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Internet : quand un site de crowdfunding décide de devenir une banque…

Le site internet de crowdfunding britannique BankForTheFuture.com envisage de devenir une banque. Le modèle : adopter les avantages des deux systèmes…

Alors que la majorité des sites de crowfunding, de type Kickstarter ou Indiegogo, s’annoncent comme des alternatives au financement par les banques, BankForTheFuture.com compte aller en sens inverse avec ses projets d’étendre ses services à ceux…d’une banque d’investissement.

Depuis sa création en aout 2012, cet établissement d’outre-Manche a déjà permis d’investir près de 575 000 euros. Il compte actuellement 3325 investisseurs enregistrés. Mais le site veut aller plus loin : il prévoit de remplir les formalités pour devenir une banque à part entière d’ici quelques années. Pour le projet, BankForTheFuture.com compterait sur les bons conseils de Fiona Brownsell (Source : Reuters), un nom bien connu du monde de la finance britannique.

Vous vous dites certainement que c’est le flop assuré, étant donné que les autres banques étaient déjà là depuis des décennies. Mais BankForTheFuture.com veut compter sur une arme particulière : la transparence.

En effet, d’après ce que Simon Dixon, le cofondateur de la plateforme, a déclaré à Reuters, la différence entre cette future banque et les autres établissements qui détiennent une licence résidera dans le fait que les investisseurs pourront tracer leur argent et savoir ce qui en a été fait. Il s’agirait de garder les bonnes pratiques et d’abandonner les mauvaises pour offrir de nouvelles opportunités aux investisseurs (et aussi aux start-up ?). Le modèle va-t-il réussir ?

Depuis son invention, le modèle « crowdfunding » s’est présenté comme une solution pour les start-up. Des sites comme Kickstarter contribuent chaque jour à enrichir le paysage tech. Généralement, une campagne compte davantage sur le petit consommateur et non sur les investisseurs qui veulent faire fructifier leurs capitaux. Ce qui permet parfois de supprimer une étape : la recherche de gros investisseurs. Et d’éviter les taux d’intérêts, dans le cas d’un prêt. Après, pour des projets de plus grande envergure nécessitant des fond très importants, ce n’est parfois pas efficace. Voir à ce sujet l’échec de Canonical, lors de la campagne Ubuntu Edge.

Devenir une banque serait-il plus facile au Royaume-Uni ?

Comptant obtenir une licence d’ici 3 ans, BankForTheFuture envisage une levée de 2 millions de livres, à un moment où l’autorité de régulation britannique envisagerait de réduire le capital minimum requis pour une banque à 1 million de livres.

(Source)

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Par : Opera
1 commentaire
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  1. Votre article est très intéressant. Il nous démontre encore une fois à quel point la France est en retard sur le Crowdfunding par rapport à l’Angleterre et à bien d’autres pays. Pour ma part je ne vois pas trop l’intérêt, pour un particulier, de mettre son argent dans cette “banque”. Savoir ou l’argent est investi ne devrait pas changer grand chose pour lui dans la mesure où il n’aura probablement pas son mot à dire sur le destinataire de ses fonds. Pour moi l’intérêt du financement participatif est justement de pouvoir agir directement sur une cause qui nous tient à cœur. C’est notamment le cas sur le site http://www.stayhome.fr ou un particulier qui a de l’argent à placer peut aider un autre particulier qui est en difficulté financière à conserver son logement. On appelle cela du “Portage Immobilier Solidaire”. On touche là au vrai sens du crowdfunding. On s’entraide sans les banques, entre particuliers et fini ce système bancaire qui nous étouffe et fait la fortune de quelques privilégiés.

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