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(prospective) : une tablette dédiée exclusivement à lecture de la presse et des magazines ?

En observant un peu le comportement des utilisateurs de terminaux mobiles et les usages actuels, j’ai une sorte d’intuition qui se transforme peu à peu en conviction : il y a un trou béant entre les smartphones, les tablettes et les liseuses de livres électroniques (eBook readers ou eReaders en français).

En observant un peu le comportement des utilisateurs de terminaux mobiles et les usages actuels, j’ai une sorte d’intuition qui se transforme peu à peu en conviction : il y a un trou béant entre les smartphones, les tablettes et les liseuses de livres électroniques (eBook readers ou eReaders en français). Un trou que les fonctionnalités de ces trois types d’appareil ne comblent pas. En langage marketing on appellerait cela une opportunité de marché non adressée. Allez, je vous refais le coup de la Blog Machine, version lecture numérique 2011.

D’un côté, le smartphone. Machine de plus en plus puissante, de plus en plus intelligente, qui continue sa progression auprès du grand public depuis que l’iPhone, puis Android ont l’ont sortie du créneau pour geeks dans lequel elle a longtemps été confinée. Un smartphone c’est bien, c’est indispensable à tel point que certains préféreraient se passer de sexe, de café ou de chaussures plutôt que de lâcher leur superphone. Bon. Mais un smartphone a aussi quelques limitations, et la taille de l’écran fait partie des principales. Même si la tendance est à l’augmentation des dimensions de la dalle sur les derniers mobiles, comme c’est le cas par exemple sur l’excellent Samsung Galaxy S2, l’expérience reste quelque peu éprouvante pour les yeux en cas de lecture prolongée.


(image : Revue2presse.fr)

De l’autre côté, les tablettes. Belles, aguichantes et hype, elle savent aussi faire beaucoup de choses. En fait elles savent faire tout ce que font les smartphones, (et souvent pas plus, à quelques applications spécifiques près qui font toute la différence) avec en plus l’argument massue de la taille de l’écran, qui change complètement l’expérience et le confort de lecture. Déclinées principalement avec des dalles au format 10 pouces, elles existent aussi en 7 pouces, ce qui – je le rappelle – représente quand même une surface plus de 4 fois supérieure à celle d’un smartphone standard. Problème : les tablettes sont encore lourdes, chères, et leur “préciosité” fait que l’on hésite à les emporter partout avec soi et à les sortir en contexte “hostile” (métro, plage…), sans compter que leur dalle en verre rend le lecture difficile, voire impossible en plein jour. Bref, malgré la promesse marketing, la réalité montre que les tablettes – dans leur forme actuelle – ne sont pas des objets mobiles, tout au plus “nomades”… entre le salon, la chambre à coucher, la cuisine, et pour les plus aventureux, la terrasse (ou les WC).

Enfin, les eReaders. Légers, solides, économiques, malins quand ils sont connectés (FnacBook ou Kindle), ils sont tout pour plaire au lecteur nomade, et la technologie d’encre électronique de leur écran en fait un must en matière de confort de lecture. Mais ces petites machines sont aussi très limitées dans leurs fonctionnalités, ce qui circonscrit leur usage à une seule fonction : se substituer à un livre, point-barre. Pas d’écran couleur, pas de fonctions multimédia, pas toujours de navigateur web, pas d’écran rétro-éclairé (il faut allumer la lampe de chevet si vous voulez lire la nuit, comme avec un bon vieux bouquin) etc.

Si l’on voulait schématiser et résumer l’offre actuelle, on pourrait la segmenter en trois usages :

  • les smartphones pour rester connecté : téléphoner, lire ses messages (mails, SMS, etc), interagir rapidement sur les réseaux sociaux, parcourir quelques news, et faire des photos et des vidéos et éventuellement les partager.
  • les tablettes pour rester informé : surfer sur le web confortablement dans son canapé, lire quelques magazines, lire et répondre à ses emails et regarder des vidéos ou des chaînes de télé.
  • les eReaders pour rester… déconnecté : lire des bouquins, prendre le temps, bref, être un lecteur et nourrir son esprit.

