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Le futur (proche) de la navigation 3D issu de la technologie des missiles ?

Une technologie empruntée au guidage de missiles est capable de modéliser en temps réel en 3D les reliefs d’un paysage.

On le sait de façon à peu près certaine depuis quelques jours : Apple aurait racheté C3, une entreprise spécialisée dans la cartographie 3D. La technologie employée provient d’algorithmes ultra-sophistiqués empruntés au guidage de missiles, capables de modéliser en temps réel les reliefs d’un paysage.

Avec cette acquisition, Apple pourrait à terme remplacer l’application Google Maps installée d’origine sur l’iPhone par un service de cartographie nettement plus performant, et qui permettrait de modéliser la planète beaucoup plus rapidement que ne le fait Google avec Earth, dont le processus manuel demande davantage de temps et de ressources.

La technologie C3 relève presque du rêve ou de la science-fiction : pour recréer un paysage en 3D au format numérique, il suffit de le survoler à quelque 500 mètres d’altitude (un petit avion privé, un hélico, ou même un mini-drone radiocommandé fait l’affaire). Les capteurs font alors leur travail en scannant le paysage puis calculent la topographie afin de dessiner un rendu en trois dimensions et relief d’un réalisme saisissant.

C’est d’ailleurs la technologie 3C qui a déjà été utilisée par Nokia pour l’epoustouflant OVI Maps, dont on ne se lasse pas de visiter les détails.

Imaginons une application intégrant la technologie 3C connectée à SIRI et nous avons le GPS du futur : vocal, intelligent et hyper réaliste…

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13 commentaires
13 commentaires
  1. le GPS de mme michu est aussi un technologie militaire a l’origine. Ca permettait a un sous-marin de connaitre sa position exacte, de calculer la bonne trajectoire pour envoyer son ogive nucléaire sur moscou sans la rater.

  2. Alors ca c’est enorme! La pour le coup, une fois integre aux systemes apple, la pomme disposera d’une serieuse longueur d’avance sur les autres. Apple a l’art de faire de tres belles acquisitions

  3. C’est très beau, mais quid de la surface archivé et du temps de mise à jour des cartes avec ce système ? Car déjà qu’avec les vues satellites de Google le temps de mise à jour est d’environ 5 ans, j’imagine pas le temps que sa va prendre avec ce système 😮

  4. Bon c’est pas demain que ca va tourner sur un telephone portable… Je viens de tester la techno 3C utilisée par nokia: http://maps.nokia.com/3D/#|41.376221040|2.1796365547|15|316|71|0|9|

    sur l’une de mes meilleures machine processeur 4 coeur i5-2500k 3.3 GHZ, 8GB RAM, carte graphique egalement hyper puissante.. ca tourne mais c’est loin d’être instantané !! Bref, il faut avoir une machine de guerre et une bonne bande passante… IOS ou Android ne sont pas prêt pour accueillir cette techno selon moi même si ca viendra…

  5. Très intéressant ! Mais effectivement niveau bande passante ça va être marrant à charger.

    Sauf si la 3D est transformée en images non ?

    Mais le résultat et la facilité de mise en oeuvre est assez impressionnante.

  6. @Particulier : Au contraire, pour la bande passante vaut mieux télécharger un nuage de point qu’une image. Mais à mon avis cela sera plutôt intégré à l’appli, comme pour Google Earth il me semble.
    @Thor : Je pense plutôt que Nokia se sont pris comme des pieds, car je ne vois pas pourquoi Google Earth ainsi que beaucoup de jeux fonctionnent parfaitement sur smartphone et tablette dans se cas…

  7. C’est vraiment énorme, ils peuvent couvrir une surface impressionnante…

    J’attends de voir les services proposés, mais bon Apple c’est pas Google, alors faut pas espérer de data open…

  8. Merci pour cet article Eric, je vais encore apporter mon grain de sel pour quelques précisions. Dommage qu’on ne puisse pas mettre de lignes vides dans les commentaires pour aérer le texte.

    ——De prime abord (sans connaître tout le détail des algorithmes), des méthodes du même genre sont déjà utilisées pour des applications civiles, en cartographie également. On sait construire des mosaïques d’images aériennes de manière automatique depuis assez longtemps, la reconstruction 3D n’est pas nouvelle non plus (par stereo ou Lidar par exemple). Le titre est donc un peu accrocheur. Ce qui me semble particulièrement bien fait dans cette application, c’est la modélisation des façades et la combinaison de la 3D, de la mosaïque d’images aériennes et de ces façades dans un même système.

