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Médias sociaux : effacer son passé avant qu’il vous rattrape

“Cher Eric, Je me permets de vous écrire car je suis lecteur de vos blogs (et plus spécifiquement du Presse-citron). Je suis actuellement en train de…

“Cher Eric,
Je me permets de vous écrire car je suis lecteur de vos blogs (et plus spécifiquement du Presse-citron). Je suis actuellement en train de changer d’employeur et je suis obligé pour certaines raisons personnelles d’être discret sur internet avant 2010.
J’ai vu que j’avais laissé un commentaire sur votre blog en 2007 dans la rubrique « xxx » daté du 21 Décembre 2007 à l’URL suivante : https://www.presse-citron.net/xxx
Ce commentaire est semble-t-il très bien référencé sur Google. Vous serait-il possible s’il vous plait de bien vouloir effacer mon commentaire sur votre site.”

Je suis depuis quelques temps à la fois témoin privilégié et complice involontaire d’un phénomène qui me parait relativement nouveau, et qui semble devenir de plus en plus fréquent si j’en crois les demandes qui me sont faites : la demande d’effacement de commentaires.

Bien sûr cela n’arrive pas tous les jours par wagons entiers, mais c’est assez récurrent depuis quelques semaines pour que j’aie fini par le remarquer et considérer que c’est un peu plus qu’une simple coïncidence.

Le mail copié-collé en préambule de cet article est véridique (je l’ai juste anonymisé) et c’est le deuxième que j’ai reçu depuis le début de cette semaine. Sans faire de la sociologie à deux balles, il me parait assez symptomatique de cette époque pleine de paradoxes, où l’on peut à la fois étaler sa vie “privée” sur Facebook et craindre pour les dégâts qu’un commentaire ancien laissé sur un blog ou sur un forum pourrait causer à sa réputation. J’imagine d’ailleurs que je ne suis pas le seul blogueur à recevoir ce type de demande, qui procède de la gestion de la réputation et du fameux droit à l’oubli, deux préoccupations que j’estime totalement légitimes, même si assez difficile à mettre en pratique de façon efficace et radicale.

Gérer sa réputation : pour soi ou pour son employeur ?

Si je regarde un peu le profil des demandeurs, et si tant est que je puisse en identifier les rares indices, ces demandes émanent visiblement de personnes assez jeunes, en recherche d’emploi ou en cours de négociation avec un recruteur ou un futur employeur. Des personnes qui avant d’envoyer leur CV (ou après, d’ailleurs…) ont googlé leur nom pour voir ce qui ressortait dans les premiers résultats. C’est donc avant tout une préoccupation d’ordre professionnel avant d’être réellement personnelle. Ce qui ne signifie pas forcément que les demandeurs font cela uniquement pour plaire à leur futur patron. Je pense que c’est plus large que cela : l’entreprise est aussi le lieu où l’individu est censé s’affirmer, se réaliser et “faire sa place dans la société” (comme disent les sociologues), ce qui motive d’éviter de démarrer en traînant quelques casseroles.

Manque de pot, il arrive qu’un commentaire – même ancien – posté dans un blog, soit très bien placé dans les résultats, et que son auteur considère qu’il peut sinon lui porter préjudice, tout au moins le gêner quelque peu aux entournures dans sa quête de respectabilité ou son évolution professionnelle. Foutus blogs.

Le plus étonnant dans cette pratique d’auto-nettoyage est souvent le caractère totalement anodin des commentaires que l’on me demande de retirer : je n’ai jusqu’à présent rien vu de très compromettant, ni troll, ni flamewar, ni insultes ni diffamation (de toute façon je supprime de ma propre initiative ce type de commentaire sans qu’on ait besoin de me le demander). Ce qui accrédite l’idée selon laquelle on peut avoir plusieurs vies numériques, et que les activités que l’on avait sur la toile il y a trois ans (la préhistoire en temps internet), même banales, ne sont plus représentatives de ce que l’on est aujourd’hui. Ceci est à mon avis d’autant plus vrai pour les jeunes professionnels qui cherchent à faire leur place dans l’entreprise.

