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[Journée de la Femme] Journée de la Chatte / Journée de la Bite : vents contraires et tempête dans un verre d’eau, par Gaëlle-Marie Zimmermann

Article écrit par Gaëlle-Marie Zimmermann[1] pour Presse-citron à l’occasion de la Journée de la Femme. Quelles sont véritablement les différences entre un homme et une femme…

Article écrit par Gaëlle-Marie Zimmermann[1] pour Presse-citron à l’occasion de la Journée de la Femme.

Quelles sont véritablement les différences entre un homme et une femme ? Non, je ne parle pas des différences qu’on déplore, ni de celles contre lesquelles on se révolte…

Je parle ici des différences fondamentales, intrinsèques. Et qu’on ne vienne pas m’emmerder avec la vomitive série des Mars et Vénus de John Gray : il suffit de lire l’excellent livre de Sophie Cadalen (« Toi Mars, moi Vénus… ou le contraire… », paru chez Leduc) pour piger que le Mâle et la Femelle n’ont finalement de différences que celles qu’on cautionne joyeusement, et qu’il est bien plus constructif et libérateur de constater les différences entre les individus plutôt que celles liées au genre, sans oublier que réduire l’homme et la femme à une série d’incompréhensions mutuelles en donnant des recettes à la con ne fait qu’entériner la difficulté à communiquer, prônant une sorte de pitoyable résignation comme modèle de pensée.

Alors quelles sont les différences entre un homme et une femme ? Eh bien c’est très simple :

La femme possède un cerveau, une chatte, des seins et tout un tas de trucs aussi utiles qu’agréables, permettant au choix : de mettre bas, de se faire reluire le clitoris pour décrocher des orgasmes, de baiser avec son prochain ou sa prochaine, de devenir bilingue français/html, de crocheter de la dentelle et de rentrer 20 stères de bois avant l’hiver.

L’homme est, quant à lui, doté d’un cerveau, d’une bite, de couilles et d’un attirail assez plaisant, permettant au choix : de s’astiquer le manche pour se faire plaisir, de baiser avec son prochain ou sa prochaine, de devenir bilingue français/html, de crocheter de la dentelle et de rentrer 20 stères de bois avant l’hiver.

Oh mais oui, je saiiiiis, c’est si réducteur et simpliste, et c’est une caricature, et c’est de la mauvaise foi, et allons-y pour la levée de boucliers, mais comme c’est la Journée Officielle de la Chatte, je fais ce que je veux, c’est mon privilège du jour (autant dire que la Journée de la Chatte, c’est tout le temps en ce qui me concerne. Eh oui… N’étant ni afghane ni excisée, j’ai grave de la moule, mais je ne vais pas m’en excuser non plus, hein ?).

Voilà. Donc la Journée Officielle de la Chatte, c’est un peu de la connerie, parce qu’au final, ça reste assez réducteur. Malgré l’importance du symbole, malgré la tristesse à l’idée de ces femmes maltraitées, mutilées, torturées, battues, méprisées, humiliées dans le monde, la Journée Officielle de la Chatte, je ne trouve pas ça très élégant. Et je m’en bats la rondelle des empêcheuses de penser en rond qui prétendront que je crache sur le féminisme, car c’est faux : je respecte le féminisme auquel je dois tant de choses, à commencer par la liberté de faire ce que je veux de mon cul, de pondre ou de ne pas pondre (telle est la question d’ailleurs si l’on contemple les stupides polémiques sur le sujet), celle d’écrire ce que je veux, celle de dépenser librement le pognon que je n’ai pas et celle enfin d’exercer librement le métier de mon choix.

Mais la Journée Officielle de la Chatte, sans déconner, ça me fait bien marrer. Je n’adhère pas.

J’adhère aux initiatives concrètes visant à lutter contre les trucs révoltants, ou encore des actions plus isolées mais tout aussi lourdes de sens, comme le fait de faire foutre en taule chaque connard qui tabasse sa gonzesse… Celles qui foutront le bordel dans toute boîte qui se permettra de placardiser une femme au retour d’un congé-mat. Celles qui feront que certaines femmes ne joueront plus double-jeu en exigeant l’égalité mais en la refusant au quotidien.

