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PRISM, des ‘complices’ et un espionnage outre-Atlantique

PRISM connait de nouveaux rebondissements, les données collectées comprendraient des informations récupérées ‘en direct’ et l’ambassade de France à Washington aurait fait partie des ‘cibles’.

PRISM n’a pas fini de faire du bruit et les deux informations qui sont tombées ce week-end le prouvent encore. Un document fourni par Edward Snowden, l’homme qui a dévoilé PRISM, nous apprend que la France aurait fait partie des ‘cibles’ à espionner. Un autre slide explique que l’intrusion de la NSA dans les données est encore plus importante que ce que l’on pouvait penser.

Les notifications ‘live’ collectées

De nouveaux documents fournis au Washington Post nous apprennent que la NSA pouvait (ou pourrait, car rien ne prouve que pendant le scandale la surveillance ne continue pas) également collecter, en plus de tout ce que l’on connait déjà, des données provenant d’évènements en temps réel. Ainsi la connexion à sa boite mail, l’envoi d’un e-mail et la connexion/déconnexion à un service de chat pouvaient être capturés.

Autre problème : les nouveaux slides fournis soulignent qu’il y a un hic quelque part. Soit les compagnies mentent en affirmant qu’elles n’étaient pas au courant de PRISM et qu’elles n’ont pas autorisé la mise en place d’appareils dans leurs locaux, soit les documents contiennent des fausses informations. Les documents initiaux fournis par Snowden annonçaient des données collectées directement sur les serveurs des entreprises. Avec les nouvelles informations, voici ce que PRISM peut collecter :

Le plus frappant dans cette liste est certainement la vitesse à laquelle la NSA a pu recueillir des informations au sujet d’évènements en temps réel (indiqués au début du chapitre). Pour que cela soit possible, il aurait fallu que les compagnies inculpées fournissent une participation active à la surveillance de la NSA. Cela aurait pu passer par une transmission des informations à l’occasion de certains évènements, une collecte directe dans l’entreprise ou encore une connexion connue entre la compagnie et l’organisme gouvernemental. Ce qui met donc à mal toutes les déclarations faites par les géants du Web qui se défendaient d’avoir participé à PRISM.

L’ambassade de France à Washington surveillée

Deuxième information sur PRISM, l’ambassade de France située à Washington aurait été visée par la NSA. Deux opérations, Wasbah et Blackfoot, ont été menées pour espionner le bâtiment représentant de notre pays. Selon un document daté de septembre 2010 fourni par Snowden au Guardian, l’établissement ferait partie des ’38 cibles’ surveillées par la NSA. L’agence visait des ambassades et des missions diplomatiques.

En plus des adversaires idéologiques traditionnels et des pays sensibles du Moyen-Orient, la liste de cibles inclut les missions de l’UE et les ambassades de France, d’Italie et de Grèce, ainsi qu’un certain nombre d’alliés de l’Amérique, dont le Japon, le Mexique, la Corée du Sud, l’Inde et la Turquie” explique le Guardian. Les techniques utilisées allaient du micro installé dans les outils de communication à la collecte de données grâce à des antennes en passant par des branchements sur des câbles.

L’ambassade française est loin d’être la seule victime des ces espionnages intempestifs. Les parties représentantes de l’Union Européenne ont été mises sur écoute à Washington et à l’ONU. La NSA aurait également voulu s’implanter dans l’immeuble Justus Lipsius, qui héberge le Conseil européen à Bruxelles.

L’histoire déplait particulièrement aux Allemands qui dénoncent une attitude qui “n’est pas sans rappeler des actions entre ennemis pendant la Guerre froide” Sabine Leutheusser-Schnarrenberger, ministre de la Justice. Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, 500 millions de communications seraient interceptées chaque mois en Allemagne par les États-Unis (téléphone ou internet). Ce chiffre s’élèverait à 50 millions pour la France.

PRISM ne semble pas nous avoir déjà tout révélé et on s’attend bien évidemment à d’autres rebondissements. Les géants incriminés dans l’affaire vont très probablement réagir rapidement aux documents qui les présentent comme ‘complices’ de l’opération.

(sources [1], [2])

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Par : Opera
2 commentaires
2 commentaires
  1. Merci pour ce supplément d’informations! Cette histoire reste toujours un peu flou, espérons qu’elle s’éclaircisse un jour.

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