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Mega : ce que l’on sait à 3 jours de sa sortie

Dans 3 jours, cela fera 1 an jour pour jour que Megaupload a fermé ses portes. C’est en ce jour anniversaire, le 19 janvier, que son créateur Kim Dotcom a décidé de prendre sa revanche et de lancer sous le nom de “Mega” le successeur de sa défunte créature.

Dans 3 jours, cela fera 1 an jour pour jour que Megaupload a fermé ses portes. C’est en ce jour anniversaire, le 19 janvier, que son créateur Kim Dotcom a décidé de prendre sa revanche et de lancer sous le nom de “Mega” le successeur de sa défunte créature.

Souvenez-vous, c’était il y a (déjà) un an. Le FBI réalisait un coup de force en faisant fermer le site de partage de fichiers le plus populaire et le plus emblématique du téléchargement illégal. Depuis, son richissime propriétaire Kim Dotcom (Kim Schmitz, de son vrai nom), se présente en martyr défenseur des libertés sur Internet. L’homme, un brin mégalo, a su  brillamment utiliser les outils mis à sa disposition pour communiquer durant toute cette année et teaser autour de son futur produit, Mega (ici ou ). Que sait-on de ce dernier, à quelques jour de sa sortie ?

Sécurité

Tout d’abord, que si le service proposé restera dans les grandes lignes le même que Megaupload, les rouages internes ont été légèrement revus de façon à éviter les erreurs commises dans le passé. Mega, s’il assurera l’hébergement des fichiers, dit se décharger de toute responsabilité quant à d’éventuels contenus illégaux qui seraient envoyés sur ses serveurs. Comment ? En générant automatiquement lors de l’upload, grâce à l’algorithme AES (Advanced Encryption Standard), une clé unique permettant de décrypter le fichier et connue uniquement du possesseur du fichier. Mega, ne connaissant pas cette clé, ne sera pas censé non plus connaître le contenu du fichier.

Interrogé par Wired, Kim Dotcom expliquait que “le seul moyen de stopper l’existence d’un tel service [Mega] serait de rendre le cryptage illégal.” Or, toujours selon lui, “la Déclaration universelle des droits de l’Homme place la vie privée comme étant un droit fondamental, vous avez le droit de protéger vos données et vos communications contre l’espionnage.”

Les ayants droit disposant de la preuve qu’un fichier est posté illégalement sur le réseau (s’ils ont accès à sa clé postée publiquement sur le web, par exemple) auront la possibilité de demander à Mega de retirer le contenu incriminé, qui le supprimera (après s’être assuré auprès des plaignants de ne pas tenir Mega pour responsable.) Toutefois, si ce contenu est reproduit 100 fois par les utilisateurs, la procédure devra être répétée 100 fois pour chaque fichier, là encore à condition qu’ils disposent de la clé unique permettant de déverrouiller chacun d’eux.

Toutes ces modalités techniques permettraient à Mega de fonctionner sans entraves. Le service en lui-même a été dévoilé au cours des dernières semaines par le biais de quelques captures d’écran de la future interface.

En images

Une première vague de screenshots nous révélait en décembre un gestionnaire de fichiers classique et semblables à d’autres services tels Google Drive ou Dropbox, et résolumment plus ergonomique que celui de Megaupload.

La fameuse clé de chiffrement sera générée sur cette page. Il y est fait mention des mouvements de la souris et du clavier, censés participer à la constuction aléatoire de la clé.

Enfin, le week-end dernier, Kim dévoilait une nouvelle image sur son compte Twitter là encore, nous plongeant au sein des paramètres d’un compte, et nous informant cette fois concrètement des possibilités du service. On y apprend qu’un utilisateur créant un compte gratuit disposera de 50 Go d’espace de stockage, une offre plus qu’alléchante au regard des autres offres du marché.

Autre information : l’utilisateur pourra optimiser ses performances en upload et en download, avec jusqu’à 6 connexions parallèles pour chacun des deux types de transfert,  ainsi que la possibilité d’activer (ou non) le protocole de sécurité SSL.

 

En attendant la soirée du 19 janvier, les équipes de Mega ont entamé une campagne de pub sur les ondes néo-zélandaises, avec des spots clairement axés sur la protection de la vie privée, à l’image de celui-ci, durant 15 secondes et posté sur la page SoundCloud de Kim Dotcom :

“Dans la vraie vie, vous ne vous promenez pas sans pantalon. Vous ne laisseriez pas la porte de la salle de bain ouverte. Vous n’auriez pas de relation sexuelle avec un(e) inconnu(e) sans protection. Alors pourquoi vous exposeriez-vous sur Internet ? Mega.co.nz – la société de la confidentialité.”

Les radios ont cependant reçu des pressions des labels et ont finalement dû stopper les diffusions.

