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Le Sénat américain publie un rapport sur les ‘brocanteurs de données’

Le Sénat américain a décidé de publier un rapport qui nous en apprend plus sur les “brocanteurs de données”, ces vampires qui récupèrent nos informations à des fins marketing.

Une bonne partie des actions que nous effectuons en ligne sont collectées, cela n’est pas une nouveauté. La Federal Trade Commission a cependant voulu mesurer l’ampleur du phénomène en commandant une étude sur ceux qu’ils appellent les “brocanteurs de données”, ces organismes qui récoltent puis revendent des informations à notre sujet. Le Senate Commerce Committee a publié les résultats de cette étude : un document de 35 pages qui s’efforce de répondre à 4 questions. Quelles données sont collectées ? Quelle est le niveau de détail des données collectées ? Comment sont-elles collectées ? Quel usage en est-il fait ?

Des noms ont donc été mis en avant comme Datalogix qui prétend avoir des données sur “chaque foyer vivant aux États-Unis” ou encore Acxiom dont la base de données couvrirait 700.000.000 de personnes. Concernant les procédés utilisés, ils sont divers et variés : rachats de données auprès des grands groupes et médias sociaux, récupérations de données de quelques 250.000 sites qui avertissent l’internaute qu’ils sont susceptibles de revendre des données, offres exceptionnelles et jeux qui permettent de récolter les données de l’inscrit…

Concernant la précision et la nature des données récoltées, c’est environ tous les actes d’achat qui sont enregistrés. Cela va des derniers médicaments – qui pourraient indiquer une maladie – au parfum que vous aimer utiliser. Avec toutes ces informations – qui proviennent notamment du fait que nos interactions financières avec Internet ont singulièrement augmentées – les brocanteurs de données peuvent vous cerner et déterminer votre profil. Que font-ils de ces informations ? Ils refusent d’en parler et disent que cela est confidentiel, un comble. Les chasseurs de données expliquent cependant qu’ils ne partagent pas les détails très précis.

Beaucoup de choses sont à apprendre dans ce rapport, beaucoup, sauf une : comment se protéger des ces brocanteurs de l’info qui récoltent la moindre activité ? Le mieux reste encore de donner le moins d’informations possible à votre sujet à tous les sites et services un peu trop curieux. S’il n’est pas vraiment possible de se protéger complètement, savoir que les brocanteurs de l’info existent permet d’adapter son comportement.

Si vous souhaitez accéder au document, vous pouvez le lire ici (en anglais). Attention, il faut bien garder à l’esprit que ce rapport traite des brocanteurs de données en Amérique.

(source)

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Par : Opera
3 commentaires
3 commentaires
  1. En français, on ne traduira pas “Data Broker” par “Brocanteur de données” mais plus par “Courtier de données”. Ce qui correspond au métier de ses entreprises : faire l’intermédiaire.

    1. Je trouvais le terme plus joli pour au final le même sens : des gens qui récupèrent des données à droite à gauche pour les revendre ensuite.

  2. Une technique que j’utilise : donner le plus souvent possible des fausses informations. (des pseudos différents partout, changer d’âge, de sexe, de lieu de résidence)

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