Mais j’adhère surtout, et de façon profondément engagée, au refus de valider des différences qui entretiennent une guerre au lieu d’avancer vers la paix.

J’aime les hommes. Et les femmes (ce n’est pas un scoop).

Je demande donc solennellement la création d’une Journée Officielle de la Bite.

Parce que l’égalité, c’est aussi ça. Que les conneries réservées aux Femmes soient partagées avec les Hommes. En toute égalité.

Pour la Journée de la Bite, donc, dressons-nous, telle une queue au garde-à-vous devant la ficelle d’un string, contre de poignantes injustices dont les hommes sont victimes. Parce que les hommes, en 2009, ils en bavent aussi. Et j’aimerais bien qu’on cesse de faire croire à tout le monde que les choses sont TOUJOURS plus difficiles pour les femmes.

Je propose donc une première liste (non exhaustive) de doléances masculines pour lesquelles, hommes et femmes enfin unis, nous militerons avec ferveur.

Pour l’égalité, et à la faveur de la Journée Officielle de la Bite, les hommes demandent…

… Le droit de tout avoir en même temps : carrière, famille et loisirs. Il est absolument inadmissible qu’on regarde de travers un homme qui prend ses 14 jours de congés à la naissance de son gamin. Il est absolument inadmissible qu’un homme, pour progresser dans sa carrière, soit obligé de sacrifier sa vie privée en travaillant jusqu’à des heures indues.

… Le droit de galérer pour trouver le clitoris de sa partenaire, et d’avoir une deuxième, voire une troisième et une quatrième chance après des cunnilingus ratés. Quand on voit les pipes de merde que certaines enragées infligent aux mecs et pour lesquelles ils ne peuvent protester, reconnaissant qu’ils se doivent d’être parce qu’on les suce ENFIN, l’égalité a encore du chemin à faire.

… Le droit de ne pas comprendre les femmes. Les hommes, selon les femmes, sont vraiment cons parfois. Mais les femmes, euh, comment dire ? Enfin les connasses sauront de quoi je parle.

… Le droit de ne pas se voir punir au moment du divorce d’avoir été un conjoint merdique en se voyant privé des enfants. Un époux nul ne signifie pas forcément un père nul. Et aussi surprenant que ça puisse paraître, il y a des hommes à qui ça brise le cœur de ne voir leurs enfants qu’un week-end sur deux (attention, je mets à part les cas pathologiques de connards nuisibles pour leurs mômes ou de mecs qui n’ont pas levé le petit doigt pour leurs gamins avant la séparation et qui se découvrent soudain un super esprit de compétition, faisant de leurs mômes un enjeu dans la guerre des Rose). Oui, les mecs aussi aiment leurs enfants. Fort, avec le cœur qui fond. Ils ne devraient donc pas être punis. Même s’ils ont baisé ailleurs pendant le mariage ou pas vidé le lave-vaisselle (rien à voir).

… Le droit de cesser de cautionner les survivances d’une époque où la femme était une merde soumise et sans ressources comptant pour quantité négligeable dans la société en terme de pouvoir d’achat ou de puissance décisionnelle : donc, vous êtes gentilles les filles, mais au nom de l’égalité, ce sera fifty/fifty au restau, vous ouvrirez vos portières de bagnoles vous-mêmes, tiendrez seules les portes d’entrée, laisserez passer les hommes en premier dans les couloirs et porterez vos courses. Non parce qu’en définitive, tous ces usages appelés « galanterie » vous maintiennent dans une illusion de vulnérabilité, d’infériorité : halte à l’injustice ! Vous êtes leurs égales.

… Le droit de ne pas bander sans que vous ne le preniez comme une insulte à votre potentiel de désirabilité.

… Le droit de vous trouver chiantes et connes sans passer pour des machos condescendants. Il suffit d’assister à une seule soirée « de filles » pour piger que le sexe qui méprise l’autre n’est pas forcément celui qu’on croit.

… Le droit de ne plus payer pour des siècles d’oppression de la femme. Parce que les hommes, là, en 2009, n’y sont pour rien en fait (enfin la plupart…).

