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Pourquoi les RSS ne seront jamais grand public

Non mais vous avez vu ce titre un peu ?
J’ai pas peur de balancer de la sentence définitive, je suis en verve ce matin, je vous le dis.
Il y a encore quelques mois, voire une paire d’années, nous faisions le constat que l’usage des fils RSS restait confidentiel, tout affligés que nous étions de voir que l’un de nos outils favoris restait encore et de loin un truc de geeks. Même pas un truc de barbus, non. Un pur truc de geeks.

Non mais vous avez vu ce titre un peu ?
J’ai pas peur de balancer de la sentence définitive, je suis en verve ce matin, je vous le dis.
Il y a encore quelques mois, voire une paire d’années, nous faisions le constat que l’usage des fils RSS restait confidentiel, tout affligés que nous étions de voir que l’un de nos outils favoris restait encore et de loin un truc de geeks. Même pas un truc de barbus, non. Un pur truc de geeks.

Mais nous pensions aussi que nous étions au début de quelque-chose, et que la vague du RSS allait submerger irrésistiblement les utilisateurs d’internet au même rythme que les blogs (voire les Skyblogs), tel un tsunami XML.
Cela ne serait qu’une question de quelques mois, le temps qu’Internet Explorer 7 arrive avec son lecteur de flux intégré aussi facile à utiliser qu’un vulgaire gerstionnaire de favoris, et…
Et rien.
Les mois ont passé, l’icône du RSS a fait peau neuve, les agrégateurs sont devenus plus conviviaux, nous avons tous pris quelques rides (enfin vous, surtout), Internet Explorer 7 est arrivé, et l’utilisation des fils RSS n’a pas opéré la percée espérée dans le grand public.

L’effet trompeur du Web 2.0
La formidable caisse de résonnance générée par l’avènement des blogs a tendance à masquer la réalité en nous faisant presque oublier que les fils RSS ne sont pas nés avec le Web 2.0 comme on aurait un peu tendance à le croire un peu hâtivement. Les RSS existent depuis une bonne dizaine d’année, et la syndication de contenu est presque aussi vieille que le web grand public…
Du coup, on peut en déduire que les carottes sont cuites : à la vitesse où vont les choses dans le web, il y a peu de chances pour qu’un service lié à une technologie qui existe depuis dix ans sans avoir percé auprès du grand public le fasse un jour.

Mais pourquoi donc, dis?
En fait nous nous sommes copieusement fourrés le doigt dans l’oeil en évangélisant avec la certitude que cela ne serait qu’une question de temps.
Car les flux RSS ne correspondent tout simplement pas à un besoin du grand public.
Les flux RSS, les agrégateurs, la syndication, tout ça, ce sont des outils spécialisés destinés à des spécialistes, en l’occurence principalement des blogueurs, et encore, pas tous : je serais curieux de connaître le pourcentage réel de blogueurs qui utilisent les flux RSS (hors blogs high-tech bien sûr).
Des outils spécialisés, donc, qui répondent à un ensemble de besoins :

  • veille technologique, juridique, marketing…
  • ingurgiter un maximum d’informations dans un temps optimal
  • organiser et hiérachiser cette information
  • séparer la forme du contenu
  • partager du contenu
  • déporter les contenus (mobiles…)

Bref, une formidable capacité à traiter de l’information pour pouvoir la rediffuser à sa sauce.
Soit des outils que je qualifierais presque de professionnels, pas dans le sens où ils génèrent un chiffre d’affaires, mais par opposition à "grand public".

Le grand public n’en a cure
Le grand public, justement, il s’en tape, des RSS, et il s’en tapera toujours. Parce-qu’il n’en n’a pas besoin. Tout simplement.
Le grand public a un parcours sur le web complètement différent du nôtre.
Regardez autour de vous et vous verrez : chez votre maman ou votre oncle, pas de Netvibes, pas de Google Reader. Dans la vraie vie, les gens surfent encore sur le web.
Oui, ils surfent. Ils n’agrègent pas. Ils vont chercher l’info, elle ne vient pas à eux. Et ils ont plaisir à le faire. Important, la notion de plaisir.
Ils ouvrent des pages, les visitent, en ouvrent d’autres, regardent une vidéo, font une recherche dans Google, écoutent un extrait de chanson de mauvaise qualité sur Fnac.com, matent une bande-annonce sur Allociné…
Ils zappent. Comme avec la télé. Ils sont spectateurs du web, rarement acteurs. Soit l’antithèse de l’expérience proposée par un agrégateur.
Et l’hyper-dématérialisation induite par les RSS a probablement quelque-chose de déroutant pour eux.
Quand j’ai cité votre maman ou votre oncle, ce n’est pas non plus une question de génération : regardez aussi vos neveux ou vos enfants, qu’ils aient 8 ou 15 ans : ils utilisent un agrégateur ? Non. Ben voilà.

Résumons :

  • avec les fils RSS nous avons une technologie idéale pour la veille sur internet
  • celle-ci est destinée avant tout aux "professionnels"
  • elle ne correspond pas à un besoin massif du grand public
  • les geeks-blogueurs et les professionnels de la veille utilisent les RSS, comme les médecins utilisent le Vidal. Or on n’a jamais imaginé que le Vidal soit un jour un best-seller (et encore moins qu’il reçoive un prix littéraire).

Je n’ai pas les dernières statistiques en main, mais les chiffres couramment diffusés font état d’un chifre situé entre 10 et 15% d’internautes qui utilisent un agrégateur.
Je pense que nous avons atteint là un seuil qu’il sera difficile de dépasser.

Doit-on pour autant déplorer cet état de fait ?
Pas sûr du tout. En tant qu’utilisateur, je fais un usage important de la veille via RSS.
En temps que blogueur, soit "producteur" de contenu, je suis beaucoup moins enclin à convaincre mes lecteurs de s’abonner à mon flux, même si le nombre d’inscrits ne cesse de croître (+ 1000 sur la semaine écoulée).
Car en temps que producteur de contenu, si j’avais à choisir, je préférerais de loin que les presse-citronnautes viennent sur mon blog plutôt qu’ils le scannent rapidement dans leur agrégateur parmi 158 autres flux.

C’était notre rubrique Paroles d’expert (qui se la pète).
A vous les studios.

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Opera One - Navigateur web boosté à l’IA
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Par : Opera
98 commentaires
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  1. J’ai commencé à utiliser les flux RSS à l’ouverture de mon blog. De même pour Twitter. Ca me permet de rester au courant d’un peu tout directement depuis Netvibes. Ce qui m’étonne néanmoins, c’est que malgré l’intégration d’un simili-lecteur de flux RSS dans Firefox, il n’y ait pas plus d’utilisateurs ‘communs’. Mais bon, j’approuve parfaitement ton analyse.

