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L’édito de la semaine : disons un peu de mal de l’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle est-elle incontournable dans tous les domaines ? Même si elle est techniquement possible, est-elle souhaitable partout où l’on peut en mettre ? Notre point de vue sur la question.

En parcourant des critiques de spectateurs sur Allociné, j’ai remarqué une fonctionnalité maline et pratique : le masquage des “spoilers”. Quand, dans un commentaire, un internaute dévoile des informations qui peuvent nuire au suspense en indiquant la suite ou la fin de l’intrigue d’une série ou d’un film, la portion de texte concernée est grisée, et un avertissement prévient du risque de spoiler.

Si l’on veut quand même lire le passage en question, il suffit de cliquer sur la zone grisée pour faire apparaitre le texte en clair.

Je me suis demandé si cette fonctionnalité était gérée par un algorithme totalement automatique ou si elle reposait sur l’intervention humaine d’une équipe d’éditorialistes. Je doute qu’une intelligence artificielle puisse déjà prendre en charge ce type de tâche, tant elle parait liée à la capacité de discernement de l’esprit humain, en fonction notamment de son bagage culturel.

Mais soit, imaginons que ce soit le cas : est-il vraiment utile est indispensable de remplacer toutes les interventions humaines par des algorithmes, même s’ils s’acquittent de la tâche avec la même acuité ?

Mon avis est que non, définitivement. Je pense que l’intelligence artificielle, et par là-même l’automatisation qu’elle entraine, devrait être utilisée seulement dans les cas où elle “augmente” l’intelligence humaine, pas dans les cas où elle la remplace.

Écoutez le reste de ce point de vue dans la vidéo en tête de cet article.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. Merci pour cet édito très sympathique !

    Je vois les choses différemment : quand une famille achète un lave vaisselle, c’est pas pour que la vaisselle soit mieux faite (elle l’est souvent même un peu moins), mais pour se dégager du temps libre, autrement occupé à faire une tâche pénible. Si c’était la corvée d’un membre de la famille de s’occuper de la vaisselle, on ne le vire pas du foyer une fois la machine achetée ! Il va plutôt aider les autres dans leurs tâches, pour que toute la famille ait plus de temps pour sortir faire une promenade ensemble le dimanche.

    Si l’introduction de l’IA permettait la même chose ? Même si elle ne fait pas le travail mieux que l’humain, elle pourrait permettre à chacun d’avoir plus de temps libre. Le patron qui a une IA qui remplace 4 salariés pourrait répartir les gains au lieu de se les accaparer. Il pourrait garder une petite part de l’augmentation de rentabilité, mais dans le même temps augmenter tous ses salariés, et demander aux 4 désœuvrés de donner un coup de main à leurs collègues, et permettre ainsi à tout le monde de partir plus tôt le vendredi soir.
    À plus grande échelle, c’est arrêter de considérer que l’augmentation de la productivité (IA, machines…) enrichit le patron, les actionnaires et crée du chômage (paradoxal, vu qu’on produit plus pour moins cher, on devrait permettre à plus de gens d’augmenter leur niveau de vie), mais de répartir les gains de cette augmentation au sein de la population. Plusieurs pistes existent. Réduction (et donc répartition) du temps de travail (on évite de mettre certains en burn-out tandis que d’autres sont en bore-out), revenu de base…

    Tout ce temps libre dégagé et uniformément réparti peut permettre de retrouver ce lien social que vous trouvez détruit par l’automatisation. Ce lien serait même retrouvé sans avoir à sous-payer des caissiers/guichetiers à plaquer un faux sourire (fatiguant) pour faire plaisir aux clients.

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