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Le magazine Ebdo en crise financière après seulement trois mois d’existence

Trois mois après son lancement, le magazine Ebdo doit faire face à de graves incertitudes financières suite à une baisse des ventes et une polémique qui a entaché sa réputation.

Ebdo, le magazine qui a reçu de nombreuses critiques suite à son article sur Nicolas Hulot traverse actuellement une importante crise financière. En effet, l’objectif d’abonnements et de ventes kiosque fixé pour l’année 2019 est loin d’être atteint. Au-delà de la polémique qui a touché son numéro sur Nicolas Hulot, on peut aussi y voir une nouvelle preuve que le modèle économique de la presse, et en particulier de la presse papier, est difficile à renouveler.

Un combat pour sa survie financière

Lancé en grandes pompes en janvier 2018, le magazine de société du groupe Rollin Publications souhaitait offrir une presse d’actualité accessible à tous et sans aucune publicité, contre la “surinformation, “non-partisan” et “fondé sur les faits”.

Malheureusement, un article sur Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, affirmant que celui-ci avait eu un démêlé avec la justice en 2008 pour une affaire de viol a mis à mal les ambitions de l’hebdomadaire. Suite à cet article et après la plainte du ministre pour diffamation, un investisseur individuel qui devait mettre de l’argent dans le journal s’est désisté comme l’a expliqué Libération. Ce qui eu pour conséquence directe l’annulation de l’augmentation de capital de 2 millions d’euros prévue ainsi que le gel des crédits bancaires de 4 millions d’euros, qui n’ont pas été débloqués.

Des ventes en baisse

Les deux créateurs d’Ebdo, Patrick Saint-Exupéry et Laurent Beccaria, cherchent déjà une solution pour sauver leur magazine. Comme nous l’avons dit plus haut, l’apport de capitaux sur lequel ils comptaient n’est pas au rendez-vous mais il faut également constater les baisses de vente. En effet, depuis la sortie du numéro consacré à “l’affaire Hulot” qui s’était vendu à 30 000 exemplaires, les ventes ont baissé et se situent aujourd’hui entre 8 000 et 10 000. Ce qui est loin des objectifs, car les fondateurs du magazine comptaient vendre au minimum 20 000 exemplaires et séduire au moins 70 000 abonnés d’ici fin 2019 pour atteindre l’équilibre financier. Dans Libération, Laurent Beccaria affirme : “Nous sommes à la croisée des chemins. On se bat. On explore toutes les pistes pour sauver le meilleur de ce journal.”

Si le bad buzz autour du magazine n’a bien entendu pas aidé, on voit aussi toute la difficulté existante autour du lancement d’un nouveau média d’information, qui plus est lorsqu’il s’agit de presse papier. Si les pure players comment à trouver leur rythme de croisière, notamment via les dons, les abonnements ou un mélange de publicité et d’affiliation, il est beaucoup plus difficile d’innover sur du print. C’est d’autant plus vrai qu’Ebdo avait fait le choix honorable de se passer de publicité. Malheureusement, l’expérience risque d’être de courte durée.

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