  2. netwizz a raison Eric… et ton aurtograffe ?
    Sinon, moi je suis un geek sauce 2.0 et je ne trouve pas les RSS parfait. J’utilise depuis peux Google Reader, mais les billets tronqué m’exaspèrent et l’absence du design nuit au contenu.

  3. Je ne suis pas tout à fait d’accord. Je pense en effet que ça ne sera immédiat mais qu’au fur et à mesure de plus en plus de personnes vont se convertir. Il faut laisser le temps aux internautes lambdas de se familiariser avec ce nouvel outil…

  4. J’ai essayé d’expliquer à quoi servaient Netvibes et les RSS à mon père.
    Au bout de 10 minutes il m’a dit "j’en ai pas besoin, c’est comme les favoris Firefox".

    – FIN –

  5. Ah mon avis, cela explique pourquoi il ne faut pas négliger les newsletter et les mettre en avant comme les lien des flux.

    Ces dernière sont quand même bien plus adapter au grand publique …

  6. Merci Eric pour ton analyse, ô combien clairvoyante ! En même temps, cela me rassure, car je comprends que je ne suis pas le seul à penser cela au sujet des flux RSS : oui, c’est bien pratique pour nous, mais la génération de mes parents ne les utiliseront jamais !…
    à moins que…
    un nouveau Google réussisse le pari impossible… après tout, pourquoi pas ? Mais pas demain…

  7. La newsletter est peut-être l’outil qui permet de contourner ce problème, non ? Eric, tu as une idée de la proportion de personne qui sont abonnées à ton blog via email par rapport à ceux qui sont en RSS ?

  8. @Roberto, c’est infime : j’en environ 500 abonnés à la newsletter par email contre 16000 par RSS. Mais un blog comme Presse-citron n’est pas représentatif puisqu’il concentre justement une part importante de lecteurs très au fait du RSS.
    Il faudrait poser la question pour un blog de cuisine ou de bricolage, il suffit de voir les blogs people, dont certains font plus de 15000 visiteurs/jour mais qui n’ont que quelques dizaines d’abonnés RSS.

  9. je ne suis pas aussi certain eric. Regarde l email et le temps qu il a fallu pour qu il devienne grand public. L information personnalise est le futur pour tous. Personne ne veut lire des news impertinentes. Le changement est en cours et va s accelerer. Mais au fait il y a deja des millions d utilisateurs qui utilisent les flux RSS ou equivalent sans s avoir que cela s appelle RSS. Regardons MyYahoo ou MyAOL. Ce n est pas la techno qui fera la difference mais son packaging aupres du grand public. Ce ne s appellera peut etre pas RSS mais information personnalise. Et ca tout le monde comprendra.

  10. Eric, 100% d’accord, à une exception près.

    Les SMS….

    Je me souviens, sur mon premier téléphone portable en Suisse début 1997, de la fonction SMS.
    Tout le monde s’en foutait, et la plupart de mes amis ne savaient même pas à quoi ça pouvait (leur) servir.
    Durant des mois, j’ai fait l’article pour cette option méconnue de nos ‘Natels’ (le nom donné aux mobiles en Suisse 😉

    Et puis, je ne saurais dire quand, le BuZz a commencé, les djeunz’ ont chauffés le clavier de leurs petits doigts boudinés et en quelques mois, sont devenus des experts du T9. La folie était lancée. Journaux, pubs et effet mode ont fait le reste.

    Mais sincèrement, la démocratisation, puis la main mise des SMS aura pris un bon bout de temps.

    Pour le RSS, moi qui passe 8h par jour devant mes écrans, et le reste avec mon Nokia E61i, je ne sais même pas comment les utiliser, c’est dire…

  11. Tres bon article. Toutefois je penses que ca continuera a progresser. pour ma part je n’utilise les flux rss que depuis peu , tout simplement car cette technologie ne m’avait pas saute aux yeux auparavant. Il y a un manque de communication a propos de leur utilisation tout simplement. Peut etre un jour les igoogle, my yahoo et autres feront de la pedagogie a ce propos et feront avancer la machine encore plus vite.
    En tout cas le fait que presse-citron prenne 1000 lecteurs par semaine, signifie bien que la tendance au rss ne ralentie pas 🙂

    PS: moi j’aimerais bien avoir plus de lecteur et moins de simples visiteurs qui repassent que rarement. Ou est l’interet dans ce cas la , sans lecteur regulier ?

  12. Moi je me pose souvent une question face aux flux RSS…

    Qu’en pense les annonceurs ? Enfin "pay per click" me direz vous mais il est tout de même préférable en effet que le visiteurs voie le site dans sa forme non ?

    Peut on envisagé des évolutions à ce niveau (publicité dans le RSS pas vraiment au goût du jour si ?)

  13. Je suis partagé:
    L’avis d’Eric semble coherant, mais celui d’Ouriel aussi…
    Prenez un accro du commerce en ligne qui reçois 55 mails par jour : il reçois tout et n’importe quoi (les VPCistes s’échangent les listes …) et sont débordé de ce qu’ils croient être du SPAM. Le jour ou ils pourront CHOISIR ce qu’ils veulent ce sera le bonheur. C’est là que le ‘package’ marketing de RSS reste a faire.

  14. Je ne pense pas que les flux RSS soient un truc uniquement pour les geeks. C’est aussi un outil très intéressant pour les gens, comme moi, qui sont des gros consommateurs d’information, et qui ne veulent pas perdre leur temps à surfer sur tout les sites qui la proposent.
    Or la majorité des internautes ne sont pas forcément accrocs à l’information. Ce qu’ils veulent c’est d’obtenir de façon ponctuel une information bien précise. Dans ce cas un moteur de recherche est plus approprié.

  15. @Zeb : pas 1000 abonnés par semaine, 1000 abonnés la semaine dernière mais c’est exceptionnel, la tendance est plutôt à quelques dizaines de plus par jour en général.
    @shad : la pub dans les RSS est d’actualité, des régies spécialisées se penchent sur la question, je suis en test avec l’une d’elles

  16. Votre père, Oncle, tante et tous les gens qui peuvent avoir votre âge ou plus et qui ne vivent pas du net ne se serviront certainement jamais du RSS mais le web est aussi bâti pour la génération qui arrive et eux sont déjà moins à la rue … Alors je dirai que ce billet n’est pas tourné dans la bonne direction …

  17. En effet, c’est une bonne analyse. Mais pourquoi les gens ne s’interesseraient ils pas au RSS ?

    J’ai fait le constat que le RSS reste un terme barbare. Alors que favoris, ça sonne mieux. De plus on parle souvent d’abonnement. Et un abonnement est souvent associé à du payant.

