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[La Start-Up française de la Semaine] : Worketer

Cet article fait partie d’un nouveau rendez-vous hebdomadaire sur Presse-Citron. Une nouvelle start-up française vous sera présentée chaque semaine : le Jeudi à 11h. A la…

Cet article fait partie d’un nouveau rendez-vous hebdomadaire sur Presse-Citron. Une nouvelle start-up française vous sera présentée chaque semaine : le Jeudi à 11h.

A la fin du mois, les lecteurs de Presse-Citron seront amenés à voter pour l’une des 4 start-up présentées et élire la Start-Up du mois.

Que fait Worketer ?

Une plateforme adressée aux personnes en recherche d’emploi et aux recruteurs qui met l’accent sur la mise en relation simplifiée des deux. Worketer se base sur les compétences possédées par l’un et recherchées par l’autre. Le service lancé en 2008 veut véritablement cultiver sa différence en mixant différentes composantes des sites d’emploi ou job board traditionnels avec des éléments issus des réseaux sociaux.

Le service se présente donc comme une application web sociale dédiée à la rencontre des compétences et des opportunités. Worketer veut mettre en relation les demandeurs d’emploi et les recruteurs d’une manière plus spontanée avec une approche définitivement inspirée par les réseaux sociaux comme Twitter ou Facebook. Oubliez la difficulté à atteindre un recruteur potentiel… vous initiez la conversation d’un message privé et celle-ci peut se transformer en conversation de chat si vous êtes tous les deux présents devant votre ordinateur… exactement comme si vous étiez sur Facebook.

L’approche innovante pourra aisément séduire puisque Worketer vise les professionnels du web et de l’informatique qui se sentiront à l’aise sur cet outil.
Dernier atout de la plateforme, Worketer étant centré autour de vos compétences (ou des compétences recherchées par le recruteur), une fois que vous avez renseigné vos compétences principales (et associé un nombre d’étoiles à celles-ci), Worketer vous présentera les recruteurs qui sont à la recherche d’un profil comme le vôtre.

Pour avoir discuté avec un recruteur qui utilise cet outil chaque semaine depuis février 2010, Worketer tire véritablement son épingle du jeu sur de nombreux points. En effet, Laurent Roze de l’agence de recrutement Aquent a découvert plus d’une dizaine de talents sur Worketer. Il considère qu’il y a une véritable plus-value puisque la plateforme a la capacité d’identifier les bonnes personnes et les bonnes compétences d’une manière très qualitative.

Il y trouve de plus des profils qui ne sont pas ailleurs, ce qui le rend bien complémentaire avec les réseaux généralistes.

Qui est derrière Worketer ?

Worketer est le résultat du travail de 2 frères. Simon & Nathanaël Lamellière, respectivement développeur et responsable marketing du projet, qui ont petit à petit abandonné leur précédent emploi pour se lancer dans l’aventure start-up.

La création de Worketer a commencé alors que Simon participait à la refonte complète des portails du groupe NRJ (que ce soit celui de NRJ, NRJ12, Nostalgie, etc). Et c’est le soir et la nuit qu’il développa les prémisses de Worketer.

Aujourd’hui, les deux fondateurs de Worketer se disent à plein temps sur le projet. Pourtant, ne recevant aucun revenu de la plateforme pour le moment, les deux frères doivent mettre leurs compétences au service de différents projets sur lesquels ils travaillent en freelance.

L’idée de Worketer est venue à Simon alors qu’il cherchait un emploi il y a quelques années de cela. Il se retrouva frustré devant les sites de l’époque. En effet, les compétences informatiques (fonctionnelles ou techniques) n’étaient pas assez mises en valeur sur les sites existants. De plus, ces plateformes étaient dénuées de tout côté humain. C’est pourquoi Simon & Nathanaël ont décidé d’axer leur site sur un référentiel de compétences ainsi que sur l’ajout de composantes sociales.

Carte d’identité

Nom : Worketer

Date de lancement : Octobre 2008

Lieu des bureaux : Paris, 10ème

Nombre d’employés : 2

Modèle économique : Worketer devrait très prochainement lancer un espace payant dédié aux recruteurs. La société proposera également à terme des espaces carrières pour permettre aux petites sociétés qui n’ont pas de pages emploi de créer celles-ci sur Worketer très simplement.

Les deux français souhaitent aussi le proposer aux entreprises comme outil interne pour gérer leur vivier de talents. Il pourrait s’agir d’une solution collaborative pour qu’un cabinet puisse gérer ses recrutements en mode collaboratif.

Worketer va également commencer sa recherche d’investissement.

Anecdotes :

  • Nathanaël Lamellière s’occupe actuellement de la partie marketing de Worketer depuis Hanoï (Vietnam). Il participe là-bas au programme d’Ubifrance pour aider les sociétés françaises à se développer à l’étranger. Il faut savoir que le secteur IT explose au Vietnam notamment grâce à l’aide du gouvernement dont l’objectif est de faire passer le nombre de professionnels du secteur de l’IT de 300.000 aujourd’hui à 1 million en 2020 (soit 75.000 créations de postes par an).
  • Worketer ne profite pas aussi bien du bouche à oreille qu’il le pourrait pour une raison bien précise. Le recrutement est un milieu très concurrentiel : ainsi les cabinets qui ont découvert Worketer ont tendance à garder cette information pour eux pour ne pas en faire profiter la concurrence.

