C’est ce qu’on appelle un #fail.
Sur Twitter (et sur les réseaux sociaux en général), il est souvent très mal vu de quémander des Likes ou des Followers, à moins que ce ne soit pour une très bonne cause. Aux USA, Le sénateur républicain et ancien candidat à la Maison Blanche John McCain vient d’en faire l’amère expérience.
Lundi matin, constatant qu’il approchait la barre des trois millions de followers sur Twitter, le sénateur a posté un tweet en appelant à l’aide de ses partisans, en vue de devenir l’un des rares sénateurs avec au moins trois millions de partisans :
“Nous ne sommes qu’ à 74 adeptes de Twitter de 3M – passez le mot et aidez-nous à franchir cette étape importante”
We’re only 74 Twitter followers away from 3M – spread the word & help us reach this big milestone!
— John McCain (@SenJohnMcCain) 4 décembre 2017
Mal lui en a pris : son tweet a immédiatement déclenché l’effet contraire puisque son compte Twitter a commencé tranquillement à perdre progressivement des adeptes par milliers. Au moment où j’écris ceci, le compte du sénateur affiche 2 970 000 abonnés, soit près de 30 000 de moins qu’au moment de sa maladroite requête. Pire, certains ne se privent pas de moquer l’initiative de McCain, comme ce membre de Twitter, qui visiblement était un follower et qui a cruellement tweeté “Merci de m’avoir rappelé de ne plus vous suivre”.
Thanks for reminding me to unfollow!
— WhatFreshHell? (@tekkersfordaze) 4 décembre 2017
Demander des followers peut coûter cher… en followers
En fait, le tweet de McCain a libéré la parole de ses opposants, y compris ceux qui le suivaient, et déclenché une vague de reproches et critiques en tous genres sur ses récentes prises de position en faveur de l’allègement massif d’impôts proposé par Donald Trump, une réforme fiscale que ses opposants accusent de favoriser les plus riches.
A l’occasion de cette anecdote dont se délectent les réseaux sociaux, les politiciens (mais aussi d’autres personnalités publiques) vont peut-être réaliser quelque-chose qui leur a probablement échappé jusqu’alors et que la plupart des utilisateurs avisés des réseaux sociaux savent depuis longtemps : tous vos followers, même “amis”, ne sont pas vos amis. Il se peut même que ce soient des gens qui vous détestent mais qui vous suivent par curiosité ou obligation professionnelle.
(photo et image : Wikimedia Commons)
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