    C’est pour cela que j’essaie d’employer d’autres termes quand j’explique aux gens ce qu’est le RSS. Meme la notion de syndication est trop complexe.

    Pour que ce soit "populaire", il faut trouver des mots plus adéquate avec les surfeurs plus occasionnels.

  18. Merci pour cette analyse. J’aime bien la notion de "spectateurs du web", c’est exactement ce qui est en train d’être cultivé par les maisons de production et autres chaînes de télé qui veulent transformer internet en un grosse télé interactive et à péage.

    Quant aux RSS : notre site vise un public 0% technophile voire 0% techno-compatible. J’ai 99% sur la newsletter (qui distribue intégralement les articles, donc dispense de venir sur le site) et 1% en RSS (là aussi articles livrés intégralement), et cet ensemble représente 30% du volume des visiteurs. "Mon oncle", comme tu le dis, ne sait et ne veut que surfer.

  19. Deux explications à mon sens au fait que les RSS de ne démocratisent pas :

    – il y a peu de services "grand-public" qui s’en servent et les mettent en avant, ou en tout cas peu de services réellement intéressants pour Monsieur tout le monde.

    – Leur utilisation reste tout de même complexe. Le grand public ne doit rien voir de la couche technique. Atom, RSS, tout ce baragouinage, la ménagère s’en moque. Elle veut juste un outil pratique. A noter qu’il n’y a pas si longtemps, les histoires de normes ne rendaient même pas ces outils compatibles, et ce n’est d’ailleurs pas complètement au point aujourd’hui.

    La balle est dans le camp des concepteurs d’outils et de contenu : proposer un contenu actualisable attractif, le proposer via des outils simples à mettre en place, et faire un peu de pédagogie.

  20. Personnellement j’ai adapté le flux RSS depuis que j’ai mon macbook, c’est à dire plus d’un an. Avec l’arrivée de la bête, j’ai pris Vienna, et maintenant j’ai un peu de tout dedans, c’est à dire du high tech, au graphisme, en passant par le sport, blog Mac, blog toy.

    Au niveau grand public, je suis d’accord avec toi. Je prend l’exemple de mes parents, qui sont des utilisateurs assez basiques du net, et bien ils n’utiliseront jamais de RSS, parce que ce n’est pas ce qu’ils recherchent.

    En tout cas, très bon article, je suis assez d’accord ek toi 😉

  21. @Joel AZEMAR : t n’as pas tout lu 🙂
    Je dis après que ce n’est justement pas une question de génération. Les enfants et ados autour de moi (mon fils de 10 ans, mes neveux…) sont de gros consommateurs du web, mais ils n’utilisent pas les RSS. Pas qu’ils ne sachent pas s’en servir mais ils s’en foutent, ça ne ls intéresse pas car ça ne correspond pas à leur façon de "consommer" du web.

  22. Très bonne analyse dont je partage certains avis mais pas tout.
    J’estime qu’encore en début 2007 je faisais partie de ce gd public 😉 et puis j’ai essayé delicious puis netvibes et je les ai adoptés. Certes mes affinités pour l’informatique ont dû m’aidé…
    D’autre part je suis assez d’accord avec ouriel ou zeb sur le fait que l’essor des RSS viendra avec de la pédagogie et par les poids lourds du web via leurs MyYahoo ou iGoogle .
    De plus utiliser un agrégateur de flux n’empeche le zapping comme sur la TV.
    Enfin ce moyen de diffusion reste surement plus valorisant pour un éditeur pour avoir un lectorat régulier plutot que des surfeurs qui arrivent par hasard sur ton blog après une recherche sur google et lise à peine tes articles.

  23. Excellente analyse mais comme tu le soulignes c’est un mal pour un bien !
    Je pense que si on voulait vraiment démocratiser le RSS il faudrait bien expliquer aux gens les bienfaits de la technologie et aussi comment l’utiliser car je pense que ça reste pas évident pour le "surfeur moyen".

  24. Et encore, on ne parle pas encore de tout ce que l’on peut faire avec des RSS car RSS peut véhiculer tout à fait autre chose que de simples news..

  25. Pour les gens "normaux", il faut bien avouer que de leur point de vue RSS n’apporte pas tellement plus qu’une visite quotidienne des sites présents dans leurs favoris. Ce n’est pas bien grave, l’important est que chacun puisse satisfaire ses besoins. Nul besoin d’une course à l’armement technologique.

  26. Même si il y a beaucoup de vrai dans ce que tu dis, je pense et j’espère que tu te trompes.

    Pour moi, les flux RSS se démocratiserons quand les gens auront pris l’habitude de les utiliser en entreprise.
    Personnellement, je suis convaincu que l’utilisation du tout Email en entreprise et une énorme erreur et une grosse perte de productivité.
    Combien recevons nous de mail qui ne nous sont pas directement destiné et qui remplisse continuellement les boites mails. Alors qu’au contrainte, il y a des tas d’informations pertinentes (dans l’entreprise) qui ne sont pas connu de tous.

    Dans mon entreprise, on travail exclusivement en mode projet et le mail reste l’outil de prédilection pour travailler en interne ou en externe (liste de diffusion, responsalbe en copie etc..) ma boite mail contient des informations très précieuse pour l’entreprise. Si demain un collègue devait travailler sur un projet similaire ou avec le même client, il apprendrait beaucoup de ma boite mail.
    Aujourd’hui je suis encore dans l’entreprise, il peut toujours venir me voir, me demander des conseils etc … Mais lorsque je serais parti, tout sera vraiment perdu.

    Pour conclure, le pense que notre manière d’utiliser les outils informatiques doit évoluer, que dans cette évolution les flux RSS trouveront leur place, et que cette évolution doit venir des entreprises.

  27. Complètement d’accord avec cette analyse.

    j’y vois plusieurs raisons (déjà évoquées plus haut ):
    Le jargon jargonneur bien barbare (rss, syndication, abonnement, beurk, ca fait peur !), les outils nécessaires pour lire les flux (netvibes et autres aggrégateurs )ne sont pas super simple d’utilisation, les navigateurs qui ne présentent pas le rss de façon tres ergonomique ni sexy (eh oui).

    Perso, je vois plus le développement des flux lorsque tout le monde (enfin, le grand public) pourra accéder au net de façon plus rapide et de partout, via les futurs smarphone et iphone.

    Ptet que là on verra le % décoller.
    En effet, je trouve que les flux rss sont bien adaptés à ce type de support d’affichage.