Comme quoi ce que l’on publie aujourd’hui peut avoir un sens totalement différent avec le recul, voire plus de sens du tout.

Paranoïa numérique

Cette réflexion rejoint probablement celles sur la grande évasion des commentaires : le déplacement des discussions des blogs vers les réseaux sociaux n’est pas la seule cause de la baisse du nombre de commentaires dans les blogs. Je pense que certains internautes prennent peu à peu conscience de l’importance de la gestion de leur réputation, et hésitent de plus en plus à participer à des discussions, afin d’éviter d’être tracés à l’insu de leur plein gré.

Le curseur de la paranoïa numérique semble d’être quelque peu déplacé. Trop ? Les sociétés de nettoyage de traces sur internet ont certainement un boulevard devant elles. J’y reviendrai prochainement.

PS : j’efface évidemment les commentaires “compromettants” quand on me le demande (gentiment).

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Par : Opera
72 commentaires
72 commentaires
  1. cela révéle surtout un manque de maturité numérique !
    et si l’anonymat que je pratique depuis une dizaine d’année devenait prohibé, il est clair que je ne commenterai plus jamais !
    attention ! cet anonymat est tout à fait relatif, car pour les pouvoirs judiciaires, il ne l’est pas vraiment.

  2. Bonjour Eric,

    Je vais prendre le risque d’engager ma réputation sur le long terme 🙂

    Je ne serai pas demain la personne que je suis aujourd’hui et je souhaite bien avoir évolué d’ici là. Pourquoi pas même être en total désaccord avec ce que je vais raconter maintenant.

    La seule garantie contre le regret, c’est la sincérité, l’honnêteté intellectuelle et une certaine mesure dans les propos. Petit doute salvateur grâce auquel on prend conscience que l’on peut avoir tort aujourd’hui ou demain.

    Je trouve tout à fait intéressant ce paradoxe que tu soulèves de volonté de notoriété (le besoin d’émerger) et de désir de contrôle un peu “paranoïaque”. Une soumission contrainte aux règles économiques, la compétition pour l’attention, mais pleine de défiance. Pas confiance en la techno au fond, pas confiance en l’homme et son interprétation.

    Mais à bien y regarder nous avons tous cette volonté de contrôle sur nos images dans la “vraie vie”. Comme le montre bien Goffman (the facework), nous théâtralisons nos comportements pour les rendre conformes à l’image que l’on souhaite donner de nous.

    La grosse différence, c’est que les paroles s’envolent, les écrits restent. L’erreur (supposée) est inscrite dans la mémoire de Google. Le risque de tout cela est, comme tu le soulignes, l’auto-censure qu’on voit déjà poindre dans le domaine politique.

    Il faut accepter de se tromper, de dire des conneries. on en dit tous. Mais cela passe effectivement par une tolérance plus globale, un recul amusé sur son e-reputation (plus facile quand on a déjà un job j’en conviens) et sans doute aussi un effort de pertinence minimum. Et çà, ce n’est pas forcément regrettable !

    Nous verrons dans les années à venir de quelle manière évolueront les usages, entre désinhibition et autocensure.

    A bientôt !

    Cyrille

  3. Cet article me fait doucement rigoler. Car il montre que les gens se sont rendues compte que le monde avait évolué.
    jusqu’à peut encore, il était tout à fait possible d’être anonyme sur le net. mais ce temps est révolus au point qu’à l’image de IRL, nous sommes obligés de mettre en place un discour différent en fonction de notre interlocuteur.
    Le problème à l’image de la demande de suppression de commentaire c’est que les gens n’arrive pas à cerner l’interlocuteur en question car sur internet ils sont multiples.

