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Les métiers du web #2 : Rémi Guyot, chef de projet web associatif

La série Les métiers du web continue. Après Fleur, chef de projet freelance, voici un autre profil de chef de projet, cette fois au sein d’une…

La série Les métiers du web continue. Après Fleur, chef de projet freelance, voici un autre profil de chef de projet, cette fois au sein d’une association.
Un intitulé de poste similaire pour un travail différent. Portrait de Rémy Guyot, chef de projet web chez www.soleil.info

Soleil info

Rémi, parle-nous de toi et de ta fonction de chef de projet web
Je suis Je suis chef de projet communication et multimédia au sein d’une association consacrée à la prévention solaire : l’association loi 1901 Sécurité Solaire a pour objet la sensibilisation et l’information de la population sur les risques pour la santé liés aux “surexpositions” solaires.

Combien de personnes travaillent dans l’association ?
Nous sommes 5 en tout, c’est une petite structure.

Quel est ton rôle en temps que chef de projet et qu’est-ce qui te différencie d’un webmaster ?
Même si nous sommes une petite association, il y a plein de choses à faire. Outre la gestion et la mise à jour du site au quotidien, je gère l’appel à prestataires techniques, le contenu et la rédaction du site.
Je gère également des projets qui ne sont pas directement liés au site, car nous éditons également des supports CD Rom rassemblant toutes nos retombées média dans la conception desquels j’interviens.

Quelle est ta formation ?
J’ai suivi une formation de communication, puis j’ai travaillé dans une Web agency pendant quelques années avant de rejoindre l’association, dont je suis salarié à plein temps.

Vous êtes combien à travailler sur le site ?
Nous sommes deux personnes à avoir conçu et développé le site, en nous appuyant sur le CMS MODx, un framework de gestion de contenu tirant parti des dernières méthodes en conception d’applications.

Quelles sont selon toi les qualités ou compétences principales d’un chef de projet dans le contexte qui est le tien et ton cas particulier ?
Je dirais qu’il faut avoir une certaine curiosité du métier des autres, bien sûr un sens de l’organisation à toute épreuve et de solides compétences techniques. Il faut aussi savoir trancher et faire des choix (techniques, communication, design…) et se positionner en chef d’orchestre du projet que l’on a à gérer.

Est-ce que tu utilises les réseaux sociaux dans ton activité ?
Non, très peu, je ne suis pas un fan de la mouvance web 2.0, je n’utilise pas Twitter, même si je suis les évolutions du web de très près, davantage en observateur.

C’est quoi ta journée-type ?
Je passe une partie du temps à faire des briefs auprès des prestataires techniques pour améliorer le site, le choix des prestataires prend aussi du temps, et, hormis les tâches directement opérationnelles et techniques, je consulte les forums pour me tenir au courant et trouver les meilleures solutions techniques.
Je suis un adepte du développement par étapes (par itérations) plutôt que de la rédaction d’un cahier des charges lourd et trop définitif.

Le site de l’association Sécurité Solaire : Soleil.info

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Par : Opera
17 commentaires
17 commentaires
  1. Les métiers du web sont de plus en plus nombreux et il est bien utile de nous faire connaître l’éventail des possiblités de ce domaine.
    Merci

  2. Là effectivement, on sort un peu du cadre “Chef de projet”, dans la mesure ou une grosse partie du boulot consiste quand même à mettre la main à la patte…

    Je trouve ce terme de Chef de projet très galvaudé d’ailleurs; surtout en France, ou le mot Chef de projet est un peu employé à toutes les sauces, pour faire croire au pauvre webmaster qui doit se tapper la gestion des prestataires en plus de son taff de maintenance et de développement qu’il est chef de quelquechose à défaut d’en avoir le salaire…

    Dommage.

    Alors biensûr il existe plein de types de Chefs de projets, dont les attributions varient en fonction de la taille de l’entreprise et biensûr du PROJET.

    Alors, cammarades, tels les initiateurs du maintenant célèbre Save th developers, sauvons les Chefs de projets. (marre de faire le Kfé moi ! ) 😉

  3. C’est super intéressant de voir comment les autres travaillent dans un secteur d’activité différent mais qui utilisent les mêmes ressources. Merci de faire cette série d’articles.