Reste un pan important de la lecture numérique en mobilité qui est à mon avis peu ou mal adressé : la lecture de journaux et de magazines. Lire un magazine, même adapté, sur un smartphone devient assez rapidement une épreuve fastidieuse (surtout en plein soleil), et il est acquis que l’on n’emmène pas son iPad à la plage. Quant au eReader, le choix des journaux disponibles est encore très maigre, et de toute façon, feuilleter un Paris Match ou un Voici sur un écran eInk monochrome sans possibilité d’enrichissement multimédia est une expérience très peu satisfaisante, qui ne fera rêver personne.

L’iPod de la presse et des magazines

Il y a donc peut-être une opportunité de marché à saisir : celle d’une offre constituée d’une tablette, très simple, sexy, fine et légère (entre 150 et 200 g maxi), au format d’un Kindle ou d’un FnacBook, dotée d’un écran couleur à dalle mâte anti-reflets de 7 pouces, d’un OS dédié éventuellement dérivé d’Android, robuste et économique (idéalement mois de 100 euros), dont la vente serait assortie d’une souscription à un abonnement à la carte à un bouquet de journaux et magazines formatés spécifiquement pour celle-ci.

Idéalement, l’appareil serait décliné en plusieurs couleurs, vendu avec une housse de protection et distribué exclusivement sur internet, sur un site dédié et sur le site des éditeurs de magazines. A l’image des téléphones mobiles et des forfaits opérateurs, le prix serait dégressif en fonction de l’abonnement choisi, et les éditeurs en subventionneraient une partie. Comme il s’agit d’une tablette dédiée à la lecture de journaux et magazines, elle ne serait dotée d’aucune autre fonctionnalité : pas d’email, pas de navigateur web, pas de capteur-photo etc. Mais en revanche un écran tactile de bonne qualité lisible en plein soleil (éventuellement résistif) et une connexion 3G intégrée gratuite (en mode Kindle) et WiFi pour pouvoir télécharger ses magazines à la volée où que l’on soit.

Un engin léger donc, fin et robuste, que l’on emmènerait partout avec soi sans crainte pour lire ses journaux favoris dans un format optimal, inspiré par exemple de ce que proposent Paris Match, Le Point ou ePresse sur iPad. Une sorte de Kindle ou d’iPod de la presse, en plus ludique et visant à être adopté plus particulièrement par une clientèle féminine “grand public”, contrairement aux tablettes actuelles qui restent majoritairement un truc de geek au masculin. Une idée qui émerge d’ailleurs à sa façon dans la presse américaine : Newspaper giant Tribune Co. developing tablet device. Le Nook de Barnes & Nobles correspond aussi un peu à cette définition, mais il reste lourd et encombrant, et n’est officiellement pas disponible hors USA (sans parler de l’offre magazine inexistante en français).

Je suis convaincu qu’il y a un marché pour cela, et si j’étais fabricant de tablettes, plutôt que m’épuiser à tenter de reproduire un énième clone de l’iPad qui finira invariablement sa carrière au cimetière des wannabes au bout de 6 mois, je réfléchirais à ce type d’opportunité qui mixe terminal et contenus. N’oublions pas que moins de 10% des consommateurs possèdent une tablette ou un eReader. Et il y a peu de chances pour que l’intégralité des 90% restants investissent un jour dans un iPad, un Galaxy Tab ou un Xoom, tout simplement parce-qu’ils n’en voient pas l’utilité. En revanche, une liseuse low-cost de magazine qui tiendrait dans la poche ou le sac à main et qui permettrait de faire sa pige presse le matin dans le métro…

Le sujet est ouvert, je serais très intéressé de recueillir vos avis, et ceux de différents acteurs de ce marché.

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39 commentaires
39 commentaires
  1. Prospective sympa… Mais l’industrie de la presse est – comme beaucoup – très individualiste. Trop en tout cas pour initier une telle démarche. Un fabriquant ? Pourquoi pas, mais alors il devra avancer en prenant à sa charge les développements en attendant que les magazines se mettent d’accord…

  2. Je ne crois pas à l’hyper spéciliasation de ce genre d’appareils, à moyen terme.

    Les tablettes actuelles, si elles remplissaient certaines des contraintes évoquées ici, conviendraient parfaitement : moins chères et plus légères notamment. On y sera peut être dans quelques générations (genre dans 18 mois).

    Ensuite çà pose surtout la question de la survie de la presse papier, dans qqs années, je pense qu’on aura toujours le format “livre”, même si tout le monde lit ses livres sur un appareil électronique (bien que certains auteurs diffusent aujourd’hui leurs ouvrages au fil de l’eau, un .pdf par chapitre, ce qui change un peu du format unifié 1 fichier = 1 livre).
    Par contre aura-t’on encore des magasines comme aujourd’hui, avec le découpage actuel ? (revues, publicités, qqs articles de remplissage pour finir la pagination …).