… Le droit d’attirer, enfin, l’attention sur le fait que ce sont parfois les femmes elles-mêmes qui font du tort à l’égalité des sexes, en signalant notamment que certaines d’entre elles (une minorité heureusement) militent activement contre l’IVG et pour le retour de la femme à la maison.

Alors toutes et tous ensemble, pour la Journée Officielle de la Bite, le 8 mars (oups ! Là on est dans l’égalité extrême, oui, décalez-vous un peu la touffe mes chéries, y a de la place pour tout le monde) !

Non au nouveau sexisme, et oui à l’universalisme social, qui dépassera les clivages de genre.

Le lien « mine d’or » du féminisme contemporain :

http://www.feministes.net/liens.htm


[1] initialement de formation juridique (Master de droit privé), Gaëlle-Marie Zimmermann est pigiste, rédactrice en chef d’un magazine en ligne sexo, auteur de “le plaisir mode d’emploi” chez MA Editions, et auteur d’un second livre (toujours en sexo, consacré aux préliminaires), à paraître en juin chez le même éditeur.
Son blog : Journal d’une peste.

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Par : Opera
37 commentaires
37 commentaires
  1. Qu’ajouter? Que dire de plus ? C’est perspicace,intelligent et qui plus est merveilleusement bien écris .J’adhère à l’ensemble de vos propos!

  2. De forme un peu trop hommasse à mon goût de part sa vulgarité limite (le sexe n’est plus subversif en 2009), je trouve cependant le contenu intéressant du fait de ta capacité à te mettre dans les deux “camps”.

    Ca prouve que tu ne fais pas partie des hystériques ni des amis des dames (prêts à tout pour niquer gratuit).

    Au moins çà peut ouvrir une porte au dialogue voire au débat.

    Donc j’y vais.
    Tu dis qu’une femme et un homme déplacent 20 stères alors comment se fait-il que se soient les hommes qui battent leur femme ?
    Est ce que ces statistiques ne sont pas finalement biaisées du fait que c’est plus une honte pour un homme d’être battu par sa femme que le contraire ?

    a+

  3. @Labilbe : mon langage est parfois peu châtié mais j’apprécie énormément l’écriture récréative (ça me détend et ça me fait rire : et à partir du moment où je me fais rire, pour moi c’est tout bénef).

    Sinon, le côté subversif du sexe m’échappe complètement : je ne le conçois que comme source de plaisir.

    Je déplace certes 20 stères de bois, plus lentement qu’un homme cependant : je ne porte qu’une bûche à la fois. Et toute femme célibataire ou divorcée, qui n’a peut-être pas de bois à rentrer mais doit accomplir des tâches “musclées”, sait que malgré une force physique moindre, elle devra se démerder. Donc elle s’acquittera de ses obligations.

    Quant au fait d’être battu(e) par son conjoint, je dirais que la honte est présente quel que soit le sexe de la victime : subir la violence de l’autre, les coups, les humiliations, c’est une honte terrible, qui s’ajoute à la peur… Une honte qui souvent condamne au silence, hélas.

    Et les hommes battus, maltraités, violentés (moralement et/ou physiquement), ça existe.

    Au final, non, je ne suis pas hystérique. Je suis une femme aimante et aimée. Et pacifique.

  4. Je trouve cet article bien décevant (je suis un homme s’il faut préciser?) et je trouve cette vulgarité gratuite inutile. Pas besoin de mettre Bite, Chatte, suce… sans intérêt. Pour moi c’est un peu creux. Mais je pense et j’espère que c’était trop subtile pour moi, que je n’ai pu accéder à la profondeur du texte. Quelqu’un pour m’éclairer?
    Certains trouveront que ce commentaire n’est pas constructif mais j’avais besoin de le dire!

  5. Putain! Gaëlle-Marie, je t’aime!

    Je ne commente JAMAIS sur les blogs, ça me saoûle tellement de lire l’avis des autres que je ne me permets pas de polluer le travail d’autrui avec le miens. Pour autant, ce soir, tu es la seconde exception à la règle (si je puis me permettre ce mot à la con dans ce contexte, mouarf, mouarf, mouarf).

    La première était pour Seb Musset, que j’adore et dont si j’étais gay, j’aimerai avoir un gosse (ok, je sors).