  28. je pense que le grand public bouffera du RSS dans le futur sans même s’en apercevoir. Il n’y a qu’un pas pour que le lifeFeed de facebook se transforme en flux RSS. pareil pour le futur lifeFeed de openSocial, ce ne sera qu’un gros agglomerat de flux RSS se presentant surement lui même comme un flux rss.
    Il n’y a pas que l’agregateur type google reader ou netvibes pour exploiter les RSS, c’est dans des utilisations plus poussées, mieux intégrées que les RSS s’imposeront.

  29. Le flux rss c’est moche, ça donne le même design à tout le monde on ne sait plus qui a écrit quoi, on a l’impression de pomper, d’avaler tout d’un coup, de ne se fier qu’à un titre et du coup passer à côté de choses intéressantes, déjà qu’un clavier et un écran plat c’est plutôt "froid" si en plus il faut rajouter à cela le sentiment de ne pas rendre visite à ses blogs favoris alors c’est vraiment triste. Et puis les commentaires dans un flux rss ils sont ou ma petite dame je vous le demande ? Lire un blog sans lire les com’ c’est comme manger du fromage sans pain, nager dans une piscine sans eau.

  30. Pas tout-à-fait d’accord, sans être totalement en désaccord.

    D’abord, Eric, il faudrait définir plus précisément ce que tu appelles le grand public (en rester à l’oncle ou aux neveux, c’est un peu court).
    Je comprends qu’il est question des gens qui sont dans la vraie vie (par opposition à ce qui serait donc la fausse vie, c’est-à-dire, par exemple, celle justement où nous sommes en train d’avoir cet échange différé) ?
    Peut-être penses-tu aussi que ceux tu nommes les spécialistes ne sont pas dans la vraie vie… Hum, hum..

    Cela a un moment où l’on commence à comprendre que tout être humain détient des connaissances spécifiques qu’il importe de mobiliser pour que l’intelligence collective se hisse au niveau des problèmes à résoudre (chacun étant donc potentiellement un
    spécialiste… de ses propres connaissances).

    Et si tout simplement il était question d’apprentissage : il est plus facile (au sens de l’intensité de l’apprentissage à recevoir pour le mettre en oeuvre) de surfer sur le net plutôt que de s’abonner, par exemple, à un agrégateur de flux RSS, et d’apprendre à l’utiliser. Sans même parler de comprendre le concept de flux qui est tout sauf évident.

    Tu cites l’exemple de la télé – excellent exemple : je te rappelle qu’il fût un temps, aux origines de ce média, où l’on fonda de grands espoirs : la télé permettrait d’éduquer massivement, d’informer honnêtement, d’ouvrir de nouveaux horizons. On a vu ce qu’on a vu.

    Et si nous voulons que le net ne suive pas ce (mauvais) exemple d’ici dix ans, il faut peut-être se préoccuper de pédagogie des outils et des pratiques dès maintenant.

    Dernière remarque (parce qu’il faut bien terminer, mais il y aurait encore à dire) : ce n’est pas parce que je suis abonné à des flux RSS que je me prive de surfer, au contraire : ces flux me conduisent par leurs références à d’autres flux, d’autres sites où je peux me promener, mais dans une logique qui n’est plus celle du pur zapping ou de la pure soumission à une pulsion ; il s’agit là d’un zapping thématique, au sein des univers de sens que je me suis choisi.

  31. C’est comme dire que les ondes hertziennes ne deviendront jamais grand public, je suis d’accord mais les émissions de radios par contre…. tu confonds fonctionnalité et canaux de distribution, et la preuve en est le développement des widgets

  32. Excellent article / constat – c’est du pur marketing : si il n’y a pas de besoin, on ne peut pas le créer !
    Ce besoin d’aggrégation ou d’utilisation des fluxs RSS existe seulement pour une niche, effectivement pas pour le grand public – de la même manière que dans le monde physique ce grand public n’achète pas 15 quotidiens pour se faire une revue de presse le matin…
    @ Julien : pas d’accord avec la comparaison radio – les RSS reviendraient à proposer aux auditeurs de radio de pouvoir aggréger par ex. sur 5 mns chaque matin 10 sec. des émissions qu’ils ont choisies. Qui a besoin d’un tel service, à part des journalistes, etc.. ?

  33. En école d’ingénieur informatique (j’y suis), au moins la moitié des étudiants ne savent même pas ce qu’est un flux RSS (hein quoi ?!), alors de là à ce que le grand public utilise les RSS on peut toujours attendre…

  34. Ca fait déjà quelques temps que j’ai retiré toute icone RSS de mon blog.

    Les non initiés ne cherchent pas à savoir ce que c’est, pour les autres, ils savent à quoi correspond l’icone à droite de leur barre d’adresse.

  35. @zelab :les RSS reviendraient à proposer aux auditeurs de radio de pouvoir aggréger par ex. sur 5 mns chaque matin 10 sec.
    le RSS c’est un canal,(avec du texte,de l’audio, et de la videos,
    ce que ne peut faire le mail je le rappel. Si tu n’as pas compris ça, normal que tu ne l’utilise pas. Je pourrais rajouter que le grand public n’a commencé à comprendre ce qu’était un blog qu’après les premiers reportages télé. Il a fallu plus de 10 à l’email pour s’imposer. Si grand public = gens qui regarde la télé, c’est vrai que la notion de RSS n’est pas grand public pour l’instant.

  36. Je suis d’accord avec l’analyse, les rss ne correspondent pas forcément à un usage grand public, mais il y a quand même une population cible.

    je me sers des fils rss comme des podcasts : pour avoir l’information (de sites que je connais) qui vient à moi car je consulte ses sites ou j’écoute ces radios régulièrement mais ça ne correspond pas à mes horaires.

    Netvibes me permet aussi d’être un peut plus discret au boulot, du contenu essentiellement texte passe mieux que d’ouvrir quantité de sites.

    L’accroche RSS la plus raisonable pour les deux parties est un bon résumé accrocheur de l’article pour donner envie de voir le détail sur le site où la pub sera plus visible.
    Un bandeau de pub dans un article complet ne me dérange pas plus que ça.

  37. Je suis animateur d’un espace public numérique et j’organise des stages sur Netvibes et les podcasts et mon public de quinquagénaires est tout à fait réceptif à l’atout du rss notamment pour les podcasts puisque c’est pratique de lire ses podcasts avec netvibes et c’est facile d’ajouter des flux rss dans netvibes avec mozilla firefox.
    Tout le monde est intéressé par réunir des infos en un seul lieu.
    Voilou moi je crois que ce n’est que le début du RSS. Il faut accompagner les usages. Bref rendez-vous dans votre espace public numérique le plus proche de chez vous dans la Manche par exemple 😉

  38. "la vague du RSS aller submerger "… euh c’est pas beau… (allait submerger).
    Sinon, je ne suis que partiellement d’accord. J’ai des sites très spécialisés (sur le spectacle vivant, rien à voir avec la high tech ou l’informatique) et j’ai plus de 30% de mes visiteurs qui viennent via les flux rss.
    En outre, ceux-ci permettent une mise en lien avec d’autres sites du même domaine que moi (mes flux sont repris par d’autres pros du même domaine que moi).

