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L’open data séduit le gouvernement français

Il y a une semaine le gouvernement français annonçait son entrée dans l’open data avec data.gouv.fr. Une plate-forme accessible par toutes et tous sur internet qui permet désormais le partage de données publiques.

Il y a une semaine le gouvernement français annonçait son entrée dans l’open data avec data.gouv.fr. Une plate-forme accessible par toutes et tous sur internet qui permet désormais le partage de données publiques.

Qu’est ce que l’open data ?

Cet open data, mis en place par l’organisme Etalab pour un coût de 900 000€ (Hors taxes) , a pour but premier de garantir l’accès et la réutilisation des informations produites par les administrations françaises ainsi que les services publics.  Les internautes pourront ainsi trouver différentes informations notamment d’ordre géographique, environnemental, épidémiologique, ainsi que des statistiques, des catalogues et des annuaires, des renseignements internes aux institutions comme les budgets, dépenses…

Il est vrai que certaines données étaient déjà publiques avant l’open data. Cependant, elles étaient moins précises et souvent perdues dans divers rapports. Grâce à cette plateforme, elles seront donc plus facilement accessibles et constamment collectées et alimentées par des coordinateurs désignés au sein de l’administration.

Mais, les plus sceptiques pourront se demander d’où proviennent ces informations. L’organisme Etalab répond à cette interrogation en déclarant que les données sont partagées par 90 « producteurs » dont des villes et collectivités.

Parmi ces producteurs on peut notamment citer le Ministère des Affaires étrangères et européennes, le Ministère de la Défense et des Anciens combattants, le Ministère de l’Ecologie

Ainsi l’open data revendique près de 352 000 jeux de données. Il constitue donc une véritable source d’accès à l’information. Des thèmes très actuels y tiennent d’ailleurs une place importante comme par l’exemple l’éducation. Un sujet au cœur des préoccupations des français et des politiques à l’heure où les élections présidentielles approchent.

Mais, En mettant en place cette plateforme en ligne, l’un des objectifs du gouvernement est également de garantir la transparence de l’Etat vis à vis des citoyens.

L’open data: révolution ou phénomène de mode ?

Certes l’open data devrait également encourager le développement et l’utilisation d’innovations et de nouveau service en ligne. Mais, on peut cependant se demander s’il constitue une réelle révolution. En effet, la mise en place d’un tel projet est déjà très répandu a niveau mondial. La France n’innove donc pas tellement de part cette initiative.  Et pour cause, l’open data est un phénomène qui a déjà conquis 28 pays pour la plupart anglo-saxons. Parmi ceux-ci, on distingue notamment les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Canada…

Mais, l’open data a également séduit plusieurs régions et départements français ainsi que 5 villes importantes dont Paris, Nantes, Bordeaux et Montpellier. D’autres, quant à elles, sont en train de développer ce système (Brest, Marseille et Toulon).

Cette initiative du gouvernement  semble donc en cohérence avec les avancées technologiques ainsi que le désir d’informations des citoyens.

L’open data comporte de nombreux aspects positifs puisqu’il permet à l’État de jouer la carte de la transparence ,il facilite l’accès aux données gouvernementales, il développe des innovations et applications…

Cependant, on peut s’interroger sur les réelles motivations du gouvernement. Car il faut reconnaître que l’apparition de ce système coïncide parfaitement avec les élections en cours. Alors, l’open data réel projet ou coup de publicité politique au détour d’un discours ?

Le site :  http://www.data.gouv.fr/

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Par : Opera
17 commentaires
17 commentaires
  1. Bonne initiative que cet article, dommage qu’il n’aille pas au fond des choses.

    Présentement, l’État ne fait que suivre l’exemple donné par plusieurs villes et départements français. Rennes a initié le mouvement national et il est dommage que cela ne soit pas cité dans l’article.

    De même, plus qu’une ouverture des données publiques, l’État vient de mettre un sacré paquet de données sous licence libre. Plus que le fait de rassembler des données, c’est surtout le fait que chacun puisse librement les réutiliser, et même commercialiser leur utilisation qui est une révolution !