Points forts :

  • Une interface et des idées innovantes qui donnent une expérience définitivement différente des sites web d’emploi classiques
  • Un réseau très qualitatif pour le monde du web et de l’informatique
  • Un système basé sur les compétences pour une recherche plus efficace
  • Une expérience plus basée sur l’aspect de réseau, ce qui donne un côté plus humain
  • Possibilité de se créer des alertes sur les postes qui vous intéressent

Points faibles :

  • Qui dit interface innovante dit aussi perte de repères pour les novices. Le système de «dashboard» pourra dérouter certaines personnes. Sur de nombreux points, l’interface et l’expérience utilisateur peuvent être améliorées
  • Le nombre de membres (environ 5000) est encore trop faible pour assurer une expérience optimale

Pour aller plus loin :

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13 commentaires
13 commentaires
  1. Vous auriez pu tout aussi bien parler de myfairjob.com,
    qui est une startup française qui propose depuis longtemps le recrutement par les compétences.

    Un peut moins jolie graphiquement, la plateforme compte pourtant un nombre important d’inscrit et de recruteur. En quelques mots : elle semble rentable 🙂

  2. Intrigué je suis allé sur le site. Ma première impression n’est pas bonne due au fait que la page d’accueil est un mélange de mauvais anglais et de Français. Je comprend le principe de vouloir se lancer à l’international dès le début mais c’est ce genre de petit détail qui ne donne pas envie de découvrir le service et qui donne une image peu professionelle.

    Fred

  3. Fred, effectivement la traduction anglaise n’est pas terminée ni peaufinée, et votre OS doit être en anglais, ce pourquoi vous l’avez eu par défaut. Nous l’avons retiré! Malgré ce couac, nous espérons vivement que vous y jetterez un nouvel oeil 🙂

  4. @Pierre Choisir : Il faudra que tu nous donnes ton retour quand tu auras joué avec Worketer 😉

    @Cha : Il me semble que le service concurrent dont tu parles existe depuis bien moins longtemps que Worketer et n’apporte pas de vraies innovations…

    Merci à @Worketer sur l’éclairage donné à @Fred Beringer 🙂

  5. Valentin,
    En qualité de professionnel des RH je suis étonné que le journaliste que vous êtes puisse donner des avis aussi tranchés sur Worketer et les sites concurrents.
    Merci de bien vouloir être neutre, vous induisez en erreur les lecteurs.
    Cordialement.

  6. @DRH
    Tout d’abord, je ne suis pas journaliste. Je suis blogueur et je n’ai justement pas l’obligation d’être neutre. Un blog est un espace personnel où l’on peut donner son avis.
    A la limite, dans le cadre de cette catégorie start-up qui se terminera par un vote, je vais faire mon maximum pour présenter les différentes start-up sur un pied d’égalité. Et là je ne faisais que répondre à un commentaire concernant un autre service qui n’est pas en lice 😉

  7. J’ai été inscrit pendant un certain temps sur ce site : franchement, je n’y trouve à l’usage pas de réelle valeur ajoutée. Et en fait son aspect « réseau » le fait hériter de ce qui est assez commun à tous les réseaux sociaux : une certain mauvaise éducation de pas mal de gens. Ainsi, certains recruteurs prennent certaines libertés. Il n’y a eu qu’un seul cas en ce qui me concerne, et il n’y en aura pas d’autre.

    Et enfin, pour se désinscrire, il faut en passer par une réclamation auprès des administrateurs parce qu’aucun lien nulle part ne permet(tait ?) de le faire dans on tableau de bord.

    En conclusion, je ne suis pas du tout enchanté. L’idée est intéressante, je crois également qu’elle a des chances de bien fonctionner pour les amateurs de réseaux sociaux, pour ce qui me concerne, j’y suis devenu allergique.

  8. @Cyrano Merci pour votre commentaire, c’est justement pour limiter le “bruit” et les sollicitations inappropriées de plus en plus caractéristiques des réseaux sociaux pro généralistes que l’on a toujours eu une approche spécialisée.

    On encourage les recruteurs à avoir des comportements non seulement corrects, mais plus humains avec les profils sur Worketer. Cela en va de leur réputation auprès des talents…

    Nous sommes désolés que vous ayez eu une mauvaise expérience avec un recruteur.

  9. @Nathanaël : Je crains que vous ne puissiez malheureusement pas y faire grand chose. La mauvaise éducation de certains ne changera pas. Le principe fondamental du réseau social, quel qu’il soit, est trop souvent détourné pour des raisons les plus mercantiles. Il se trouvera toujours des individus pour détecter une brèche, une ouverture vers une nouvelle approche pour arriver à leurs fins et tenter de vendre leur salade.

    J’avais déjà supprimé il y a plus d’un an mes comptes de réseaux prétendument professionnels, Viadéo et LinkedIn pour ne citer qu’eux, pour ces mêmes raisons. Et je ne parle même pas du réseau grand public assez fort pour inciter des fabricants de téléphones portables à ajouter une touche spécialement dédiée, réseau sur lequel je n’ai jamais eu de compte.

    Quant à espérer que les recruteurs s’assagiront, je n’y crois guère : ils sont trop nombreux. On ne peut bien entendu pas généraliser, mais pour reprendre une phrase de Coluche qui s’applique à ce cas aussi, « C’est comme dans tous les troupeaux, il a des brebis galeuses » Et on ne peut rien faire d’autre que de le regretter… et passer à autre chose.

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