  39. Serions-nous la seule génération à utiliser cet outil ? vu que nos enfants ne l’utilisent pas qui la renouvellera ? bon en fait je m’en fais pas du tout ça marchera toujours cette histoire.

  40. Très bon article et très bon sujet, permettez moi de vous exprimer mon opinion :

    "Car les flux RSS ne correspondent tout simplement pas à un besoin du grand public."

    "Le grand public, justement, il s’en tape, des RSS, et il s’en tapera toujours. Parce qu’il n’en n’a pas besoin. Tout simplement. Le grand public a un parcours sur le web complètement différent du nôtre."

    C’est évident, puisque nous sommes par nos métiers, nos professions, à l’avant-garde de telles technologies. Pour moi, le flux RSS est un outil qui fait compétitions aux plateformes de diffusion de communiqué de presse. C’est ce qui me permet, en tant que professionnel, d’être connecté directement aux sources de mon milieu et qui, en tant que bloggeur, m’apporte sur des pistes de réflexions… et de commentaires comme celui que je vous expose en ce moment.

    Pour le moment, oui, le grand public s’en tape du RSS puisque ce n’est pas encore quelque chose de clair et de bien implanté. Il y a encore un gros travail d’éducation à faire car la notion de RSS reste un bidule qui semble bien complexe si l’on ne s’y attarde pas pour en découvrir la simplicité et l’efficacité. Un flux RSS, même le nom n’est pas attirant et qui, selon moi, en rebute plusieurs par con caractère trop technique, programmation… technogeek!

    Combien est-ce que cela à pris de temps avant que le « grand public » s’intéresse à l’éventualité d’avoir une adresse en ligne (Hotmail par exemple). Pour ma part, je me souviens que ça été un départ lent, principalement mené par les technautes, qui à finalement abouti vers une norme puisque tous, ou presque, on déjà eu ou on une adresse hotmail, même mon paternel!

    C’est une question de temps et une question d’image que projette cette « technologie ».

    On s’en reparle dans quelques années. 😉

  41. J’ai fait une formation à la fac récemment et j’ai parlé à mes "étudiants" (20<>25ans) des fils RSS.
    Très peu connaissaient cette technologie et encore moins l’utilisait.

    On pourrait donc penser que le problème est la notoriété des RSS, personnellement je ne le crois pas. Le problème c’est l’accessibilité.

    Je leur ai montré Netvibes et iGoogle. Immédiatement ils ont créé un compte et ont commencé à importer des fils.
    Quand le bouton [+netvibes] ou [+Google] était présent pas de soucis, mais s’il ne l’était pas…

    Click droit sur l’icône RSS > copier le lien > ajouter un flux > coller le lien.
    Rien que là tu as perdu 60% des utilisateurs.

    Conclusion la mise en place est encore trop complexe, les agrégateurs/lecteurs de flux trop nombreux et tant que les internautes ne pourront pas rajouter le fil en un click quelque soit leur navigateur ou leur agrégateur ça ne percera pas.

  42. J’pense quand même que le nombre d’utilisateurs de flux RSS peut encore augmenter. J’en veux pour preuves des amis (hors internautes addicts) converti(e)s à Netvibes ou ma famille qui connait le terme (sans leur en avoir parlé).

    Ca rentre petit à petit dans les habitudes. Le problème du surf à la visite, c’est qu’on navigue trop souvent sur les mêmes sites au final, et les RSS permettent d’élargir très facilement le nombre de sites visités. ET à mon avis cet aspect là peut convaincre de nombreuses personnes. Qui ne s’est jamais senti tourner en rond en surfant sur Internet 🙂

  43. @Vincent V: Je suis te ton avis, pour qu’une "nouveauté" perce il faut que ce soit simple et intuitif, ce qui n’est toujours pas (tout à fait) le cas pour les flux RSS.

    Mais le vrais problème ne se situerait-il pas au niveau des flux eux même. Énormément de sites d’actu (pour ne pas dire presque tous), hi-tech ou pas, tronquent leurs flux pour aller sur leur site voir l’article entièrement. C’est un obstacle supplémentaire à l’accès simple à l’information. Mais le problème n’est pas simple à résoudre : les diffuseurs de doivent-ils se priver d’un revenu publicitaire ou polluer les flux avec ladite pub… cruel dilemme.

  44. C’est vrai que regarder le grand public utiliser le web, ça fout les jetons 😉

    Le grand public a mis 10 ans à maitriser le double-clic, alors lui demander de ne faire qu’un clic sur le web, ça ne rentre pas toujours…

    Et effectivement j’ai souvent constater qu’à part la fonction mail et le visionnage de conneries… heu pardon : de vidéos sur Dailytube, le grand public sous-utilise le web…

    … jusqu’à l’arrivée des réseaux sociaux comme viadeo ou facebook qui, j’en suis sûr, vont contribuer à éduquer le grand public et lui faire connaitre les flux RSS parce qu’il sera motivé pour le faire : intégrer son Twitter ou Jaiky dans facebook, etc.

    Reste l’aggrégateur. Là je te rejoins assez : le grand public ne lit pas beaucoup en règle générale, alors utiliser un aggrégateur pour lire 3 flux… c’est pas intéressant 😉

  45. 35 ans, Web-addicted, j’utilise le RSS au quotidien (merci netvibes et googlereader). Je pense (mais je peux me tromper) que pour le grand public c’est, comme souvent, la façon de présenter les choses qui compte.
    J’ai dernièrement converti mes parents (60 ans et débutants…) au RSS par l’intermédiaire du site acturapide.com. On utilise du RSS sans le savoir…. les questions ont alors commencé à venir : Peut on changer les sites sources ? Existe t’il d’autres sites de ce genre ?….
    L’étape RSS est passée en douceur, en fait ils utilisent du RSS sans le savoir…. et c’est peut être de ce coté qu’il faut creuser. Si plus de sites peuvent "vulgariser" le RSS, tout le monde y gagnera.

  46. Ma mère à 70 ans et je l’ai convertie au flux RSS; ma fille en a 13 et lis un max de blogs des copines, mais impossible de lui faire adopter googlereader ou autre lecteur de flux! Allez comprendre…

  47. Je suis hélas d’accord avec ton billet.

    Tu souhaitais savoir les proportions abonnés RSS / VU pour un blog de cuisine par exemple.
    J’ai un – modeste – blog de cuisine et j’ai 50 abonnés pour 1200 VU, soit un ratio de 1:23.

