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La fable du blogueur qui aurait mangé un journaliste

“Eric, tu n’es pas et tu ne seras JAMAIS journaliste !” (lu dans un commentaire sur un blog récemment, en réaction au classement Challenge des blogs)…

“Eric, tu n’es pas et tu ne seras JAMAIS journaliste !” (lu dans un commentaire sur un blog récemment, en réaction au classement Challenge des blogs)
“Dans votre blog, sur certains articles, vous faites clairement un travail de journaliste, appelons un chat un chat” (un journaliste réputé sérieux de presse écrite, dont je ne dévoilerai pas l’identité, il y a quelques semaines à l’occasion d’une interview sur l’affaire Fuzz, les blogs et le web 2.0).

Ok, les gars. Vous savez quoi ? Je n’ai rien demandé, moi, et à aucun moment je n’ai eu (et encore moins affiché) une quelconque velléité à revendiquer le statut de journaliste.

D’ailleurs, il ne vous aura probablement pas échappé que c’est un débat que je n’ai jamais mentionné dans Presse-citron, et que je reste prudemment à l’écart de celui-ci, tant il me paraît vain et déjà tellement rebattu.

Cela dit, j’avoue avoir une passion de longue date pour les media en général, et la presse écrite en particulier. Je suis un dévoreur d’information pour qui toutes les sources sont intéressantes, du quotidien le plus institutionnel au mensuel le plus branchouille, en passant par la feuille de choux alternative locale éditée par une obscure association citoyenne.
Ajoutez à cela que je suis plutôt curieux de nature et qu’il paraît que j’aurais une certaine prédisposition à l’écriture (je ne dis pas que j’écris bien, je dis que j’écris vite et sans trop de peine), et vous avez les premières bases de ce qui pourrait presque faire une ébauche (ou un brouillon) de journaliste : un blogueur, donc.

Deux billets parus cette semaine viennent alimenter la réflexion et relancer la discussion :

Journalistes et blogueurs : le mur de Berlin est-il tombé ? chez Pierre Chappaz
Eric va-t-il bientôt pouvoir demander sa carte de presse ? chez François aka MrBoo

Comme beaucoup d’entre nous, j’ai une relation compliquée avec les journalistes, allant de l’admiration béate à l’affliction.

Admiration béate quand je vois le travail d’investigation de longue haleine mené par certains reporters (parfois au péril de leur vie) en Irak ou en Afghanistan, mais pas seulement. Une bonne enquête bien sourcée pleine d’anecdotes croustillantes sur la vie chez Apple fait aussi mon bonheur et révèle un vrai travail journalistique. Un journalisme moins flamboyant parce-que moins glamour, mais de valeur équivalente au grand reportage de guerre, le risque en moins (quoique avec Steve Jobs…).

Affliction quand je vois des titres racoleurs à la une de grands hebdomadaires réputés sérieux, fondés sur des enquêtes bidon au simple prétexte que le rédacteur en chef a un problème personnel à régler avec telle ou telle personnalité politique. J’ai parlé de Marianne ? Non, non, ça m’a échappé alors…

D’autre part, pour avoir été au cours des dernières semaines en contact fréquent et rapproché à de nombreuses reprises avec des journalistes (affaire Fuzz, enquêtes sur les blogs, voyages de presse où j’étais souvent le seul blogueur parmi une nuée de cartes de presse), je peux dire que là aussi j’ai vu le meilleur cotoyer le pire.