    Se protéger de ce genre de risque ! On le dit assez souvent, mais un petit rappel des règles évidentes n’aurait pas fait de mal:
    -Avoir plusieurs mail dont un seul relié à son vrai nom et contenant son nom pour les échanges informatisés à caractère professionnelle et/ou officiel
    -Toujours avoir la sécurité de Facebook à jour, utiliser un surnom et controler le contenu.

    Enfin ce genre de chose

  4. Dans le genre de choses qui fait réfléchir : je connais quelqu’un qui, avait beaucoup de mal à retrouver du travail, avec un CV pourtant pas mal.
    Il a fini par tomber sur une chasseuse de tête qui lui a dit que son nom apparaissait dans un billet sur le blog d’une personnalité politique connue, dans billet répondant à une question qu’il avait postée dans un commentaire. Selon la recruteuse ça faisait peur aux entreprises.
    Visiblement la peur d’embaucher quelqu’un un petit peu éveillé politiquement.
    Il ne s’agissait pas d’un personnalité d’un bord extrême, ni d’un commentaire un peu excité. Juste une marque de conscience politique…
    On lui a fait plusieurs fois la réflexion ensuite, ce qui laisse penser que ce n’est vraiment pas anodin.

  5. Je rarement poste sur ce blog même si je suis un lecteur régulier.

    J’ai bientôt 20 ans et donc je suis à mi-chemin entre ceux qui sont né avec un ordinateur et les autres.
    C’est vrai que je perçoit un changement par rapport à ces deux ou trois dernières années où j’avais pas mal d’amis qui semblé ne pas se préoccupé de leur réputation sur internet.

    Bizarrement aussi j’ai remarquer que la génération de mon petit frère est plus regardant sur la réputation.

    Tout ça pour dire que à mon avis c’est un phénomène qui risque de s’amplifier.

  6. Qu’en est-il des homonymes ? Peut-on être tributaire des actes et propos d’une personne portant le même nom que soit ?
    Et si je poste en utilisant le nom d’une autre personne pour lui nuire, comment faire le distingo ?
    Au final, que faire si les moteurs de recherche associent à notre nom des propos que nous n’avons jamais réellement tenus ?

  7. Je dirais tout simplement qu’il s’agit d’un manque d’expérience dans l’utilisation d’Internet… Les pseudos ne sont pas là pour rien…

  8. Non mais c’est quoi ces couards qui n’assument pas leurs identités numériques.
    Moi par exemple j’assume totalement le fait que je suis un gros connard de parano qui déteste tout et tout le monde, parce que moi j’ai une personnalité moi et tant pis pour l’employeur ou mon entourage, je ne m’abaisse pas à jouer le type bien inséré socialement parce que ça ne me ressemble pas et lors des entretiens d’embauche, je le dis direct en face du gros connard de DRH de mes deux.

  9. Peut-être que la personne est dans une situation très délicate vis à vis de son employeur et que le simple fait d’avoir posté un message pendant les heures de travail pourrait lui être reproché ? Est-ce qu’en cas de procédure de licenciement, les prud’hommes pourraient constater que M. Tartempion a posté un message sur Presse Citron pendant ses heures de travail et qu’il s’agit d’une faute professionnelle ?

  10. J’enseigne la relation client à des BTS 1ère et 2ème année.
    Quand on aborde l’aspect communication au sens large, et quand on envisage plus précisément la communication Web, c’est un aspect que j’aborde avec mes élèves.
    Ils ont entre 18 et 22 ans et me regardent avec des yeux ahuris lorsque je leur raconte quelques anecdotes sur la “mémoire” d’Internet.
    Peu d’entre eux en ont réellement conscience…

  11. Le malheur des uns fait le bonheur des autres !
    Certaines sociétés proposent leurs services afin de contrôler votre “réputation” sur le web…