La chute de l’empire Mega l’an dernier avait entraîné avec lui les fermetures volontaires de nombreux services similaires (Filesonic, Fileserve…), effrayés de se voir traités de la même manière que Kim et ses acolytes (toujours sous le joug de la justice américaine.) D’autres ont gardé la tête haute et sont restés dans la course, comme RapidShare, afin de profiter de cette disqualification du mastodonte pour attirer vers eux tous les adeptes du téléchargement alors à la recherche d’un nouvel ami susceptible de leur fournir dans les temps leurs séries préférées. Le retour de Mega dans le monde du téléchargement sera-t-il un succès et donc une mauvaise nouvelle pour les abonnements premiums de RapidShare ou pour les Torrents ? Rien n’est moins sûr : reste à voir si les internautes sont prêts à faire de nouveau confiance à Mega. Une chose est certaine : Kim Dotcom n’a pas fini de faire parler de lui, ce dernier ayant dans ses projets depuis un petit moment déjà un dénommé Megabox, service de streaming musical légal (!) visant à renverser iTunes et consors.

Dans tous les cas, la page à surveiller ces prochains jours, c’est celle-ci :

(sources : 1, 2)

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Par : Opera
10 commentaires
10 commentaires
  1. Je suis limite déçu qu’il nous ressorte un Megaupload et non pas le tant attendu Mega Streaming qui me semblait vraiment intéressant et innovant..!

  2. Je pense pas quand même que le FBI va rester sans rien faire… ils vont surement trouver un moyen d’encore fermer ce site, comme ils l’ont fait avec le géant megaupload… c’est bien dommage, bientôt tout internet sera payant !

  3. Kim ne parle pas de streaming à ma connaissance. Peut être qu’il intégrera un lecteur en streaming gratuitement, mais il se gardera bien de communiquer sur la limitation du temps de lecture je suppose. Même avec la page wikipedia j’ai du mal à comprendre cet algorithme de cryptage, mais dans tous les cas, qu’est devenu la “loi” dont tout le monde parlais il y a plusieurs année : l’hébergeur est responsable de ce qu’il héberge ?

  4. @Marceau : cette “loi” existe toujours, rien n’a changé, mais cette fois-ci Mega ne pourra pas être tenu responsable puisqu’ils ne connaitront pas le contenu du fichier qui sera uploadé car crypté par une clé dont seul l’utilisateur sera responsable de la diffusion. C’est le principe d’un coffre privé à la banque. Tu crois qu’on va inculper la banque si lors d’un perquisition avec commission rogatoire, on découvre que M. Dupond a stocké dans le coffre 10kg de cocaïne ? Bah non, sauf si on peut prouver que la banque savait ce que contenait le coffre. C’est pareil ici, Mega fourni un espace de stockage mais ne sait pas ce que les utilisateurs vont y mettre. Le plus gros danger, comme cela a été souligné à maintes reprises lors notamment du débat hadopi qui a poussé la généralisation du cryptage des données dans les transferts, c’est que demain un pédophile pourra poster du contenu sur Mega et le partager avec son “réseau” et il sera très difficile de le savoir…

  5. Mega vas faire un carton car son absence n’a pas vraiement été prise par les autres, avant ont utilisais une seul plateforme maintenant ont en utilise de trop et suivre avec un compte payant sur chacune d’elle est tout bonnement impossible.

  6. Je ne comprend strictement rien au système de cryptage. En gros au lieu d’avoir le nom d’un film par exemple, il y aura une série de caractères sans aucun sens? C’est malin dans tous les cas. J’espère que contrairement à ce que dit islem, ça les mettra à l’abri, même si c’est très très très hypocrite. À eux de jouer finement.

  7. Kim est assez malin, il protège son business, mais il ne faut pas voir mega comme un retour de megaupload, car comme l’article le dis si bien il ne sera pas responsable des fichiers illégaux mais ce sera les uploader qui le seront en diffusant la clé de cryptage, ce qui risque de les rendre frileux envers mega. Donc je ne pense pas à un retour véritable, tel que tous le monde l’espère. Mais plutôt dans un système de sauvegarde sécurisé pour les particuliers et les entreprises, bien que ces dernières vu la réputations de kim risquent de le fuir également comme les uploader de fichiers illégaux. Ils ne restera au bout du compte que quelques clients. Après certe des moyens de diffuser ses clés discrètement est faisable, mais cela restera difficile pour les utilisateurs lambda contrairement au premier megaupload.

  8. Pas sûr que les ayants droit soient très fans du système de sécurité de ce nouveau méga. Si au niveau législatif ça passe, ce n’est pas notre cher Kim qui va s’en plaindre.^^

  9. Même si Mega c’est deja fait cloner une chose qui est sur il remplacera pas Megaupload….
    Il reste plus que a attendre env 6 mois voir comme sa se passe.

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