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La publicité sur Twitter bientôt en self-service : pour qui et à quel prix ?

Twitter a mis en place une plateforme de publicité en libre-service, actuellement en test sur un nombre limité d’annonceurs en vue de la déployer prochainement pour tous.

Article rédigé par Florian Puisais, Webaddict, passionné d’actualité et webmarketer depuis plusieurs années, Florian s’intéresse notamment à l’économie et aux usages d’Internet dans le monde.

Twitter a mis en place une plateforme de publicité en libre-service, actuellement en test sur un nombre limité d’annonceurs en vue de la déployer prochainement pour tous. Selon MediaPost, les marques pourront ainsi créer des campagnes de “promoted tweets” directement en ligne, et payer par carte de crédit, comme pour Google Adwords.

Son PDG Dick Costolo avait annoncé en septembre 2010 la sortie de cet outil pour courant 2011, mais sa phase de test ayant commencé le mois dernier, il faudra surement attendre 2012 pour qu’il soit accessible à tous.

Jusqu’à présent, seules 2400 marques ont eu accès à son programme de publicité selon le JDN, qui n’étaient sélectionnés qu’après en avoir fait la demande en ligne.

Formats et tarifs de la publicité sur Twitter

L’outil de self-service permettra de créer des campagnes de « promoted tweets », qui couteraient entre 0,2$ et 5$ facturés sur la base d’un cout par engagement, c’est-à-dire qu’on ne paie qu’en cas de clic, retweet, reply.

Twitter propose par ailleurs deux autres formats de publicité, qui ne devraient pas être proposés dans cette plateforme :
– les promoted accounts : mise en avant d’un compte à suivre dans la rubrique « Who to follow ». Le modèle est ici le cout par follower, ou chaque nouveau follower coute 0.50$.

– les promoted trends : mise en avant d’un hashtag dans la section Trends, pour une modique somme entre 80.000$ et 100.000$ par jour (selon les sources)

Quels objectifs pour la publicité sur les réseaux sociaux ?

Comme sur Facebook ads, l’objectif de ces campagnes est de développer sa communauté, et d’engager un dialogue avec ses followers : d’ou le modèle économique du cout par engagement. Elle se distingue ainsi du search ou du display par sa vocation « communautaire » qui n’apporte pas un bénéfice direct en terme de business. Bien que cette offre s’ouvre à un plus grand nombre d’annonceurs, elle ne vise donc pas les PME, contrairement à Adwords, et s’adresse aux marques ayant une fort potentiel de présence sur les réseaux sociaux.

Twitter vise la longue traine

Avec ses 2400 annonceurs actuels, les revenus publicitaires de Twitter devraient atteindre 140 millions de dollars en 2011, soit 45 millions de plus qu’en 2010. En s’ouvrant à un nombre illimité d’annonceurs, le site de microblogging suit le modèle de la Longue traine, au sens de Chris Anderson : avoir un maximum d’annonceurs sur des petits dépenses qui maximisent les revenus publicitaires globaux.

C’est le modèle qui a réussi à Google : quand on sait que les 10 plus gros annonceurs sur Adwords représentaient moins de 1% des revenus de Google en Juin 2010, on peut s’attendre à ce que les revenus de Twitter explosent avec l’arrivée de ces milliers de nouvelles marques : Le New York researcher prévoyait ses revenus pour 2013 à hauteur de 400 millions de dollars.

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Par : Twitter, Inc.
4.1 / 5
22,5 M avis
22 commentaires
22 commentaires
  1. Je pense que le fait de pouvoir acheter des followers sur twitter en étant dans le “who to follow” peut être vraiment destructeur du côté naturel de Twitter. Autant les pub par tweet ça normal, autant afficher des personnes à suivre qui ont payé non.

  2. Hé oui, dès que le site devient un phénomène de société, la publicité le rentabilise. Après google et facebook, twitter aurait tort de se priver !

  3. En même temps on peut pas se plaidnre que twitter veulent se faire de l’argent. La majorité des webmasters l’utilisent uniquement pour obtenir plus de visiteurs et donc.. plus d’argent.
    Donc, c’est naturel ;=)

  4. Si elle est discrète, je pense que ça ne fera pas fuir les twitteurs… On sait bien que twitter doit vivre de la pub ou se vendre à d’autres qui n’hésiteront pas à le couvrir de pubs…

  5. Je n’ai absolument rien contre, c’est assez naturel même comme procédé. D’autant que manifestement la “présence” des pubs devraient être visuellement acceptable, c’est un bon point.

    Seul regret, la limite du programme aux seuls gros porteurs. C’est regrettable que les PME ou les “petits” ne puissent eux aussi s’engouffrer dans ce principe.

    Nicolas

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