  12. En ce qui me concerne, j’utilise le même pseudo depuis des années, du coup, il est mon “vrai nom” sur la toile, on peu me pister.
    Et quand bien même? J’essaye de contrôler ce qui peut être publique, c’est à dire tout ce que l’on dit sur le net. C’est de çà qu’il faut être conscient et ne pas balancer des âneries un jour sous couvert d’un pseudo et se désinscrire de Facebook (entre autre) un autre jour parceque DuBoss risque de voir les photos de notre soirée téquila/strip-poker.
    Certes, on ne peut pas tout contrôler (ou habiter dans une grotte), mais il faut faire preuve de bon sens et s’exprimer et partager comme si c’était du réel. La vraie vie reprend toujours le dessus.
    Je sais pas si j’ai été claire… 😉

  13. parce que le Duboss ne dit jamais de connerie sur le net ou ne fait pas de soirée tequila/strip ?
    faut remettre les gens à leur place, c’est tout. C’est quoi ces gens qui veulent juger les gens sur leurs apparences ?

  14. C’est un peu facile de dire “oui, les gens se réveillent maintenant”.

    En ce qui me concerne, lorsque j’étais ado, au début de l’Internet grand public en France (1996), je postais souvent sur Usenet : problèmes d’ado, questions bêtes sur linux, …

    Comment pouvais-je savoir à l’époque, que Google indexerait tout, sans ménagement, et surtout sans possibilité de recours en France (sauf à assigner Google devant un tribunal Californien ?)

  15. Ce qui m’emmerde moi c’est que j’arrive tellement bien à séparer mon identité numérique de l’identité réelle, c’est que quand on tape mon nom dans un moiteur de recherche on tombe sur plusieurs profils facebook d’homonyme…
    Ca pourrait être sans gravité, sauf qu’ils ont mon age (ou presque selon les individus), que leurs écrits ne correspondent pas du tout à ma façon de penser (ce qui à pu me porter préjudice auprès d’un employeur), et surtout qu’ils ont tendance A METTRE LEURS PHOTOS DE SOIREES, COMPLETEMENT CUITS en libre service.

    …Comme quoi faire attention ne suffit pas…

  16. Honnêtement, j’hésite parfois entre deux pensées : l’envie de dire “Petit con, ça t’apprendra à tourner 7 fois ta souris avant de pourrir l’Internet de commentaires inassumables”, et l’envie de rendre grâce chaque jour au seigneur qu’Internet n’ait pas existé quand j’avais treize ans, un journal intime, et l’envie de raconter ma vie au monde entier pour tenter de trouver une once d’amour dans les tourments de l’adolescence.

    Il en ressort qu’il faut vraiment éduquer les gamins (et les autres) aux traces qu’ils vont laisser sur le net. Parce que si on le ne fait pas, non seulement ils risquent d’en chier dans 10 ans, mais pire, on n’aura même pas le droit de leur en vouloir. Ce qui serait dommage.

  17. C’est clair que le problème c’est google en fait qui index un max de chose (logique c’est son taf)
    Après je comprend pas pourquoi les gens commentent avec leur vrai nom au lieu d’un pseudo. Fondamentalement cela ne change rien et cela protège son identité numérique.

  18. Les gens commentent avec leur vrai nom car internet est, en parallèle d’être un vaste univers d’indiscrétion, un sacré bon moyen de se faire connaitre dans un domaine ou on est actif. Serte pour certain la priorité est d’être anonyme, mais gardez bien en tête que pour une autre grande partie c’est l’inverse 🙂
    La preuve en est qu’un nom de la blogosphère proposant des videos sur comment rendre populaire un blog et par la suite le monétiser, préconise clairement de ne pas Etre anonyme: les lecteurs aiment savoir a qui ils parlent etc…internet c’est dont un sacré compromis, une sacrée diversité de profil et des utilisations bien différentes dans leurs objectifs.

  19. Franchement … je crois que certain sont vraiment parono …

    Déjà il faudrait relativiser la googueulisation des candidats / employés par les employeurs.

