Passer au contenu

[La Start-Up française de la Semaine] : Cityzencar

Cet article fait partie d’un nouveau rendez-vous hebdomadaire sur Presse-Citron. Une nouvelle start-up française vous sera présentée chaque semaine : le Jeudi à 11h. Ce mois…

Cet article fait partie d’un nouveau rendez-vous hebdomadaire sur Presse-Citron. Une nouvelle start-up française vous sera présentée chaque semaine : le Jeudi à 11h.

Ce mois de Novembre sera consacré à la consommation collaborative.

A la fin du mois, les lecteurs de Presse-Citron seront amenés à voter pour l’une des 4 start-up présentées et élire la Start-Up du mois.

Que fait Cityzencar ?

Un site web de location de voitures entre particuliers qui donne la possibilité à toutes personnes de louer sa voiture ou de trouver une voiture en location près de chez lui.

Le concept derrière Cityzencar vient du fait que de très nombreuses personnes possèdent une voiture alors même qu’ils l’utilisent en moyenne moins d’une heure par jour. Et cela, alors que la voiture est un bien très cher autant à l’achat qu’à l’entretien. Une idée émerge : elles ne servent pas assez pour ce qu’elles coûtent.

D’un autre côté, certaines personnes auraient ponctuellement (ou même régulièrement) besoin d’un véhicule sans sauter le pas pour en acheter un.

Et là nous sommes complètement dans notre thématique de la consommation collaborative où l’usage suffit sans avoir besoin de posséder l’objet, ce qui empêche la sur-consommation.

Et si Cityzencar n’est pas le premier à proposer cette location de voitures entre particuliers, la société souhaite jouer la carte de la spécialisation en se focalisant sur ce service d’une manière ultra-qualitative.

En effet, il s’agit d’un objet très spécifique qui requiert des assurances particulières et des transferts de responsabilité que vous n’avez évidemment pas lorsque vous louez un grille-pain. La start-up française souhaite donc permettre à monsieur tout-le-monde de louer sa voiture grâce à des outils et un système d’assurance adaptés.

Cependant, Cityzencar va beaucoup plus loin au sens où il veut mettre en place un véritable réseau social autour du partage de véhicules. En effet, imaginons que vous avez une voiture que vous utilisez moins d’une heure par jour… et vous avez justement un voisin qui aurait besoin d’un véhicule une à deux fois par semaine. Une fois la mise en relation offre/demande réalisée par Cityzencar, l’idée est d’instaurer une véritable relation de confiance dans la durée pour que votre voisin ne soit pas obligé de chercher un nouveau véhicule toutes les deux semaines, mais deviennent un utilisateur régulier du votre.

Et une fois cette affinité en place, vous pourriez même équiper votre véhicule d’une «cityzenbox» pour que votre voisin puisse l’ouvrir (dans des créneaux horaires prévus à l’avance) grâce à son téléphone portable. Cela lui permettra de l’utiliser sans avoir besoin de venir chercher vos clefs constamment.

Cityzencar ne veut donc pas être un site de petites annonces, mais bien un réseau social autour de la voiture.

Qui est derrière Cityzencar ?

L’idée derrière Cityzencar est portée par Nicolas le Douarec, David Laval & Guillaume Vankerrebroeck, 3 personnes pour qui l’autopartage n’était pas un concept totalement étranger avant cette aventure.

En effet, David et Guillaume ont créé Mobizen en 2006, un service proposant une centaine de véhicules à la location «libre-service» sur Paris.

L’idée de départ de Mobizen ressemblait d’ailleurs énormément à Cityzencar, sauf qu’il était trop tôt et que les mentalités n’auraient pas été prêtes. Ils ont donc rangé cette idée au frigo.

Puis la Mairie de Paris a fait un appel d’offre pour les fameux Autolib’. Plusieurs sociétés y ont répondu dont Bolloré, la SNCF et Veolia. Et si Bolloré a finalement gagné ce marché, Veolia avait fait l’acquisition de Mobizen  en prévision de cet appel d’offre Autolib’.

Et après avoir travaillé chez Veolia sur ce projet, il restait au 3 hommes, l’idée qu’il était possible de changer la façon dont les gens utilisent la voiture de manière plus radicale… il était possible de faire évoluer la société de consommation.

Et en regardant autour d’eux, ils se sont rendu compte que les mentalités avaient évolué depuis les débuts de Mobizen, les français voyaient beaucoup moins d’inconvénients à prêter leurs voitures.

C’est à ce moment là qu’ils ont quitté Veolia pour créer Cityzencar.

