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N’en déplaise à Taylor Swift, Spotify rapporte parfois plus de royalties qu’iTunes

La société Kobalt qui collecte les royalities de musiciens comme Maroon 5, Lenny Kravitz ou Bob Dylan a dévoilé ses chiffres. Pour ses clients, en Europe, les revenus de Spotify ont déjà dépassé ceux d’iTunes.

Hier encore, nous évoquions le retrait de ses titres de Spotify et Deezer par la chanteuse américaine Taylor Swift. Le problème est profond car il se trouve que de nombreux artistes dont la célèbre chanteuse n’ont jamais apprécié Spotify, ou plus exactement son modèle économique.

Il y a quelques mois, Taylor Swift écrivait même dans le Wall Street Journal :

« Les choses qui ont de la valeur doivent être payées. Pour moi, la musique ne devrait pas être gratuite et ma prédiction c’est que les artistes et les labels vont un jour décider de l’intérêt de mettre un prix sur un album. J’espère qu’ils ne sous-estimeront pas leur art. »

Nous pourrions également citer Thom Yorke du groupe Radiohead qui parlait de « combattre la chose Spotify ». Si ce conflit existait déjà depuis des années, le retrait de ses chansons des services de streaming par la très célèbre Taylor Swift a raisonné comme un coup de tonnerre et a stimulé un débat sur le sujet.

Mais en tout cas, il se trouve qu’actuellement, les gens désertent peu à peu les plateformes de téléchargements (principalement iTunes). Les chiffres sont là pour le prouver. Selon un récent article du Wall Street Journal, les ventes de musique sur iTunes ont baissé de 13 à 14 % depuis le début de cette année.

Et par ailleurs, concernant les revenus que rapportent la musique aux artistes, c’est-à-dire les royalties, il se pourrait que Spotify rapporte plus qu’iTunes en Europe.

Du moins, c’est ce que suggèrent les chiffres partagés par la société Kobalt. Celle-ci joue les intermédiaires, collectant les royalties de ses clients en Europe. Parmi les artistes pour lesquels travaille la firme, il y le quart des groupes qui sont sur le classement Billboard Top 10 de cette semaine, affirment nos confrères de TechCrunch. Des artistes et groupes comme Marron 5, Lenny Kravitz, Bob Dylan ou encore Macklemore & Ryan Lewis figurent parmi cette liste de clients.

Selon Kobalt, pour ses clients (et seulement pour le marché européen), les revenus provenant des écoutes sur Spotify ont dépassé ceux provenant des téléchargements sur iTunes de 13 % durant le premier trimestre 2014. « Le dépassement d’iTunes par Spotify en Europe est une nouvelle étape importante pour le streaming », explique le CEO de Kobalt, Willart Ahdritz.

Le changement arrive, mais lentement (et sûrement)

Il semble de plus en plus évident que le streaming représente l’avenir de la musique. Certes, les chiffres donnés par Kobalt ne concernent que quelques milliers d’artistes pour une seule région du monde (Outre-Manche, c’est encore l’inverse) et pour une période donnée. En revanche, le déclin des téléchargements sur iTunes est global, si l’on en croit les sources du Wall Street Journal.

Ces chiffres sont surtout là pour montrer que le modèle de Spotify pourrait tout aussi bien marcher que celui d’iTunes. Le fait est qu’une écoute ne rapporte pas autant à l’artiste qu’un téléchargement. C’est évident. Comme l’indique  Ahdritz, « l’astuce est d’ajouter trois fois plus d’utilisateurs ». Mais en revanche, le streaming permet de toucher un nouveau public : celui qui n’achète plus de CD et qui ne paie pas pour des téléchargements.

(Source : 1 / 2)

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Spotify
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Par : Spotify Ltd.
4.6 / 5
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10 commentaires
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  1. L’article n’est pas assez critique, Spotify rapporte plus en numéraire, mais pas en rendement. Combien de fois faut-il écouter une musique sur spotify pour que l’artiste gagne la même somme qu’une vente de ce même titre sur iTunes ? C’est ça la vraie question à poser !
    Le fait de transférer une population qui consommait sur iTunes vers Spotify doit représenter une perte importante de revenus sans quoi il n’y aurait pas de raison de voir une gronde des artistes !

  2. Article vraiment incomplet. le problème pour les artistes n’est pas la quantité de revenu généré ( sauf pour des artistes qui vendent des millions de titres, cela ne fait pas de différence), mais la part de royalty accordé à l’artiste. Et pour le coup, Spotify n’en reverse qu’une infime partie aux artistes, il faut des centaines d’écoute pour arriver à générer un revenu équivalent à une vente sur iTunes.

    Il conviendrait plutôt de comparer spotify aux royalties versées par les radios en France, par exemple.

  3. Comme disent certains, “ce titre d’article m’a filé le cancer”. Je ne comprends pas la logique chez Presse-citron, le point-de-vue sur la question du streaming me semble complètement dans les choux. Les liens fournit par GM sont éloquents (il y a même un article presse-citron de 2012!).

    “Spotify rapporte PARFOIS plus de royalties qu’iTunes” : ah bah ça nous fait une belle jambe, PARFOIS.

    C’est génial maintenant un artiste peut (parfois) dire :

    – whouhou, mes revenus ont augmenté de 200% grâce à Spotify !!
    – cool et tu gagnes combien maintenant ?
    – bah avant c’était 100 euros, maintenant c’est 300 !
    – ah ouais, c’est Bizance quoi.

  4. @GM Ce qui a a changé par rapport aux données des liens que vous partagez (qui datent de 2012), c’est qu’en 2014, Spotify à lui seul compte déjà plus de 40 millions d’utilisateurs. Et plus d’utilisateurs = plus grand volume d’écoutes = plus d’argent. Sinon, au cas où vous ne l’auriez pas compris, Kobalt collecte aussi les royalties provenant des téléchargements iTunes.

    VALENTIN, Mais le streaming encourage les gens à consommer plus de musique et à découvrir, parce que c’est gratuit ou pas cher.
    “Combien de fois faut-il écouter une musique sur spotify pour que l’artiste gagne la même somme qu’une vente de ce même titre sur iTunes ? “ > Justement, les données de Kobalt indiquent que ce nombre est déjà atteint pour quelques artistes, en Europe (d’où le “Parfois”, n’est ce pas @dok ?). Certes, ce n’est pas global, mais ça pourrait le devenir. En fait, tout dépendra du nombre d’utilisateurs et donc d’écoutes. Et pour le moment, Spotify et Deezer semblent plutôt dynamiques.

  5. Après il y a des tas de gens (dont je fais partie) qui n’achètent jamais de titres sur iTunes et qui écoute pourtant Spotify et Deezer régulièrement. Avant je téléchargeais la musique illégalement donc au final les maisons de disques et artistes sont gagnant avec des gens dans mon cas. Et je ne dois pas être le seul.

    Du coup, si j’avais envie d’écouter Taylor Swift bah je retournerai télécharger son album via bittorent, dommage…

  6. Moi y a quand même un truc qui m’interpelle dans ce que dit Taylor Swift : “Pour moi, la musique ne devrait pas être gratuite”. Ok, mais… et la radio ? Je ne me souviens avoir payé pour écouter de la musique sur la radio que ce soit dans ma voiture, sur mon lecteur MP3 ou sur mon téléphone.
    Donc pour moi, Spotify (ou tout autre service de ce genre) c’est la même chose que la radio, à la différence qu’on peut faire sa propre playlist au lieu d’avoir un truc totalement aléatoire et qu’on peut choisir de payer pour ne plus avoir de pub.

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