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Le Starlink de l’énergie promet de l’électricité partout, tout le temps

L’Université de Caltech lance un prototype de centrale solaire en orbite. Elle espère produire de l’énergie pour tous, tout le temps.

    • Le premier démonstrateur de centrale solaire en orbite est en marche
    • Le transport d’énergie par micro ondes pose cependant question
    • En plus des États-Unis, la Chine s’intéresse à cette énergie de demain

Starlink promet de fournir un accès à internet à l’ensemble de la planète grâce à sa constellation de satellites en orbite. L’université américaine de Caltech espère pouvoir faire la même promesse dans quelques années, mais avec l’énergie.

Au début du mois de janvier, elle vient de lancer un démonstrateur de centrale solaire orbitale (CSO), une grande première pour le monde scientifique. Aujourd’hui la production photovoltaïque ne représente que 4 % de l’énergie mondiale.

Le solaire est freiné sur Terre par le cycle jour-nuit et les caprices de la météo. Pour se libérer de ces contraintes, le scientifique Konstantin Tsiolkovski propose d’envoyer des panneaux solaires en orbite. Ils disposeraient alors des rayons du Soleil en permanence.

Face à la complexité du transport d’énergie depuis l’espace vers la Terre, le monde scientifique laisse ce projet de côté. La NASA tentera plusieurs démonstrations au sol dans les années 70 et 80 sans aller beaucoup plus loin.

Une expérience inédite

Caltech-science-solaire
© Caltech

Mais tout vient de changer avec le démonstrateur de Caltech. Financée par la DARPA (une branche expérimentale de l’armée américaine), cette mission inédite espère offrir des résultats rapidement.

À plus de 500 kilomètres au-dessus de nos têtes, le petit vaisseau spatial de 50 kilogrammes va mettre en place la première station solaire orbitale de l’histoire humaine. En tout les scientifiques vont tester 32 cellules photovoltaïques différentes. L’objectif est de trouver la composition chimique la plus rentable.

Une fois l’énergie créée, elle va être renvoyée sur Terre par une antenne micro-onde. Le flux d’énergie sera capté au sol par un système de réception dernier cri avant de transformer le tout en électricité pour le grand public.

Une source d’énergie sans risque ?

Loin d’être sans risque, l’envoi d’un flux de micro-ondes à travers l’atmosphère pose plusieurs questions. Les naturalistes s’inquiètent de l’impact d’une telle source d’énergie pour les populations aviaires. Le monde de l’aviation est également vent debout face à ce projet « dangereux » et « inefficace ».

La population civile court elle aussi un danger potentiel avec une avalanche de micro-ondes dans l’atmosphère. Si pour l’heure le démonstrateur de l’université de Caltech, de par sa taille, ne présente aucun danger, les scientifiques restent très prudents sur les conséquences à long terme d’une CSO.

CSO : une solution attirante

Le démonstrateur de l’université de Caltech devrait livrer ses premiers résultats dans quelques mois, en attendant la recherche continue aussi bien dans le pays de l’Oncle Sam que dans d’autres nations comme la Chine, l’Europe et le Japon.

En fin d’année dernière, l’Empire du Milieu a fait installer une antenne de réception d’énergie. L’université de Xi’an, derrière ce résultat, annonçait avoir réalisé « une avancée de premier plan au niveau mondial » avec son système « Zhuri ».

À terme le déploiement de CSO pourrait mettre fin aux « zones blanches énergétiques ». Si ces projets intéressent, le travail de développement est encore long avant de fournir de l’électricité à la Terre entière. Lors d’une étude de faisabilité, la NASA a estimé le coût de développement autour des 1,6 milliard de dollars.

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