J’ai notamment été très agréablement surpris de constater le professionnalisme de la plupart des journalistes qui m’ont interviewé au sujet de l’affaire Fuzz : la grande majorité d’entre eux a fait un travail remarquable, parfaitement documenté, basé sur de longues interviews, sur un sujet pourtant pointu et difficile à appréhender pour un néophyte. J’ai été étonné par leur niveau de connaissance et leur capacité de synthèse et de mise en perspective de l’affaire, de ses tenants et aboutissants. A tel point que certains résumaient mieux la situation que je ne savais le faire, et qu’il m’arrive de m’inspirer d’articles de presse pour décrire l’histoire et accessoirement mon point de vue…
Certains m’ont interviewé pendant de long moments, prenant le temps de revenir sur les questions tant qu’ils n’étaient pas sûrs d’avoir compris, reformulant, me rappelant le lendemain pour me demander d’autres précisions, recoupant les informations et soulignant mes éventuelles contradictions, questionnant aussi précisément la partie adverse avec la même neutralité, un travail de fond qui est à cent lieues de ce que peut fournir (en tout cas aujourd’hui) le “meilleur” des blogueurs.

Respect, donc.

Mais bien sûr j’ai vu aussi de gros, de très gros branleurs… Des interviews bâclées, des propos déformés ou inventés, des confidences faites en off et publiées texto dans un article (par maladresse plutôt que par malveillance d’ailleurs), des gars qui sèchent les conférences de presse pour aller draguer en ville et qui repompent mot pour mot le communiqué de presse à l’arrache dans le TGV du retour pour faire leur article.
Oui j’ai vu ça aussi. Mais j’ai sincèrement l’impression que ces comportements sont largement minoritaires, pour ne pas dire anecdotiques.

Je ne sais pas s’il existe une définition précise et comparative de ce qu’est un journaliste par rapport à un blogueur, mais si je devais expliquer ça au proverbial extra-terrestre qui viendrait de poser son vaisseau sur ma terrasse et qui me demanderait comment distinguer l’un de l’autre (il parait que c’est le principal sujet de préoccupation des aliens actuellement), je lui donnerais cet indice simple et à la fiabilité imparable :

– un journaliste ne parle jamais à la première personne (ou alors c’est un éditorialiste)
– un blogueur parle toujours à la première personne

Au-delà de cette tentative – un peu courte – de distinction, et même si les frontières s’estompent, il y a quelque-chose de l’ordre de l’indéfinissable qui ressort du travail journalistique : le recul et la mise en perspective. Vous savez, ce petit truc en plus qui vous fait dire immédiatement, et sur un même sujet, que “ça fait pro”.
Je compare souvent cette sensation à celle que l’on peut éprouver au regard de deux photos d’une même scène, la première faite par un photographe professionnel (ou aguerri), et la deuxième par un amateur : pas de différence technique fondamentale entre les deux clichés, mais pourtant, sans que vous sachiez dire exactement pourquoi, le premier vous parle et raconte quelque-chose, alors que le deuxième est plat et muet.
La différence n’est pas que technique (même si on peut là aussi rapprocher ceci de la technique journalistique) : comme le photographe professionnel, le journaliste a su capter l’essentiel et composer le tableau de l’information à sa façon, pratiquant habilement une sorte de subjectivité… objective (ou invisible).
Avec la profondeur de champ nécessaire et une maîtrise du flou avérée.

Cette patine invisible est celle qui fait que chaque mois je dévore avec grand appétit la presse informatique alors que la plupart des sujets qui la composent ont déjà été vus et lus mille fois au cours des semaines précédentes sur le web : je sais que j’y trouverai parfois d’autres informations, mais surtout le recul, et cette fameuse mise en perspective, cette structuration de l’info, cette écriture journalistique qui font parfois défaut à notre bon vieux web ultra-factuel.

Effectivement, je ne suis pas journaliste, je n’ambitionne pas de l’être, mais je ne suis pas contre essayer d’appliquer certaines des bonnes pratiques de ce métier, dans la perspective d’améliorer la qualité rédactionnelle et informative de Presse-citron.

Y a pas de mal à se faire du bien.