  4. Intéressante série d’articles.
    Tâter un peu d’autres milieu tel que celui de l’associatif est une très bonne idée !
    Et en plus ça m’a permit de découvrir Modx 🙂

    Merci !!

  5. Rémy,

    Le profil de notre association est sensiblement le même que celle dans laquelle vous exercez votre métier.

    En tant que « chef de projet Web associatif » (aussi !), je reste un peu sur ma faim après la lecture de votre témoignage. C’est en effet dommage qu’il s’arrête là où l’intérêt pour ce métier commence surtout lorsque il est exercé dans ce cadre précisément.

    En lieu et place d’un réel partage d’expérience nous avons tout juste le résultat d’un exercice de communication et cette conduite risque, au fil des épisodes, de dénaturer ce feuilleton sur les métiers du Web. L’éditeur aurait-il oublié d’actionner son Presse-citron ?

    Par exemple, pourquoi vous êtes vous orienté vers un développement de projet par itération, au détriment d’un « cahier des charges lourd et trop définitif » (en cascade ?) ? Si ce n’est pas un choix personnel est-il lié à votre environnement, propre à ce type de structure, ou au perfectionnisme des personnes pour qui vous travaillez ? … ou bien n’est-ce qu’un effet de manche ?

    Pour qu’elles raisons en êtes vous venu à exercer vos compétences dans le monde associatif ? Votre motivation ? Le projet, son enjeu ?

    Et votre problématique de communication ? La prévention. Qu’en pensez-vous ? C’est original comme sujet, riche aussi. Très ingrat également.

    Etre « chef de projet Web associatif », ce n’est pas simplement diriger ou être responsable d’un projet X ou Y. C’est s’engager pour une cause et la défendre.

    Le secteur associatif gaspille énormément d’argent à répondre trop rapidement aux sollicitations d’entreprises privées qui proposent des solutions Web clé en main.
    Et très souvent se retrouvent livrées à elles-mêmes au moindre problème après livraison ou obligées de payer encore et encore des services qui n’en sont pas, ou bien n’ont finalement pas le temps, les ressources humaines, pour gérer, actualiser le nouvel outil. Les associations sont devenues très méfiantes et préfère en rester au stade du « bricolage html » comme le déplore l’annonce d’un gadget Web à rallonge lu dans un billet sur ce Blog.

    Rémy, faites la promotion de votre métier, pas de votre site.

    Qu’en déplaise à Eric, qui pourtant tourne autour du secteur associatif sans vraiment trouver d’axe éditorial, mais ce sujet aurait mérité bien meilleur traitement.

    Dans son domaine le témoignage de Fleur était beaucoup plus intéressant.

  6. @Franck, j’entends vos remarques. Cependant je précise que le thème de cette rubrique n’a pas pour objet de traiter du secteur associatif, ni spécifiquement de la fonction de Chef de projet, mais, comme son nom l’indique, des métiers du web au sens large. Le portrait de Rémi participe à la diversité du sujet, au même titre que celui de Fleur, mais j’ai de nombreuses autres interviews en préparation sur d’autres fonctions qui n’ont pas grand chose à voir entre elles si ce n’est qu’elles ont pour socle commun internet.

  7. Bonjour Franck,

    Je suis désolé si l’interview vous a laissé sur votre faim.

    Si c’est à cause du format relativement court choisi par Éric, je pense que cela prendra tout son sens quand cette série d’articles sera plus complète.

    Si c’est à cause de mes réponses, je vais essayer d’y remédier ici-même !

    Je vais commencer par donner une première information qui me permettra de répondre à plusieurs de vos questions ensuite.

    Le directeur de La Sécurité Solaire, Pierre Cesarini, croit en internet depuis toujours. Le premier site de l’association date de 1995, à l’époque où de nombreuses entreprises privées n’avaient pas encore le leur. Cela fait 3 ans que je m’occupe du web quasiment à plein temps – sur une équipe de 5 personnes, qui était parfois réduite à 3, c’est beaucoup !

