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Portraits de technomades : Julie, 6 mois en Asie du Sud-est !

Julie et son compagnon ont parcouru l’Asie du Sud-est pendant 6 mois. Mais en travaillant ! Une première pour eux. Et une première expérience de technomade réussie. Une aventure qu’ils ont raconté sur leur blog buzztrotter.

Cet article fait partie de la série « Technomades » qui dresse le portraits de blogueurs sans frontières qui parcourent le monde et parviennent à concilier leur passion du voyage avec une activité professionnelle, montrant qu’il est possible de l’exercer de n’importe-où grâce à internet.

Julie et son compagnon ont parcouru l’Asie du Sud-est pendant 6 mois. Mais en travaillant ! Une première pour eux. Et une première expérience de technomade réussie. Une aventure qu’ils ont raconté sur leur blog buzztrotter.

Bonjour Julie, pourrais-tu te présenter ? Dans quel domaine, toi et ton ami travaillez-vous ?

Bonjour Fabrice, j’ai bientôt 30 ans (mais chuuut) et je suis rédactrice web depuis 4 ans après un parcours en agence de communication à Paris et Bordeaux. Vincent est développeur web depuis pas mal d’années aussi. Nous avons créé nos sociétés il y a 4 ans, chacun de notre côté par souci d’indépendance.

Pourquoi être parti six mois ? Et dans cette région ?

Nous sommes à la base de « grands » voyageurs avec cette envie d’aller voir ailleurs, de découvrir d’autres cultures. Résultat, de mon côté je m’étais toujours dit que je voulais un jour partir plus longtemps que les 3 semaines réglementaires… En parlant avec Vincent, nous nous sommes rendu compte que nous avions la même envie, donc 6 mois, c’était déjà pas mal pour commencer. Nous avons décidé de partir en Asie, parce qu’on avait tous les deux apprécié nos voyages par là-bas et que nous avions des connaissances dans certains pays.
Étiez-vous déjà parti avant, sans travailler en voyageant ?

Oui bien sûr, de mon côté j’ai fait la Chine, Bali, le Sénégal, le Canada, le Brésil (2 fois), le Maroc, la Tunisie et bien d’autres. Vincent a fait le Venezuela et le Cambodge, mais il a vécu en Espagne et en Angleterre pendant un peu plus d’un an à chaque fois. Pas le même parcours « voyage », mais la même envie d’aller voir plus loin.

Combien d’heures de travail par jour ? C’est difficile de voyager et travailler. Je suis parti 6 mois dans cette région en 2009 (je n’étais pas blogueur alors), et j’avais trouvé que c’était bien au niveau du temps. Je repartirais maintenant, alors que je suis digital nomade, il est clair que cela serait bien différent….

Nos journées étaient découpées de la façon suivante : le matin nous nous baladions à la « fraiche », c’est le moment de faire un maximum de visites ou de loisirs et l’après-midi nous travaillions. Comme la plupart du temps il faisait très chaud l’après-midi, c’était parfait pour rester au frais avec la clim’ des cafés ou des hôtels. Le soir, soit on allait se balader (marché de nuit…) soit on travaillait selon s’il y avait beaucoup à faire ou pas. On a gardé ce rythme tout au long des 6 mois.

En fait, êtes-vous plutôt des travailleurs qui voyagent ou des voyageurs qui  travaillent ?

Alors pour ma part je dirai que je suis une voyageuse qui travaille et Vincent dirait plutôt qu’il est un travailleur qui voyage J Mais en fait étant donné la façon dont nous avons géré nos 6 mois je crois, que quand même on reste intrinsèquement des entrepreneurs qui voyagent !

Les rencontres sont-elles moins nombreuses lorsque l’on travaille et voyage en même temps ?

Je dirai qu’elles sont différentes ! Nous étions partis dans le but de visiter les coworking spaces dans les pays où nous étions, résultat nous avions contacté plein de monde avant. Entre les expatriés qui travaillent dans le web, ceux qu’on a rencontré dans les espaces de coworking et les autres qu’on croise, comme tout voyageur, dans le bus, sur un bateau… En fait, nos rencontres étaient à l’image de notre voyage.

