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IFA Berlin 2010 : ce que j’en ai retenu (2ème partie)

(suite et fin de mon compte-rendu sur l’IFA de Berlin, la première partie est à lire ici) Samsung Galaxy Tab : Samsung réinvente le PDA Après…

(suite et fin de mon compte-rendu sur l’IFA de Berlin, la première partie est à lire ici)

Samsung Galaxy Tab : Samsung réinvente le PDA

Après de longues semaines de rumeurs et de fuites (qui se sont toutes avérées exactes), Samsung a profité de l’IFA pour dévoiler officiellement sa tablette multimédia tactile, le (ou la ?) Samsung Galaxy Tab, et a volé un peu la vedette à tous ses concurrents avec cette annonce. Il faut dire qu’il y a de quoi : le Galaxy Tab se positionne comme le premier concurrent sérieux en date de l’iPad, avec des caractéristiques qui le rendent plutôt attirant et quelques arguments de poids qui pourraient bien faire de l’ombre à la tablette d’Apple, malgré un format différent.

Samsung avait réservé un espace dédié important de son gigantesque hall au Galaxy Tab, dont une bonne trentaine d’exemplaires étaient mis à disposition du public, et les visiteurs se bousculaient pour prendre en main le nouveau précieux. D’une taille à mi-chemin entre iPhone et iPad, soit exactement un demi-iPad (j’ai mesuré), le Galaxy Tab évoque bien sûr très fortement son glorieux concurrent, de par son design général mais aussi du fait de son écran en icônes. Une sorte de mini-iPad, donc, au format “carnet” comparable à celui d’un eBook reader. Le format idéal, finalement ?

L’observation (et la prise en main) de l’engin, mais surtout de la communication de Samsung autour de sa tablette est très intéressante : en substance, le message consiste à prendre le contrepied d’Apple et à expliquer tout ce que fait le Galaxy Tab, que ne fait pas l’iPad. A commencer par la… mobilité. Si l’iPad est un objet “domestique-nomade” (voir toute la com’ d’Apple orientée sur un usage à domicile dans son canapé), le Galaxy Tab est une tablette que l’homme moderne emportera partout avec lui, puisque l’engin rentre dans une poche de veste. Une grosse poche de grosse veste portée par un gros monsieur, hein, quand même, avec ses 380 grammes. Mais bon, l’essentiel est là : le Galaxy Tab est aussi mobile qu’un smartphone et aussi lisible qu’un iPad. Autre argument massue, n’en déplaise à monsieur Jobs et à tous ceux qui ont enterré Flash un peu trop vite : le vrai web, complet, n’est pas encore mûr pour se passer complètement de Flash, et le Galaxy est parfaitement et intégralement compatible avec tous les sites ayant du Flash dans leurs pages, que ce soient juste des menus, des fonctionnalités rich media ou du full Flash. Le test ultime pour cela est de vérifier si Deezer (ou un site du même genre) fonctionne. Résultat concluant : j’ai pu écouter mes musiques préférées sur Deezer.com avec le Galaxy Tab, dans le navigateur comme sur mon PC (et même avec une impression de plus grande rapidité d’affichage), sans avoir à installer une application. Ceux qui ont déjà installé Android 2.2 Froyo sur leur smartphone le savent, mais je n’avais pour ma part pas encore eu l’occasion de tester en live (mon smartphone Android est un Acer Liquid bloqué sur Android 1.6).

Côté ergonomie et fluidité des commandes tactiles, on a affaire à un écran capacitif de 7 pouces (10 pouces pour l’iPad) très réactif et sensible, avec le multi-touch et le pincer-pour-zoomer. L’iPadonaute ne sera donc pas dépaysé, même s’il faut reconnaître que personne n’est encore arrivé à égaler la sensibilité et la fluidité des machines d’Apple : lors des opérations de scroll ou de pincer-pour-zoomer, on a parfois l’impression que ça grince un peu, mais vraiment rien de très méchant. Là aussi le Galaxy Tab s’en sort avec les honneurs. L’écran est également superbe, et la prise en main de cette mini-tablette est une expérience très enthousiasmante, de par son poids et son format (un peu plus épais que l’iPad cependant).

En attendant un test complet et détaillé dans Presse-citron avant sa commercialisation prévue fin octobre, voici un résumé des principales caractéristiques du Samsung Galaxy Tab :

  • Ecran 1024 x 600, 7 pouces, WSVGA
  • Dimensions : 190,09 x 120,45 x 11,98 mm
  • OS Android 2.2 Froyo
  • Processeur 1 GHz
  • Batterie 4000 mAh autonomie 7 heures en vidéo
  • Puce A-GPS
  • 2 capteurs photo-vidéo dont un en façade pour visiophonie
  • Connectivité 3G + avec slot carte SIM, WiFi a/b/g/n
  • Fonction téléphone
  • Enregistrement vidéo 30 images/seconde
  • Mémoire 16 ou 32 Go avec extension carte Micro-SD
  • Support Flash 10.1 dans navigateur Google Chrome
  • Lecteur eBooks et documents numériques Reader Hub

Je suis déjà fan de cette machine, et j’avoue que l’idée de la posséder commence à me hanter quelque peu. On ne se refait pas. Malheureusement, son prix annoncé est pour le moment rédhibitoire puisqu’il se situera à 699 euros. A ce tarif ce sera sans moi. En fait Samsung compte vendre le Galaxy Tab avec des abonnements internet, donc avec subventions opérateurs, ce qui ramènerait probablement son prix entre 300 et 400 euros.