    Pour voir un peu comment ça se passe pour de grands comptes et des entreprises plus modestes, si effectivement, on regarde un peu sur le net c’est plus pour avoir une idée globale sur la formation / pertinence de l’embauche (Ex: je cherche un admin linux et je vois que le mec n’a d’experiences/retours que sur win que sur les trolls ou autres conneries qu’ils aura put écrire.

    Le plus drôle, c’est que 90% des googuelisation que je vois faire (et fait un peu aussi) sont plus, en tant qu’employé, sur la photo, pour savoir si ma future collègue de travail sera mignonne ou pas ^^

  20. Quoi que quand je relis mon dernier commentaire, je comprend qu’on puisse vouloir en faire disparaitre qui mettent sérieusement en doute une capacité à s’exprimer convenablement …. faut que j’arrête de poster trop vite.

  21. Un peu différent :
    j’ai un jour écrit un article sur une personne qui m’avait classé dans des “sites les plus laids”… cet article fut rapidement très bien référencé et l’auteur du classement a exigé que je retire mon article.
    Effacer le passé ? J’avais naturellement l’ensemble des documents attestant ces faits.
    Qu’auriez vous fait ?
    Ce que l’on dit et ce que l’on écrit nous engage…
    Jel

  22. Je suis daccord sur le faite qu’il faut faire attention malheureusement à nos donnés fournis sur internet, car ils peuvent être utilisés à nos dépents. Une loi devrait interdire ceci… mais bon

  23. Et les pseudos, ca sert à quoi ?
    Justement à préserver son intimité IRL….
    Internet devient accessible à tout le monde est c’est tant mieux.
    Mais tout le monde ne sait pas l’utiliser correctement…
    Erreurs de jeunesse

  24. @Yttrium A l’epoque pas si loin que ca, les forax bour..or.ama, on en discutait en etant anonyme (pseudo ou numero), et personne ne s’en plaint,

    A moins d’etre un/une blogueur/blogueuse pro, et en ayant son blog (personnal branding) je ne vois pas trop l’interet de commenter un blog avec son nom/son prenom et son email chez le FAI…

  25. Et si un gars fait un commentaire et signe Vincent Dupont, il n’y a pas qu’un seul Vincent Dupont en France ? Comment l’entreprise peut savoir que c’est le même VD qui envoie son CV ?

  26. parce que, en France, on a une spécificité bien Française: on a une Gestapo de la pensée unique des coincés du fion qui n’ont rien d’autres à faire que d’aller traquer et couper les têtes qui sortent du lot. Le pire c’est que quand ils rentrent du boulot le soir, ce sont les mêmes qui jouent aux grandes gueules donneurs de leçons.Schizophrénie !

    Pays de Merde !

  27. Au sujet de la diffamation il ne faut pas oublier le droit :
    La dénonciation d’une diffamation doit s’effectuer devant les tribunaux sous trois mois.
    Sinon il est inutile d’ecrire x ou y m’a diffamé sur son site…

  28. Personnellement, je conseille ce que j’appellerais “la différenciation des sphères” : famille, boulot, amis, etc., avec des pseudos différents. Montrer son vrai nom sur le web a aussi son utilité, avec grande parcimonie bien sûr et sans le relier aux pseudos des autres sphères. A ce sujet, j’ai bien aimé cet article au titre évocateur et poétique : http://roget.biz/faites-comme-les-limaces-laissez-des-traces-sur-le-web (ce blog n’est pas le mien). En résumé : tant qu’à avoir une réputation sur le web (voire parfois erronée, du fait d’homonymes…), autant se la constuire soi-même.

