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Portraits d’influenceurs : Anil Brancaleoni, du jeu vidéo au voyage et à la mode

Passionné par le voyage et anciennement YouTuber Gaming, Anil Brancaleoni – aka “Wartek” pour les initiés – rassemble à ce jour plus de 611 000 abonnés sur sa deuxième chaîne YouTube.

Après bientôt 10 ans à son actif sur la plateforme de vidéo, Anil a eu le temps de tester plusieurs expériences sur YouTube. En 2009, il est âgé de 18 lorsqu’il poste sa première vidéo sur Dailymotion. Le contenu ne fait pas beaucoup de vues, il décide alors de le mettre en ligne sur sa première chaîne YouTube. À l’époque, il s’intéresse particulièrement au jeu vidéo populaire Call of Duty et participe parfois à des tournois. La vidéo sur le sujet fonctionne plutôt bien et cumule « jusqu’à 50 000 vues ». Il continue à poster des vidéos régulièrement, se met au commentary et joue au FPS tout en donnant des conseils à sa communauté naissante. Durant 8 ans, il met régulièrement des vidéos en ligne dans lesquelles il participe à aider les internautes à « s’améliorer dans le jeu ».

Après un total de plus de 700 vidéos dans la catégorie Wartek Gaming, son ancien pseudonyme, il décide de changer de thématique. S’il continue à jouer aux jeux vidéos « encore un peu », il explique aussi qu’il « a grandi » et que ses sujets de prédilection ne sont plus forcément les mêmes. Avec un total de plus de 1,4 million d’abonnés et 130 millions de vues, il fait une dernière vidéo en 2016 pour expliquer son choix. En revanche, il n’est pas question d’abandonner l’une de ses activités favorites, la réalisation et le montage de vidéo.

L’arrêt du jeu vidéo

Il se focalise alors sur une deuxième chaîne Youtube originellement créée en 2014, portée sur l’exploration et surtout, sur le voyage. À date, sa chaîne regroupe une communauté de plus de 611 000 abonnés. Lorsqu’il commence à se consacrer à sa chaîne secondaire, il tient un rythme d’une vidéo par jour en proposant le format du daily Vlog (pour Vlog quotidien). Pendant plus de 200 jours, il postera un Vlog par jour sur son quotidien et ses journées. Il prend ensuite la décision de calmer le rythme de publication pour finalement trouver une cadence d’environ une vidéo par mois. Il explique que, comme celle-ci porte sur le voyage, cela « dépend aussi de ce qu’il fait ».

Originaire de Genève, Anil s’est aussi lancé au fur et à mesure sur les réseaux sociaux. À ce jour, il rassemble 971 000 abonnés sur Twitter, un réseau sur lequel il poste des contenus à tendance humoristique et plus de 400 000 utilisateurs sur Facebook, support qu’il utilise plutôt comme « un relais d’informations ». Actuellement, Instagram est son réseau le plus important puisqu’il y est suivi par plus de 757 000 personnes. Il poste des photos et de courtes vidéos de mode, de voyage, mais aussi de voitures. Sur la plate-forme de photos, sa communauté se compose de 54% de femmes et d’une majorité d’utilisateurs âgés de 18 à 24 ans ainsi que beaucoup de 25 à 30 ans.

Concernant ses collaborations, il mentionne Givenchy, à l’occasion de la sortie d’un nouveau parfum. Il a créé du contenu photo et vidéo, avec un attrait particulier pour le deuxième format puisqu’il l’a réalisé lui même avec un ami dans sa ville natale, Genève. Il explique avoir apprécié le fait de réaliser « et d’être acteur » de la vidéo. Il évoque ensuite un road trip réalisé dans plusieurs villes de France et durant lequel il a pu collaborer avec Porsche, qui a accepté de lui prêter un Macan Turbo pour le voyage.

À 27 ans, cela fait « trois ou quatre ans » qu’il vit de son activité d’influenceur. Au début, il se rémunérait avec le système de monétisation de YouTube. S’il se dégage toujours des revenus issus de ses vidéos, il explique que la sponsorisation représente « plus de 50% » de son chiffre d’affaires. À côté, il réalise aussi parfois des projets en lien avec la production vidéo, qu’il affecte particulièrement.

