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Festival mondial de la photographie Sony : l’instant norvégien

Le 25 avril se tenait à Londres la septième édition du Sony World Photography Awards, un festival de la photo qui met en compétition des photographes amateurs et professionnels du monde entier.

L’événement, créé en 2007 sponsorisé par Sony depuis le premier numéro, se déroule sur le web tout au cours de l’année sous forme de concours photographique ouvert à tous sans droit d’inscription, et se conclut donc en apothéose par une exposition à la Somerset House de Londres, où les artistes retenus pour la grande finale exposent leurs œuvres.

Les trophées sont remis lors d’une grande soirée de gala à l’hôtel Hilton Park Lane de Londres, une cérémonie qui rappelle un peu les Oscars ou Cannes, version photo, consacrant l’élite mondiale des photographes, classés dans quinze catégories : Architecture, Arts et culture, Campagne, Conceptuel, Problèmes contemporains,  Actualité, Mode, Paysage, Style de vie, Nature, faune et flore, Personnes, Portrait, Sport, Nature morte, et Voyage.

122 665 images ont été envoyées aux Sony World Photography Awards 2013 : 62 654 pour le concours Professionnels, 54 851 pour le concours Open et 5 160 pour le concours Jeunesse.

Sélection française : brouillard indien, radioactivité, églises, et mode

Quatre français faisaient partie du dernier carré des finalistes, et concourant dans des catégories différentes : Florian Ruiz dans la catégorie Conceptuel, avec des paysages de la région de Fukushima après le terrible tsunami de 2011 et ses conséquences radioactives, Thierry Bouët dans la catégorie Mode, qui proposait une galerie de portraits noir et blanc de jeunes parisiennes et parisiens, Régis Boileau dans la catégorie Paysage, avec des photos à l’aspect d’aquarelles prises dans les brumes de Bénarès sur les rives du Gagne, et enfin Fabrice Fouillet dans la catégorie Architecture.

Quatre photographes qui ont plutôt bien tiré leur épingle du jeu puisque trois d’entre eux ont été récompensés d’une deuxième place dans leur catégorie respective, alors que Fabrice Fouillet remportait le trophée et était élu photographe de l’année dans la catégorie Architecture avec une étonnante série « Corpus Christi » mettant en scène et en lumière  les chœurs des églises modernes construites en Europe après les destructions de la Seconde Guerre mondiale. Quand on demande à ce dernier si une quelconque foi religieuse est nécessaire pour imaginer et conduire une telle série, la réponse est sans équivoque : “Je ne suis pas croyant, en tout cas cette série ne provient en aucun cas d’une motivation mystique, mais d’un intérêt pour l’architecture, la construction de ces églises, et la façon dont elles prennent la lumière. D’ailleurs la luminosité extérieure importe peu dans mes choix, et je pense même qu’une certaine obscurité est favorable à une meilleure qualité de photo, des photos que je retouche au minimum, en dé-saturant les couleurs si elles sont trop vives “. Quant à savoir pourquoi les églises en particulier et pourquoi pas des édifices accueillant les pratiquants d’autres religions, Fabrice Fouillet répond simplement qu’il n’a jamais rien trouvé d’aussi “spectaculaire” que les églises.

Voir un échantillon du travail de chacun des photographes français ci-dessous.

Et le gagnant est… une gagnante

C’est également une actualité dramatique qui a remporté les suffrages et fait basculer les cœurs du jury puisque la lauréate toutes catégories, qui emporte le Grand Prix de l’Iris d’Or est la photographe norvégienne de 32 ans Andrea Gjestvang, récompensée pour sa série de portraits d’enfants et de jeunes gens ayant survécu au massacre de juillet 2011 sur l’île d’Utoeya, dans la région d’Oslo, intitulée « Un jour historique ».

La liste complète des quinze gagnants par catégorie est disponible sur le site des Awards. Étonnant aussi : le gagnant du concours Open, un jeune photographe amateur de 21 ans, originaire de Hanoï au Vietnam, qui a acheté son premier appareil photo numérique il y a seulement un an…

Comme quoi il y a de l’espoir en dehors d’Instagram.

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8 commentaires
8 commentaires
  1. Un concours qui permet à chaque fois de faire sortir de nouveaux talents. Il est agréable de voir que les lauréats ne sont pas que des adeptes de photoshop ;). La photo d’architecture de l’intérieur d’une église n’est pas sans rappeler un monument similaire à Grenoble…

  2. Merci pour cet article! Joli concept ce concours mettant en avant des amateurs et des professionnels. Et bravo aux franchies! 😉 J’aime particulièrement le travail de Florian Ruiz

  3. la photographie! vous savez elle est la meilleure des mémoires que nous ayons pu inventé meme si aujourd’hui il en existe une infinité

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