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Le web 2.0 pas si fragile que ça ?

Que reste-t-il de nos amours ?Je veux dire, que reste-t-il des nombreux sites estampillés Web 2.0 qui ont été chroniqués, testés ou décrits ici au cours…

Que reste-t-il de nos amours ?
Je veux dire, que reste-t-il des nombreux sites estampillés Web 2.0 qui ont été chroniqués, testés ou décrits ici au cours de ces trois dernières années, soit en substance depuis l’invention du label 2.0 ?
L’idée générale consiste à dire que sur la logorrhée d’applications 2.0 qui ont investi la toile depuis 2005, une grande partie de celles-ci ne valent pas tripette et brassent surtout du vent plutôt que du chiffre d’affaire.
C’est certainement vrai, mais est-ce une raison pour les ignorer ou douter de leur pérennité ? N’est-ce justement pas l’une des caractéristiques de l’internet de permettre à chacun de tenter sa chance à moindres frais sur un simple pari ou une idée originale ?
Et d’ailleurs, en matière de créativité et de business, qui peut juger à l’avance de la pertinence d’une idée ?

Afin d’en avoir le coeur net, j’ai repris un échantillon représentatif d’une centaine de sites présentés ici dans les rubriques Ajax, Web 2.0 et Réseaux sociaux et j’ai tout simplement vérifié s’ils existaient encore sous leur forme initiale, de quelle façon ils avaient évolué ou s’ils avaient mis la clé sous la toile.
Le résultat est édifiant et plutôt positif : seule une douzaine de sites semblent assez mal en point, inaccessibles au moment où j’écris ces lignes ou ont purement et simplement disparu.

Ils ont fermé ou sont actuellement inaccessibles :
http://www.kiko.com
http://fr.citizenbay.com/
http://2view.org/
http://www.spotplex.com/

Ils ont changé d’objet ou leur nom de domaine a été vendu :
http://www.bloxpress.org/
http://www.convea.com/

Ils ne semblent pas très en forme :
http://fr.zewol.net/
http://spotback.com/
http://www.listible.com/
http://www.aeromen.com/
http://www.skilltoo.com/index.php
http://www.debitcredit.fr

Ils sont en vente :
http://www.speedyfeed.com/

Que pouvons-nous en déduire ?
Même si cette petite étude n’a aucune valeur statistique (il aurait fallu tester tous les sites chroniqués par Techcrunch pour avoir une vraie vue d’ensemble), elle est cependant révélatrice de quelques symptômes :

  • les services web 2.0 ne sont peut-être pas le feu de paille annoncé
  • leur maintenance est peu coûteuse en temps, en hommes et en structure technique (je ne parle pas de Youtube bien sûr), et ils sont souvent la création d’une seule personne
  • même si tous sont loin d’être des blockbusters, certains ont trouvé (et prouvé) leur pertinence et leur utilité et bénéficient d’une audience fidèle

Maintenant, je ne confonds pas services Web et start-ups : la plupart des sites décrits n’ont pas vraiment de modèle économique et ne génèrent aucun chiffre d’affaire.
Je n’ignore pas non plus que certains (sur)vivent artificiellement sous la tente à oxygène des fonds investis par ces capitaux-risqueurs et continuent à brûler du cash en attendant le jour fatidique ou les vannes seront coupées.
Mais ils auront peut-être atteint d’autres objectifs, aussi indirects qu’inattendus, comme par exemple apporter une visibilité et une notoriété à leurs auteurs. Effets collatéraux sur lesquels les meilleurs auront su capitaliser pour faire fructifier d’autres compétences.
Une sorte de longue traîne parallèle : vu comme ça, le web 2.0 a encore de beaux jours devant lui…

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Par : Opera
6 commentaires
6 commentaires
  1. Bonjour,

    L’un des objectifs des créateurs de services web 2.0 est peut-être aussi le rachat de leur business par l’un des grands acteurs de l’Internet comme Google, MSFT ou d’autres nouveaux acteurs émergents (notez je cite pas Yahoo!…).

    Cordialement

  2. @iPhoneMan : créer dans l’optique de se faire racheter, je crois pas que ce soit la meilleure des stratégie :p
    Sinon, CitizenBay, j’étais pas convaincu au départ de son succès…

  3. @dumpsterdriver : d’accord avec toi, mais c’est pourtant ce qui explique en partie l’émergence de certains service 2.0 inutiles… Une autre explication est la volonté de créer un buzz marketing pour se faire connaître ou promouvoir son coeur de métier (c’est par exemple le cas de webagencies lançant leur ‘tout nouveau, tout beau’ sites 2.0)

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