Passer au contenu

Pourquoi Xiaomi ne vend-il pas encore ses smartphones en France et aux Etats-Unis ?

Le modèle économique de Xiaomi l’empêcherait pour le moment d’entrer aux Etats-Unis.

En quelques années, Xiaomi est parvenu à se faire un nom et une place dans l’arène des smartphones. En 2014, ce dernier s’était même positionné comme le troisième plus grand vendeur de mobiles dans le monde.

Mais pour l’heure, le constructeur chinois ne vend officiellement (il est toujours possible de faire importer) ses mobiles qu’en Chine et dans quelques pays émergents, principalement en Asie.

Aux Etats-Unis et dans les marchés occidentaux comme la France, il tâte encore le terrain avec des produits accessoires comme des chargeurs nomades, des casques ou la Mi Band (l’un des wearable qui se vendent les mieux), mais pas de smartphones.

On pourrait se dire que le constructeur a surtout peur des problèmes de brevets. Mais au niveau de l’entreprise, on a toujours réitéré que le choix des pays dans lesquels elle pénètre se fait en fonction de la compatibilité avec son modèle économique et non de manière à éviter les procès (Xiaomi a par exemple déjà été accusé de vol par Apple).

Le low-cost intéresserait moins lorsqu’on a droit aux subventions

Durant une récente interview accordée au site Re/Code, Huggo Barra, vice-président international de Xiaomi, a expliqué qu’aux Etats-Unis (comme en France), les consommateurs sont moins sensibles aux prix puisqu’ils achètent généralement des mobiles subventionnés qui peuvent coûter (à court terme) la même chose, ou moins cher, qu’un mobile Xiaomi nu.

Xiaomi est connu, à l’instar d’OnePlus, pour ses « flagship killer » : des hauts de gamme bien faits, avec des caractéristiques intéressantes mais dont les prix sont relativement moins élevés. Ils sont vendus sur internet, directement par le constructeur, parfois lors de ventes flash. Ces smartphones sont très intéressants dans les marchés émergeants où les consommateurs achètent souvent les mobiles nus et souscrivent à des offres prépayés, mais le sont un peu moins dans les pays occidentaux.

Cependant, Xiaomi s’intéresse tout de même à ces pays, mais il voit à long termes. Sinon, il ne tâterait pas le terrain avec ses petits accessoires.

Mais avant d’entrer aux Etats-Unis, pays occidental qui semble être la priorité de la start-up, elle doit d’abord s’y faire mieux connaitre et surtout mettre en place un service client digne de ce nom, chose pour laquelle elle n’entend pas se bousculer, bien que la machine semble déjà en ordre de marche.

Images : By Ilya Plekhanov (Own work) [CC BY-SA 4.0], via Wikimedia Commons

📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Newsletter 🍋

Abonnez-vous, et recevez chaque matin un résumé de l’actu tech

5 commentaires
5 commentaires
  1. Il faut aussi mentionner le fait que les accessoires vendus par Xiaomi en France sont assortis de frais de douane et de livraisons exhorbitants les rendants completement inintéressants …

  2. Il faut savoir que la France concrètement bloque certain commerce Chinois, par peur justement que les autres grandes marques connus en France fassent moins de margent, donc il y a de nombreuses pressions exercés afin que les marques habitués à établir des marges bien au delà du raisonnable continu toujours à prendre les consommateurs comme des vaches à lait.
    Mais si la majorité des consommateurs étaient plus intelligent et commençaient par se renseigner “enfin” (un soupçon d’intelligence) et que le gens prenaient conscience que un prix élevé n’est pas signification obligatoirement de bonne qualité, il y aurait moins d’achat compulsif inutile.
    Marger de 7 à plus de 10 fois son prix de base (certain smartphone à 800 euro par exemple) c’est une exagération total mais vue que certain sont près à faire des crédits pour sortir une grosse sommes qui n’est pas vitale alors eux se contentent de continuer.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *