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Microsoft : des smartphones et des tablettes avec et sans Nokia, des objets connectés, et de la traduction instantanée

Troisième et dernier jour (en tout cas pour nous) de la conférence WPC de Microsoft à Washington, avec la très attendue keynote de Satya Nadella, le nouveau PDG du géant de l’informatique.

L’avenir du futur selon Satya Nadella

Une keynote finalement décevante, surtout faite de généralités et de “vision”, telle qu’elle a déjà été exposée par Nadella lors de précédentes conférences après sa prise de fonction. Rien de très nouveau donc, et un sentiment bizarre, celui de quelqu’un qui se projette tellement dans le futur qu’il en oublie le présent, et qu’on aurait presque l’impression que Microsoft est une startup encore au stade de projet. Un discours certes concret, avec comme pierre angulaire le mobile et le cloud, mais qui donne un peu l’impression d’être déconnecté du présent, alors qu’on sait – mais cela reste à confirmer – qu’un gigantesque plan social se préparerait du côté de Redmond visant la suppression de 12.000 postes, et pourrait être annoncé dès le début de la semaine prochaine.

La feuille de route smartphones et tablettes

Avant cette keynote, Microsoft a rappelé sa feuille de route pour les mois à venir en matière de terminaux, prolongeant une présentation déjà faite lundi. Côté Nokia Windows Phone et tablette, la gamme disponible depuis le premier juillet se décline comme suit :

  • tablette Lumia 2520 – écran 10,1 pouces 1920 x 1080p – 549 euros (option clavier 149 euros)
  • phablette Lumia 1520 – écran 6 pouces 1920 x 1080p – 549 euros
  • phablette Lumia 1320 – écran 6 pouces 1280 x 720p – 299 euros
  • smartphone Lumia 930 – écran 5 pouces 1920 x 1080p – 549 euros
  • smartphone Lumia 635 – écran 4,5 pouces 854 x 480p – 169 euros
  • smartphone Lumia 630 Dual SIM – écran 4,5 pouces 854 x 480p – 169 euros
  • smartphone Lumia 630 Simple SIM – écran 4,5 pouces 854 x 480p – 169 euros

Une gamme complétée par des smartphones “low cost” destinées aux marchés émergents et fabriqués par des manufacturiers asiatiques, comme Micromax, Xolo (deux constructeurs indiens) ou encore Toshiba. Concernant les tablettes, une nouveauté intéressante a été annoncée, mais sans date de sortie ni tarif : une tablette Windows Surface de 7 pouces signée Toshiba.


Dans la main gauche du monsieur, la tablette Toshiba 7 pouces

Prochaine étape : les objets connectés

Parmi les points évoqués dans la keynote finale, outre la nouvelle ouverture de Microsoft qui transforme les anciens concurrents en partenaires, et la productivité au cœur de l’argumentaire vers les entreprises, on retiendra surtout les deux démonstrations faites en live devant les 14.000 personnes présentes dans la Verizon Arena sise au cœur de Washington (à un petit quart d’heure à pied de la Maison Blanche) : la première sur les objets connectés, dans laquelle l’opérateur d’une société d’ascenseurs peut voir en temps réel sur une animation en réalité virtuelle tous les mouvements de tous ses ascenseurs dans le monde entier, avec l’invraisemblable quantité de données que ces mouvements représentent, et qui peuvent être exploitées à des fins de marketing, et de de sécurité.

Skype Translator, un interprète dans les nuages

La deuxième démo, encore plus impressionnante, a permis de voir en action la future version de Skype, Skype Translator, qui comme son nom l’indique, traduit en temps réel les conversations vidéo entre deux personnes ne parlant pas la même langue. Une technologie basée sur le cloud (ce sont les machines sur les serveurs de Microsoft qui font le travail, et non pas votre PC) et utilisant le Machine Learning cher à Microsoft, à savoir des algorithmes “apprenants” qui se perfectionnent au fil de leur utilisation. Comment ça marche concrètement ? Vous lancez Slype Translator, vous appelez votre correspondant, et vous parlez dans votre langue. Skype traduit alors vos propos et les lit avec une voix de synthèse à votre correspondant, dans sa langue. Celui-ci vous répond dans sa langue et Slype traduit dans la votre, et ainsi de suite. Il faut compter quelques micro-secondes de latence pour la traduction, mais le résultat est bluffant : lors de la démo, deux interlocuteurs, l’un anglais, sur scène, et l’autre, allemande, en Allemagne, ont conversé chacun dans leur langue, sans effort d’élocution particulier, et Skype Translator effectuait la traduction à la volée, avec un taux d’erreur pratiquement nul. D’ailleurs, quand la jeune femme allemande, qui arborait fièrement le maillot de la Mannschaft, a envoyé dans la langue de Goethe à son interlocuteur anglais que “l”équipe d’Allemagne a marqué plus de buts en un match que celle d’Angleterre en deux Coupes du monde”, Skype s’est chargé de la traduction, déclenchant l’hilarité générale dans l’Arena.

Regardez la démo de ce matin :

Magnifique ? Certes, mais ne nous enflammons pas, ce n’est qu’un prototype. Skype Translator n’est pas encore disponible, ne fonctionne qu’avec trois langues, à savoir l’Anglais, l’Allemand et plus bizarrement, le chinois (taille de marché oblige, probablement), et si la démo de ce matin fut convaincante entre deux seules personnes bénéficiant d’une ligne avec un débit certainement optimal, on peut se demander quelle sera la performance du système si des milliers ou des millions de personnes l’utilisent simultanément, en matière de temps de traitement des conversations dans le cloud.

Enfin, autre petite déception : le bruit avait couru que Microsoft travaillerait sur une montre ou un bracelet connecté fonctionnant avec Windows Phone, iOS et Android, et que la présentation serait faite lors de cette conférence. Nous n’avons rien vu de tout cela, mais ce n’est certainement que partie remise, tant les objets connectés semblent être au cœur de toutes les attentions chez Microsoft, selon son PDG.

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Par : Opera
4 commentaires
4 commentaires
  1. “et plus bizarrement, le chinois” => Rien de bizarre à mes yeux. Très clairement le chinois est très parlé et BEAUCOUP d’entreprises travaillent avec des chinois et la barrière de la langue est toujours un énorme problème (la maîtrise de l’anglais n’est pas optimale des deux côtés bien souvent). Et avec le chinois on n’a même pas de mots aux racines communes voire un semblant de base (moins qu’avec les langues européennes en tout cas).

    Par contre j’ai vraiment des doutes sur la capacité de la techno en condition réelle quand on hésite sur une phrase, qu’on bégaye ou qu’on se reprend. Et le fait que le message soit envoyé automatiquement implique qu’on ne pourra pas checker ce que l’ordinateur à compris !

  2. c’est parti, les grands achètent les petits et se positionnent pour prendre le lead, après la création de 3 consortiums en quelques semaines par les plus grand, homekit par apple, on va assister à leurs positionnement et achats divers et varies selon les startups qui pourraient être considérées innovantes et surprenantes …. c’est bon pour l’accélération du dev et la diffusion à grande échelle pour tous, donc la démocratisation des objets connectés, mais il ne faut pas que sa bride la création par le blocage issue de la création de standards, … si vous êtes plus curieux, vous pouvez aller sur le site eboow.com qui vous montre tous les objets en cours de dev et en vente, ça va vous donner une belle idée de la présence du connecté dans la vie de tous les jours et aussi de la position de la France qui est juste derrière les SA, en deuxième position mondiale, c’est plutôt bon pour nous ça !

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