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Imagine Cup Microsoft : un français parmi les gagnants de la grande finale mondiale

La semaine dernière se tenait à Saint Petersbourg, Russie la grande finale mondiale de la compétition de startups Imagine Cup de Microsoft. Compte-rendu.

La semaine dernière, pendant que Valentin était à Houston USA pour couvrir la WPC de Microsoft, j’étais à Saint Petersbourg Russie pour couvrir l’Imagine Cup… de Microsoft.

Imagine Cup, kezako ? Crée en 2003, L’Imagine Cup, qui fêtait donc cette année son dixième anniversaire, est une compétition de créativité et d’innovation inventée par Microsoft ciblant les étudiants, qui a pour vocation de faire émerger de nouveaux talents du monde entier autour des outils et technologies de la firme de Redmond.

Au cours des dix années écoulées, plus de 1,65 millions d’étudiants de 190 pays ont participé à l’Imagine Cup, pour des grandes finales qui se sont déroulées dans des grandes capitales autour du monde, comme Sao Paulo, Barcelone, New York, Yokohama ou encore Sydney pour l’édition 2012.

Cette année, la finale se tenait donc à Saint Petersbourg, et avec l’ami Manu nous avons eu la chance d’y assister. La compétition se déroule sur quatre jours très intenses au cours desquels chaque équipe finaliste vient présenter son projet en 10 minutes devant un jury composé de personnalités du monde de l’informatique, de collaborateurs de Microsoft et de journalistes.

Jeunesse et créativité sans frontières

Hormis la diversité des projets, le truc qui frappe probablement le plus est la jeunesse des candidats, qui, quelque soit l’issue de leur projet (gagnant ou pas) participent à une aventure hors du commun, et il faut bien le dire, incroyablement enthousiasmante. Il suffit d’ailleurs de voir l’ambiance de feu qui règne pendant ces quatre jours et presque autant de nuits blanches (surtout quand on sait qu’il fait nuit à 1h du matin à Saint Petersbourg début juillet et que le soleil se lève vers 4 heures).

Autre élément marquant : tout le monde a sa chance, sans préjugé, et les projets qui retiennent l’attention, même s’ils n’ont remporté aucun Award, ne sont pas forcément ceux imaginés par des équipes que l’on s’attendrait habituellement à voir monter sur le podium. Ainsi mon attention a-t-elle par exemple été attirée par les créations en provenance de pays inattendus, comme ces lunettes intelligentes proposées par l’équipe de Côte d’Ivoire, qui permettent à celui qui les porte de “reconnaitre” l’interlocuteur en face de lui s’il est frappé d’une maladie atteignant la mémoire, grâce à une mini-caméra intégrée, un algo de reconnaissance faciale relié à une base de données, et une voix qui l’informe du nom de la personne dans l’oreillette intégrée aux lunettes. Presque du Google Glass, à cela près que ces lunettes anti-Alzheimer ne coûteront que 290 dollars…

Et les français dans tout ça ?

Côté français, pas moins de trois équipes étaient en compétition : Banzai Lightning pour Seed, un jeu vidéo sur tablette Windows 8, Ki (Breath), qui présentait dans la catégorie Citoyenneté une application ludique et un dispositif pour aider les malades atteints de mucoviscidose à se soigner en jouant, et Seven Worlds, également avec un jeu, Kameon.

Nous étions nombreux à fonder un espoir sur Ki (Breath), du fait de l’originalité du projet, de son côté profondément humain et humaniste, et de son avancement (des contacts sont déjà en cours auprès de certains établissements de santé), mais c’est finalement la jeune équipe de Banzai Lightning qui a remporté un trophée, à savoir la médaille de bronze dans la catégorie Jeux vidéo. Pas mal quand on sait qu’il s’agit d’une compétition mondiale au niveau plutôt relevé. L’équipe repart avec deux chèques pour un montant de 6000 dollars, qui vont l’aider à poursuivre le développement de son jeu (et éventuellement se payer un bon MacDo bien mérité).


La team Banzai Lightning

 

Saint Petersbourg et le soleil de minuit

Dans le chapitre Découverte du monde par votre serviteur, c’était ma première incursion en Russie, et ma première impression de Saint Petersbourg fut la grandeur, voire le gigantisme de la ville. J’avoue que je ne m’attendais pas à cela, mais si je m’étais un peu renseigné avant j’aurais bien compris qu’avec 7,5 millions d’habitants nous n’avons pas vraiment affaire à une bourgade de province. Le centre de la ville est superbe avec ses canaux et ses monuments, dont l’incontournable Musée de l’Ermitage (Государственный Эрмитаж, merci pour eux), parait-il premier musée du monde devant le Louvre en nombre d’objets exposés. Bon, pas eu le temps de visiter, le programme était trop chargé pour cela, et nous avons préféré nous concentrer sur des activités plus pragmatiques, comme la visite de pubs ou, pour certains, la dégustation de vodka. Anecdote : la photo de groupe finale a été faite avec un drone, voilà 🙂

Microsoft, éleveur de talents

Que retenir de cette expérience Imagine Cup (qui ne m’était pas complètement inconnue puisque j’ai eu le privilège de faire partie du jury français deux années consécutives) ? L’enthousiasme des participants, qui prouvent que quelque soient les outils employés, c’est d’abord la créativité, l’imagination et l’envie qui caractérisent la qualité d’un projet. A ce titre, en fournissant justement les outils sans pour autant se mettre particulièrement en avant (pas de présence envahissante, juste un logo discret sur les supports de communication Imagine Cup), Microsoft montre aussi sa vocation d’incubateur géant et de découvreur de talents.

Un épisode parfois un peu surréaliste quand, pendant la grande finale au Théâtre Mariinsky, alors que défilaient candidats et spectacles de danse, était annoncée la méga-restructuration de Microsoft, alors qu’un discours enregistré de Steve Ballmer annonçait que l’édition 2014 se tiendrait à… Seattle, fief de Microsoft. Même dans l’informatique, la petite et la grande histoire se télescopent parfois de façon étonnante.

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