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Le marché du paiement français accueille Square, son pire ennemi

Square, le géant du paiement américain, vient d’entrer en France.

L’une des fintech les plus valorisées au monde vient d’initier un bouleversement de taille sur le marché du paiement français. Square, créé par Jack Dorsey, le PDG et fondateur de Twitter, lance un programme d’accès anticipé aux services de l’entreprise à destination des TPE et PME.

Progressivement, le mastodonte se déploiera à plus grande échelle et force est de constater que cela ne sera pas un problème. Capitalisant 110 milliards de dollars, Square est un géant qui concurrencera à la fois les solutions de paiement que les banques en ligne. Le jour J est arrivé.

L’ampleur de Square

C’est tout particulièrement depuis la crise sanitaire que son nom et sa popularité en bourse ont fait couler de l’encre. Square, au départ, s’est forgé en lançant une solution de terminaux de paiement mobile pour que les entreprises américaines de petites tailles puissent se procurer un outil pour accepter les cartes bancaires à moindre frais, et facilement.

Square est arrivé en 2009 mais son accélération en 2020 s’est particulièrement motivée par l’élargissement des services pour les entreprises, leur permettant de faire de Square leur seul et unique service financier/bancaire/comptable pour mener à bien leur activité.

L’offre de la fintech est particulièrement bien complétée, en passant aussi par le crédit et l’accès aux solutions d’aides fédérales pendant la crise. Les entreprises, mais aussi les particuliers en ont profité. Car Square abrite aussi un autre géant : Cash App, son application de paiement pour les particuliers américains sans compte bancaire, aux plus de 30 millions d’utilisateurs.

Rare sont les entreprises de nouvelles technologies financières à s’élever aussi aisément avec une offre aussi complète. Beaucoup s’en tiennent à se spécialiser sur un seul et même métier, alors que Square fait aussi peur aux banques qu’aux entreprise du paiement.

Là où Square s’est tout de même spécialisé, c’est dans la cible de ses clients professionnels. Plutôt que de viser les plus gros, elle cherche à forger depuis l’année dernière son attrait autour des TPE et PME. Sur les réseaux sociaux, sous la forme d’un podcast, la fintech veut devenir l’ange gardien des petits business et les aider à atteindre leur objectif et ne pas freiner leurs ambitions par des soucis d’outils financiers.

« Small Business is perfect » (« les petits business sont parfaits »), peut-on lire dans la biographie Twitter de Square.

Square PayPal fintech
Avec PayPal, Square est devenu la bête noire des banques et des entreprises financières © Unsplash / Matin Brew

Conséquences en France

Dans une interview aux Echos, Daniel Nicolas, le directeur des ventes de Square pour l’Europe, précisait que le programme d’accès anticipé en France allait permettre « d’affiner et d’améliorer » l’offre, « afin qu’elle colle au mieux aux besoins des marchands français ». Cela concernera les prix mais peut être aussi quelques fonctionnalités spécifiques à la demande des entreprise tricolores.

En vue de sa taille et de sa compétitivité, l’entreprise ne doute pas de sa puissance mais cet accès anticipé ne formera ni objectif ni limite au nombre d’entreprises inscrites avant un déploiement à grande échelle. Pratique pour une entreprise cotée en bourse qui évolue tout de même sur un marché dominé encore majoritairement par les banques, et concurrencé par des entreprises comme Stripe ou Klarna originaire de l’Europe et plus à même de comprendre les clients et les demandes locales.

Il en reste que Square prépare le terrain depuis longtemps. En parallèle aux services de paiements pour les entreprises, son application Cash App est aussi prête à larguer les amarres.

En juin 2020, la fintech rachetait Verse, une application de paiement espagnole proche de Cash App avec l’expérience du marché européen. Depuis, en janvier 2021, des premières offres d’emploi tombaient pour créer des effectifs pour diriger les opérations européennes.

Revolut, N26, mais aussi les meilleures banques en ligne comme Boursorama Banque et Hello bank! devront suivre ce déploiement très sérieusement.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Au lieu de s’en inquiéter ils devraient les féliciter de leurs arrivés, cela les obligera a se remettre en question et a s’améliorer, car la concurrence a cette vertu : “être meilleure ou disparaitre”.

    Félicitation à ce nouvelle arrivant.

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