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Le poker en ligne dans la tourmente

C’était censé être une véritable mine d’or mais finalement tout n’est pas si rose. Trois ans après la légalisation du poker en ligne en France, plusieurs sites envoient un cri d’alarme au gouvernement.

Le poker était devenu relativement populaire au cours des années 2000 puis le gouvernement française a décidé d’autoriser sa pratique légal en ligne en 2010. Malheureusement pour lui, le secteur est loin d’être florissant aujourd’hui. Les gros joueurs quittent les plateformes françaises, les sites ferment, les joueurs débutants sont de plus en plus rares… autant de points qui ont décidé Pokerstars, Betclic, Francaise des jeux et Barrière, des opérateurs de jeu réunis au sein d’une fédération nommée le Geste, à envoyer un appel au secours au ministère des finances.

En 2012, le chiffre d’affaire du poker en ligne en France avait baissé de 5%. Pire encore, pour le premier trimestre 2013, la baisse est de 13%. “A rythme constant, l’activité française pourrait accuser en 2014 une baisse de plus de 20 % qui se révélerait particulièrement catastrophique pour les opérateurs” ont écrit les opérateurs membres de Geste.

Certains paient déjà cette baisse d’activité, notamment Partouche, l’un des premiers à s’être lancé dans le secteur du poker en ligne en 2010. Son site de jeu online ferme aujourd’hui définitivement ses portes. Il n’est cependant qu’un parmi tant d’autres puisque déjà dix sites ont fermé ces deux dernières années. Il y aura probablement d’autres victimes, notamment les sites peu fréquentés.

Il reste aujourd’hui quinze opérateurs en France dont les grands gagnants Winamax et Pokerstars qui semblent être les seuls à bien s’en tirer avec tout de même trois quarts du marché. Les treize autres se partagent le petit quart restant et serrent les dents. La plateforme de la Française des Jeux, LB Poker, en association avec Barrière et Marin Karmitz, connait le même problème et a coûté cher à mettre en place. Pour sortir de cette impasse “Nous examinons toutes les mesures possibles“.

Une des raisons majeures pour lesquelles le poker en ligne va mal, c’est à cause des nombreuses inspections fiscales menées par le gouvernement à l’encontre des grands joueurs français. Suite à cela “environ 1 500 gros et très gros joueurs, générant près de 400 millions d’euros de mises annuelles, ont quitté le marché français du poker en ligne, estime le Geste. Une majorité d’entre eux joue désormais sur les plateformes étrangères.“. Ces joueurs voulaient faire valoir le poker comme un jeu de hasard pur, dont les gains ne sont pas imposables. Il faut savoir qu’au poker 10% des joueurs représentent 90% des gains.

Diverses pistes sont envisagées pour tenter de redresser la barre. La première consiste à autoriser plus de variantes de poker, la France en proposant moins que les autres pays. Une autre demande au gouvernement français d’autoriser les joueurs de différents pays à jouer ensemble, pour ainsi augmenter le public potentiel et les gains. Enfin, un regard est tourné vers les plateformes mobiles qui sont susceptibles de drainer un public débutant. Le gouvernement pourrait bien aider les plateformes de poker à retrouver la santé mais de réelles craintes existent quant aux risques de blanchiments d’argent que pourrait apporter un élargissement du poker en ligne.

(sources [1], [2])

 

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Par : Opera
30 commentaires
30 commentaires
  1. La fermeture d’un certain nombre de site n’est elle pas logique au final? 15 site concurents qui proprosent environs les meme service, il est normal que certain sortent du lot, 1 leader 2 ou 3 challenger. il n ‘y a guere plus de place sur le web…

  2. Il faut alléger l’imposition en matière de poker surtout sur le poker en ligne, car l’ARJEL ne pourra jamais empêcher un joueur de français de jouer a l’étranger ou l’imposition es moindre voir nul. Avec un bon proxy privée ou un VPN il n’y a aucune limite. il faut dire aussi que 15 c’est trop pour que tout le monde mange a sa faim…

  3. Rien d’étonnant.

    L’état a mis en place l’Arjel, sous le prétexte de vouloir protéger les joueurs. En réalité, il ont voulu toucher leur part du pactole en augmentant à leur profit le prélèvement aux tables. Du coup, les mauvais joueurs ont perdu plus vite et les bons ont gagnés moins (ou se mis à perdre).

    Récemment ils envisageaient d’imposer les gains des joueurs…

    Comme on dit au poker :
    On peut tondre un mouton plusieurs fois, mais on ne peut le dépecer qu’une seule fois.

  4. On ne va quand même pas plaindre des sites dont le seul but est de faire perdre de l’argent (et parfois beaucoup), à près de 90% des gens qui le visitent …

  5. La plus grande bêtise a été faite par les opérateurs eux-mêmes… On sait depuis le début de l’ouverture qu’il n’y a pas la place en France pour plus de 2 voire 3 grand max plateformes de jeu…
    Chacun a voulu y aller de sa plateforme.
    Résultat des courses: peu de joueurs sur chaque plateforme, ce qui dégoûte les joueurs et leur fait penser que la version française du poker online est pourrie.