    Je ne vais pas te raconter ma vie, mais, putain, que c’est bon d’enfin tomber sur un article qui met les pendules à leur place: la femme a une chatte, l’homme une bite. Bah oui.

    Ce langage qui est le tiens est le miens, ô combien. Et ces propos, je les vénère, même si souvent, malheureusement, ce sont “les autres” qu’ils “véner”…

    Alors, Gaëlle-Marie, enchanté! Je m’en vais de ce pas trouver où je peux te suivre et remercie Eric au passage pour cette belle découverte.

    K.

  6. J’aurais aimé que tu m’éclaires sur un paradoxe que je n’arrive pas à m’expliquer.

    Pourquoi dans notre société si “civilisée” une femme au foyer qui s’occupe de ses propres gosses est moins considérée par les autres qu’une nounou qui s’occupe de gosses qui ne sont pas les siens ?!

  7. Le jour où la notion de “galanterie” englobera les politesses que les femmes accepteront d’offrir à un homme “parce que c’est un homme”, on aura fait un grand pas.
    La fille qui exige qu’on soit galant avec elle , en lui ouvrant la porte devant elle, par exemple, et qui, dans le même temps, trouve normal que ce soit l’homme qui paie l’addition, je trouve ça… au mieux contreproductif, au pire complètement débile, déresponsabilisant et anti-féministe.

    Non à la galanterie! Oui à l’égalité de traitements entre hommes et femmes.

    Vivement, enfin, qu’il n’y ait plus de journée de la femme.
    Ou alors, vivement que l’on arrête de confondre cette journée avec une journée du genre “attention, cette espèce est en danger, nous devons la préserver”.

  8. Et ben tiens, moi non plus je ne commente jamais, on va exceptionnaliser
    Là, comme ça, au petit dèj… beurk…
    La vulgarité ds un texte c’est comme les épices : un peu ça rehausse, trop ça rend imbouffable. Dommage, cela aurait pu être drôle et efficace.

  9. merci pour le linking de feministes 🙂 mais je crains de ne aps avoir mis à jour depuis longtemps cette page de liens (ouh ceci est un coming out).

  10. Outre la vulgarité un peu gratuite, ce qui me gêne dans ce billet, c’est le caractère un peu périmé de ce débat. L’inégalité entre hommes et femmes est un fait dans la société française, les faits et les chiffres socio-économiques le confirment, et les femmes le vivent au quotidien, les combats et les actions sont à mener sur ce terrain là. Après, savoir qu’une femme peut rentrer 20 stères de bois ou qu’un homme peut faire de magnifiques dentelles au crochet est une évidence, qui mérite peut-être certes d’être rappelée, mais une évidence. Et la journée de la femme est une journée internationale de la femme avant tout, au sens où nos regards doivent sortir de nos nombrils, ou de nos trous respectifs franco-français, pour être dans le ton de votre texte, pour s’ouvrir à ce qui se passe encore de par le monde et qui est souvent inacceptable.

  11. Tiens ça existe un plugin WordPress pour faire de la signalétique?: premier article -18 ans que je lis ici.
    Faut préviendre, il y a des âmes sensibles.
    Remarque je suis malhonnête, le titre prévient bien. 😉

  12. Putain, ca fait plaisir de voir que toutes les féministes ne sont pas des abruties en puissance.

    Parce que jusque la, tout ce que j’avais pu lire de celles qui se battent pour “l’égalité” (entendez par la l’exclusivité des droits) ressemblait plutot à un pamphlet contre les femmes (cf: regardez comme je suis conne).

    Comme souvent dit, la journée de la femme en soit est une connerie pour la simple et bonne raison qu’en l’absence de journée de l’homme, alors cela veut dire implicitement que les 364 autres jours de l’année nous appartiennent et qu’on vous laisse, dans un élan de miséricorde, une journée pour que vous nous foutiez la paix (j’adore cette vision :D).

    La ou surtout, je trouve que tu vois très juste, c’est lorsque tu dis que, sous prétexte que les femmes ont été (ou sont toujours selon le lieu) persécutées, lister les avantages qu’elles ont revient à être catalogué macho. Or, l’égalité n’est pas à sens unique.