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Par : Opera
60 commentaires
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  1. Comme d’hab. très bonne analyse ! Sinon le truc c’est que ton support est un peu différent de celui des journalistes dans la mesure où il y a une bien plus grande réactivité et une plus grande interactivité.
    De plus, si on regarde bien, les journalistes tendent à devenir de plus en plus des sortes de bloggeurs…

  2. Il y a une coquille dans le lien qui pointe vers chez Mr Boo 🙂

    Sinon, continue comme ça. C’est la seule chose qui compte!

  3. Comme tu l’as bien souligné, la différence entre journaliste et bloggeur reste encore, pour moi, très grande…

    Je pense que ces gens qui te critiquent le font plutôt par peur que par méchanceté.

    Le métier de journaliste évolue vers une forme par encore définie et l’inconnu fait peur. Fini le journaliste roi qui était le seul à trouver l’information : maintenant, il doit mettre tout son talent au service de son article pour être meilleur qu’un bloggeur.. Est-ce un mal ? Je ne pense pas ! Il est probable que cela bonifie la presse écrite !

    Le problème se pose pour les journaliste de “bas niveau” qui risquent de n’être pas meilleurs que certains bloggeurs… Je suis désolé pour eux mais l’évolution des médias ne tend pas à les protéger… Et tant mieux pour les lecteurs !

    Le travail de journaliste se portera peut-être plus à l’avenir vers des articles de fond, extrêmement intéressant, mais durs à faire car nécessitant énormément de documentation et de temps. Et ça, aucun scoop défrayant la chronique pendant quelques heures (jours?) ne pourra le surpasser à mon sens.

    L’info, on en a des tonnes et des tonnes. Mes RSS craquent, je n’ai même pas le temps de tout lire.
    Par contre, il est plutôt rare de tomber sur une bonne analyse profonde d’un sujet, la plupart des gens restant plutôt en surface…

    Je ne pense pas que le métier de journaliste soit en danger, je pense juste qu’il change et que l’adaptation à ce changement va poser des problèmes à certains, comme d’autres vont mieux s’y retrouver… Bref c’est la vie !

  4. c’est amusant de lire la definition de “journal” sur Wikipedia
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Journal

    Ceci étant dit, être journaliste aurait un autre avantage pour toi:
    plus besoin de compte aux caïmans et Lichenstein pour tes revenus Adsense. Tu pourras directement bénéficier d’un abattement fiscal 😀

  5. passionnant cet article. J’en viens d’en lire un autre tout aussi intéressant sur Bleebot.com. Il est certain que la place du “je” n’est pas la même dans les blogs (dont certains sont très personnels) et les journaux (c’est pas la première fois que je me fais la remarque mais certaines de tes idées me font penser que tu aurais pu faire un bon psy). Cependant, peut-être que les blogs font questionner les journalistes sur certains points. Notamment ceux qui font des chroniques, qui utilisent le “je”. Ceux là peuvent en effet craindre que d’autres sur le web prennent cette place. Mais surtout j’ai l’impression que le web dont le blog est une des pointes questionnent aussi leurs places sur la toile et le changement de leurs pratiques. les journaux vont-ils être de plus en plus consultés sur le net ? N’est-ce pas moins chère de diffuser sur le net ? Si les commentaires sont ouverts, que devraient-ils en faire ? je pense qu’il serait intéressant de voir comment les choses fonctionnent sur 89.

  6. Ca sent la jalousie…

    T’es invité comme un journaliste dans pleins de salons, pour moi ca veut dire qu’on te demande d’écrire.

    La presse ecrite, j’adore, mais c’est relativement du web 1.0 non ? Parce que moi, j’arrive pas à écrire dans mon Micro Hebdo que que je préfère l’ancien design du journal…

  7. J’aime parler de médias & par média j’entends “une technique de diffusion de la culture de masse” sans pour autant attribuer à “culture de masse” une note péjorative.

    Je lis avec beaucoup de plaisir vos billets et j’apprécie particulièrement votre approche généreuse de l’information. Généreuse car pas égocentrique : https://www.presse-citron.net/je-taime-moi-non-plus

    Alors, je vous dis respect ! Respect pour votre ouverture d’esprit, compréhension et surtout, surtout votre professionnalisme.

