G-Coin, une crypto-monnaie basée sur l’or, arrive en Suisse. Elle est l’une des ambassadrices de ce nouveau mouvement dans les crypto-monnaies qui consiste à les adosser à des métaux précieux ou des actifs physiques. Une stratégie permettant de contrecarrer les arguments des détracteurs de l’industrie crypto concernant la valeur de ces actifs digitaux.
Emergent Technology Holdings est la société à l’origine du G-Coin. Disposant de bureaux en Amérique, en Europe et en Asie, elle aurait lancé plusieurs sociétés : systèmes de paiements pour les pays émergents, système de traçabilité de l’or grâce à la technologie Blockchain… Des liens avec des pays émergents producteurs d’or et l’or lui-même qui lui ont certainement donné l’idée de créer cette crypto-monnaie adossée au fameux métal précieux.
Le bureau Genevois d’Emergent Technology aura vocation à commercialiser et distribuer les G-Coins. Néanmoins, la société n’a toujours pas communiqué de date officielle de lancement.
Des projets qui fleurissent partout dans le monde
Outre G-Coin, d’autres initiatives similaires apparaissent partout dans le monde. Forbes présentait la société OneGram, établie à Dubai, à l’origine d’un projet de crypto-monnaie basée sur l’or et “Shariah Compliant” – respectant donc les principes de la finance islamique -, mais dont le succès fut mitigé. En Australie, c’est Perth Mint – la plus grande raffinerie d’or du pays – qui ambitionne de développer sa crypto-monnaie indexée sur de l’or physique, dès cette année.
GoldVein & GoldMineCoin en Russie, Golden Currency à Singapour, Sudan Gold Coin à Dubai, Karat Gold en Allemagne – autant de projets similaires à G-Coin, en cours de développement, ont été listés par le site Goldscape.net.
Les monnaies et l’or : une vieille histoire d’amour
Indexer une monnaie sur l’or n’est pas un concept introduit par les crypto-monnaies : avec l’abandon de la convertibilité du dollar en or, en 1971, plusieurs initiatives ont vu le jour. Les plus anciens d’entre vous se souviendront peut-être du E-Gold, conçu aux prémices d’internet, en 1995, il proposait une monnaie digitale convertible en or. 5 ans plus tard, le E-Gold dépassait le million de transactions et employait une vingtaine de personnes. E-Bullion, OSGold, GoldMoney ou encore BitGold se sont engouffrés sur le même marché qu’E-Gold au début des années 2000.
En dépit de toute la bonne volonté des meneurs de projets, ces monnaies basées sur l’or étaient une aubaine pour le crime organisé : blanchiment d’argent, évasion fiscale… L’administration américaine a fermé certains projets, d’autres ont simplement été arrêtés faute de viabilité économique.
En somme, ces initiatives ont vu le jour plus de 8 ans avant le Bitcoin et les autres crypto-monnaies. De nos jours, la régulation des crypto-monnaies est au centre des préoccupations : dans les années 2000, le cadre légal était un véritable désert pour ces monnaies indexées sur l’or.
Les crypto-monnaies actuelles sont donc la deuxième vague de monnaies indexées sur l’or : espérons qu’elles aient tirées les leçons du passé.
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Et le Xaurum vous l’oubliez ? Le projet est lancé depuis un moment déjà.
On parle pas des entreprises françaises ?? VeraCash propose le même type de monnaie depuis 2015. Pas de blockchain mais un token adossé à des matières physiques et avec une carte de paiement mlastercard.