    Je te rejoins absolument sur le divorce et la garde des enfants. Etre un mauvais mari n’est pas etre un mauvais père. De quel droit peut on priver un homme de son droit à aimer et voir ses enfants sous prétexte qu’il a fait (ou pas) cocu sa bonne femme? C’est complètement scandaleux.

    Et puisque tu veux des doléances, je vais t’en donner une que tout le monde ignore (ce serait trop facile sinon). Les assurances auto.
    Les hommes payent leur assurance bien plus cher que les femmes, sous prétexte qu’une statistique dit que les hommes ont plus d’accidents. Et alors?
    Pour reprendre tes propos, sous prétexte que j’ai une bite, je ne dois pas payer pour les accidents des autres bites. C’est inconcevable et c’est de la discrimination à son état le plus pur!!!
    Imaginez une seule seconde qu’on fasse payer les assurance autos plus chères aux noirs? Qui trouverait ca normal? “Ah mais monsieur, une statistique dit que les noirs ont plus d’accidents que les blancs!”. Que neni, je suis noir, je ne suis pas responsable du comportement des autres noirs; de même, je suis un homme, je ne suis pas responsable du comportement des autres hommes.

    Sinon, on peut aussi parler des boites des nuits: t’as une bite, tu payes, t’as une chatte, c’est gratos (toujours pour rester dans ton champ lexical :p). Ca c’est pas de la discrimination pure et simple?

    On nous parle de la lutte contre la vision “objet de la femme”? Deja de plus en plus, l’homme apparait aussi comme un objet sexuel. Et alors? Finalement, on est tous très souvent réduits à cet état d’objet de plaisir sexuel d’un autre, je ne vois pas en quoi c’est génant, à part peut-être pour des extrémistes religieux.
    Mais si on parlait de ce que j’appelle “l’homme portefeuille” qui fait qu’a l’heure de l’égalité, un homme qui ne paye pas est un connard.

    Pour exemple, les boites de nuit (deja cité), les restaurants chics ou on présente l’addition à l’homme et ou on donne un menu sans prix aux femmes.
    La vision de l’homme dans la publicité ou c’est toujours lui au final qui allonge le pognon.
    C’est pas génant ca?

    Je m’arrête la car je pourrais écrire des centaines de pages sur le sujet mais ya deja matière à réfléchir et les exemples sexuels dont tu parles à la fin de ton article ne peuvent être régis par la loi =).

  13. Merci pour ce billet Gaël-Marie.

    Pour moi, l’essence du billet est là :

    “(…)le Mâle et la Femelle n’ont finalement de différences que celles qu’on cautionne joyeusement, et (…)il est bien plus constructif et libérateur de constater les différences entre les individus plutôt que celles liées au genre, (…)”

    Les constater…et pourquoi pas les accepter ?…;)…comme on accepte des limites (oulà ! ma popularité chute de 50 points, là !!!)

    J’ai souvent l’impression d’une confusion récurrente dans ce débat, comme dans tous les débats portant sur l’égalité.

    On a tendance à s’emporter en essayant de prouver que A = B, ou que A n’est pas égal à B, selon les opinions.

    On oublie simplement de rappeler “ÉGAUX EN DROITS”…

    Tout ce qui est vivant à un droit égal au respect.

    Et il n’y a aucune autre “égalité” qui vaille, selon moi : les hommes rentreront souvent plus de bois que les femmes dans un temps donné…c’est la nature qui veut ça !

    Halte à la compétition !

    En route pour la coopération !

    Bises….

  14. “Etre un mauvais mari n’est pas etre un mauvais père. De quel droit peut on priver un homme de son droit à aimer et voir ses enfants sous prétexte qu’il a fait (ou pas) cocu sa bonne femme? C’est complètement scandaleux.”
    ce n’est pas le débat. L’idée serait plus “doit on laisser un homme qui a été violent avec sa femme voir ses enfants”. Selon moi, la réponse est oui (cela n’implique pas qu’il sera violent avec ses enfants).

    “C’est pas génant ca?” si ca l’est mais ca veut dire renoncer à la distinction homme/femme et ca… on passe pour une féministe extrémiste (en plus d’être abrutie 😉 ) quand on l’évoque.