Le site officiel du Samsung Galaxy Tab : http://galaxytab.samsungmobile.com/

HbbTV

Si l’on en croit Google, Apple, et les constructeurs de matériél TV vidéo, le prochain gros truc sera la convergence entre Web et télévision. Chacun s’affaire de son côté en vue de proposer des solutions qui vont permettre de faire entrer l’interactivité du web dans le salon de télévision et permettre aux téléspectateurs de passer de l’état de patates de canapé à acteurs des programmes qu’ils regardent. Et comme chacun s’affaire de son côté, il est fort à parier que le consommateur paiera une fois de plus l’addition de multiples standards et de l’absence de compatibilité entre différents systèmes…

Fort de ce constat, les équipes de la Direction des technologies des nouveaux services de France Télévisions ont été à l’initiative du développement de HbbTV (Hybrid Broadcast Broadband TV), un nouveau standard porté par un consortium réunissant entre autres des acteurs comme Samsung, LG ou encore TF1. Le standard HbbTV est une sorte de télétexte de l’ère internet qui va permettre, à l’aide d’un décodeur, de rendre compatibles des services web sur n’importe-quel téléviseur connecté.

Le service apporte sur le téléviseur toute une palette de services web dans une interface conviviale et graphique inspirée des standards auxquels l’internaute est désormais habitué. HbbTV mixe broadcast (diffusion des programmes par voie hertzienne) et internet : les programmes sont diffusés dans un navigateur web utilisant les technologies HTML5 et JavaScript, et de nombreuses possibilités d’interaction sont proposées. Dans la vidéo ci-dessous, Arthur Mayrand, de France Télévisions, explique le principe en s’appuyant sur la déjà célèbre démo autour d’une émission de cuisine, ce qui permet de voir toutes les interactions possibles, et in fine, les ouvertures que cette technologie peut suggérer en termes de ciblage publicitaire. Les premiers boîtiers devraient être disponibles début 2011. Espérons seulement que cette belle volonté d’interopérabilité ne connaîtra pas le sort funeste de la TNT mobile DVHB, qui semble apparemment définitivement enterrée, et dont plus personne ne parle, y compris sur de grands salons comme l’IFA.

Le RayModeler de Sony, pour projeter des hologrammes 3D

Vu au détour d’un passage chez Sony, un objet d’apparence assez anodine (il ressemble un peu à une sorte de robot-mixer) aux effets fascinants. Le RayModeler – c’est son petit nom – est un prototype développé par le Sony Research & Development Labs de Tokyo.

Il s’agit d’un écran auto-stéréoscopique cylindrique qui peut être regardé sous n’importe-quel angle et qui diffuse une projection d’objets en 3D comme s’ils existaient réellement à l’intérieur du cylindre. On tourne autour et on voit l’objet comme s’il était réel, et on peut interagir avec les objets en approchant la main afin de les faire tourner dans le sens désiré, sans aucun contact. Cette expérience préfigure certainement ce que pourra être la 3D  demain et l’immersion d’objets virtuels dans notre vie de tous les jours. Précisons que la visualisation du RayModeler ne nécessite pas de lunettes spéciales. La vidéo ci-dessous donne un idée mais trahit un peu le vrai rendu, beaucoup plus impressionnant et réaliste en conditions réelles, avec les deux yeux.

En conclusion

3D, convergence Web et TV et tablettes (Toshiba et ViewSonic présentaient aussi leur modèle) semblent constituer le trio gagnant de cette édition 2010 de l’IFA. Un trio qui résume en quelque sorte la tendance de la vie numérique des années 2010 : image, entertainment, information et connectivité. Il va falloir encore ressortir le bas de laine…

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Par : Opera
14 commentaires
14 commentaires
  1. Hello,

    Il semblerait qu’il manque la vidéo pour HbbTV.
    J’ai vu des photos sur Clubic et ça a l’air vraiment de présager l’avenir de la TV 🙂

  2. Un peu maigrichon ce reportage en 2 morceaux, surtout en annonçant quelques nouveautés en conclusion, voire en zappant d’autres produits important (dont la gamme Archos effectivement)…
    Décevant.

  3. Je n’ai aucun contact chez Archos, aucune info, et quand j’essaie d’obtenir des news ou des produits à tester je n’obtiens aucune réponse. Apparemment la communication n’est pas leur fort, tant pis pour eux.

  4. Cela nous laisse présager de trés bonnes choses pour l’année a venir en téléphonie et de trés nombreuses évolutions qui vont être vraiment sympa.

  5. ok… Samsung, Archos, bien bien… mais le WePad… ?
    ça se passait pourtant à Berlin le salon nan ?
    pourquoi personne n’en parle ???

    (ou alors j’ai râté le sujet à un moment ?)

  6. Ne manquez pas le prochain salon IFA Berlin 2011 !
    En tant que représentant officiel du salon, nous avons la possibilité de vous faire parvenir des badges d’entrées à tarifs très préférentiels.

    Ces badges professionnels offrent :
    – Un service abouti car ils sont préétabli et personnalisé par nos soins
    – Un accueil sur le salon à partir de 8 h avec petit déjeuner offert
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    N’hésitez pas à me contacter :
    Tél : 01 39 62 63 70 – E-mail : messeberlin@promo-intex.com

    Cordialement,
    Léa Maroc

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