Quels ont été les côtés les plus difficiles à gérer niveau boulot ?

La motivation et les connexions internet. Ce sont vraiment les deux points qui peuvent faire vaciller le travail. La motivation, car parfois on a envie de suivre les personnes croisées dans leur périple et de ne faire que la partie « loisir et détente » alors qu’on a du travail, que face à la mer ou la piscine il est difficile de se raisonner. Mais nous y sommes arrivés ! Et puis la connexion internet, très changeante d’un pays à l’autre, nous avons même quitté le Laos plus vite que prévu, car les conditions n’y étaient pas.

Comment vous-vous êtes adaptés aux aléas ? Des exemples ?

Les coupures de courant au Cambodge ont été nos pires ennemies… Car le courant pouvait être coupé pendant toute la journée où nous étions et cela chamboule pas mal le programme. Le mieux est de le prendre avec philosophie, comme tu dis, ce sont les aléas du voyage, on s’adapte, on travaillera plus le lendemain. À part ça, nous avons eu de la chance, on a rencontré peu d’aléas, sauf la dernière semaine qui nous a un peu poussé à rentrer.

Toujours au niveau boulot, qu’est-ce qui t’a paru en définitive plus facile ?

Le nombre d’idées de business qu’on peut avoir, c’est assez impressionnant. Le fait d’être loin permet d’avoir du recul sur pas mal de choses et notamment la façon de travailler. Résultat, on est super productif. C’est surtout cela qui m’a plu ! On travaille moins en terme d’heures, mais tout est plus huilé, on va à l’essentiel, pas de coup de téléphone pour casser le rythme ou autre.

Dans quels pays il  a été le plus facile de travailler ? Du moins au niveau connexion ? Mis à part la Corée du Sud!

C’est clair que la Corée du Sud a été le plus simple et nous pensions que le Japon ça allait dépoter aussi, mais en fait non… Comme tout le monde a un smartphone, ils ne mettent finalement pas beaucoup de wifi à disposition pour les autres ou alors payant et cher. L’hôtel était donc le meilleur endroit pour travailler. La Thaïlande a été finalement le meilleur pays pour travailler, aussi bien pour les connexions tout à fait correctes, que pour l’ambiance, les cafés wifi qui fourmillent…

Des conseils pour ceux qui veulent se lancer dans l’aventure ?

De ne pas hésiter et de partir, même 1 mois cela vaut le coup ! Se préparer un peu à l’avance surtout quand on a une société, on ne part de la même façon que pour un simple voyage. D’ailleurs, je suis en train d’écrire un livre pour tous ceux que cela intéresserait* et qui voudraient avoir nos astuces dans les pays qu’on a traversés. De ne pas négliger la prospection à distance et son réseau qui pourront être d’une aide précieuse pour décrocher des missions, même loin. De prévenir ses clients de son départ, certain seront très intéressés pour vous suivre et la relation devient encore plus sympa !

Alors, cette expérience vous a-t-elle motivé pour continuer ce mode de travail ?

Bien sûr, d’ailleurs quelque part on le fait encore, car on n’a pas récupéré notre appartement J Résultat on est toujours avec le sac à dos et les bons plans pour loger chez les uns et chez les autres ! Sans rire, oui on va continuer, mais peut-être différemment, à l’image des mini-retraites préconisées par Tim Ferris, partir 1 semaine ou 10 jours mais plus régulièrement…

*Tenez-vous au courant de la sortie sur www.buzztrotter.com

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Par : Opera
15 commentaires
15 commentaires
  1. Faire un travail qui me permette de voyager serait mon rêve :). J’attends avec impatience votre livre. Y-a-t-il une date de sortie prévue ?

    J’ai moi_même passé plusieurs mois en Corée du Sud et c’est vrai que niveau vitesse de connexion et facilité d’accès au wifi, ça fait rêver. Le retour en France a été difficile de ce côté là :D.

  2. C’est tentant en effet. Ca doit quand même être plus simple de visiter l’Asie que l’Afrique profonde.
    Y-a-il un site qui référence les lieux où se connecter dans les différents pays/villes ?