    Un mot sur les offres en ligne (LeKiosque ou Relay) : elles sont très insuffisantes aujourd’hui. Il y a peu de titres au final (certains apparaissent des bouquets, d’autres disparaissent). Si certaines offres au début étaient vraiment alléchantes (forfait illimité sur LeKiosque), çà a pas mal changé depuis (le forfait n’est plus disponible, et ne couvre plus qu’un panel restreint de revue parmi celles disponibles). Il n’y a pratiquement aucune réduction sur les anciens numéros qui sont toujours vendus au prix fort (alors qu’en commandant la version papier auprès de chaque revue les anciens numéros sont souvent bien moins chers). Ca pose le problème du dématérialisé “in the cloud”, LeKiosque notamment a à plusieurs reprises retiré purement et simplement et de manière unilatérale des anciens numéros de revues des bibliothèques de ses clients (suite à suppression du contrat avec l’éditeur des revues en question, tel Science & Vie) (ce qui est pour le mois discutable, et préjudiciable aux clients).

    Donc concernant ces offres en ligne, pour le moment, j’aurais tendance à dire qu’elles regressent et qu’on est encore loin d’un vrai forfait illimité (que j’ai du mal à considérer comme pouvant réellement se mettre en place, les éditeurs risquent d’y être pendant longtemps fortement opposés).

  3. Je pense (et espère) que les futurs readers couleur, avec écran Mirasol, Liquavista ou Triton (eink) occuperont ce marché. Quant au prix, élevé au départ, il devrait baisser assez rapidement, si ces technologie tiennent toutes leurs promesses. La demande risque d’être forte.
    Les démos de Mirasol, et l’investissement colossal qu’ils ont fait en Corée, indiquent qu’on devrait voir apparaitre ces readers en 2012. Quant à l’offre magazine, ça dépendra surtout des éditeurs.

    Bref, je suis d’accord avec vous, il y a un énorme marché à prendre ! On peut d’ailleurs l’associer au marché des BD / manga / comics, livres pour enfants, guide de voyages, encyclopédies, etc. Bref toute publication où la couleur est indispensable.

  4. Je suis d’accord à 500%!
    C’est pour ça que je ne craquerai pas pour une tablette actuelle.
    Si je devais m’en acheter une ce serait surtout pour lire de façon plus agréable des pdf. Hors pour le moment je trouve rien qui me propose cela à un prix normal.

    Les applications ne m’intéresse pas, je matte mes films sur ma télé et je bosse sur un vrai ordi alors la tablette franchement…
    Et c’est pas en rajoutant un 2 derrière ou en la rendant plus fin de 3mm que ça changera quelque chose.

  5. si elle peut lire aussi les mangas/comics/bds, avec une foultitude de formats,.. j’achete de suite..
    au final , le seul truc qui ne se pirate pas facilement, ce sont encore les supports papiers couleurs, faute de médias pour les utiliser..

  6. Excellent article.
    Je ne sors effectivement que très peu mon iPad de chez moi, tout juste osè-je le déballer dans le TGV. Alors à la plage …

    Et bien sur l’écran de mon iPad est joli et coloré, mais en lecture prolongée ou en plein soleil, ça n’est pas vraiment adapté. Je consomme donc très peu de presse sur iPad (d’autant que les modèles économiques se cherchent et que l’offre est un peu … “bordélique”), alors qu’un contenu enrichi bien conçu est très agréable à lire (cf. le livre d’Al Gore sur l’iPad).

    La connexion WiFi pourrait également servir au partage (“tiens qu’est-ce tu lis ?”).

    Le plus compliqué serait sans doute de convaincre et fédérer les fournisseurs de contenu.

  7. Personellement je serais emballé par un tel système, mais je ne sais pas si la lecture de la presse est deja ou proche d’entrer dans le moeurs. Ici en Suisse, il y a eu des projets développés entre un opérateur mobile et des maisons d’édition, mais le projet est tombé à l’eau on ne sait pourquoi. Bref mon iPad conviendra très bien d’ici là 🙂

  8. Enfin… C’est la raison même d’une tablette: lire les magazine, journaux sans utilisé de papier. Je suis emballé par une telle proposition mais attend de la voir en réalité.