    Je rejoins en un mont l’avis de “Pigoule” : “On sent fou du statut tant que le contenu est là!!!”

  8. Chouette article, bonne analyse mais entre nous, on s’en fou, non ?

    Sauf peut être question statut fiscal tout ça y a peut être un truc à creuser, non ?

  9. Le journaliste écrit (pour rester sur les médias écrits, print ou online) parce que c’est son job et qu’on le paye pour ça.
    Le blogueur écrit s’il veut, sur ce qu’il veut. Voilà une grande différence !

    Le journaliste a une ligne éditoriale et des contraintes d’espace (même pour le online, je pense). Le blogueur peut changer de ligne éditoriale quand ça lui chante, il n’a pas de hiérarchie autre que lui-même.

    Le journaliste ne dialogue pas ou très rarement avec son lectorat. Le blogueur y est amené bien souvent.

    Le journaliste est sensé (je précise) relater avec une certaine objectivité l’information. Le blogueur peut tout à fait ouvertement adopter un avis partisan.

    Mais il est des tendances qui poussent à la confusion :
    Le journaliste est contacté par des agences de RP, le glogueur connu aussi. Le journaliste est invité à des conférences de presse et événements, le blogueur connu aussi.

    Bref, tu n’es pas journaliste mais tu es une source d’information comme une autre 🙂

  10. Un billet teinté de sagesse et de recul. L’analyse est judicieuse…

    Une modeste précision toutefois, je pense que quand tu écris qu’un journaliste (mis à part un éditorialiste) n’écrit pas à la première personne, tu as globalement raison, mais il ne faut pas oublier que Hunter S. Thompson est l’inventeur d’un style journalistique, le Gonzo, dans lequel le journaliste est directement au coeur de l’action de son article ou de son ouvrage, avec bien évidemment le recours à l’emploi de la première personne.
    Cette précision faite, je te souhaite une bonne journée…

    Pour ceux que ça intéresserait, le lien vers la page wikipedia sur le Gonzo (en anglais):

    http://en.wikipedia.org/wiki/Gonzo_journalism

  11. @Abstrait ≠ Concret, exact, il y aussi d’autres formes de journalisme “subjectif” comme celui des rock-critics dans les seventies, qui étaient des sortes de blogueurs avant l’heure, leurs papiers tenant davantage du carnet de bord ou du roman que du journalisme, voir les papiers de Manoeuvre ou de Philippe Garnier à Hollywood dans la presse rock ou dans Libé

  12. Ah lala, sujet récurrent et ô combien passionné. J’avais déjà tergiversé sur les relations blogueurs/journalistes dans un article (http://www.cecidit.com/blogs/blogueurs-et-journalistes-eternels-concurrents/). Pour moi, blogueurs et journalistes ont tout à gagner à être distincts et complémentaires.

    Car il y a de la demande pour les deux.

    La population attend des journalistes un travail de journaliste, sérieux. Et attend des blogueurs un travail de rédaction qui doit être à l’inverse subjectf. Fonction de l’opinion du blogueur.

    Un journaliste n’a pas le droit de traiter l’info selon son opinion (quoi que…), un blogueur doit faire ainsi pour apporter une véritable valeur ajoutée.

    Donc arrêtons de mélanger ou de vouloir mélanger les deux. 🙂

  13. Y’a journaliste & journaliste, y’a blogueur et blogueur.
    Moi je dirait que la différence la plus importante, ça reste le fait que le journaliste est payé par un journal, alors qu’un blogueur est payé par la publicité directement lié aux sujets qu’il traite.
    Les journaux sont rarement indépendants, mais il y a des intermédiaires entre les journalistes et les annonceurs. Ce qu’il n’y a pas pour les blogueurs.
    Et ça, ça fait une grande différence dans le cas ou le blogueur veut en retirer des bénéfices.
    Ensuite, quand le blogueur n’en fait pas un métier, mais une passion, la je dirait que cette différence n’existe plus. Et que malgré le manque de moyens, on arrive toujours à un meilleur résultat avec un blogueur “passionné” qu’avec un journaliste ou un blogueur dont c’est le métier.

