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Fin de partie pour la version imprimée de l’Encyclopaedia Britannica

Vieille de 244 ans, l’édition “papier” de l’encyclopédie anglaise de référence tire sa révérence, souhaitant se concentrer sur sa version en ligne, et conquérir le monde du savoir sur la Toile.

Vieille de 244 ans, l’édition “papier” de l’encyclopédie anglaise de référence, Britannica, tire sa révérence, souhaitant se concentrer sur sa version en ligne, et conquérir le monde du Savoir sur la Toile.

Jorge Cauz, le président de l’Encyclopédie Britannica, résume plutôt bien les choses :

Certaines personnes vont être déçues et nostalgiques. Mais nous avons un meilleur outil maintenant. Le site internet est mis à jour continuellement, c’est beaucoup plus large et il y a du multimédia.

Une justification bien fondée, quand on sait que l’édition de 2010, composée de 32 volumes, pesait un bon 58 kilos. De plus, alors qu’en 1990, temps où le mot Wikipédia ne signifiait rien à personne, l’Encyclopædia Britannica se vendait à 120.000 exemplaires. La collection de 2010, elle, s’est vendue à 8000 exemplaires ; 4000 invendus ont été précieusement entreposés. A 1.395 $ la collection, on comprend que les alternatives gratuites l’aient vite remporté.

Difficile de faire face au web et à la célèbre encyclopédie collaborative. Wikipédia, qui a toujours un peu mauvaise réputation mais qui tend à contredire de plus en plus ses détracteurs, possède un atout que la Britannica n’avait pas dans ses nombreux ouvrages : il traite de tous les sujets, aussi futiles soient-ils. Sur ce point, la version web de l’Encyclopaedia Britannica ne changera pas et insiste sur le fait qu’elle compte rester une source d’information pointue et basée sur les faits importants, sans avoir besoin de “traiter chaque personnage de dessins animés ni toute la vie sentimentale des stars.

En janvier dernier, lors du mouvement contre SOPA, Wikipedia fermait temporairement ses portes en signe de protestation. Un journaliste du Guardian, Patrick Kingsley, avait alors joué symboliquement les Wiki-remplaçants en venant en aide à des centaines d’étudiants en détresse en répondant, en ligne, à leurs questions, simplement armé de tous les volumes de la Britannica. Autant dire que la journée fut peu productive en termes de recherches, malgré tous les efforts du pauvre Patrick. Ce dernier indiquait cependant ironiquement “avoir appris beaucoup de choses, notamment ce qu’était un index, et ce à quoi pouvaient ressembler les années 90.

Une page de plus se tourne, donc, dans l’ère du numérique. L’Encyclopaedia Britannica continuera cependant à publier des manuels scolaires.

(source | image : Britannica by SimCity0x50, CC BY-SA 2.0)

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Par : Opera
8 commentaires
8 commentaires
  1. Quelle révolution … Depuis des milliers d’année l’Homme confie son savoir à des experts qui l’inscrivent de façon figée sur le papier … Et en quelques années, il a adopté le support numérique, le partage de connaissance ouvert à tous… Les choses s’accélèrent partout dans le monde, Internet y est pour beaucoup ..

  2. Saprisiti, vraiment trop déçu et nostalgique pour le coup ! Je suis curieux de voir comment il vont partir à la conquête du web et comment ils vont se débrouiller pour gagner de l’argent…

  3. Ça va devenir une collector et il y aura de quoi en tirer beaucoup d’argent dans 50 ans, c’est le moment de se jeter dessus.

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