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Manipulation politique : le sénat américain demande à Facebook de rendre des comptes

Depuis les publications de deux articles de Gizmodo, Facebook est suspecté d’être partial dans la manière dont il choisit les tendances du réseau social aux Etats-Unis.

Facebook a-t-il tenté de manipuler l’opinion en censurant certains articles ou sujets sur ses Trending Topics et en en injectant « artificiellement » d’autre ? C’est la question que se posent de nombreux américains depuis la publication d’articles de Gizmodo dans lesquels il cite des anciens curateurs qui ont travaillé sur la fonctionnalité « tendance » de Facebook.

L’un de ceux-ci expliquait que les employés ont reçu l’ordre d’éviter les articles sur la Conservative Political Action Conference, un rendez-vous organisé par les politiciens conservateurs américains, « même si elles étaient organiquement des tendances parmi les utilisateurs du site ». D’autres sujets, en revanche, auraient été injectés dans les tendances de manière artificielle.

Bien entendu, pour le numéro un des réseaux sociaux, il ne s’agit que de simples allégations. Dans un démenti, un employé de Facebook explique par ailleurs qu’il y a « des directives rigoureuses en place pour l’équipe d’examen pour assurer la cohérence et la neutralité » et que « ces lignes directrices ne permettent pas la suppression de perspectives politiques. Elles ne permettent pas non plus de prioriser un point de vue sur un autre ou d’une source d’information sur une autre ».

Le sénateur républicain John Thune de rendre des comptes

Quoi qu’il en soit, la Commerce Committee du Congrès américain a décidé d’intervenir en demandant, comme le rapporte CNN, à Mark Zuckerberg de répondre à ces allégations.

Dans une lettre signée par le sénateur républicain John Thune, qui dirige cette commission, une dizaine de questions sur le fonctionnement des Trending Topics son posées. John Thune demande aussi à Facebook de « fournir la liste des tous les articles supprimés des Trending Topics ainsi que ceux qui y ont été injectés depuis janvier 2014 ».

Suite à la publication de cette lettre, le numéro un des réseaux sociaux a déjà réagi et affirmé que le groupe allait y répondre. Mais selon un avocat interrogé par CNN, Facebook est libre d’afficher les informations qui lui plaisent. « Le Premier Amendement ne donne aucune autorité au Congrès d’enquêter », lit-on.

L’ironie de l’histoire, c’est que, comme le rapporte TechCrunch, ce sénateur républicain s’était opposé en 2009 à la réintroduction d’une loi appelée « Fairness Doctrine » aux Etats-Unis, qui aurait pourtant imposé aux médias et à Facebook pour les Trending Topics d’être impartiaux politiquement.

(Sources :  1 / 2 )

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Par : Facebook, Inc.
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