Concernant sa communauté de façon globale, elle est constituée de 90% d’hommes et âgée de 10 à 18 ans sur sa première chaîne YouTube de Gaming. Quant à sa chaine de voyage, elle rassemble 60% d’hommes et une majorité d’internautes de 18 à 24 ans, ainsi qu’une importante tranche d’âge qui a entre 25 et 30 ans. S’il a eu l’occasion de faire beaucoup de rencontres avec ses abonnés lors des différentes éditions de la Paris Games Week, il explique qu’il est plus difficile d’en organiser aujourd’hui. Lors du salon, il rencontrait entre 4000 et 6000 personnes en quelques jours, tandis que les rencontres aujourd’hui doivent être « plus encadrées » et perdre cet aspect un peu « sauvage ».

Pour ce qui est de ses études, il s’est essayé à plusieurs choses après avoir passé le bac en Suisse, « la maturité ». Il a commencé des études à HEC qu’il a arrêté quelques mois après pour s’essayer à l’informatique. Un mois après, il stoppe la formation et se dirige vers le game design. Lorsqu’il commence la formation, sa chaîne rassemble 50 000 abonnés tandis qu’à la fin de sa première année de game design, le chiffre est de « plus de 400 000 abonnés ». Il décide d’arrêter les études pour se concentrer sur sa chaîne, qui a décollé rapidement en 2013, année durant laquelle le jeu était particulièrement populaire. Compte tenu du fait qu’il avait commencé les vidéos avant que le jeu n’explose, il apparaissait très bien dans les résultats de recherche.

« La bonne façon d’en parler »

Ce qui lui plaît le plus aujourd’hui est le fait de réussir à sensibiliser les internautes à ce qu’il fait et « avoir le retour des gens ». Il s’explique en mentionnant une vidéo réalisée l’an dernier, Tchernobyl – 30 ans après. À la façon d’un documentaire, il revient sur les causes « de la plus grande catastrophe nucléaire de tous les temps » et évoque les conséquences sur les populations et les paysages. Avec des plans en drones et des visites dans les bâtiments abandonnés, il refait le fil de cette histoire qui a marqué l’Ukraine. Vue largement plus d’un million de fois, cette vidéo rassemble plus de 6 000 commentaires qu’Anil a lus « en grande partie ». Il explique avoir été touché par le fait que les commentaires mentionnent l’histoire des internautes et « la bonne façon de parler » de cet accident nucléaire. Pour ce qui est du plus difficile, il évoque le fait de ne pas avoir le temps d’apprendre de nouvelles choses en montage, domaine dans lequel il se décrit en souriant comme « très minutieux ».

Concernant ses projets, il aimerait réaliser « des vidéos portant sur les sept nouvelles merveilles du monde ». De fait, chaque merveille permettrait de tourner une vidéo portant sur le voyage et la culture du pays, tandis que la deuxième se concentrerait sur la merveille en elle-même. S’il s’est déjà rendu à Chichen Itzá au Mexique, il lui faudra encore visiter la Grande Muraille (Chine), Pétra (Jordanie), le Chris Rédempteur (Brésil), le Machu Picchu (Pérou), le Colisée (Italie), et le Taj Mahal (Inde). À la façon de sa vidéo sur Tchernobyl, il souhaite proposer un contenu informatif et historique. De fait, il y ajouterait sa touche personnelle grâce à de larges plans en drone et une bande sonore adaptée. Si le projet est aussi bien ficelé que la vidéo sur la célèbre centrale nucléaire, aucun doute que le résultat sera réussi.

À propos de ses autres objectifs, il mentionne le cap de 1 million d’abonnés sur sa chaîne, chiffre symbolique qu’il voudrait attendre en continuant de partager des contenus « qui donnent envie aux gens de voyager ». Il parle aussi de sa volonté de faire des campagnes importantes pour Instagram, pourquoi pas « grâce à du print ou des shooting professionnels ». En tout cas, nul doute qu’Anil est loin d’avoir fini de poursuivre son bonhomme de chemin.

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Par : Opera
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