  9. Très bon produit! Mais je trouverais dommage qu’il n’y ait pas de navigateur. C’est tout l’intérêt du passage du papier à la tablette, si on veut creuser un sujet/acheter un produit, on clique sur un lien.

  10. Pas de navigateur c’est bloquer la possibilité de diriger l’utilisateur vers un site lorsqu’il clique sur une pub. Il y a des chances que ça passe pas 🙂

  11. je suis d’accord avec SRG, je pense que les tablettes rempliront ce rôle. Les magazines sont d’ailleurs déjà présents sur celles ci via leurs applications et sites web.

    pas besoins d’un énième objet dédié. et on n’aura pas plus envie de perdre ou abimer son “lecteur de mag” que son ipad

  12. @Laura D et iPhone 5 : bonne remarque, un navigateur risque de s’avérer incontournable. Mon raisonnement partait des eBook readers actuels qui n’ont pas de navigateur (sauf Kindle et FnacBook je crois) mais dans le contexte d’un magazine c’est plus logique.

    @Glow : si j’ai eu cette réflexion et écrit cet article c’est justement parce-que je pense que les tablettes actuelles ne remplissent ce rôle que partiellement, et mal. Je lis sur mon iPad plusieurs heures par jour, mais uniquement chez moi (et en TGV et avion), jamais à l’extérieur, jamais dans les transports en commun ni à la plage.
    Or la lecture de magazines se fait justement en bonne partie en mobilité. Il faut donc un appareil léger, robuste, économique, que l’on puisse sortir facilement de sa poche ou de son sac dans n’importe-quel contexte et le tenir d’une main. Tout cela est impossible avec une tablette actuelle genre iPad ou autre.

  13. Mais quitte à parler d’avenir… il faudrait aussi aborder l’avenir des journaux et magazines ! Ce n’est surement pas les machine qui s’adapteront à la presse mais la presse qui s’adaptera aux machines

  14. Be tombons pas dans le commercial pur !!! une tablette pour la presse, une tablette pour la bureautique, une tablette pour les films policiers, une tablette pour les photos … ne donnons pas raison à la bêtise ! En somalie in aimenraient posséder une tablette de chocolat pour survivre !

  15. Bonsoir Eric,

    Ton article et ta réflexion m’ont particulièrement intéressé. Il y a effectivement matière à réflexion, et je me pose ce type de questions depuis le jour où j’ai découvert l’iPad.

