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[La Start-Up française de la Semaine] : Beesent

Beesent se présente comme un client mail classique, où il serait possible de créer des espaces de travail à la volée avec ses clients, ses collègues, etc.

Chaque jeudi à 11h, une nouvelle start-up française vous sera présentée dans le cadre du concours Start-Up Presse-Citron 2013.

Thème du mois de Novembre : Travailler ensemble.

Que fait Beesent ?

Beesent se présente comme un client mail classique, où il serait possible de créer des espaces de travail à la volée avec ses clients, ses collègues, etc.

Plus concrètement, le service est accessible depuis n’importe quel navigateur et vous permet de créer un espace de discussion comme s’il s’agissait d’une conversation par mail. L’avantage ? Vous pouvez partitionner votre boîte mail entre les différents projets sur lesquels vous travaillez. Imaginons que vous soyez en train de préparer une levée de fonds : l’ensemble des messages liés à celle-ci se trouveront dans un espace nommé «Levée de fonds» où vous pourrez inviter l’ensemble des collaborateurs qui doivent accéder à ces informations. Et vous pouvez d’un seul clic gérer la liste des utilisateurs qui ont accès à cet espace et d’un clic également retrouver la liste complète des documents (PDF, Word, Image, Powerpoint, etc.) qui ont été mis en pièces jointes par l’ensemble des collaborateurs (le bon moyen pour ne perdre aucun document important).

En version bêta privée depuis quelques jours, et en mode lean start-up (voir les anecdotes en fin d’article), Beesent a encore du chemin à parcourir mais améliore rapidement son service.

 

Qui est derrière Beesent ?

Marc-Antoine Sammarcelli ne pense pas que le mail soit mort, son discours est même à l’opposé.

Et pourtant, sa start-up Beesent avait commencé par proposer un réseau social d’entreprise… le genre de service qui prétend qu’il faut trouver une autre façon de travailler qu’au travers du mail.

Beesent en tant que réseau social d’entreprise, Marc-Antoine a poursuivi cet objectif pendant 2 ans, de 2008 à 2010, bénéficiant des subventions d’Oseo et «cramant beaucoup trop de cash».

Pour lui, la conclusion était sans appel… les acteurs implantés avaient du mal à vendre leurs solutions et Marc-Antoine n’arrivait pas à voir personnellement quel était le vrai point différenciant de son approche. Il en avait marre de ce discours hypocrite voulant que l’ «on va tuer l’email», et pour cause, la première chose que fait un réseau social… c’est d’envoyer des mails.

C’était une évidence, le mail est quelque chose que tout le monde utilise et il fallait plutôt régler le problème de l’email plutôt que d’essayer de le tuer. C’est ainsi que Marc-Antoine travaille depuis 2011 à prendre l’email et à le transformer en un meilleur espace de partage.

Mais il ne pouvait pas atteindre cet objectif seul. Et son premier réflexe a été de se tourner vers Chaker qu’il avait déjà contacté à l’époque où Beesent était un réseau social d’entreprise.

A l’époque, Chaker n’était que peu intéressé par la première version du projet. Pour cette évolution du produit, Marc-Antoine lui a envoyé un mail avec la fiche de poste qu’il avait écrite pour se trouver un associé. Il lui demandait donc un coup de main pour recruter l’associé idéal. Secrètement, le fondateur de Beesent espérait que Chaker se proposerait en tant qu’associé. Ce fut le cas et les deux hommes ont commencé à travailler ensemble vers fin 2011. Chaker travaillait les soirs et week-ends jusqu’à Juin 2012 où il est passé à plein temps sur Beesent.

Et pour aider Chaker sur le développement de la plateforme, Horia les a rejoint également sur son temps libre en attendant de pouvoir s’y consacrer entièrement.

Aujourd’hui commence la bêta privée de Beesent, et Marc-Antoine est impatient de recueillir les retours des premiers utilisateurs pour faire évoluer son service pour le rendre pleinement utile aux professionnels.

Carte d’identité

Nom : Beesent

Date de lancement : Octobre 2012

Lieu des bureaux : Pas de bureaux, chacun est en télétravail depuis les Yvelines jusqu’à Paris.

Nombre d’employés : 3

Modèle économique : Un modèle freemium qui reste à mettre en place avec d’un côté un compte gratuit qui permet de participer aux espaces où nous sommes invités, et de l’autre un abonnement pour créer des espaces et se connecter à sa boîte mail. Beesent vise principalement (voir uniquement) le marché des entreprises (BtoB).

Anecdotes : 

  • Le nom de Beesent est composé de Bee (l’abeille) et Sent (envoyé). Marc-Antoine m’explique que c’est parce que l’abeille est un insecte social (et un insecte plus sympa que la fourmi puisqu’elle fait du miel). De plus, alors que ce qu’elle fait est égoïste et personnel (à savoir butiner des fleurs), cela profite au reste du monde puisqu’elle polénise les fleurs.
  • Marc-Antoine a adopté le mode Lean Start-up depuis qu’il s’est rendu compte avoir perdu beaucoup trop de temps et d’argent sur un projet qui n’allait pas fonctionner. Pour les néophytes, la méthode lean start-up préconise d’avancer rapidement en adaptant le produit au fur et à mesure des feedbacks utilisateurs. Confronter le produit le plus rapidement possible à ses utilisateurs potentiels permet de valider/invalider les idées mises en place. Beesent adhère à cela et a proposé dès que possible une MVP (pour Minimum Viable Product, un produit avec le minimum pour être viable) pour apprendre des feedbacks utilisateurs.

Points forts :

  • Une approche du mail différente, qui s’appuie sur ses forces et tente de compenser ses faiblesses
  • Rassembler les pièces jointes en un seul endroit pour un accès plus simple
  • Pouvoir choisir entre la réponse au mail «classique» et la création d’un espace dédié selon les besoins

Points faibles :

  • Si le produit est prometteur, il n’est aujourd’hui pas assez mature pour que les gens puissent l’appréhender immédiatement et travailler avec.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Merci pour ton article Valentin.
    Effectivement, le produit n’est pas encore mature mais il nous rend déjà de nombreux services.
    Notamment pour partager en 1 seul endroit toutes les réunions de pilotage (et leurs docs associés), pour gérer nos sprints et pour faire de la veille.

    Une petite remarque aussi : Cela permet de limiter le nombre d’emails. Si on est membre d’un espace, on n’est pas obligé d’être tout le temps mis en copie.

    Marc-Antoine,
    CEO de Beesent.

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