    J’ai fait un article pour expliquer en détail l’utilisation des flux RSS et le fonctionnement. Le jour où j’ai posté l’article, j’ai eu deux fois plus d’abonnés à mon flux, le lendemain le chiffre était redevenu normal. Les lecteurs ont testé et se sont désinscrits. A priori ils n’y ont pas trouvé d’avantages…

  48. @Rudy : ""vulgariser" le RSS" C’est tout à fait ce qu’il faut faire, et c’est la première question que je me suis posé quand j’ai décidé de le RSS sur mon blog, mais pour ça, il faudrait que l’internaute clic simplement sur un bouton sur ton site ou blog et voilà c’est fini, IE à mis le flux dans un endroit bien visible par l’internaute… pas de logiciel a télécharger, pas de truc à lire pour savoir ce qui va ce passer (suspens insoutenable parfois!!), pas d’inscription a un service comme netvibes… comme dit eric, "ils" n’en ont pas besoin naturellement, il faut donc simplifier l’inscription.

  49. dans tes utilisateurs, tu oublies les grands lecteurs (plus de 100 fils), de même que les lecteurs bloqués par les blacklist du boulot (donc obligés de passer par rss).

  50. L’accès à l’information a toujours été un souci. Pour arriver à diffuser les flux RSS au grand public, il faut lui en simplifier l’accès. La présence de bouton [+netvibes] ou [+Google] est une solution. Une autre solution est de diffuser du
    RSS sans le savoir (un peu comme un certain monsieur Jourdain ;).

  51. Excellent article Mr Citron!

    Les flux RSS et les Readers sont, selon moi, des outils (indispensables à une veille performante). De ce fait, leur utilisation ne croitra qu’à condition que le nombre d’internautes "acteurs du web" augmente.

    Scénario envisageable si "le boum blogosphérique" se poursuit car finalement, le RSS c’est un truc de blogueurs…

  52. Bonjour Eric

    Tant qu’on parle RSS, on parle techno, et pas usage.

    A mon sens, le RSS se démocratise au travers des surcouches.
    Je pense à l’iTunes et aux Podcasts par exemple.

    François

  53. Bonjour Eric.

    Je trouve que les blogs dit "High Tech" bénéficient d’un joli lectorat RSS. Les visiteurs sont des habitués de cette technologie. Pour prendre mon cas personel, avec un blog de sport, plutôt bien visité, je me rends compte que mon flux RSS ne varie pas du tout (autour de 30 lecteurs) alors que je pense avoir plus de visiteurs que certains blogs dépassant les 50 lecteurs RSS.

    Je pense que tout le problème vient du lectorat. Le grand public se moque du RSS.

  54. Je suis tout à fait d’accord avec toi. Moi je constate que 3 personnes sur 4 s’abonnent à la newsletter contre 1/4 pour les flux RSS.
    Perso, je suis abonné à plus de 70 blogs ou flux RSS. Mais bon je ne lis pas tout. En tout cas, cela représente près de 50% de ma consultation sur le net

  55. RSS truc de geek peut-être, mais surtout "vendu" avec le jargon geek : agregateur, flux, RSS en lui-même, syndiquer, etc… des mots abscons, ce n’est pas seulement techniquement qu’il faut rendre le système plus convivial mais surtout "terminologiquement"

  56. la notion même de grand public est "has been". everyone is an expert.

    Pourquoi les RSS ne seront jamais grand public? parce que le "grand public" va disparaitre, lentement mais surement.

  57. Pour une fois, je ne suis pas trop d’accord avec toi. Entre le "grand public" et le geeks et autres professionnels du web, il y a toute une frange de la population qui serait susceptible de s’intéresser aux flux RSS.

  58. D’accord avec toi, tout simplement parce que les emetteurs decident ce qui sera ou pas affiche a partir de ces flux… J’en ai pas mal dans mes flux ou je n’ai que des titres ou des liens pour "lire la suite"…

    A ce moment la forcement "average joe" me dira: il sert a rien ton truc, et il a raison. Le RSS n’est pas une revolution, mais une facon comme une autre d’organiser sa collecte d’information.

    Le concept est tout de meme interressant d’un point de vue business, le RSS peut-etre une sous-couche avant de parvenir a l’utilisateur final. Je pense par exemple a des utilisations detournees, un exemple innaproprie mais interressant a etudier: le couplage bittorent + RSS.

  59. C’est clair que les flux RSS sont peu utilisés…

    La majorité des utilisateurs du web sont comme les poules, ils picorent ça et là, puis ils reviennent au poulailler (ie Google) et repartent dans leurs divaguations sur la toile.

  60. Je ne suis pas le spécialiste de la question mais il n’empêche que je ne suis pas du tout d’accord avec toi ! Si les flux rss ne prennent pas, c’est essentiellement parce que les geeks pensent souvent que tout le monde sait ce que c’est et se dispensent donc d’en faire l’explication ou la promotion. Et c’est dommage, car quand on le fait, le public est conquis ; j’en ai fait l’expérience plusieurs fois sur mon blog d’aide canard.blog.fr

  61. Globalement, je suis d’accord avec toi. On atteindra probablement un 60% d’utilisateurs chez les internautes.

    Mais :

    – le RSS n’est jamais expliqué clairement sur les sites qui le proposent. Un jour mon père m’a demandé ce que voulait dire l’icône orange à droite de son url.

    – On quitte peu à peu l’austérité du texte brut dans les flux rss. On peut donc envisager que leur utilisation devienne de plus en plus "sexy". Donc séduisante pour une certaine partie du grand public.

    – l’abonnement RSS aux notifications des services de type facebook permet de désengorger sa boite mail. C’est un levier non négligeable.

