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Glaze : quelle est cette IA qui protège les artistes du plagiat… des IA ?

L’IA Glaze pourrait faire très mal aux services tels que DALL-E, Midjourney et Stable Diffusion.

  • Une IA modifie à la marge des créations artistiques pour tromper les IA génératrices d’images
  • Ce concept a déjà fait ses preuves
  • Les artistes se disent prêts à l’utiliser

En 2022, avec la montée en puissance d’IA telles que DALL-E, Midjourney et Stable Diffusion, certains artistes ont commencé à perdre foi dans leur métier. Pourquoi passer des heures sur une œuvre si une IA est capable de la récupérer (plagier diront certains) en quelques secondes ? Pourquoi devenir un artiste professionnel si ces métiers sont effectués par des algorithmes ?

Un nouvel outil développé par des chercheurs de l’Université de Chicago pourrait bien leur redonner confiance, et faire très mal à ces IA qui produisent une image à partir d’une simple consigne textuelle. Il a pour nom Glaze.

Comment fonctionne Glaze ?

Concrètement, ce système repose sur un algorithme dit de « transfert de style ». Les artistes n’ont qu’à rentrer leur création. L’outil identifie alors des caractéristiques spécifiques sur cette dernière et modifie à la marge cette production, juste assez pour tromper les autres modèles d’IA, sans que la différence soit repérable à l’œil nu.

Ainsi, si un internaute demande à Midjourney ou à une IA similaire de dessiner comme tel ou tel artiste, ce dernier sera incapable de s’éxécuter et il fera une œuvre très éloignée de l’originale.

À terme, l’idée est d’inonder le web de ces images légèrement modifiées et de rendre ainsi impossible tout plagiat des artistes. Pour l’heure, les chercheurs planchent sur une nouvelle version téléchargeable de leur outil.

Glaze va-t-il tuer les IA génératrices d’images ?

Shawn Shan, le coauteur de cette étude, précise à ce sujet : « Une majorité des artistes à qui nous avons parlé avaient déjà pris des mesures contre ces modèles. Ils ont commencé à retirer leurs œuvres ou à ne télécharger que des images en basse résolution, et ces initiatives sont mauvaises pour leur carrière car c’est ainsi qu’ils obtiennent des emplois ».

Il ajoute : « Avec Glaze, plus vous perturbez l’image, meilleure est la protection. Et lorsque nous avons demandé aux artistes ce qui leur convenait, beaucoup ont choisi le niveau le plus élevé. Ils sont prêts à tolérer de grandes perturbations en raison des conséquences dévastatrices si leur style est volé. »

Il est encore trop tôt pour le dire, mais une parade pourrait donc avoir été trouvée contre le plagiat des œuvres. Reste à voir la réaction des intéressés qui pourraient aussi tenter de trouver la parade pour contourner ces systèmes.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. La vérité c’est que ces IA ont le même fonctionnement que les artistes, le plagiat fait partie du truc d’artiste, tout le monde a appris en copiant, tout le monde utilise son imaginaire pleines de travaux créés par d’autres pour faire des variation plus ou moins grandes de choses déjà existantes.
    On est plusieurs milliards aujourd’hui, il est évident que tout a été créé par au moins 1 personne.
    Le seul truc qui leur pose problème, c’est que ces IA travaillent en moins d’1 seconde et que le système économique peut se passer d’eux.
    Si on appliquait dans une loi, leur délire anti plagiat, alors tout ce qui est parodie et hommage, disparaitrait. Sans parler de tous ces artworks à la commission qu’il y’a sur le net et toutes ces “réfs” dans les mangas et bd que les artistes collent dans leurs trucs.
    Pour le codage, la compta il y’a le même problème, est-ce qu’il y’a des news tous les jours sur le net à la une de google news ? Non. Et moi j’apportais plus au PIB du pays que les artistes, qui entre parenthèse dépendent du fait que je gagne de l’argent pour vivre et non l’inverse. Donc quoi qu’il arrive, s’ils ne se font pas remplacer par une IA, ils devront faire face au fait que les IA récupèrent des boulots à forte valeur ajouté et dont une partie de ces salaires les faisaient vivre directement ou indirectement…

    1. Le “truc” d’artiste dont tu parles, c’est un long apprentissage de plusieurs outils, techniques et morceaux d’histoire qui nous permettent ensuite de réaliser des œuvres de plus en plus abouties. Les artistes ne se plagient pas entre eux, on a pas des itérations à l’identique et ad nauseam d’un même process qui marche, et tu sais pourquoi ? Parce que l’inspiration mutuelle permet d’ajouter quelque chose en plus, une chose dont l’IA est incapable et qui a permis depuis qu’on fait des putain de peinture de chevaux dans des grottes de nous améliorer et d’aller plus loin. Si on arrêtait de nourrir les algos d’apprentissage des IA aujourd’hui, elles finiraient par tourner en boucle. Proposer les même choses, s’en auto nourrir et finir par produire des résultats lisses et plats. Donc dans un sens, sans les artistes, les IA finiront par devenir obsolètes. Et surtout, développer de l’IA pour l’art n’a aucun putain d’intérêt d’un point de vue humain. Ca ne crée pas des oeuvres inspirantes, ça ne provoque pas d’émotions, ça ne réalise pas la chose principal qui fait l’intérêt de l’art, à savoir élever l’âme et l’esprit.
      On a compris que tu faisais du code ou de la compta et que tu puais le seum de te faire remplacer par GPT-4, mais dans ton cas fallait t’y attendre. Le développement des intelligences artificielles devrait quoi qu’il arrive avoir pour but d’accélérer notre méthode de production, dans tout ce qui est essentiel à la survie ou à l’amélioration de la qualité de vie humaine. Ton métier était voué à être remplaçable. Le mien ne l’est pas.

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