  14. “…la différence la plus importante, ça reste le fait que le journaliste est payé par un journal”
    Non, pas forcément, il existe des journalistes-pigistes qui travaillent indépendamment pour plusieurs supports, qui eux sont financés par la pub, mais effectivement le journaliste n’est pas en contact direct avec les annonceurs (cela dit le blogueur non plus s’il sous-traite ses espaces à une régie)

  15. Au fait Eric avais-tu fais quelque chose concernant la désinformation qu’il y avait eu dans l’émission qui passe entre 12 et 14 heures sur Canal plus et qui avait tout mélangé et surtout dit n’importe quoi dans l’affaire Fuzz ? Ce qui serait la moindre des choses vu que ces journalistes ont été plus que mauvais que les plus mauvais ce serait que tu obtiennes un droit de réponse sur cette antenne même si il n’y a pas beaucoup d’audience au moins pour rétablir la vérité. Maintenant vu que depuis je ne regarde plus j’ai peut-être loupé quelque chose.

  16. Et quand bien même Eric Dupin aurait fait la demande d’une carte de presse, ça ne change rien au fait que son blog est beaucoup lu, et qu’on aime le lire !

    Y’aurait pas un peu de jalousie de la part de certains, derrière tout ça ?

    Mademoiselle.

  17. Je ne sais pas pourquoi on nous rabat les oreilles avec ce débat qui pour moi n’en est pas un.

    Un chat c’est un chat un chien c’est un chien et l’un ne sera jamais l’autre, la nature est ainsi. Je pense que seule la jalousie des uns et des autres fait que ce débat s’impose alors que clairement il n’a pas lieu d’être.

  18. Les journalistes ont le droit de jouer aux blogueurs et les blogueurs ont le droit de jouer aux journalistes.
    Il faut faire ce qu’on aime et puis c’est tout.
    Enfin Presse Citron est ton aventure personnelle (ton blog, ton bébé tout ce que tu veux…), et tant que ça te plait continue et tes lecteurs te resterons fidèles tant que ça leurs plait.
    (Je pense que je ne t’apprends rien)
    Bon courage

  19. Pour en revenir au journaliste “gros branleurs” vs “professionnalisme” (pour reprendre tes propos)c’est un peu comme dans toutes les corportations/métiers: on trouve toujours des bons éléments, des experts et quelques brebis gâleuses. Qui ne s’est jamais plaint de faire tout le boulot parce que le collègue était un vrai “branleur”?
    🙂

  20. euh c’est quoi un journaliste ?
    j’ai l’impression qu’il n’y qu’eux qui disent que les blogueurs ne sont pas des journalistes, je ne connais aucun blogueur (à ma connaissance ) qui s’est proclamé “Journaliste”

  21. Etre ou ne pas être?
    y en a qui se posent la même questionq ue toi, et qui ont choisi… de ne pas choisir; mais plutôt de mélanger les genres!
    http://www.neteco.com/144562-france-24-observateurs-web-2.html

    La question pour eux n’est plus celle d’une barricade étanche, mais plutôt d’une fronitière “mobile” entre les deux mondes..

    La même théorie que pour “le grand frère” dans les cités. On verra si cela amrche mieux dans la vie numérique…

    A vous Cognaq Jay !

  22. Rien à voir avec le sujet (et je m’en excuse), je te conseille le plugin “Less” pour WordPress qui permet d’enlever le saut de ligne lorsqu’on clique sur “lire la suite de l’article”.

    C’est assez gênant en l’état et ça casse la lecture quand on passe de l’index à l’article !