    Nous avons lancé un programme de prévention solaire dans les écoles et les centres de loisirs, “Vivre avec le Soleil”. Son succès (des centaines de milliers d’enfants touchés chaque année) repose sur un organisation qui aurait impossible sans internet. Car si c’est bien en classe ou en centre aéré que la prévention est faite, que ça soit à travers des expériences scientifiques ou des jeux, c’est en ligne que les enseignants et animateurs nous contactent, afin de commander gratuitement les outils que nous créons. Ce service nous permet de leur demander beaucoup d’informations sur leurs profils, leurs avis sur le programme, le temps qu’ils y ont consacré, etc. ; à la fin de l’année, les organismes qui nous financent ont un compte-rendu incroyablement précis de ce qui a été fait de l’argent accordé.

    Tout ça serait impossible sans internet. Et sans quelqu’un chargé de s’en occuper au quotidien.

    Je réponds à votre question : pourquoi un développement par itérations ? Ce n’est ni un effet de manche, ni un choix dogmatique : c’est juste du pragmatisme. Quand je suis arrivé il y a trois ans, j’ai eu à construire un intranet, avec notamment un gestionnaire de contacts. Je me suis lancé dedans comme cela me semblait le plus pertinent : définition du besoin, études des solutions possibles, conception de l’outil, schéma de la base, etc. Cela a été un échec cuisant. Le projet était complètement surdimensionné pour notre structure.

    Un livre m’a sauvé : Getting Real (http://gettingreal.37signals.com/). C’est là où j’ai entendu parler de développement par itérations. Mais sûrement où j’ai découvert une autre manière de mener un projet.

    Prenons un exemple actuel : mon directeur me disait cette semaine qu’il souhaite pouvoir envoyer une lettre d’information par email. Mon premier réflexe : comment pourrait-on faire pour répondre à ce besoin le plus rapidement possible, en ayant le moins de choses à développer ? On a déjà créé un système d’envoi d’emails en masse, le contenu pourra être entièrement composé à la main, il sera envoyé en seul format texte… OK, il nous manque juste une table dans la base de données, un champ pour s’inscrire sur le site et un lien pour pour se désinscrire. On améliorera cette lettre d’information plus tard. Ou pas, selon les évènements. Le développement par itérations à cet énorme avantage qu’il ne repose pas sur des éléments théoriques, qui sont parfois faux. Le second avantage est que l’on peut définir le besoin au fur et à mesure. Le temps est le meilleur trieur de bonnes idées 🙂

    Autre question : pourquoi travailler dans une association ? C’est simple : je suis arrivé par hasard, en répondant à une offre, sans faire gaffe que c’était une association. Pourquoi je suis resté ? Parce que l’équipe était sympa, et le poste passionnant, tout bêtement. Vous n’imaginez pas le nombre d’astuces qu’on a du déployer pour contourner tous les obstacles que nous avons rencontré dans la création de nos outils web. Nous avons créé avec PowerPoint et Excel un CD-Rom qui ressemble à du Flash, nous avons imaginé des systèmes d’inscription et de suivi de commandes sans création de compte, nous avons mis en place la création semi-automatique de bilans annuels par région, etc. Mais je vais être honnête, ça n’a rien à voir avec le fait que cela soit une association. Je ne crois pas du tout au “monde associatif”, pas plus qu’au “monde de l’entreprise”. Je crois aux projets et aux personnes qui les mènent, peu importe la structure. La preuve, j’ai décidé de quitter la Sécurité Solaire, et dans ma recherche d’un nouvel emploi, ce sont ces critères que j’étudie.

    Et vous, Franck, qu’en est-il de votre côté ? Partagez aussi votre expérience, cela ne fera qu’enrichir cet article !

  8. Concernant les prestataires, je me permets de rajouter un commentaire. Franck, ce que vous évoquez est propre à toute petite structure.

    La solution que nous avons choisie est de faire appel à des freelances. Aujourd’hui, nous travaillons avec un rédacteur, un administrateur réseau, un administrateur serveur, un développeur, tous freelance. Et pour créer le site, nous avons même fait appel à un spécialiste MODx, lui aussi exerçant seul son activité. Du coup, nos interlocuteurs sont à notre hauteur et à notre écoute. Et nous sommes ravis de leurs prestations.

    D’ailleurs, et j’en profite pour répondre à Dav50, gérer toutes ces personnes-là, c’est bien un travail de chef de projet, même s’il est vrai que mon poste dérive souvent vers celui de webmaster AUSSI !

  9. Rémi,

    Merci d’avoir pris le temps de revenir à la charge et de donner ainsi plus de relief à ce portrait-métier.

    Amicalement,

    Bonne continuation

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