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Le BYOD, un phénomène en pleine expansion toujours en quête de règles

Il devient de plus en plus commun de mêler ses équipements personnels à sa vie professionnelle. Le phénomène est croissant mais a du mal à être correctement encadré.

Connaissez-vous le BYOD ? Sous cet acronyme se cache l’expression ‘Bring Your Own Device’ ou ‘Apportez Votre Appareil Personnel’ en français. Ceci est en fait une pratique qui se répand de plus en plus au sein des entreprises : les employés utilisent leurs équipements personnels (téléphone et ordinateur notamment) dans le cadre de leur travail plutôt que du matériel fourni par l’entreprise. Selon une étude menée par le Ponemon Institute ce problème serait identifié mais il serait loin d’être résolu en terme notamment de règlementation.

Un phénomène mal contrôlé

Au niveau mondial, sur un panel de 5.000 entreprises interrogées, seulement 41 % déclarent avoir déjà défini les conditions et les règles qui régissent le BYOD. Ce pourcentage se retrouve ex-æquo avec ceux qui n’ont encore rien envisagé dans de domaine (41 % donc) et l’on retrouve 17 % des sondés qui déclarent avoir prévu de réguler le phénomène dans le futur. Le dernier pour cent, lui, concerne ceux qui ‘ne savent pas’.

Encouragé, mais peu sécurisé

A l’heure où on entend parler de ‘consumérisation de l’IT‘ -tendance selon laquelle les utilisateurs professionnels font usage de matériels, logiciels ou services personnels pour leur travail dans l’entreprise- les entreprises mettent tout de même le holà à ceux qui utilisent leur propre équipement. Ainsi 43 % des sociétés sondées déclarent pénaliser ceux qui utilisent le BYOD en ne laissant l’accès aux ressources de la société que sur les terminaux appartenant à l’entreprise. Une mesure qui semble assez intelligente pour protéger certaines données sensibles qui n’ont pas nécessité à circuler. Cependant, 24 % des entreprises appliquent des ‘traitements de faveur’ en autorisant certains employés BYOD à manipuler les données à leur aise.

Pour le cas de notre cher pays, la France, 500 professionnels ont été interrogés pour cette étude. Et notre avancée sur le sujet est encore relativement faible, 70% des sondés disent ne pas avoir mis de règles ou de stratégies en place. Seuls 26 % demanderaient la mise en place d’un mot de passe sur tout équipement personnel (de l’ordinateur à la clé USB).

Le BYOD, tendance à surveiller

Les entreprises sont donc globalement mal préparées au phénomène BYOD même si elles le connaissent bien. La régulation de l’usage d’appareils personnels semble être un point très important qu’il faudra traiter au plus vite car ces terminaux peuvent représenter de véritables failles de sécurité pour les données de l’entreprise. N’oublions pas que la première règle pour protéger du contenu informatique, c’est la protection à l’accès physique. Les appareils portés en permanence par les employés, s’ils ne sont pas très sécurisés, peuvent donc représenter de véritables aubaines pour les gens malintentionnés.

(source)

Image: ‘Mobile Worker
http://www.flickr.com/photos/89165847@N00/7348035690
Found on flickrcc.net

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Par : Opera
4 commentaires
4 commentaires
  1. Petite remarque : Le BYOD a son équivalent en français, au-delà de la traduction que tu as faite. BYOD = AVEC pour “Apportez Votre Equipement personnel de Communication”
    Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/BYOD

    De plus, “Selon une étude menée par le Ponemon Institute ce problème serait identifié” … je ne dirais pas un problème, mais plus une tendance (comme tu dis sur la fin).. car certaines entreprises maîtrisent très bien le sujet, qui n’est donc plus un problème :-).

  2. c’est une technique d’entreprise qui ne veut pas dépenser un centime pour que leurs employés puissent travailler normalement pour eux ? je trouve ce genre de chose déplorable.

  3. L’initiative vient le plus souvent des employés, au moins de mon expérience. L’exemple typique est le catalogue de téléphones pro de l’entreprise est de basse qualité, donc les employés préfèrent prendre leur iPhone 4S qu’ils viennent de remplacer par un 5, au lieu d’un Samsung Galaxy ACE. Ou alors ils prennent leur tablette pour relever leurs mails. Ou encore ils préfèrent bosser sur un Mac que sur le Dell Latitude habituellement fourni aux employés.
    Tout ceci est du BYOD choisi par l’employé.

    Perso si mon employeur “m’oblige” à faire du BYOD, je l’envoie chier.

  4. Les failles en matière de sécurité sur le BYOD ne sont pas seulement physiques ou logicielles, mais surtout par rapport au comportement de l’utilisateur final. Il y a toute une sensibilisation à effectuer en amont pour les collaborateurs des entreprises.

    De plus, le BYOD n’est par forcément un atout financier pour l’entreprise car ce système comporte une multitude de coûts cachés, notamment avec le support.

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