    Je cumule dans ma réponse ma double casquette de professionnel de la presse magazine et de “tombé dedans quand il était petit”. Je suis très attaché à mon magazine papier. Je en ai pas fait un principe, mais je le constate, tout simplement. Mon forfait illimité Relay, c’est ma copine qui le consomme; en ce qui me concerne c’est plus que rare. Quand je dis “attaché”, c’est aussi que je ne jette pas. Je suis très fier de ma collection complète de SVM, je m’amuse beaucoup à ressortir un Science & Vie des années 70, et je donnerai à mes enfants les Picsou Magazine de mes parents dans lesquels j’ai appris à lire. Je n’ai pas ce sentiment de possession lorsque que je lis une revue sur un écran. Je suis bien placé pour savoir que les données numériques sont précaires, pas à elles-seules, mais à cause de leur support. J’ai du mal avec l’idée qu’un monsieur Pomme (ou tout autre, je ne suis pas sectaire) gère pour moi mes lectures favorites. Où seront mes revues lorsque Delivery Reader sera considéré comme obsolète et non maintenu ? En t’écrivant cela, je remarque juste à côté de mon écran deux disquettes, probablement illisibles, et juste à côté des cartes perforées en carton du début des années 70, elles probablement plus lisibles, bien qu’il n’existe plus rien pour les lire. Bref, la possession devient bien précaire…
    Pour revenir aux appareils eux-mêmes, clairement je n’y trouve pas mon compte, loin de là. Le smartphone ? C’est pratique, léger, mais pour lire un magazine, on repassera (si si, certains ont osé le faire et le vendre). La tablette ? plutôt lourd en général, très loin de la polyvalence d’un netbook, quoi qu’on en dise, et une qualité d’écran qui nous fait comprendre que le papier et l’imprimerie ne sont pas des choses triviales à reproduire. Les liseuses ? Tu as à peu près tout dit. Lisible, léger, mais tristounet à l’heure actuelle. On pourrait bien sûr ultra spécialiser les appareils, comme tu le suggères, mais je penche plutôt pour la fusion. Ras le bol de devoir tout synchroniser dans tous les sens, au risque d’incompatibilités, ou à devoir me marier avec un constructeur. Quelques initiatives intéressantes bien qu’imparfaites, comme le récent Motorola Atrix nous montrent que toutes les voies n’ont pas été explorées. Je pense qu’il faut encore un peu de temps, et que l’iPad n’est qu’un joli prototype, moyen partout et bon nulle part. Sans clavier, sans écran réellement adapté à la lecture, incompatible avec les outils bureautiques courants (je veux un word, un excel, et aussi un notepad, et surtout une console shell !), je n’arrive décidément pas à accrocher.
    Sur le contenu enfin. J’ai, à titre professionnel, été amené à essayer d’intégrer différents magazines dans des tables, histoire de mettre un peu de réalité dans un monde de chimère. Globalement, tout ceux qui criaient à l’appareil ultime ont vite déchanté. Il y a la lisibilité, bien sûr, mais pas uniquement : les revues sont dans des facteurs de forme aussi divers que les tablettes elles-mêmes, la manipulation manque de naturel, et puis au final… c’est sacrément plus lourd (et cher) que le magazine seul ! Blague à part, il y a aussi un autre point auquel nous n’avions pas pensé : de nombreuses revues de décoration (par exemple, mais je pense que ce n’est pas limitatif) exploitent à plein la double page. Et là, la merveilleuse table, quasi à même d’afficher honorablement une page de magazine de façon raisonnablement lisible ne fait pas du tout le boulot. Que choisit-on ? une demie photo ou un texte illisible ?
    Pour conclure, je rejoints un peu Pierre Ebooks dans ses conclusions : le contenu doit être adapté aux supports, l’inverse me semble vain. Je te donnerai ce dernier exemple pour essayer de t’en convaincre : j’ai lu ton excellent article sur mon iPhone dans d’excellentes conditions de confort puisque tu proposes une App d’une part et un gabarit de ton blog adapté, mais j’ai attendu d’être devant un vrai clavier avant de te faire cette réponse fleuve. Et je sais au fond de moi qu’il sera difficile de concilier tout : le clavier avec lequel il m’est confortable d’écrire, jamais je ne le voudrais dans la poche !

  16. Je trouve l’idée très séduisante mais je pense, comme dit dans un commentaire, que la réponse à cette question n’est pas aujourd’hui dans la main des fabricants mais dans la main de la presse. Les intérêts en jeu sont considérables et le modèle économique pour se substituer en partie au papier n’a pas été trouvé. Même avec la plus belle tablette idéale du monde (se serait super utile et efficace pour beaucoup de lecteurs comme nous), il n’y aurait pas de contenu adéquat par résistance des acteurs de la presse et je suis convaincu que cette situation durera encore pas mal d’années, c’est dommage !

  17. Je télécharge des magazines pour les lires sur l’iPhone. Je trouve ca super étant donné que je ne vis plus en France et que mes magazines préférés sont donc hors de prix. Je dois avouer que autant je ne lirais pas de bouquins sur une tablette, autant je lirais volontiers mes magasines uniquement sur tablette.

  18. On perd tout de même le “charme” d’avoir un vrai magazine entre les mains… Je ne sais plus qui parlait de l’écran en plein soleil plus haut, mais ce genre de problème ne se pose pas trop en version papier ^^

  19. Quelle drôle d’idée, séparer l’écrit de l’écrit. En d’autres termes continuer à séparer la presse du roman, l’article du chapitre, le sujet de l’histoire etc.Rester dans une optique du passé quand on parle de multimédia, de réalité augmentée, de convergence pourquoi continuer à cloisonner les diverses formes d’expression ?
    Textes, images et sons ne sont que des 0 et 1 interprétés par le support. Si vous comparez les Guides MAF sur iBooks ou l’ App du Point sur iPad il n’ y a aucune différence sur l’approche technologique. Elle est au service de l’ expression d’une idée.
    Sans parler de la typologie du lecteur.