    Au lieu de co-signer des lettres 3 ans après, ces mêmes opérateurs auraient mieux fait d’avoir une stratégie marketing au moment de l’ouverture et utiliser en marque blanche les 2/3 plateformes leaders du marché.

  6. L’alcool et le tabac sont interdits de publicités, alors que le jeux non. Les misères sociales dans lesquels ces jeux emmenent beaucoup de monde, me fait dire que ces jeux de pasdechances devraient etre interdit. Aujourd’hui ils se plaignent mais aucun ne se soucient des problemes que ces jeux engendrent. Alors oui l’Etat l’a autorisé juste pour gagner plus de pepete sur le dos des citoyens. La Francaise des jeux aussi bien sur… tous les jeux de hasard devraient etre interdit…
    J’espère juste qu’un jour certains personnages politiques, ou certaines associations se reveilleront.

  7. Avec 40 % d’imposition difficile de s’en sortir… a moins que l’idée était de restaurer a long terme le monopole de la française des jeux et du PMU. Sachant aussi que l’objectif inavoué des petites marques qui meurent aujourd’hui petit a petit était de rentrer dans le poker en attendant la légalisation des autres jeux de casino…cela n’en prend pas le chemin.

  8. quand il s’agissait d’amasser les pépettes sur le dos des joueurs on les entendait moins…ce n’est pas moi qui vais les plaindre. D’un autre côté le gouvernement n’a toujours compris que délocaliser une société internet est très facile et on peut réellement parler de concurrence déloyale.

  9. “Une majorité d’entre eux joue désormais sur les plateformes étrangères”…. je croyais que c’était interdit.. bref tout ça du bluff pour tenter des faveurs fiscales de Bercy.

  10. C’est drôle de les voir pleurer auprès du ministère… Si ça avait cartonné, auraient-ils demander à payer plus d’impôts ?

  11. @malko
    Un bluff, j’en doute, avec toutes les mesures misent en place et le cloisonnement opéré par l’état, Bercy à une très bonne idée de la santé du secteur.

  12. Il faudrait commencer par autoriser plus de variantes et permettre aux étrangers de jouer sur les salles de poker en ligne françaises…

  13. “C’était censé être une véritable mine d’or” … il faut rien connaitre au poker pour écrire cela… (comme les journalistes du Monde par exemple 😉

    @kuzeo : les 2 leaders autorises les joueurs étrangers (de l’UE)

  14. Franchement, … rien à foutre. Bien au contraire !!!
    Business de merde qui cherche à récupérer les RMI et RSA (entendu de la bouche d’américains qui voulaient m’acheter des presta – “Notre objectif & notre marché, ce sont les 7 milliards de votre RMI. Ahahah”). Que des boîtes qui font tourner l’évasion fiscale à plein nez et embauchent à peine qq dizaines de collaborateurs. Aucun intérêt. Bien au contraire.
    Ils ont tous crus à l’eldorado. Ils ont tous voulu se développer chacun de leur côté (pour se faire racheter très cher, in fine, puisque tout le monde savait que seuls 3 ou 4 pourraient s’en sortir). Les casino pleuraient (et ne pleurent plus finalement). Les sites ne se plaignaient pas quand ils commençaient à gagner de l’argent.
    Bref, bien fait pour leur gueule ! Je suis ravi ! 🙂

  15. C’est un domaine assez complexe le poker, dommage que ces opérateurs ne parlent pas du problème qu’ont certains joueurs accro au poker.
    Et concernant la fiscalisation, bienvenu en france…

  16. Il y a un phénomène de concentration, seuls quelques opérateurs tirent leur épingle du jeu, et franchement, je ne vais pas plaindre les autres. Ils parlent de baisser les taxes ? Ce n’est pas le souci, si dans leurs salles de poker il n’y a personne, baisser les taxes ne changera rien !

  17. @Oweia
    C’est mal connaitre ce business.
    Les taxes ont un effet direct et mesurable sur le taux de fréquentation des salles. Elles sont prélevés directement sur chaque main jouée. Plus elles sont élevés, et plus il est difficile de gagner, donc plus les joueurs perdent vite et s’en vont. C’est aussi simple que ça.

    Le côté moral du poker est un autre sujet.
    Doit-on interdire le poker, le loto, le pmu, les jeux de grattage ?
    Ou fait-on la supposition que les gens sont responsables et doivent donc être libre de leurs choix ? Je n’ais pas la réponse. Pour autant sur ce sujet, l’avidité des opérateurs n’a rien à envier à celle de l’état.

  18. La fermeture de certains site de poker en ligne n”est pas si mal,n’oublions pas qu’il existe la maladie du jeu qui peut frapper n’importe quel joueur et ceux ci sur internet ne subissent aucun contrôle,aucune limitation,et se retrouvent livrés à eux même.