    “Sinon, on peut aussi parler des boites des nuits: t’as une bite, tu payes, t’as une chatte, c’est gratos (toujours pour rester dans ton champ lexical :p). Ca c’est pas de la discrimination pure et simple?”
    si mais comme tu le dis, il est difficile de lutter contre des idées qui ne sont pas inscrites dans la loi. Ici l’idée implicite est que si on fait rentrer des femmes gratuitement, alors l’homme paiera pour rentrer puisqu’il n’a qu’un but dans la vie ; coucher avec beaucoup de femmes. L’idée inconsciente est donc qu’on offre des femmes aux hommes, gros obsédés sexuels s’il en est. c’est donc en luttant contre l’idée première “l’homme ne pense qu’au cul, à tout prix” que tu aboliras ce genre de discrimination.

  15. @Valérie

    1) rien à dire

    2) Loin de moi l’idée d’interdire la pub ou on voit un homme payer. C’est la liberté d’expression et, meme si j’enrage de le voir trop souvent, peu importe. Ceci dit, la condition sexuelle d’un homme n’implique PAS qu’il doive payer. Il n’y a aucun rapport entre l’extériorisation des organes sexuels et avoir un carnet de chèques “illimité”.
    Il y a aussi des hommes pauvres :>.

    3) La ou justement le bas blesse, c’est que dans la loi, on interdit toute forme de discrimination (sexuelle, raciale, religieuse, politique etc…), détrompe moi.
    Or, le fait de devoir payer l’entrée d’un lieu uniquement parce qu’on est un homme (de meme que devoir payer son assurance auto plus chère) est à mon sens (mais je doute me tromper) un flagrant cas de discrimination. Si tu n’en es pas convaincue, imagine alors (je reprends mon exemple utilisé précédemment) une boite qui fasse payer les noirs et pas les blancs, (peu importe le motif). Tu trouverais ca normal?
    Moi pas, et au même titre, j’estime qu’il n’est pas normal de faire payer un sexe et pas un autre (le probleme inverse existe aussi dans certaines boites gays).
    Cependant, je suis tout a fait d’accord avec toi que l’homme est considéré comme un crevard et la femme comme une marchandise dans cette approche commerciale. Et ca ne fait que renforcer ma position (aussi bien d’un coté que de l’autre).
    Je trouve que c’est limite une atteinte à la dignité humaine de réfléchir en disant: “les filles, venez c’est gratos, vous êtes notre objet marketting. Les mecs vous qui êtes des crevards, venez et payez, en échange, y’a d’la viande!”. C’est ce que pratiquent actuellement en majorité les boites de nuit et tout le monde trouve ca normal.

    Enfin, comme cela a déjà été dit précédemment, pour moi, la galanterie est l’opposé de la modernité. Un homme galant n’est pas un homme moderne. Pourquoi?

    Aujourd’hui, l’heure est à l’égalité des sexes. La galanterie, au regard de l’histoire (avec mon interprétation personnelle), c’est une facon de dire “t’es une femme, t’as le droit à rien (propriété, travail etc…) donc en échange, on est sympa avec toi”.

    Ensuite, si on regarde bien, la galanterie, ca consiste pour un homme à s’auto-asservir devant une femme. Parce que la vraie galanterie, c’est, par exemple, poser son manteau sur une flaque d’eau pour que madame ne se mouille pas les pieds.

    Je suis absolument contre, je traite une femme comme mon égale, et donc, à ce titre, je considère qu’elle est aussi capable que moi d’ouvrir une porte, qu’elle sait avancer sa chaise toute seule au restaurant et que si je suis capable de faire preuve de patience, cela devrait etre aussi le cas pour elle.
    Ca n’empèche absolument pas d’etre lucide et de faire preuve de politesse, mais cela doit s’appliquer à tous.

  16. Je m’etonne de ces pisse-froids qui s’offusquent aujourd’hui encore devant une femme qui appelle une chatte une chatte… c’est incisif, hilarant, et la vulgarite n’est que dans l’oeil du lecteur coincebarre. Bravo La Peste !

  17. @prise de chou: ce billet est objectivement grossier. Après à chacun de juger s’il trouve ça vulgaire, là c’est subjectif.