Carte d’identité

Nom : Cityzencar

Date de lancement : avril 2011

Lieu des bureaux : Montreuil (93)

Nombre d’employés : 3 associés

Modèle économique : abonnement des locataires obligatoire + vente de la cityzenbox (50€) + 19€/mois

Anecdotes :

  • Cityzencar s’intéresse beaucoup au sujet de la confiance. Ils ont ainsi réalisé un sondage avec l’IFOP sur ce sujet. Celui-ci montre qu’il y a aujourd’hui une véritable crise de la confiance envers les pouvoirs politiques par exemple. Il y a donc moins de confiance de manière verticale, mais davantage pour nos égaux qu’ils soient famille, amis, voisins. Ce sondage montrait au final que les gens sont prêts à prêter leur voiture, mais ils n’y avaient pas forcément pensé ou qu’ils n’avaient pas rencontré de personnes manifestant ce besoin.
  • les anecdotes personnelles d’utilisateurs fleurissent sur un service comme Cityzencar. Celles de personnes qui ont fait du co-déménagement en utilisant la même camionnette, une autre qui  a eu l’idée de proposer à la location une camionnette qu’il a réaménagé en camping car et qui prend plaisir à rencontrer les locataires et à raconter l’histoire du véhicule. L’équipe de Cityzencar a rassemblé certaines de ces histoires sur leur blog

Points forts :

  • l’aspect réseau social et surtout réseau de confiance pour la voiture avec une idée de relation sur le long terme
  • la cityzenbox en option pour simplifier le partage (sans toutefois être obligatoire comme chez certains concurrents)
  • une assurance adaptée à la voiture est fournie par Cityzencar

Points faibles :

  • seulement 1500 voitures sur Cityzencar ce qui signifie que l’on est encore loin de la masse critique nécessaire pour que le service réponde à la demande et à la  nécessité de proximité (surtout si vous n’habitez pas Paris)

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

16 commentaires
16 commentaires
  1. Pas convaincu par le principe, il y a un point qui me chagrine, rien n’est évoqué pour les litiges propriétaire / locataire : QUID des dommages mineurs générés par les locataires (rayures, bosses, tâches sur les sièges…) ?

    Le problème c’est que je ne vois rien indiquant l’usage d’un quelconque état des véhicules avant et après location, surtout si on utilise leur fameuse citizenbox.

    Dommage, il y a une bonne idée, mais, personnellement, j’ai peur de me faire ruiner la voiture, et d’en être pour mes frais.

  2. L’idée est intéressante mais en général le français est attaché à son véhicule. Même dans une relation de confiance, si une éraflure se trouve sur la voiture après le prêt, la confiance va diminuer même si le loueur n’est pas responsable. Il faut voir nous sommes prêt à prêter ou louer notre véhicule et comment seront gérer les problèmes (un petit radar, un feu rouge …). Même si avec le système d’ouverture par téléphone, on doit avoir un bon tracing (encore faut il être équipé d’un smartphone je suppose). Pourquoi pas faire de même pour les vacances ? Dans les grandes villes, souvent on n’a pas de voiture, ce qui peut être gênant pour partir où l’on veut en vacances.

  3. Disclaimer : je bosse pour Voiturelib.com, un concurrent de Cityzencar

    @david : pour tous les petits litiges dont vous parlez, nous prenons l’empreinte de la CB du locataire. Le locataire signe sur le contrat de location une autorisation du débit de sa CB. En cas de dégradation, nous débitons le locataire et remboursons le propriétaire, sur demande écrite de sa part.

    @cuivrax : pas de problème avec les PV / amendes. Vous recevez avec l’avis de contravention un formulaire de requete en exonération, qui vous permet de désigner le conducteur responsable de l’infraction – le contrat de location apportant la preuve. L’amende et les points sont alors transférés au locataire. Pour les PV de stationnement nous pouvons simplement débiter la CB du locataire.

    à vot’service, Voiturelib.com

  4. pour répondre à tous les sceptiques.
    Il est ici évoqué le principe du service, pour les détails, rendez-vous sur le site de cityzencar vous trouverez alors les réponses concernant tous ces points de détail (rayures, radars, PV etc.).

    Mais revenons à l’idée de base : il ne s’agit pas de devenir philanthrope et de “prêter” gratuitement son véhicule à la communauté. Il s’agit de partager son véhicule contre une rétribution. Donc de faire un geste pour la communauté et faire de l’argent avec un véhicule qui dort dans un garage 80% du temps ! pour moi le calcul est simple : si je peux gagner un peu d’argent avec ma voiture au lieu d’en perdre… après tout ce n’est qu’un bien matériel, sauf lorsqu’il sert à compenser quelque chose 🙂

    Cordialement

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *