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Le gouvernement refuse le blocage systématique des sites porno

Le gouvernement a clairement fait comprendre qu’il n’envisage pas le blocage systématique des sites porno, comptant plutôt sur les outils de contrôle parental.

Et si à l’instar du Royaume-Uni, la France décidait de bloquer les sites porno par défaut ? C’est ce que le député M. Jean-Jacques Candelier proposait implicitement au gouvernement dans une question parlementaire, demandant « si le Gouvernement entend lutter contre ce fléau en proposant un code d’accès pour les sites à caractère pornographique ou en les bloquant par défaut, comme l’envisage David Cameron au Royaume-Uni ».

La réponse est non. Pour répondre à la question parlementaire, le ministère des Affaires sociales, de la Santé et des droits des femmes, chargée de la famille, de l’enfance, des personnes âgées et de l’autonomie explique qu’au lieu de bloquer systématiquement les sites pornos, le gouvernement préfère compter sur les outils de contrôle parental ainsi que sur « des actions de prévention, d’éducation à la sexualité, de respect de l’égalité femmes/hommes et de déconstruction des stéréotypes véhiculés » qui seraient plus efficaces, bien que le gouvernement reconnaisse que les nouvelles technologie facilitent l’accès aux contenus pornographiques par les mineurs et que les outils de contrôle parental sont mal (ou pas suffisamment) utilisés.

D’un autre côté, selon le ministère, bloquer les sites porno est une choses qui est techniquement difficile à entreprendre, sans oublier le fait que dresser et tenir à jour une liste des sites à bloquer sera une tâche complexe. A cela s’ajoute le fait que ces mesures ne sont pas à l’abri des moyens de contournement. Dans sa réponse, le ministère a aussi fait remarquer que le gouvernement britannique a des difficultés à mettre en œuvre son système de blocage des sites porno.

Et en plus de l’aspect (un peu) liberticide d’une telle mesure que de nombreux activistes ne manqueraient certainement pas de dénoncer, un filtrage du contenu au niveau des FAI ne se fera certainement pas sans aléas, ni dommages collatéraux. Le site The Independent expliquait par exemple en 2013 que le « porn filter » de l’opérateur britannique O2 avait bloqué des sites qui n’ont rien à voir avec la pornographie, comme des sites d’ONG, d’institutions et même gouvernementaux.

(Sources 1 / 2)

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Par : Opera
6 commentaires
6 commentaires
  1. J’ai déjà vécu ça auparavant, j’avais installé un logiciel de contrôle parentale et bizarrement il bloquait des fois es sites qui n’avaient rien à voir avec la pornographie et ai devenue un casse pied dans mon travail et j’était dans l’obligation de le désinstallé et ce n’était d’ailleurs pas facile de le faire !

  2. L’état se sucre sur le tabac et l’alcool. Bientôt peut-être sur la drogue. Malheureusement sur la pornographie aucune taxe donc interdisons la. 🙂

    1. Je vous rejoins, mais je suis interpellé par votre commentaire qui semble différencier le tabac et l’alcool des drogues. J’imagine que c’est involontaire et que vous faisiez certainement référence au caractère licite ou illicite de certaines drogues, mais cela montre que l’inconscient collectif est conditionné dans un modèle de pensée où les drogues licites ne sont plus vraiment considérées comme des drogues, ce qui permet de se donner bonne conscience lorsqu’il s’agit de fustiger certaines drogues, même nettement moins dangereuses, sous prétexte qu’elles sont sous le coup de la prohibition….

  3. Et ils vont faire comment à l’assemblée nationale pour s’occuper si le porno est bloqué ?
    Et puis c’est pas comme si il n’y avait rien de plus grave en ce moment !!!

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