  23. Le journalisme est mort! Vive le journalisme!

    Comme tout métier, le journalisme aussi n’échappe pas à la règle et évolue, se modernise, s’adapte à son milieu et répond peut-être à de nouveaux besoins.

    La première hypothèse consisterait à proclamer (avec diplomatie…) que le blogueur est devenu le nouveau journaliste. Plus réactif, plus intéractif, plus ingénieux et parfois même novateur sur le fond et la forme…

    La deuxième hypothèse consisterait à dire qu’il n’y a aucune différence entre journaliste et blogeur. Tout est question de personnalité et de compétences. Un blogeur peut être un trés bon journaliste et vice versa.

    Bien entendu, la profession des journalistes digèrent que trop diffcilement cet amalgame ou cette con-fusion (lire fusion à la con et non fusion de cons!). Une union où l’on ne sait pas qui en sortira gagnant

    Certains journalistes sont peut-être aigris devant tant de libertés et de succés que peuvent s’offrir certains “blogi-stars”.

  24. Ça rendrait presque jalouses certaines personnes. :p

    Et en même temps, ça doit en calmer pas mal. :-°

    Un blogueur est un blogueur. Un journaliste est un journaliste. Point.

    Après si un blogueur veut exercer comme journaliste et vice-versa, qu’il le fasse, mais attention à ne pas trop mélanger le réel, le virtuel et l’imaginaire…

  25. A force de vouloir estampiller les gens, on passe à coté de l’essentiel… Internet est encore un espace d’expression libre !

  26. C’est bien un débat franco-français. Je pense qu’on devrait s’inspirer des anglo-saxons qui traitent les informations en distinguant la relation des faits du commentaire. Cela permet aux lecteurs de faire plus facilement la part des choses entre l’événement en lui-même et le point de vue de l’auteur (blogueur ou journaliste peu importe ce qui compte ce sont les sources).
    Cette dichotomie entre les journalistes et les blogueurs est aussi liée au statut social que confère la carte de presse. De la part des blogueurs, il me semble qu’il y a souvent une fascination/répulsion pour un métier valorisant mais parfois dévalorisé par les journalistes eux-mêmes. Côté journalistes, il y a un peu de jalousie de devoir partager les espaces VIP avec de vulgaires blogueurs…
    Au final, il n’y a plus de “domaine réservé” sur le traitement de l’information, ce sont les lecteurs qui tranchent…

  27. Désolée les journalistes pour les propos que je vais dire.
    Bien que je respecte nombre des journalistes, je pense sincèrement que nous allons à une autre ère de l’histoire du journalisme. Je l’appelerai journalisme 2.0.
    Il ne faut pas avoir peur de changer de mentalité. Il existe un grand nombre de métiers qui sont passés à la moulinette du web. Les professionnels ont du s’y adapter.
    Prenons comme exemple l’écrivain Paulo Coelho qui a crée un site “pirate Paulo Coelo” pour offrir ses livres gratuitements. Cela a attiré des nouveaux lecteurs qui se sont ensuite précipités à la librairie pour en acheter en version papier. Une meilleure vente depuis “l’alchimiste”.
    L’écrivain pense qu’il y aura très prochainement une écriture participative, une communication entre les lecteurs et l’ecrivain.
    Le “je” dans un blog est ce qui rend les bloggeurs humains, chaleureux.
    J’ai vu de nombreux sites professionnels avec des soi-disant journalistes peu riche en émotion. Cela ne me donne pas envie de lire.
    J’ai besoin de contact, d’amour.

    Je suis bien heureuse de retrouver cela chez Presse Citron.
    N’écoutez pas les jaloux. C’est comme à l’époque des réalisateurs des films muets qui jalousent ceux des films parlants.