  2. Merci pour ton commentaire Benoît.
    Concernant l’inspiration de l’état sur l’open data j’ai effectivement précisé cela dans l’article. En revanche j’ignorai que Rennes était la toute première ville à avoir instauré ce système. Merci de m’en avoir informé 🙂
    La réutilisation des données et la déclinaison en applications sont également abordées dans l’article mais peut être pas assez en profondeur.
    Bonne journée.

  3. L’argument selon lequel cette sortie coïncide avec des élections ne tient pas ne vous en déplaise.
    Tout d’abord, on est à 6 mois des prochaines présidentielles (et à 7 des législatives).
    Et de toute façon, on est toujours à proximité d’élections. Il ne faut donc rien faire sans se faire taxer d’opportuniste ?

  4. Simple interrogation personnelle qui n’engage que moi 😉
    Il faut dire qu’ en politique on peut être assez suspicieux face à certaines décisions non ?
    Bonne journée

  5. Bonjour,

    Ce n’est pas un phénomène de mode : C’EST UNE OBLIGATION LEGALE au niveau européen !

    “L’Open Data résulte de la combinaison d’une obligation légale de mise à disposition d’informations publiques et de la volonté des collectivités publiques de participer à l’économie numérique et au développement de l’innovation sociale et participative sur leur territoire.
    Cette mise à disposition d’informations brutes doit notamment permettre la réutilisation de ces information par des applications informatiques en dehors de leur logique initiale de production.”

    Cordialement,
    Vincent RABAH

  6. Merci Patrick justement en entrant la recherche “open data Nantes” impossible de le trouver.
    Problème résolu grâce à vous 🙂
    Bonne journée.

  7. @Laurent75005
    Vous accorderez quand même que ce genre d’initiative est plus opportune 6 mois avant une élection que 6 mois après. Ca ne fait que 2 lignes et demi dans l’article et la question ouverte laisse à chacun l’opportunité de se faire son avis.

    C’est en tout cas une bonne chose pour pouvoir accéder à ce que l’on est en droit de vouloir consulter. Reste à voir ce qui est “open” et ce qui ne l’est pas.

  8. Belle initiative de la France concernant l’utilisation de Open Data.
    Au Sénégal et aussi en Afrique l’utilisation de ce outil faciliterait la capitalisation des Actions publiques, dans la mesure où la nouvelle tendance de Gestion est celle même Basée sur les Résultats( La GAR ).

  9. Mettre en ligne des données (même avec des arrières pensées possibles 🙂 ) est toujours un plus pour les citoyens.
    Pour info nous agréons depuis des années des données sur la santé en accès gratuit (juste une obligation de citer la source en cas d’utilisation)
    http://www.ecosante.fr/

  10. On peut toujours parler de calendrier par rapport à la date de lancement… toujours est-il qu’un tel projet n’a pas été mis en place en 1 jour, et j’ai entendu parler de cette ouverture des données publiques il y a presque 2 ans, à la suite des premières initiatives françaises (Rennes, Alpes-Maritimes…).

  11. Article intéressant. Effectivement dommage que Rennes Métropole qui a initiée ce mouvement il y à bientôt 2 ans ne soit pas citée en premier lieu. A l’époque, dans les 15 jours qui ont suivis cette ouverture, seul Canal+ à consacré un reportage de 20mn à cette démarche. Le risque politique était important et le terrain totalement en friche. Bravo donc aux décideurs.

    L’Opendata est un mouvement décentralisateur qui puise ça force sur l’ensemble du territoire, en chaque citoyen. L’ouverture du portail data gouv est à considérer comme une suite logique et il serait de bon ton, à mon avis, de ne pas participer au formatage de l’idée que ce portail serait le fondement du mouvement.
    L’Opendata est emprunt de démocratie participative à l’échelle des villes, puis des régions et enfin du pays. C’est cette idée qu’il faut promouvoir. Le reste n’est qu’effets de manche aux accents parisianiste hors sujet.

    L’UE prépare actuellement une nouvelle directive qui contraindra les états à cette ouverture. Elle suit celle de 78 revue en 2003 de mémoire.

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