  29. Mieux vaut une mauvaise réputation que pas de réputation du tout !
    Brassens chantait d’ailleurs : j’ai mauvaise réputation…

  30. Les propos de **Alias** vont au-delà du souhait d’avoir mauvaise réputation : ils méprisent les lectrices et lecteurs de ce forum

    1. @sylvain briant : je n’ai pas trop envie de confier la gestion et la pérennité des discussions ici à des services externes, c’est pour ça que je n’ai jamais installé Disqs ni IntenseDebate, même si j’en ai souvent parlé. En cherchant bien on doit pouvoir faire la même chose avec des plugins WordPress

  31. Autre effet pervers: en 1999 j’ai posté des questions sur des forum techniques de développeur Java/Visibroker. Aucun problème me direz vous!
    Mais Google a racheté ces forums quelques années plus tard et les a indexé. Cela a fait le bonheur des spammeurs et j’ai du gérer en plus de mes mails professionnels les différentes propositions pour des allongeurs de sexe, pour du Viagra, pour de l’argent facile via un commanditaire en Afrique Noire, ….

    Et oui en 1999, il n’y avait pas de protection des adresses mails dans les Forums ni de spammeurs. Qui aurait pu prédire cela?

    Qui sait si dans 5 ans, on arrivera a lier les posts sur les blogs, à votre adresse IP de l’époque et votre facture EDF et finalement à votre identité réelle !!!

  32. Bonsoir,
    J’ai une amie qui a rencontré ce problème pour son entrée en Master. Du coup, elle s’est fait une nouvelle virginité sur le web.
    Et j’attends l’article sur les sociétés de “nettoyage” avec impatience. =)

  33. Je trouve bien dommage de renier se que l’ont à dit, il faut assumé ça liberté de pensé et ne pas se voir sans arrêt comme un boulet.

  34. Le droit de l’oubli sur le net est un problème surtout lorsque l’on retrouve des infos sur soi que l’on a pas mis personnelement en ligne ( vidéo, photo…).
    Après pour les coms, l’utilisation d’un pseudo permet de distinguer sa vie privée et sa vie sur le net. Stop à la paranoïa !

  35. Oui dès qu’on laisse les internautes donner leurs avis on se retrouve avec des messages disons indésirables et dans parmi les messages corrects il se retrouve toujours quelqu’un pour demander : j’ai écrit cela mais je ne veux plus que ça se sache…

  36. C’est une situation très triste 🙁

    Celà voudrait dire, que seuls ceux qui ne dépendent pas d’un employeur pourront utiliser la toile pour s’exprimer sans pression aucune, ni sans crainte d’être mal interprétés ?

    Ne reste-t-il que la perspective d’être rentier, de gagner au loto, ou d’être indépendant dans les TICs pour pouvoir s’exprimer au grand jour sous sa véritable identité ?

    Décidément l’anonymat sur la toile a encore de beaux jours devant lui.

  37. Chacun peut réfléchir et avoir une attitude responsable quant aux informations qu’il souhaite rendre public et qui lui échapperont plus ou moins dans tous les cas.
    On ne peut cependant influer sur les homonymies qui, par exemple, laisse penser que vous êtes fan de rock sataniste (liste de cadeaux mise à disposition par un homonyme sur un site marchand) et responsable des ressources humaines, ou que vous êtes conseiller régional encarté auprès d’un parti politique avec lequel vous n’avez aucune affinité, etc. Le reflexe de googlisation et son exploitation hâtive et imprécise comme source d’information pose une autre véritable question.

  38. J’ai lu cet article avec intérêt car, figure-toi que depuis hier soir (!), deux personnes différentes m’ont demandé de supprimer leurs commentaires ; je n’en connais pas la raison, mais je sais qu’elles ont porté plainte contre une boutique de Versailles pour un litige sur des produits non-livrés mais payés.

    C’est la 1ère fois que j’ai ce genre de demande.

  39. C’est la raison pour laquelle un business est en train d’émerger au niveau de la gestion de sa e-reputation. Tu as pris l’exemple de la demande d’effacement des commentaires mais il en va de même pour les posts dans les forums ou encore des comptes sur tel ou tel site…

  40. A force de vivre dans une société aseptisée, on en a oublié la nature, on a oublié, les “Bonjour, merci, au revoir”, on a oublié que pour vivre heureux, il faut vivre caché.