  62. eric c est pas toi qui il y a quelques jours parlait d’orthographe ou qqch comme cela ?
    nan parce que je viens de voir une 1ere remarque dans un commentaire, et moi j’en ai une 2eme :
    "…la vague du RSS aller submerger irrésistiblement les utilisateurs d’internet …"
    au futur ca donnerait quoi ta phrase ? ==> la vague du RSS VA submerger…
    la tu la mets au conditionnel, or le conditionnel de aller c’est allait….

    bon je retourne a la lecture de larticle (ps : pas d accents ni de ‘ c est volontaire de ma part)

  63. @seb, corrigé, merci (ce n’était bien évidemment pas une faute de syntaxe mais une simple faute de frappe, pas évident de faire un sans-faute dans un article long rédigé en plusieurs étapes sur deux machines différentes)

  64. eric c’est de nouveau moi après avoir lu ton article…
    moi je bosse ds le net depuis 99, je connais internet depuis 95 en gros, je sais plus, bon bref plus de 12 ans..mais surtout depuis 99 je bosse sur internet 5 jours par semaine et en gros 8h par jour si ca n est un peu plus…bref…
    moi j’appelle ca les "heures de vol" ….en gros toi , moi, nous lecteurs assidus, bloggers, pro du web etc on a un passif en heure de vol qui ne sera jamais rattrapé par les quidams du net, les oncles et tantes, les neveux etc etc..parce que eux, en moyenne en france, passent 13h par semaine devant leur ecran de pc et donc en general sur le net…moi les 13h je les fais en 1 jour et demi…soit en gros je consomme le net 3 fois plus qu’eux et surtout je le consomme depuis bien lus longtemps, j’ai donc appris a utiliser msn, et tous les autres softs et j’en ai ainsi appris aussi leurs limites depuis belle lurette….ce que les personnes lambdas n’ont pas encore pu faire pour la plupart…or, les RSS, les netvibes, les widgets etc etc me permettent justement de surfer sur le net autrement, plus simplement, et encore plus rapidement (je prends encore de l’avance sur les internautes lambdas du coup)…je pense donc qu’il ne faut pas mettre le RSS de cote, car eux aussi finiront un jour ou l’autre par comprendre quelles sont les limites du "surf" classique et chercheront de nouvelles solutions….par contre pour en revenir au RSS, je dois dire 1 chose qui m’a toujours sidéré..c’est que tout simplement, s’abonner a un flux RSS n’est pas simple et facile du tout pour un profane…
    je vois sur un site "abonnnez vous a mon flux RSS" ==> 2 options..je connais pas les flux RSS, donc la certains sites expliquent ce que c’est..d’autres pas…(et dans ce 2eme cas tu es donc face a un drole de choix, tu ne comprends pas ce que tu propose le blogger en t invitant à t inscrire à son flux RSS)….autre choix, tu connais donc les flux RSS, tu en comprends l interet, tu vas donc faire comme d’habitude…tu vas cliquer sur le lien propose…et la résultat (pour les profanes) tu vas voir apparaitre une belle page de code ou tu ne vas rien comprendre ….en effet la plupart de ces gens n’ont pas par defaut un netvibes installe sur leur navigateur…

    je vois deja les gens protester lorsqu ils liront cela, mais serieusement, j en ai fait l experience pdt 3 mois avant de comprendre comment m inscrire…a un flux RSS et j’ai du me taper des lectures de sites expliquant l interet du flux rSS etc etc c’etait il y a 2 ans de cela…

    imagine ma mere ou la tienne devant ca, je suis desole, mais elle ne va pas savoir comment faire….

    il y a donc plusieurs etapes a franchir avant que le flux RSS ne devienne grand public :
    – que le marche murisse en terme d usages et donc de besoins
    – que la pedagogie continue comme j’ai pu le voir, le lire sur de nombreux blogs depuis plusieurs mois
    – que l inscription soit ultra simple et facile…(mais la, ca implique de nombreux acteurs differents…

    ensuite on en reparlera..mais je crois neanmoins à linteret des flux RSS pour l avenir pour le grand public

  65. Une bonne campagne de com. sur "comment l’utiliser" et le "à quoi ça sert" ferait du bien… Mais quel est l’annonceur qui misera sur ça, là est la question

  66. C’est vrai, il ya une majorité de gens qui se fichent des blogs, qui passent leur temps sur les gros sites de portails, qui n utilisent jamais les favoris et s amusent a taper l adresse dans google.

    Nous sommes plus de trente millions de Français âgés de onze ans et plus se sont connectés sur le web en octobre…

  67. RSS n’est pas une technologie mais un standard de communication. De mon point de vue, même si je suis l’un de ceux qui pense qu’IE7 contribue à le démocratiser, pas tant pour ses fonctionalités, mais plus pour les parts de marché que ce navigateur détient, je pense que Madame MICHU ne devrait pas connaitre ce terme. Quand vous allez consulter un article sur votre site favori, est-ce que vous posez la question de savoir si c’est du HTML ? Non ! Vous êtes un simple consommateur du contenu et c’est bien comme cela. Il doit en être de même pour RSS. Je l’ai écrit dans mon livre "RSS, Blog : Un nouvel outil pour le management". Des applications de plus en plus nombreuses apparaissent en utilisant RSS ou plus largement XML sans que l’on s’en apperçoive. Réduire RSS aux blogs est une erreur qui nous prive de bien d’autres opportunités. Avec Aref JDEY nous avons fait un inventaire d’une centaine d’applications qui utilisent ou peuvent utiliser ce standard et même si la veille est bien présente, il existe bien d’autres domaines où RSS peut encore se développer.

  68. On remarque que les technos qui sont très vite assimilées et intégrées sont celles qui permettent les échanges, la socialisation (Facebook en dernier lieu).

    Ainsi, je me souviendrai toujours de la fille en classe de seconde à qui j’ai demandé de critiquer le design de mon site tout fraîchement construit.

    Elle m’a répondu :

    "Mais je ne vais presque JAMAIS sur Internet, j’utilise seulement Messenger. Je suis donc pas une référence pour cette critique".

    Et pour l’utiliser, elle l’utilisait avec une aisance incroyable (langage SMS) ! !

    Une autre ado a qui j’ai demandé de faire la nounou a immédiatement installé ce Messenger (que je n’ai jamais utilisé de ma vie) sur mon PC le soir. Je suis pratiquement certain qu’aller sur Wikipédia est pour elle une corvée scolaire.

    Le flux RSS est une révolution pour la tranche que je nommerais "amateur de contenus" (je n’aurais pas dû prendre ce terme mais je n’en trouve pas d’autres).
    Un "amateur de contenus" a tout intérêt à organiser les flux d’infos au mieux afin d’extraire la substantifique moëlle et ne pas perdre des heures à naviguer sur tous les sujets qui l’intéresse.

    En gros, ce que je dis, c’est que les flux (RSS) sont ELITISTES. Il n’y aura donc jamais (à mon avis) de réelle EXPLOSION MASSIVE de son utilisation dans l’état actuel des choses.

    C’est ce que dit d’ailleurs le billet en substance : les gens "surfent", dans le sens "un peu au hasard du moment" comme on zappe à la TV. Rien de construit là-dedans. Or, les RSS, c’est de l’organisation.

    Sinon, pour moi, "amateur de contenus", le flux RSS est une véritable révolution du net.

  69. Et bien moi c’est simple.

    J’ai utilisé des flux rss a gosgos entre 2005 et 2007 et je n’en utilise plus aucun …

    Pourquoi ?

    1 – J’ai changer de connection et j’ai l’info aussi rapidement sur presse citron en y allant qu’en utilisant son flux rss.