    ——Il faut être prudent avec l’expression temps réel : le grand public comprend souvent “instantanément”, alors que le “temps réel” (du point de vue système) dépend de l’application. Pour faire simple, si un système peut produire une information pertinente quand on en a besoin (pour faire une mesure ou contrôler un autre système, etc…), ce système tourne en temps réel. Même si ce temps peut parfois être 5 fois plus long que le temps d’acquisition des données, comme dans ce système de cartographie rapide 3D. Les concepteurs du système ont donc estimé que ce temps de traitement est suffisant pour l’application, mais le système ne serait pas capable pour l’instant de traiter le même volume de données instantanément.

    ——Dans l’article, Eric souligne que ce système aérien serait plus rapide pour modéliser la planète que Google Earth, qui aurait d’avantage de processus manuel demandant du temps et des ressources. Regardons ça de plus près.

    ——Pour l’acquisition des données, ce système d’imagerie aérienne peut collecter des images sur 100km2 en 1h, selon la deuxième vidéo. Une image satellite à très haute résolution optique couvre typiquement 15x15km soit 225 km2. Par exemple le satellite GeoEye-1 utilisé par Google Earth dans certaines zones urbaines peut acquérir 350 000 km2 d’images par jour, selon ses spécifications (http://www.geoeye.com/CorpSite/assets/docs/brochures/GeoEye-1_Fact_Sheet.pdf), contre 2 400 km2 pour le système aérien. Soit une zone 150 fois plus grande couverte par le satellite dans le même temps, et encore en étant large, car on ne cartographie pas de nuit avec un système aérien optique en général (imaginez la taille du flash). Rien n’interdit d’utiliser plusieurs satellites, pour le même prix au km2 couvert : il y en a actuellement au moins trois de résolution spatiale équivalente – QuickBird-2, GeoEye-1, et Worldview-2 et un quatrième, GeoEye-2, devrait être lancé en 2012.

    ——Si on voulait cartographier l’ensemble des terres émergées de la planète (arrondissons à 150 millions de km2), et avec un budget illimité (à environ 5 000 euros l’image satellite de 15×15 km, ça peut aider), il nous faudrait avec le seul satellite GeoEye-1, sauf erreurs de calcul : 428 jours pour 666 666 images de 15x15km2 (simple division pour ce résultat diabolique ^-^) et 3,3 milliards d’euros. Mais pour une telle commande, on nous fera peut-être cadeau de la virgule 😉 Petit bémol, l’acquisition de nouvelles images satellite doit être programmée à l’avance, et dans le domaine optique, on est limité par les nuages donc ce calcul est évidemment optimiste, une vue de l’esprit. Le système aérien, lui, aurait besoin pour acquérir les images sur la même superficie de 171… années. On part avec un sacré retard tout de même si on veut coiffer GoogleEarth au poteau. Ou alors il faudrait 150 avions équipés du même système, volant chacun pendant plus de 400 jours. Impensable

    ——Pour le traitement des images, ce système aérien annonce 5h pour 100km2. Mais on ne compte pas le temps pour ravitailler en carburant la plate-forme aérienne si on couvre une large zone, ou le temps pour déployer le système à l’autre bout du monde, si besoin est. En 5h de temps de traitement automatique, on peut déjà faire beaucoup sur une image satellite de 225km2. Pour la topographie, GoogleEarth utilise un modèle numérique de terrain pré-calculé et disponible sur presque tout le globe, mais à une résolution spatiale assez faible sauf parfois localement. Je ne sais pas ce qu’ils ont comme méthodes de traitement exactement pour GoogleEarth, mais ça m’étonnerait que ce soit du manuel, et aligner une image sur une carte est un procédé généralement automatique assez standard. Ce qui est sûr c’est qu’ils ont la technologie pour traiter de grandes quantités de données, et pour paralléliser massivement des traitements (les distribuer sur plusieurs ordinateurs) afin d’accélérer le processus. Bref je doute que le système aérien, si bon et performant soit-il, soit plus rapide que Google Earth pour cartographier le globe en entier.

    ——L’avantage indéniable du système aérien sur les solutions satellite, c’est la résolution spatiale : 10cm sur ce système, contre 50cm pour les meilleures images satellite optique accessibles actuellement pour les applications civiles (et la topographie globale est beaucoup moins précise). Le futur satellite GeoEye-2 pourra acquérir des images à 25cm de résolution, mais uniquement pour les militaires – les applications civiles seront limitées à 50cm, comme actuellement GeoEye-1. Le système aérien est aussi moins dépendant des nuages : l’avion peut voler en-dessous, le satellite à très haute résolution optique orbite toujours au-dessus des nuages quand il y en a. Le système aérien peut facilement être déployé dans un endroit donné, c’est tout à fait adapté pour la cartographie d’une zone urbaine. Mais sur de larges zones, le prix au km2 est souvent bien plus coûteux pour l’aérien qu’avec le satellite.

    ——Sinon, j’aime bien la conclusion de l’article, c’est une bonne idée qui mériterait d’être creusée. On y arrivera peut-être un jour.

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