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“Il ne faut surtout pas être opticien pour se lancer dans l’optique”, Marc Simoncini sur Sensee

A la découverte de Sensee, marque lancée par Marc Simoncini pour casser les codes du marché de l’optique.

Une nouvelle boutique s’est ouverte au 84 de la rue Rambuteau, à un lancé de pierre de distance des Halles de Châtelet. Son nom : Sensee.

Quand vous poussez la poignée de la porte (un grand S noir), rien ne vous indique entrer dans un nouveau concept de boutique d’optique. Rien ne vous laisse à penser non plus qu’elle a été imaginée par l’un des plus grands entrepreneurs français, Marc Simoncini, fondateur de Meetic et business angel.

Sensee est d’ailleurs loin d’être une nouvelle aventure pour Simoncini, puisque cela fait près de 4 ans qu’il prépare ce jour. Quatre années qui lui ont permis d’apprendre tout ce qu’il faut savoir sur le marché de l’optique, d’expérimenter, de comprendre les attentes des consommateurs, mais aussi et surtout pour atteindre une loi qui va réguler ce marché.

Puisque lorsqu’il posera les premières pierres de Sensee, la vente en ligne de lunettes était tolérée. “On ne pouvait pas investir beaucoup d’argent dans un projet si le sujet n’est que toléré, m’explique  Simoncini. Depuis 4 ans, on a eu 4 lois… mais nous ne sommes toujours pas dans un cadre régulé, puisque les 4 lois ont successivement défait ce que les lois précédentes avaient fait“.

Marc Simoncini est pourtant suffisamment confiant dans le fait que la dernière loi sera finalement votée, que la régulation du marché arrive enfin, et ils prennent le risque de lancer le projet.

La vision de Sensee se résume d’ailleurs en deux points :

  • des montures dessinées et fabriquées en France au tarif unique de 49€
  • une transparence totale sur le prix des options sur les verres

Cela permet à Sensee de diviser par deux le prix des lunettes tout en offrant une nouvelle expérience de vente des lunettes. Vous pouvez ainsi aller en magasin, choisir et essayer une monture, puis récupérer votre devis par mail (avec une photographie de vous portant les lunettes) et finaliser la commande sur internet. L’inverse est également possible pour vous permettre de choisir tranquillement votre monture et vos options avant de finaliser en magasin pour bénéficier des conseils des vendeurs.

Ces derniers traiteront d’ailleurs vos informations iPad à la main, donnant à l’expérience plus de points communs avec celle d’un Apple Store que d’un opticien classique.

Sensee : Le Free de la lunette ?

Quand il parle des 4 dernières années de Sensee, Simoncini parle d’un combat : “On a passé 4 ans à obtenir une loi“.

Il se bat également contre toute l’industrie de l’optique qu’il décrit comme étant l’un des plus opaques du marché français. Un secteur qui n’a pas envie d’avoir une transparence sur les prix, alors que Sensee montre directement : voilà ce que cela nous coûte, voilà vos verres et ce que cela va vous coûter. Il a d’ailleurs accepté, dans d’autres interviews, la comparaison entre sa mission avec Sensee avec celle de son ami Xavier Niel avec Free pour les tarifs mobiles.

Un combat enfin contre la concurrence… qui n’a pas été tendre avec Sensee qui se plaît à décrire comme un échec cuisant. Pourtant, Marc Simoncini s’était donné 10 ans pour percer sur le marché. Les 4 premières années ont ainsi été consacrées à atteindre une loi pour réguler le marché. Pour lui, la vraie première étape commence aujourd’hui avec l’ouverture de cette première boutique à Paris, d’une autre à Marseille.

Son pari, c’est que le “bon sens” et le “viral” permettent à la marque de décoller puisqu’il aura 0€ de budget marketing. Un choix dont il est fier et dont il s’explique très simplement : “quand vous achetez une paire de lunettes chez un opticien, sur les 475€ qu’elles vous coûtent en moyenne, il y a 60€ qui ont été dépensés en publicité. Moi pour 60€, je vous donne les paires avec 2 verres”.

Objectif : disruption de marché

Marc Simoncini est conscient d’avoir choisi l’un des secteurs les plus compliqués :

Il y a un million de startups possibles qui sont plus simples que ça, me lance-t-il. Mais c’est formidable… un marché de 6 milliards qui n’a pas bougé en 30 ans, où rien n’a été modifié… le truc à faire que grossir et se complexifier.” 

Sensee a donc fait le choix de reprendre à la base avec sa vision d’entrepreneur web.

“On me reproche de ne pas être opticien, mais vous vous imaginez bien que si j’étais opticien je ne serais pas en train de casser le marché de l’optique, en essayant de le modifier. J’en profiterais. Il ne faut surtout pas être opticien pour se lancer dans l’optique”.

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Par : Opera
6 commentaires
6 commentaires
  1. C’est marrant tout près de là où ils se sont installé, il y en a qui eux ne font pas du tout de pub et sont réellement ce que Sensee prétend être, et coute 6 fois moins cher: https://www.lunettespourtous.com/site/index/
    Je suis allé voir, ils fabriquent sur place et eux c’est 5€ ou 10€ alors Sensee et ses modèles à 60€ ils se moquent bien du monde et ont encore une sacré marge abusive. 😉

    1. Mon pauvre !! Je connais Sensee depuis ma premiére paire et en terme de prix c’est du trés lourd avec un service au top , le fait d’avoir un point de vente physique va en rassurer certain sur des lunettes à une correction lourde .

      Tu veux encore moins cher ?? propose à Lidl de faire des lunettes à 1 €

      1. Pourquoi ne pas proposer à Lidl de faire des lunettes à 1€ ? ça réduirait les dépenses inutiles de la sécu/mutuelles pour enrichir des opticiens et je paierais moins d’impôt gâché. C’est l’ophtalmologue qui doit te conseiller sur les verres, pas le vendeur. Renseigne toi windaub, produire un bout de plastique de cette forme coûte rien du tout, il faut être sacrément ignorant pour accepter de payer la monture 200€, 2000 fois plus que le coût de production. Libre à ceux qui veulent croire qu’ils achètent un produit de luxe quand ils achètent des lunettes, mais il y a ceux qui veulent des lunettes pour voir mieux, pas pour se la péter.

  2. Je rectifie, Lunettespourtous, ils ne produisent pas tout sur place mais “taillent les verres et font le montage sur la monture sur place”.

    1. On connait très bien Lunettes pour tous, t’inquiète, Paul le fondateur est une relation lyonnaise et on se croise régulièrement depuis quelques années 😉

      1. Ma tendre et douce compagne a acheté une paire chez Lunettes pour tous (qui ont aussi une boutique à un lancer de caillou des Halles), elle en est très contente.
        En rapport qualité/prix, c’est du très lourd.
        C’est assez dommage de ne pas avoir pris 1 petite ligne pour parler d’eux, surtout si vous connaissez le fondateur.

        En tous cas, vu le succès de Lunettes pour tous, ils ont bien fait de ne pas attendre 4 ans avant de se lancer et de mettre un bon gros coup de pied dans la fourmilière des opticiens et de leurs marges aberrantes.

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