    Bisous

  28. A l’origine, le Blog est né d’une contradiction :
    – journal perso
    – rendu public par son auteur
    Du fait de sa nature publique, l’auteur ne publiera jamais des informations trop personnelles, et du fait de son statut “perso”, l’auteur n’est soumis à aucunes contraintes ethiques, professionnelles, scientifiques, methodologiques, comme en journalisme. Prenons l’exemple d’un sujet comme “Shrink-O-Matic retaille vos images à la volée” 16/06/2008. Un journaliste informatique serait certainement allé plus loin dans l’analyse, en comparant le logiciel à d’autres déjà existants, aurait réalisé des tests de performances, poussé le logiciel jusqu’à ses derniers retranchements, etc, … , mais il est aussi payé pour cela.
    Presse-Citron est un blog et doit être perçu comme tel : le lecteur doit avoir autant sinon plus d’esprit critique que l’auteur.

  29. Personnellement, je dirais que non seulement tu as le talent du journaliste, mais qu’en plus tu as l’indépendance, ce qui à mon sens te rend bien plus crédible que la plupart des “vrais” journalistes.

    Qu’importe le ton employé sur pressecitron (et ça vaut pour d’autres blogs), l’important c’est la nature de l’info et le kiff qu’on prend à la lire.
    Nombriliste, je crois que les bloggueurs le sont tous plus ou moins. Tant qu’on continue à te lire, c’est que t’as pas encore franchi le point de non-retour.

    Donc voilà.

  30. Y’a rien de plus chiant que de mettre les gens dans des cases. C’est bon pour les administratifs. Presse-citron est plaisant, le ton employé aussi, c’est le plus important à mes yeux.

  31. Pour moi un journaliste est une personne qui partage des information et qui les fait circulé et un blogueur rentre dans cette catégorie.

  32. Hello! I know this is kind of off topic but I was wondering which blog platform are you using for this site? I’m getting fed up of WordPress because I’ve had problems with hackers and I’m looking at options for another platform. I would be fantastic if you could point me in the direction of a good platform.

  33. bonjour, excellent article ! personnellement, à mes yeux, à partir du moment o une personne écrs du contenu intéressant et qu’elle a des visiteurs sur son site, ou blog, je pense qu’on peut la considéré comme une sorte de journaliste ou chroniqueur, etc.. après tout un journaliste est une sorte de bloggeur de nos jours puisqu’ils ont souvent leur propre rubrique de sujet à traiter etc…
    mais quoi qu’il en soit, moi j’accorde beaucoup plus d’estime à un bon bloggeur qu’à un journaliste ! pourquoi ? tout simplement parce qu’un journaliste va pondre son article et basta.un blogguer (un sérieux) va pondre son article, mais il va interagi avec ses lecteurs si ils laissent des commentaires sur l’article, le bloggeur va dialoguer avec eux, argumenter etc.. informer avec plus de précisions etc.. pour moi, un bon bloggeur, qui affiche du contenu réel et intéressant, régulièrement, vaut bien plus qu’un journaliste ! bien entendu c’est que mon avis personnel et ça n’engage que moi mais je pense que beaucoup seront d’accord avec moi. (et a l’inverse beaucoup ne seront pas d’accord, mais je m’en fou, je vois les chose comme cela et je ne fais qu’exprimer mon point de vue hi hi)
    personnellement je me considère comme bloggueuse, chroniqueuse, et journaliste à la fois ! pourquoi ? car je fais un travail de recherche sur mes sujets, je bloggue sur mon blog, et je publie aussi des articles sur divers sujet su un site de journalisme citoyen rémunéré. et pour moi, je suis fière de ce que je fais, ça rapporte pas énormément mais un bon complément de revenu et ça me suffit amplement !

    tu nous présente un excellent contenu, ne te prend pas la tête avec ceux qui te jugeront moins bien qu’un journaliste ! tu es ce que t es sois en fiers ! tu as des lecteur et ils réagissent sur tes article ils les lisent et sont intéressés par ce que tu leur écris, c’est le principal ! soit fiers de ce que tu fait, et continue comme ça ! j’aime beaucoup tes articles !

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