    2 – Le flux rss n’est pas conviviale (rejoint la notion de plaisir que tu explique)

    3 – On a tendanse a s’abonner a 100 000 flux dont on utilise pas les 50% voir 60%

    4 – Le flux rss est fait pour manipuler bcp d’information, et je pense que trop d’information tue l’information.

    5 – De toute facon tout le monde ce la copie 1 big news se retrouve sur tous les blog en moins de 24hr

    6 – On désolarise enormément l’info du site sur lequel on la recueil.

    7 – Ce n’est pas interactif

    8 – Certain flux rss sont mal fait (ex que le titre)

    9 – On a plus l’impression d’etre sur le web, ce n’est pas "amusant"

    10 – Parceque jme la pête en montrant que je sais compter jusqu’a 10
    ———————————

    Bref pourquoi je suis revenue a la naviguation tradiationnelle ?

    Plus tape a l’oeil, plus convivial, j’associe l’info a un site (donc plus facile a retrouver)

    Ca me permet de plus avoir 100 000 fils contraignante a suivre et de me baser plus sur quelque sites de qualité

    Pourquoi avoir a faire à de l’information incolore et inodore en grande masse quand on peut l’avoir en petite quantité de facon plus coloré, personnel et de qualité ???

    Réponse ???

    Moi je compare le flus Rss a l’indurstrie.

    C’est moche, et sert a traiter de la masse

  70. Entièrement d’accord, mais il manque une chose importante à votre article :

    Je pense que le remplaçant du RSS mort né auprès du grand public va être le WIDGET, version plus humaine et sympa du RSS

  71. A propos de RSS, voici un nouvel agégateur assez génial qui vient de sortir : RSS.ch

    C’est épuré et simple. Avec ce genre d’outil il y a des chances que le public s’y mette petit à petit.

  72. Cet article par du principe que le web n’évoluera pas. Auriez vous imaginez il y a 5 ans des sites tels que facebook, youtube, twitter.. Les mentalitées evoluent sur le web mais la technique également (et surtout). Alors les flux rss sous leurs formes actuels rentreront ils dans les moeurs, probablement pas (les internautes "lambda" n’ont pas forcement besoin de voir l’actualité de 15 sites en meme temps) mais un systeme auxquel nous ne pensons pas encore s’inspirera de l’agregation de contenu, et arrivera a s’installer naturellement dans les habitudes des internautes non "pro". C’est mon avis en tout cas !!

  73. Super article, d’une grande et rare clairvoyance (qui fait plaisir) !
    Cependant, toute règle étant encore plus amusante avec une exception, je précise que ne suis pas un professionnel et que j’adore pourtant les RSS… (j’ai vu cet article depuis mon agrégateur, d’ailleurs).
    Je reste quand même convaincu (avec peut-être un peu d’idéalisme) que l’utilisateur "standard" peut devenir accroc à la syndication si on lui fait percevoir l’intérêt que ça comporte, dans le concret (souvent, en tenant la souris avec lui ;-).
    Merci, Eric, pour cette opportunité de réfléchir !

  74. Ah ben oui mais non. Exception faite de quelques heureux rentiers ne sommes nous pas tous des professionnels de quelque chose qui pourrait avoir l’usage de flux RSS pour leur veille ?

  75. Avant que le RSS/revue de presse/blog ne devienne un outil dit de grand public, je pense qu’on a le temps de voir venir. Entre le vocabulaire complexe (RSS, Atom, XML, syndication, etc…) et les outils difficiles d’accès, l’utilisateur moyen du Web est largué. De plus, à mon sens, il n’existe pas d’agrégateurs en ligne ou local simple et design. D’ailleurs, ce simple mot qu’est “design” fait toute la différence. Si je prends ma propre expérience, je n’ai pas encore trouvé le bon compromis entre le truc tout moche qui ne fait qu’aligner dates et titres et le site Internet consulté. J’aime me faire ma revue de presse matinale et ma cure de blog&co dans la journée, mais je perds un temps fou à aller sur tous les sites. Le jour où quelqu’un me proposera ce bel outil, il sera béni ! Pour terminer, je rapprocherais la problématique des flux RSS à celle des clients de messagerie. Enormément de gens (de 7 à 77 ans) ne voient/comprennent pas à quoi sert Thunderbird par exemple.

  76. Ouaip… excellent article !
    Que les citrons soient pressés !

    Personnellement, je pense que le web est paradoxal. Le grand public pense que cela évolue très vite, mais en fait non. 10 ans qu’il faut attendre entre la finalisation d’une norme (xHTML p.ex.) et la réelle possibilité de la mettre en pratique (public cible suffisant, navigateur compatible,…).
    De plus, les changements dans la pratique et l’approche professionnelle, ainsi que les coûts en infrastructure (matériel et logiciel) en font une véritable révolution qui peut être très coûteuse. Webmaster, nous sommes frileux et prudent (c’est selon).

    Les flux RSS ne dérogent pas à cette règle. Est-ce que cela rapporte ($$) ? Doit-on effectuer des refontes complètes et coûteuses pour les ajouter de “manière correcte” ? Est-ce que le site de la « boucherie Sanzos » a besoins de flux RSS ? Qui n’a jamais entendu son Boss poser ce genre de questions.

    A mon (humble) avis, les RSS sont une mode qui va gentiment se calmer, se tasser, pour enfin peut être ressurgir en ayant prit de la maturité. C’est un peu comme les shop online, dès que les premiers sont apparut, tout le monde en voulait un ! (n’est-ce pas M. Sanzos ? Vendre ses côtelettes par internet, j’vous jure…)
    Et comme certains l’on dit dans leur commentaires « trop d’informations tue l’information », non ?

  77. Moi qui vient de la presse écrite, je pense que les flux RSS peuvent être comparés aux abonnements : en général la proportion de ceux qui achètent en kiosque et ceux qui sont abonnés au magazine, c’est 50/50. C’est une question de préférences : certains achètent un numéro sur trois, d’autres achètent tous les numéros en se déplaçant et d’autres sont abonnés : les magazines viennent à eux. Je pense que, si l’on met de côté l’aspect technique, qui sera maitrisé par tout le monde un jour ou l’autre, alors les internautes se diviseront en deux parts à peu près égales : les surfeurs et les abonnés 🙂

  78. “Quand j’ai cité votre maman ou votre oncle, ce n’est pas non plus une question de génération : regardez aussi vos neveux ou vos enfants, qu’ils aient 8 ou 15 ans : ils utilisent un agrégateur ? Non. Ben voilà.”

    Bien le bonjour, j’ai 15 ans, il doit y’avoir un bug je viens de lire cet article sur google reader…

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