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Les Etats-Unis vont libérer 2 milliards de moustiques OGM… faut-il s’inquiéter ?

Les moustiques tuent chaque année, toutes espèces confondues, plus de 500 000 personnes. Plusieurs entreprises américaines ont mis au point une nouvelle méthode pour réduire les populations de moustiques. Après les insecticides, voici pourquoi les moustiques OGM vont révolutionner la lutte contre ce fléau mondial.

Cela fait déjà plusieurs années que plusieurs entreprises testent un nouveau moyen de lutte contre les moustiques : les moustiques OGM. Google, ou encore le britannique Oxitec ont déjà opéré des lâchers de moustiques expérimentaux par le passé. Mais forte de cette première expérience, Oxitec a décidé de récidiver en libérant 2 milliards de moustiques génétiquement modifiés dans la nature.

Les moustiques en question sont exclusivement des mâles de l’espèce Aedes aegypti – que les scientifiques ont baptisé OX5034. Le but est que ces moustiques se reproduisent avec des femelles dans l’environnement. Aucune des larves qui naîtront de ces ébats ne seront viables. Elles mourront toutes avant d’atteindre l’âge adulte grâce à la modification génétique implémentée par Oxitec.

2 milliards de moustiques OGM mâles lâchés dans la nature pour réduire drastiquement les populations

Le gène qu’ils ont introduit dans les moustiques mâles empêche en effet les larves de produire les protéines nécessaires à leur développement. Et ça marche : le dernier lâcher de Oxitec en Floride, plus de 750 millions d’individus, a provoqué une baisse radicale des populations de moustiques environnantes, le tout sans effets néfastes pour l’environnement.

En fait, il n’y a pas de raison de s’inquiéter contre ces lâchers de moustiques génétiquement modifiés. C’est même tout le contraire. Jusqu’ici lutter efficacement contre les populations excessives de moustiques, signifiait surtout forcer les populations à éradiquer les eaux stagnantes, et bombarder des régions entières avec des insecticides très toxiques, qui tuent moustiques mâles, mais aussi les femelles, et d’autres insectes désirables comme les abeilles.

Plus doux pour l’environnement, ces lâchers de moustiques réduisent les populations sans les supprimer totalement. Les moustiques restants peuvent ainsi continuer de servir de plancton aérien pour toutes les espèces qui en dépendent comme les oiseaux, et chauve-souris. Sans risquer de contaminer la chaîne alimentaire avec des produits cancérigènes.

Au-delà, l’efficacité de ces lâchers, en plus de permettre une précision sélective inouïe, serait plus grande que les campagnes d’épandage d’insecticides. C’est pourquoi l’agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a décidé d’homologuer ce nouveau lâcher de 2 milliards de moustiques mâles génétiquement modifiés. On le rappelle au passage, ces moustiques ne posent d’autant pas de risques pour les humains que les moustiques mâles ne sont pas équipés pour se nourrir de votre sang.

Seules les femelles moustiques piquent – elles ont en effet besoin de sang pour permettre à leur progéniture de se développer. Selon Oxitec, à cause de la manière dont cette approche est conçue, il n’existe par ailleurs aucun risque que ces gènes modifiés ne s’installent dans l’écosystème car les larves qui le portent meurent toutes avant d’arriver à maturité.

Lire aussi – Radical – une caméra-laser pour flinguer les moustiques

Oxitec cherche désormais à décliner sa technologie à d’autres espèces de moustiques, notamment ceux qui transmettent de dangereuses maladies tropicales comme la malaria, le paludisme, ou encore zika.

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3 commentaires
3 commentaires
  1. OUI ! IL FAUT S’INQUIETER. CAR ILS VEULENT ÊTRE DIEU A LA PLACE DE DIEU POUR GERER LA NATURE QUAND CE N’EST PAS L’HOMME QU’ILS VEULENT CONTRÔLER PAR TOUTES LES INJECTIONS A ARN MESSAGER !!!

    1. Moi aussi je suis inquiet car ces moustiques OGM vont se retrouver dans les écosystèmes naturels. Le gène pourrait ainsi se retrouver transmissible par d’autres vecteurs que nous ne connaissons pas encore.

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