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La machine à distribuer les pains

Dans mon quartier on dirait que les boulanger se donnent le mot. Tous les ans au mois d’août c’est la même punition : fermeture pour congés annuels… mais tous en même temps, bien sûr. Hop, plus de pain frais à des miles à la ronde.

Dans mon quartier on dirait que les boulanger se donnent le mot. Tous les ans au mois d’août c’est la même punition : fermeture pour congés annuels… mais tous en même temps, bien sûr. Hop, plus de pain frais à des miles à la ronde. C’est vous dire si dans mon quartier les autochtones seraient heureux d’avoir un distributeur automatique de baguettes.

C’est justement ce que vient d’inventer et de faire mettre au point Jean-Louis Hecht, un boulanger originaire de Moselle. Son distributeur automatique de baguettes, dont le premier prototype a été développé il y a dix ans, n’a rien à voir avec ceux que l’on a pu rencontrer ici et là il y a quelque temps : ici, grâce au procédé mis au point par son inventeur, le pain distribué est chaud et frais. La machine est composée de deux parties, l’une réfrigérante (j’imagine que c’est juste une température ambiante car qui a envie de manger du pain glacé ?) et l’autre fait office de four. Les pâtons précuits sont cuits à la demande en fonction de la rotation de la clientèle, ce qui assure d’avoir toujours du pain frais sans attendre.

L’inventeur a déjà installé deux machines, l’une dans sa région d’origine, l’autre dans le dix-neuvième arrondissement de Paris, et ne compte pas en rester là puisqu’il prévoit de développer son concept en l’implantant dans différents lieux à potentiel (villages sans boulangerie, lieux de passage…). Il faut dure que le démarrage de l’activité semble plutôt prometteur : quand la première machine a été installée en janvier dernier à Hombourg-Haut, elle a écoulé 1600 baguettes, alors que le mois dernier ce sont 4500 pains qui ont été distribués, ce qui fait quand même 150 baguettes par jour.

Il ne lui reste plus qu’à installer un système de réservation par Twitter et l’astucieux mitron gagnera ses galons de cyber-boulanger.

(source)

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Par : Opera
26 commentaires
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  1. Le fait que les boulangeries d’un cartier (ou d’une petite ville) ferment toutes en même temps est une raison simple d’entente anti-concurrentielle (pour éviter les échanges pendant et la captation de clientèle après les vacances). Même la DGCCRF à arrêté de poursuivre cela, car trop répandu et trop complexe à sanctionner.

    Et le fait que ce soit un mosellan qui à mis en place de système vient surement du fait qu’en Moselle, comme en Alsace les boulangers n’ont pas le droit de vendre du pain le dimanche. Seuls les pâtissiers ont ce privilège.

  2. A Paris, les dates de fermetures pour congés annuels sont imposées par la préfecture. Les boulangeries sont ainsi classées en 2 groupes : celles qui ferment en juillet et celles qui ferment en août, ceci justement dans le but d’éviter que toutes les boulangeries d’un même quartier ferment en même temps.
    Ca me semble donc bizarre que toutes les boulangeries de ton quartier soient fermées aux mêmes dates, d’autant qu’elles sont tenues d’afficher les boulangeries ouvertes les plus proches sur leur devanture.

  3. Toutes les boulangeries fermées en même temps “à plusieurs km à la ronde” ? Ce ne serait pas un peu exagéré là ?

    Cette machine remplace le vendeur ou la vendeuse, la personne en contact direct avec les clients, mais en aucuns cas elle ne remplace le boulanger qui continue de préparer le pain, et arrête son travail à la cuisson du pain qui elle est faite à la demande du client. D’un autre côté quand on sait le temps réel de cuisson d’une bonne baguette, la machine ne doit pas faire cuire le pain aussi longtemps, donc encore un “truc” qui va nous servir du pain dégueu…

    Un pain bien long, de la mie bien blanche, pas cuit à l’intérieur, trop cuit à l’extérieur…. acheté à 14h, il sera dur comme de la pierre à 16h30….

  4. En belgique nous avons souvent dans certain coin de rue des distributeurs de pains frais, il n’est pas évoluer comme celui de la vidéo mais assez efficace. Un simple distributeur, comme celui qui distribue des chocolats que le boulanger viens remplir régulièrement …

  5. Astucieux comme système mais coté rentabilité il va falloir en vendre des baguettes! d’autant plus que la qualité ne doit pas forcement être au rendez vous. A voir.

  6. Bof, pour moi pas très intéressé. Je suis un bon gros geek mais j’apprécie relativement aller chercher le pain, discuter avec le boulanger, faire des trucs sans aucun intérêt dans le genre. Là niveau service.. tu passe ton tour.
    Après tout dépend de nos emplois du temps et surtout des boulangeries de nos quartiers..

  7. C’est pas mal pour avoir du pain toujours frais ce qu’on trouve pas toujours très souvent (même dans les boulangeries). Bon après faut voir si c’est aussi bon que du pain préparé avec amour par son boulanger 😉

  8. C’est pas nouveau ce genre de machine. Ca fait déjà plusieurs années que ça existe. Cependant je n’ai jamais testé et ça risque pas 😀

  9. Alors déjà le pain n’est pas fameux depuis quelques années, parfois un goût et un aspect plastique, mais alors là, où sont passé ces vrais boulangers qui se levaient à 3h00 du matin pour préparer du bon pain ? lol

  10. Bien que pratique, je trouve cette machine pathétique.

    Comment peut-on s’imaginer que la cuisson d’un pain/baguette peut égaler le coup d’oeil d’un véritable boulanger dans son four ?

    Ce genre de machine n’amènera rien de bon dans son utilisation à long terme. Les clients se contenterons d’une qualité sommaire sous le prétexte de la rapidité.

    Beurk 😉

  11. Au moins, en presqu’île et sur Fouvière on a des “Pain Paul” en secours.
    Sont même ouverts le dimanche : ça sauve.

    En revanche ils sont, selon les quartiers, fermés le jeudi pour raison d’anti-concurrence.

    db

  12. “Les pâtons précuits sont cuits à la demande”
    La partie réfrigérante est probablement pour éviter que le pâton ne continue à fermenter.

    Ce principe de précuit voir de surgélation artisanale est utilisé par un grand nombre d’enseignes qui servent du pain chaud et qui laissent penser que le pain est fabriqué sur place. Cette machine-là ne fait rien de moins (ou rien de moins bon) qu’un opérateur sans CAP de boulangerie formé en 2 heures qui enfourne des pâtons précuits dans un débit de pains…

  13. @Eric. Tout à fait. Mon argumentaire va dans ce sens et pour défendre son idée sur le principe. Ceci dit je parle de manière purement théorique sans avoir acheté son pain.
    Cette machine ne remplacera pas du pain de bon boulanger, mais pourra concurrencer sans problème certains débits de pain (je n’ai pas dit boulangerie…) qui laissent croire qu’ils pétrissent sur place alors qu’ils ne font que finir la cuisson de précuits.

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