    On a oublié que les roses sont roses, on oublié tant de belles choses, on a oublié, où avions-nous les yeux ? … Même Adamo, on l’a oublié !

    A quand la version ‘Cerveau v2.14″ avec 60.000 To de mémoire ?

  41. Les réactions des internautes sont très utiles à lire quand on se documente pour faire des sketchs !!!
    Merci, vos bêtises sont nos aliments quotidiens !!!
    Et en plus, parfois, vous ne vous reconnaitrez pas quand vous nous lirez…

  42. C’est sur, s’appeler Pierre Dupont est un bon compromis permettant d’écrire sous son identité civile, mais aussi de se noyer dans la masse.
    Mais au fait, qu’est ce que l’identité civile ? Est-elle mieux qu’une identité numérique (pseudo) sur Internet ?

  43. Je ne vois pas l’intérêt d’utiliser son vrai nom, ou un pseudo. Si je poste c’est pour répandre une idée, même si elle est faiblarde, dans le fond tout le monde se fou du pseudo, même pas on le lit. C’est souvent la somme des commentaires qui apporte un truc. Nous sommes les rouages d’une machine, on s’en fou de l’individu derrière son écran, c’est même pas un potte.
    Aussi les blogs sous pseudo ont souvent bien plus d’idées personnelles et sont de meilleur qualité.
    Je suis d’avis de supprimer la case pseudo des com de blogs wordpress. Le monde se fou de vous et de votre pseudo…

  44. Ceci pose la question du temps. 2 ou 3 ans sont une éternité désormais sur le web ! On peut comprendre qu’il soit difficile d’anticiper ce que sera demain.
    Sans vouloir jouer aux prophètes, c’est dans la perspective de mieux (si possible) anticiper l’avenir que l’on se penche sur l’histoire de l’informatique et des systèmes d’information. Mieux connaitre l’histoire des technologies, mais surtout de ses usages !!! pour mieux anticiper l’avenir.
    Les usages et comportements de ceux qui sont nés avec une souris dans la main, de ceux qui ont dû passer successivement de la disquette 5p1/4 à celle de 3p1/2 puis à la clé USB… avant de voir arriver Facebook ! ces histoires nous intéressent.
    En tout cas, se laisser aller à poster des commentaires sous son nom, sans imaginer que Google les claironnent au monde entier était alors sans doute excusable !

  45. La rançon de la “gloire”….
    La toile est comme le reste des relations humaines… un espace où l’on doit être responsable.

  46. Voila pourquoi il faut ce creer une deuxieme identité sur internet qui n’est pas “facilement” traçable via notre nom …
    je dit pas que on ne peut pas retrouver l’identité de quelqu’un via son pseudo mais sa devient tout de suite plus difficile … enfin ^^

  47. Ah, la “e-réputation”, l’étiquette de l’homo-communicator qui peut lui être aussi dommageable que celle de sorcier/ère ne l’était dans un petit village il y a trois siècles. Las de se préoccuper de la vie sexuelle des filles de Monaco via Paris-Match comme il était de bon ton de le faire il y a 30 ans, l’humain moderne construit son propre “Voici” avec pour stars gens qu’il côtoie en chair et en os, grâce à leur (més)usage du 2.0 et des réseaux sociaux. Dans 20 ans, les parents apprendront à leurs enfants à gérer leurs profils internet comme on apprenait à sa fille à garder une réputation honorable dans le village. En attendant, nous avons trouvé les premières manières de vivre avec le réseau, et c’est à aussi nous de créer les modes d’utilisation des nouvelles techno qui prendront en compte leurs conséquences sociales grâce à notre expérience.