    En l’occurrence moi qui suis un “pisse froid” je trouve ça vulgaire, et ça ne m’empêche de trouver ça drôle par moment.

    Et d’ailleurs je trouve ce vocabulaire tout aussi vulgaire dans la bouche d’un mec, je ne vois pas pourquoi tu poses ce sexisme! 🙂

  18. C’est vulgaire, c’est indéniable. Après c’est un style comme un autre.

    Le principal ce sont les idées qui sont véhiculées, la forme importe peu finalement. Si vous vous arrêtez à ca, c’est bien dommage.

  19. @Mulasse: mais on ne s’arrête pas là puisqu’on lit! 😉

    Le fond oui, mais la forme aussi compte. Pour continuer dans le subjectif: moi je ressens de l’agressivité, c’est surtout ça qui me “dérange”.

  20. Yeah, le grand jcfrog me parle xD (je kiffe tes chansons au passage).

    Je suis d’accord avec toi, le texte est “aggressif” mais il n’est pas insultant. C’est aussi ca qui est appréciable dedans, il est la pour faire bouger, réfléchir. Meme si c’est violent, pour ma part je ressens une envie de susciter le débat, et c’est ce que j’apprécie dans la démarche qui nous change du trop conventionnel “voici la vérité, tous ceux qui sont contre sont des mysos”.

  21. Moi je trouve cela particulièrement pertinent d’encadrer “Différences intrinsèques” par Chattes et Bites… C’est même très esthétiques finalement 😀

  22. Bravo : j’aime beaucoup et ce que tu écris correspond vraiment non seulement à ce que je pense mais à ma façon de me comporter dans la vie, malgré l’incompréhension de beaucoup. On peut aussi ajouter : arrêtons de penser que les femmes sont vouées à la natalité et sont naturellement de bonnes mères. Une femme n’aime pas forcément les enfants…alors que certains hommes sont tout à fait capables de s’en occuper mieux qu’elles.

    Le 8 mars n’a pas lieu d’être s’il n’a pas son pendant masculin, sinon il est discriminatoire.

  23. “arrêtons de penser que les femmes sont vouées à la natalité”
    Je crois que si tu as tes règles tu dois être au courant que c’est le cas…

  24. Je ne vois pas le rapport : entre disposer d’une capacité physique et avoir les “aptitudes innées” pour l’utiliser il y un grand gap, que notre société se refuse à reconnaitre. Après tout, ce n’est pas parce que les hommes bandent et ont des éjaculations qu’ils se sentent obligés d’être pères il me semble, pourtant ils ont tout ce qu’il faut pour…
    Nous vivons dans une société où l’enfant est roi, une femme qui n’en veut pas est mal considérée. Quant aux autres sociétés, ce n’est pas mieux, vu que la plupart du temps les femmes sont réduites à leur rôle de poule pondeuse.
    La maternité n’est pas innée et avoir envie d’être mère n’est pas naturel. Mais peu de gens osent le dire et peu de femmes osent dire que les enfants ne les intéressent pas, voire leur pompent l’air ! Ensuite on va s’étonner de comportements aberrants…alors que nous avons le privilège de vivre à une époque où on a le choix grâce à la contraception.

  25. Très bien dit tout ça, dire que je connais des filles qui croient encore que la journée de la femme (cette pauvre minorité à qui on consacre une journée de deuil) ben cébien, et que franchement, pour toutes les femmes battues il la faut, et que tous les autres jours sont des journées des hommes.

    Enfin, il serait temps de penser à créer la paix des peuples et laisser tomber la haine des grands parents.
    Bref, bien dit la peste 🙂

  26. Le seul ennui est que ça ne s’appelle pas “Journée de Lafâme” mais “Journée des femmes en lutte” (sous-entendu “pour leurs droits”). Voir d’où vient cette journée : http://en.wikipedia.org/wiki/International_Women's_Day#History . Ce qui change tout.

    Je ne vois pas très bien en quoi dans cette société-ci les hommes auraient à lutter pour leurs droits. Alors que les femmes si. Donc merci de ne pas tout diluer dans un égalitarisme qui n’existe que dans l’imagination des oppresseurs…

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