  3. Vous ne donnez aucune indication sur le coût moyen de votre vie au cours des 6 mois. Avez-vous le sentiment d’avoir vécu avec le minimum ou d’avoir au contraire plutôt vécu dans le confort ?

  4. Quelle chance de pouvoir partir voyager pendant 6 mois, merci de nous faire part de vos expériences cela me motive encore plus à persévérer pour atteindre cet objectif.

  5. Je trouve qu’il faut beaucoup de courage pour une telle aventure. Partir dans un pays où on ne parle pas la langue n’est toujours pas si évident que ça.

    Merci bcp pour ce témoignage

  6. Sympa ce récit! C’est clair que c’est le top d’avoir un métier qu’on peut faire partout! Mais perso je serais plus d’avis de séparer les choses… J’aurais probablement peur de na pas profiter pleinement de mon voyage, ou alors de ne pas réussir à me motiver assez pour travailler… 😉 En tout cas chapeau à vous deux, me réjouis de voir le livre!

  7. @ Malko 3 semaines? Tu vis dans quel pays?

    @ A qui le tour
    Tu sais l’anglais est la langue international, et pas besoin de la parler très bien.

  8. Bienvenue dans la famille des technomades qui s’agrandit de plus en plus, me semble-t-il. C’est intéressant de savoir qu’en Thaïlande, il est facile de travailler sur internet tout en voyageant.

    Cela me donne d’ailleurs une idée d’article : le TOP 10 des destinations pour les technomades 🙂

  9. J’ai fait le chemin inverse, c’est curieux. Je suis parti à l’étranger dans les années 90 pour apprendre le métier en tant que salarié et maintenant que je suis indépendant,retour en France dans l’endroit où je rêvais d’habiter.
    Seulement voilà, les charges sociales, les impôts, le carcan administratif, c’est vraiment pénible la France quand on est indépendant.
    Quel est le statut quand on voyage tout le temps, qu’on ne passe pas plus de, disons, 6 mois dans un même pays ?

  10. Bonjour à tous,

    Je vais essayer de répondre à toutes les questions ! Merci tout d’abord pour vos commentaires, ça fait plaisir 🙂
    Tout d’abord le livre devrait sortir fin novembre/début décembre, on vous tiendra rapidement au courant de la date exacte. Concernant le budget, tout compris (billets d’avion, logement, internet, loisirs…) nous nous en sommes sortis pour environ 14 000 euros pour 6 mois soit un peu plus de 1000 euros chacun par mois. Mais en réalité sur place, une fois les billets d’avion achetés (qui finalement plombent le plus le budget), en Thailande nous avons vécu pour 300 euros chacun pour presque 1 mois et au Japon près 1200 euros chacun pour 3 semaines, on voit la différence 🙂 Nous ne nous sommes pas privés, et nous avons perdu de l’argent à la fin pour des billets que nous n’avons finalement pas utilisés…
    Pour le statut, dans la plupart des pays au delà de 2 mois vous devez refaire un visa touriste, donc soit sortir du pays et y rentrer, soit quitter le pays pour un autre. Nous avons rencontré pas mal d’américains qui font ça en Thailande, ils entrent et ressortent et rerentrent…
    Voilà dans tous les cas si vous avez d’autres questions n’hésitez pas !

  11. Bonjour Fabrice.
    Bravo pour cet article et toute la série sur les “technomades”. C’est très instructif et pousse à s’interroger sur comment je peux me “technomadiser” aussi!
    Serait-il possible de contacter Julie en “off” pour que je puisse (si elle le veut bien) lui poser quelques questions sur le métier de rédacteur web stp?

    Merci beaucoup!

  12. Concernant les statuts, si le centre économique de son activité est basée en France, on reste fiscalement domicilié en France, qu’importe le temps qu’on passe à l’étranger. Concrétement, il suffit d’avoir son siège sociale en France.

    Son statut à l’étranger est plus compliqué et dépend des pays : visa business, permis de travail, voyage d’affaire ?

    Pour en savoir plus :
    Travailler depuis l’étranger : les modalités
    Auto-entrepreneur à l’étranger

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