  19. C’est bien malheureux que les sites en arrivent là, et croyez moi, si ils sollicitent l’état ce n’est pas pour rien…
    Les débats sont bien gentils sur le .eu mais concrètement , le marché se casse la gueule, il y a de moins en moins de joueurs, les rooms se font de moins en moins d’argent, et par conséquent l’état également!
    Enfin, je comprends que l’état ait d’autres chats à fouetter, mais en attendant il est bien content de prendre les €200 000 millions via l’ARJEL chaque année…

  20. C’est compréhensible que la priorité de l’état ne soit pas les sites de Poker en ligne, mais si les opérateurs se permettent d’envoyer une note au gouvernement, c’est quand même qu’il ya un problème quelque part.
    Depuis le passage au .fr , le poker en ligne chute et l’état n’est pas mécontent de prendre les 200 millions d’euros par an via l’ARJEL …
    Il faudrait expliquer aux personnes que le Poker n’est pas malsain et qu’un passage au .eu serait bénéfique pour énormément de parties!

  21. Vite un partouchethon !!!!
    Sans déconner, je ne vais pas les pleurer. Il y a trop de rooms existantes et c’est dans la logique capitaliste, la leur, qu’il y a une concentration.
    De plus il y a de moins en moins de joueurs parce que l’effet de mode qu’il y a eu au milieu des années 2000 c’est tari (et pas qu’a cause de la crise, les jeux de hasard se portent bien).

    @Jiajo: tous les jeux de hasard devraient être interdit…
    Le poker n’est pas un jeu de hasard. Un récent jugement l’a brillamment démontré. D’ailleurs que 10% des joueurs prennent 90% de gains en est la preuve.

    @Benoit: que Partouche ferme ne changera rien cette manne de millions puisque les joueurs iront sur les autres rooms. Le principal “problème” c’est qu’il y a de moins de moins de joueurs. Mais est-ce vraiment un problème ???

  22. @benoit
    Le poker chute partout dans le monde, pas qu’en france. cf les WSOP, le black friday, ou le flop du truc des Tapie…
    Le mythe du mec qui peut gagner des millions tombé du ciel, initié par Moneymaker, a du plomb dans l’aile et le pecun voulant faire fortune qui va se faire plumer sur les sites en ligne par tous les shark de la terre ne vas pas y rester longtemps, quelque soit le rake.
    Le pecun il veut faire fortune, pas jouer au poker.

  23. La chute des sites de poker vas entrainer beaucoup de sites qui font de l’argent avec des emplacements publicitaire louer vers la disparition, ils faut dire aussi que depuis qu’une régulation à été mise en place l’affiliation jeu est devenu n’importe quoi.
    Un joueur n’ai pas forcement quelqu’un qui claque tous sont argent dans le jeux, je connais des joueurs qui jouent moins de 50 euro/mois juste pour leur plaisir.

  24. Le poker en France est en train de prendre l’eau. En fait, l’Arjel est bien consciente de la taxation trop élevée des opérateurs, mais ce n’est pas elle qui prend les décisions, elle ne peut que faire des préconisations, et le gouvernement a besoin de sous en ce moment et refusera donc de baisser ses recettes en faisant le moindre compromis.

    Concernant les sites, il va aussi de soit que la taxation n’est pas la seule en cause. Quand on voit la manière de communiquer de certains opérateurs, leur façon de claquer les budgets comm’ dans des opérations débiles, les stratégies seo complètement nulles et inadaptées, ils feraient bien de payer quelques heures de consulting à quelques affiliés !

    Enfin, concernant FDJ dont le beau logo est en belle position, on a du mal à comprendre qu’ils en soient là actuellement …

  25. Je trouve tout à fait normal que de nombreux sites de poker en ligne ferment. Ils sont tellement nombreux à proposer les mêmes services sur internet. De plus , il y a les sites de poker en ligne qui ont décidé de s’associer avec les sites de réseaux sociaux. Il est donc plus évident que de moins en moins de joueurs jouent sur les plateformes françaises.

  26. L’ouverture du poker en ligne en France ressemble beaucoup à l’ouverture du marché des renseignements téléphoniques. Beaucoup d’opérateurs se sont lancés sur le marché y voyant la poule aux œufs d’or avant de vite déchanté.
    Maintenant, le poker en ligne a besoin d’un marché international. Il est, selon moi, vraiment dommageable qu’on ne puisse pas jouer contre des joueurs étrangers. Espagne et Italie parlent de fusionner leurs marchés, à quand un marché européen du poker en ligne?

  27. 90% des opérateurs qui sont rentrés sur le marché en 2010 sont aujourd’hui au bord de la faillite. Seuls des gros acteurs comme la FDJ, le PMU ou encore Winamax tiennent la route. les autres ferment leurs portes. Finalement l’état avec cette régulation impossible a réussi a restaurer le monopole de départ des jeux d’argent..

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