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Les trottinettes électriques causent-elles trop d’accidents ?

Un nouvel accident de trottinette électrique a provoqué le décès d’un enfant de 5 ans. De quoi relancer le débat sur les dangers de ce moyen de transport.

Ce mercredi à 20h, un jeune garçon de 5 ans a trouvé la mort sur la promenade des anglais, à Nice. L’enfant se promenait avec sa mère et s’est fait renversé par une trottinette électrique.

Selon les autorités l’homme d’une quarantaine d’année roulait à une vitesse excessive. Le petit garçon « tenait un sac que tenait aussi sa mère, mais marchait un peu devant elle » déclare une source policière à l’AFP. Christian Estrosi, maire de Nice, a immédiatement réagi au micro de BFMTV. Il déclare :

Nous réfléchissons surtout à réglementer l’usage de la piste cyclable actuelle avec des feux rouges pour avoir des passages piétons et des temps de passage.

Des accidents en nette augmentation

Malheureusement, cet accident tragique n’est pas rare. Si tous ne sont pas aussi dramatiques, une étude (publiée dans Le Parisien) recense 1 378 accidents depuis 2013, notamment des collisions avec des voitures, des scooters ou des vélos. Sur une autre échelle, cela correspond à un accident tous les deux jours sur les 9 dernières années.

Selon la Fédération des professionnels du secteurs, la multiplication des accidents s’explique en partie par le taux d’équipement. En 2018, on comptait presque 233 000 trottinettes électriques vendues, soit une hausse de 129% par rapport à 2017. Dans le même temps, les services de trottinettes en libre-service se sont multipliés.

Ces accidents s’expliquent donc d’abord par la concentration du trafic. Certaines routes impraticables sont aussi responsables de certains accidents. Enfin, l’absence de régulation de la conduite pendant un certain temps a considérablement augmenté le nombre d’accidents.

Trottinettes électriques : interdire ou réguler ?

Si certains appellent purement et simplement à l’interdiction des trottinettes électriques, d’autres souhaitent plutôt renforcer la régulation. Des élus ont déjà évoqué la limitation à une vitesse de 10 km/h, par exemple. « Sur une trottinette standard, la vitesse de 25 km/h est difficile à obtenir, explique le professeur Alain Sautet, chirurgien orthopédiste à Paris dans un article de blog de Luko. Il faut avoir à l’esprit que 25 km/h, c’est la vitesse d’un cheval au galop. Mais qui accepterait de monter sur un cheval au galop sans casque ? » poursuit-il.

Sur BFMTV, l’avocat Gilles Fouriscot appelle à plus de contrôles avant la commercialisation de ces engins. « Il n’y a aucune norme, s’exclame-t-il, elles ne passent pas aux mines ». Et de poursuivre :

Je demande à ce qu’il y ait une réglementation en la matière, qu’il y ait au moins une obligation pour tous ces engins qui sont mis en vente, qu’il y ait des normes techniques et qu’ils passent aux mines.

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