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Le formulaire anti-suicide de Facebook : macabre mais utile ?

Pour poursuivre sa croissance et augmenter sa base de clients, une entreprise doit jouer sur deux leviers : en acquérir de nouveaux et ne pas perdre les existants. Le premier levier est beaucoup plus coûteux que le deuxième, c’est une règle connue en économie.

Pour poursuivre sa croissance et augmenter sa base de clients, une entreprise doit jouer sur deux leviers : en acquérir de nouveaux et ne pas perdre les existants. Le premier levier est beaucoup plus coûteux que le deuxième, c’est une règle connue en économie.

Facebook gagne de nouveaux “clients” tous les jours, mais est cependant probablement soucieux de ne pas en perdre. Ce qui passe aussi par faire en sorte de les garder en vie, et donc d’éviter qu’ils se suicident, pour commencer. Désolé pour ce préambule horriblement cynique (j’espère que vous aurez compris que c’est du second degré) mais c’est ce qui est venu en premier à mon esprit tordu quand j’ai vu le nouveau formulaire anti-suicide que Facebook vient de mettre en place sur son site. J’imagine que  l’intention n’est pas celle-ci, et elle paraît plutôt louable.

Une page qui permet à tout membre d’alerter les responsables du réseau social s’il croit avoir détecté des pulsions suicidaires chez un autre membre. Le formulaire était testé discrètement depuis quelque temps par Facebook auprès de quelques utilisateurs, et il a été publié hier, accessible ici : Signaler du contenu de nature suicidaire.

En en-tête de celui-ci, Facebook pend soin de préciser (ou de rappeler) que “tout contenu de nature suicidaire doit être immédiatement signalé aux forces de l’ordre”. Facebook est entré intimement dans la vie de dizaines de millions d’internautes et à ce titre doit forcément se sentir investi d’une responsabilité un peu plus large que celle d’un autre site web. Les exemples de suicides annoncés sur Facebook et/ou évités grâce à ce dernier sont légion, mais aussi des accidents (Quand les réseaux sociaux sauvent des vies), et ses responsables ont certainement pensé qu’ils ne devaient pas rester sans réaction face à cette tendance.

Espérons juste que cette nouvelle fonctionnalité ne soit pas l’objet d’une rafale de blagues de mauvais goût…

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Facebook
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Par : Facebook, Inc.
3.7 / 5
140,3 M avis
14 commentaires
14 commentaires
  1. ça concerne aussi les propos publiés sur Facebook des hommes et femmes politiques qui sont de vrais suicides médiatiques ?

  2. Quand on voit certaines actus sur les suicides, je trouve que ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Et comme tu dis si bien, facebook est tellement lié à la vie privé (énormément de personnes), que ce formulaire ne peut être qu’une bonne chose

  3. Wow… Cette forme de délation et cet alarmisme ferait passer le suicide pour du terrorisme.

    Le pire dans l’histoire est que FaceBook ne fait pas ça pour éviter des suicides mais pour se couvrir en cas d’action en justice (le réseau étant accusé d’avoir aidé ou aggravé le suicide).

  4. Délation ? Essayer d’éviter que quelqu’un se foute en l’air tu appelles ça de la délation ? C’est étrange comme vision des choses. J’appelle plutôt ça aider une personne en détresse. Mais après tout chacun sa merde hein 🙂

  5. oui mais alors dans quelle mesure Facebook et ses membres vont-ils réussir à faire le tri entre le second degré et les vrais propos suicidaires?
    Parce que bon, si on regarde ma page, j’écris au moins tous les deux jours quand je suis au bureau que j’ai envie de me pendre et de revendre mes organes à un trafiquant, et si jamais quelqu’un viendrait à me prendre au sérieux, je pourrais donc avoir une groupe d’infirmiers qui débarqueraient chez moi en blouse blanche avec une camisole de force et en m’imposant un suivi psychologique pendant les trois prochaines décennies?
    mouais…

    http://www.ceci-est-tout-sauf-un-blog.com

  6. Je suis peut être mauvaise langue mais je vois la derrière un bon moyen pour Facebook de se faire de la pub… ou d’éviter la mauvaise comme on a pu l’entendre il y a quelques semaines pour l’adolescent qui s’est suicidé et qui en avait parlé sur son mur Facebook quelques jours avant.

  7. « Non, monsieur, nous ne pouvons pas vous assurer/financer/accorder de prêt, car vous êtes considéré comme ayant des tendances suicidaires dans notre base de données sociales. D’où vient-elle ? C’est confidentiel, monsieur… »

  8. ou bien bonjour monsieur, je vous apelle aujourd’hui pour vous proposer nos derniers produits suicidaires à un prix très compétitif

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