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L’incroyable histoire de Techcrunch

L’arrivée d’une nouvelle dirigeante chez Techcrunch nous fait réaliser si c’était encore nécessaire à quel point le fossé entre l’Amérique et le reste du monde est…

L’arrivée d’une nouvelle dirigeante chez Techcrunch nous fait réaliser si c’était encore nécessaire à quel point le fossé entre l’Amérique et le reste du monde est grand pour tout ce qui gravite autour du web et des nouvelles technologies en général, et des blogs en particulier.

Une belle t?te de p?d?g?re chez Techcrunch

L’histoire de Techcrunch est à ce sujet édifiante
, surtout si l’on se rappelle que ce nom n’existait pas il y a seulement deux ans, et qu’en moins de 24 mois ce qui était au départ un blog personnel a réussi à s’imposer comme la référence de l’information sur le Web 2.0, mais également comme une marque à part entière, avec ses déclinaisons diverses (thématiques, linguistiques, localisées).

Au début était Michael Arrington…

Bon, le gars Arrington, fondateur et jusque-là big boss de Techcrunch (un hobby selon ses propres mots…) n’est pas non plus tombé de la dernière bulle puisqu’il avait déjà amassé une petite fortune dans sa précédente vie, en temps qu’avocat d’affaires, puis en montant et revendant (pas cher, juste quelques dizaines de millions de dollars) diverses start-ups.

Puis arriva juin 2005 et la naissance de son nouveau bébé

Techcrunch fut lancé en juin 2005 (voir le premier billet ici) et c’est déjà de l’histoire.
Présentant le double avantage d’être en anglais et surtout se se trouver à la source même de l’info high-tech, dans la Silicon Valley, au coeur de l’action, en quelques semaines le hobby-blog perso de Michael Arrington captait une audience phénoménale, voyant son compteur d’abonnés Feedburner s’affoler, engrangeant plusieurs centaines de nouveaux membres chaque jour – progression fascinante à suivre – pour atteindre 15000 abonnés au bout de six mois d’existence, et dépasser les 300000 fidèles à ce jour.
Rapidement le blog perso acquiert une légitimité de marque et montre ses ambitions en se démutipliant sous la forme de diverses déclinaisons spécialisées (Crunchgear pour le matos et les gadgets, Mobilecrunch pour les technologies et le web mobile, Crunchnotes, un autre "blog perso" de M. Arrington (pour se reposer de tant de réussite probablement ;-)), puis Techcrunch en français, lancé le 5 février 2006, etc…).
Pour son premier anniversaire, Techcrunch annonçait des revenus absolument hallucinants, tirés principalement de la publicité et des sponsors, avoisinant les 60000 dollars mensuel, somme dont le plus populaire des blogueurs francophones se contenterait largement sur l’exercice d’une année (ce qui n’est à ma connaissance le cas pour personne encore).
Des ratios qui rappellent un peu ceux d’un best-seller de littérature américaine comparé à un prix Goncourt…

Techcrunch garde toujours la forme d’un blog perso, en même temps qu’il est devenu une formidable PME : en cela l’annonce de ce jour n’est pas anodine. Qui imaginerait ici qu’il faille un jour embaucher un manager pour faire face au succès et assurer la bonne croissance de son… blog ?

Voilà (entre autres) ce qui me fascine depuis le premier jour dans les blogs : la possibilité pour chacun de développer un véritable média personnel façonné selon son propre feeling, et selon la perception que chacun peut avoir des media dits traditionnels afin d’en reprendre les meilleures pratiques.
Cette notion de média peut être génératrice de pistes à emprunter pour imaginer les outils de blogs, et les blogs de demain.

Les medias dits traditionnels se "bloguifient" (possibilité de commenter les billets articles chez Liberation.fr, flux RSS, notation à la Digg chez Silicon…), les blogs, tout en restant de vrais blogs, feront aussi certainement un pas vers la "mediatraditionnalisation" (sorry) en empruntant des mises en forme ou des standards qui se rapprochent de ceux que l’on connait dans la presse papier par exemple.
Le tout réalisable bien sûr par une personne indépendante, avec les outils adaptés.

Une sorte de contribution du blogueur à la longue traîne, celle de l’info cette fois.

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Par : Opera
7 commentaires
7 commentaires
  1. Tant mieux pour lui mais personnellement je trouve qu’il perd un peu de son âme le Techcrunch. Un CEO si rapidement.. Il aurait pu faire autrement avant, non?
    Il en laisse une partie ; prochaine étape: sûrement la vente.
    Par contre je trouve que ca fait de moins en moins "blog perso" puisqu’il y a un CEO au-dessus de sa tête. Et qu’en conclusion on aura de plus en plus de détachement de l’association Arrington=Techcrunch, non?
    Et pourquoi pas une baisse d’abonnés, non?
    Si la CEO lui conseille d’écrire plus ses posts en fonction des annonceurs, est-ce que ca plaira autant?

    En tout cas, intéressant à suivre..

  2. C’est certains que l’audience de ces sites sont affolants ! Et même 50 000 abonnés pour la version français de techcrunch, c’est déjà énorme.

    Maintenant, je reste persuadé que le blog n’est qu’une mode et qu’au final, seul les plus gros vont survivre et tout le reste s’essouffler. Aujourd’hui tous le monde à son blog par pur mode, mais seul les plus "sérieux" pourront résister.
    Et du coup le succès de la longue traîne ne pourra à nouveau s’appliquer qu’a Amazon…

  3. Excellent article Eric. Cela confirme mon sentiment d’être né du "mauvais" coté de l’atlantique… Il serait peut etre temps que la France comprenne l’impact possible d’un blog !

  4. En fait une évolution logique mais comme toutes les choses de la vie.
    le blog est un moyen de communiquer, il y a d autres média qui communiquent, on prend le tout on améliore, la meilleur technique restera … Et seul les meilleurs resteront … puis apparaitra un nouveau support etc etc c est banalement simple, le tout c’est de se positionné au moment du changement pour integrer le mouvement ensuite c’est la lutte commerciale qui reprend ces droit comme partout.

  5. Excellent cet article!

    A quand un Press-Citrus.com? 😉

    Ps.: Le captcha devrait refaire ses maths… 0 X 26 n’égalerait pas 0 selon lui.

  6. Et même si les blogs sont un phénomene de mode, pourquoi réfléchir ? Il faut profiter de la mode pour lancer ses idées ou se faire de la tune ou pour pleins d’autres raisons.

    Toujours cette peur de l’éphemere, c’est typiquement français ca ?

    Ou c’est moi qui hallucine ?

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