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LinkedIn serait le réseau social préféré… des espions

Certains services de renseignements opèrent à grande échelle sur le réseau social. Face à ces menaces, LinkedIn tente de réagir.

En juin dernier, nous vous expliquions comment Katie Jones, un compte fake dont la photo de profil a été générée par une IA, était parvenue à rentrer en contact sur LinkedIn avec des personnalités influentes de Washington. Cet exemple n’a semble-t-il rien d’isolé. De nombreux experts du monde du renseignement affirment en effet que le réseau social professionnel serait le plus prisé par les espions.

La plateforme est particulièrement plébiscitée à des fins d’espionnage économique. Elle permet de recueillir en un temps record des informations sur la situation hiérarchique d’une entreprise. En l’état, il n’est même pas nécessaire de procéder à un piratage trop compliqué ni dangereux mais juste d’intégrer le réseau d’une personne ou d’une compagnie.

21,6 millions de faux comptes ont été supprimés par LinkedIn

LinkedIn est également utilisée pour rechercher des individus capables de céder ou revendre des informations. Repérer une cible et identifier ses faiblesses fait partie intégrante du métier d’espion et cette tâche serait facilitée sur le site. Interrogé par CNBC, Clint Watts, ancien agent du FBI précise : « Si vous êtes une agence de renseignement étrangère, LinkedIn est une mine d’or, car vous pouvez avoir des amis, des suiveurs, la famille – et le rang des gens dans les entreprises. Il y a plus de secrets dans la Silicon Valley qu’à Washington, D.C. »

Les menaces sont en effet très concrètes et l’on sait que la Chine se montre particulièrement active sur LinkedIn comme nous vous en parlions dès cet été. Malgré les alertes, le travail de sape des espions de l’Empire du Milieu semble bien porter ses fruits. « Parmi les récents officiers des services de renseignement américains qui ont basculé et sont partis travailler pour les Chinois, certains ont été recrutés par LinkedIn », relate un responsable du ministère de la justice américain.

Que faire face à cette menace ? L’entreprise qui appartient au groupe Microsoft prend clairement les choses au sérieux. Elle dit travailler sur le problème depuis des années. «Nous recherchons activement des signes d’activités sur la plate-forme et agissons rapidement contre les mauvais acteurs afin de protéger nos membres», explique Paul Rockwell, responsable de la division Trust & Safety de LinkedIn.

Concrètement, entre janvier et juin 2019, 21,6 millions de faux comptes auraient été bloqués. Cette prise de conscience est nécessaire car il suffit qu’un seul d’entre eux passe entre les mailles des filets pour provoquer de lourds dégâts.

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Par : LinkedIn
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