    On vit une époque formidable, la connerie ordinaire n’a jamais été aussi visible et on n’a jamais eu autant d’armes pour s’en prémunir. 🙂

  48. @Chasseur Immobilier Toulouse : Eh bien, le savoir, déjà, qui est l’arme la plus redoutable… Et puis, on peut laisser les commentaires en anonyme ou se faire une “identité secrète” pour différencier notre Clark Kent du Superman qui est en nous ; les média sociaux type Facebook ont compris qu’ils devaient proposer des options de confidentialité à leurs abonnés (pour mon compte FB personnel, si tu n’es pas mon ami tu peux juste savoir que j’existe) ; tu es averti des tags FB posés lorsqu’on te reconnait sur les photos d’autrui et tu peux retirer le dit tag (mais pas la photo, je te le concède) ; tu peux surfer en “anonymizant” ton IP… Bref, il y a de quoi faire.

    J’avoue que la partie “quelqu’un d’autre poste sur FB une photo sur laquelle j’apparais” demeure gênante, mais tu peux au moins empêcher qu’elle ne sorte lorsqu’on fait une recherche sur toi, ce qui n’est déjà pas mal. Le reste relève de la réputation plus “traditionnelle”…

    En conclusion, ce qu’il te reste d’incontrôlable, ce sont les calomnies que l’on pourrait répandre sur ton nom et qui pourraient ressortir à coup de Google. Je suis d’accord que ce n’est pas évident à gérer.

  49. @Alias: avant de faire tes leçons de morale, commence par venir parler ici avec ta vraie identité, si tu assumes ce que tu dis…

    Sinon pour le fun quelqu’un aurait envie de faire une enquête pour retrouver ce commentaire supprimé ? Connaissant la date (21.12.2007), il suffirait de comparer les archives du début du mois sur archive.org… 😉

  50. Non, je ne suis pas l’homme qui se transforme en brute épaisse sous l’effet de l’alcool, et qui expédie son ex-compagne à l’hôpital…
    je suis guitariste-chanteur joueur d’accordéon et professeur de guitare, et mon site indique que je peux animer mariages et autres événements…
    un journal local a relaté le jugement qui a frappé un homonyme pour les faots de violence sus-cités… hélas, le rapport de ces faits arrive en deuxième position sur la liste des liens répertoriés sur google…
    le journal (hebdomadaire) accepte de démentir dans la prochaine parution, mais “ne peut rien faire” au sujet d’internet….
    suis-je condamné à être pris pour un homme préhistorique pour le reste de mon existence ????
    dois-je porter l’affaire en justice pour diffamation, fût-elle involontaire ?
    merci de vos conseils avisés
    Allan

  51. je ne peux pat bien vous suivre /les signe/ pour mon cat d un nul devant une tel espace/ je veux simplemant un excuse de ce que jai mal jairet ou mal dit /a GOOGLE/ et tout cet colaborateur et colaboratrice/ je sui toujour fidel / merci baucoup /jai boucoup aprit avec vous/mai ce va et vien me rend malade /je croix que cet la mal chance qui me ghette // cherif@abalourdi.com…ma cart /GOOGLE POUR TOUJOURS/.

  52. Bonjour,
    et si, au lieu le demander gentiment, votre commentateur vous mettait en demeure, dans le cadre de la loi informatique et liberté, de retirer cet enregistrement le concernant de votre fichier ?

    1. @Joel : en effet, si on est procédurier et qu’on a du temps à perdre en courriers recommandés, on peut faire ça. Mais ici il suffit d’un petit mail gentil et hop, plus de commentaire

  53. @Allan : c’est là qu’interviennent les agences spécialisées en e-réputation, elle peuvent aussi bien aider les particuliers.
    Cependant cela est onéreux, si vous avez besoin de quelques tuyaux pour ventiler cette page de la première de google, contactez moi via mon site, je vous dirai cela gratuitement car ce n’est certes pas sorcier quand on s’y connaît un peu en référencement!

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