  20. bonjour,
    je n’attend que ça depuis l’annonce des 1er eboock.
    je suis abonner à de nombreux magazines papier que je gardais jusqu’a présent après lecture (en plus de 25 ans j’avais une montagne de ces magazines chez moi que je viens de jeter étant à la recherche d’un appart (quand on vois la taille des apparts aujourd’ui il vaut mieux être assez démuni pour y entrer dedans!) malheureusement tout ce qui à été dit ici est vrai, un tel appareil n’existe pas encore..
    l’objet idéal pour moi serait: avec un écran suffisement grand, léger, robuste, très lisible (ce qui n’est pas encore le cas) le plus du numérique par rapport au papier (outre le gain énorme de place!) est bien sûre l’interactivité.en plus des photos on pourrait avoir des petites vidéos sur le sujet, un lexique interactif et oui pourquoi pas une connexion internet via un navigateur pour pouvoir approfondir le sujet.le contenu devrait evidement s’adapter au format différent que le papier.
    le prix de ces tablettes devrait être bon marché ainsi que le prix d’abonnement à un magazine reduit par rapport à celui papier.il faudrait une généralisation de l’offre et non pas seulement qqe mag.
    le plus gros frein je pense aussi vient des éditeurs qui ont peur de perdre leur édition papier qui de toute façon est déjà en plein déclin.qlq’un parlait de relire des anciens N°, il suffirait de stock les magazines lus sur un DDur externe, bien que par expérience on ne relis pratiquement jamais un vieux N° (pas le temps déjà de lire tous les derniers dans leur totalité).
    de toutes façons pour coclur, ces appareils finiront par arrivés la seule question qui se pose c’est quand? j’espère le plus tôt possible

  21. Pourquoi vouloir un appareil dédié là où il existe déjà des solutions matérielles et logicielles ?

    Pour avoir un ipad depuis quelques mois, je dois bien avouer que c’est un outil qui est devenu indispensable, et depuis quelques semaines nous lisons dessus nos magazines en versions PDF (abonnements papier + pdf).

    Contrairement à ce que dis Jardinage, l’ipad est tout à fait bien conçue pour la lecture de magazines PDF. Autonomie incroyable en plus…. Voilà ! Nous ne sommes pas des personnes qui “gardent” et collectionnent, donc une foid ces magazines lus, on les stocke sur un disque dur externe et ça ne prend pas de place ! Ca nous convient parfaitement ainsi 🙂

  22. Pour ma part, je transporte l’IPAD avec moi en métro, en vacances…bien protégé par un étui cuir, il prend tout son sens lorsque l’on circule (accès au plan et au guide de voyage, sert de télé, lecteur dvd, réveil, info météo…) et c’est plus pratique de lire son journal gratuit dans le métro…reste la lecture au soleil en effet impossible.
    Si l’IPAD a un tel succès, c’est qu’il est multi tâche et multi fonctions et correspond donc aux besoins de plusieurs membres d’une famille (j’ai été surpris de voir qu’il me permettait maintenant de stocker mes photos en vacances et même de les retoucher et recadrer sur mon lieu de villégiature…).
    Mais le côté ludique est bien évidement dominant (applications de jeux, de divertissement…).
    Une tablette qui n’aurait qu’une seule fonction me parait “dangereuse” surtout si c’est pour acquérir de l’immatériel…je profite de sources gratuites en BD ou en presse sur l’Ipad et je pense que j’aurai beaucoup de mal à passer à l’acquisition, étant par ailleurs collectionneur ou conservant des matériellement des magazine papiers “historique” du fait des évènements qu’ils relatent…Donc, aujourd’hui consommer de la presse “immatérielle” payante avec une tablette à 100 euros, je n’y crois pas…

  23. Eric je suis arrivée sur ton texte en recherchant ce que tu présentes et qui effectivement n’existe pas encore. Lire des livres (et des magazines ou journaux) mais en priorité des livres et pouvoir naviguer sur le web, voilà qui me conviendrait. Je n’achèterai donc rien pour le moment et surveillerai le marché…

  24. Grande consommatrice de journaux à titre professionnel et fatiguée de m’user les yeux sur un écran (je veille sur l’actu et fais une revue de presse), j’attends une liseuse qui accepte les formats prévus pour la consultation sur pc. En effet, mes abos aux quotidiens me permettent sans sourcoût de télécharger en Html ou Pdf. Je ne vois pas pourquoi je paierais des abos spécifiques pour la liseuse. Donc, soit un écran assez grand, soit une machine capable de convertir à la volée n’importe quel format dans son format feuilletable. Il faudrait également qu’elle permette les annotations et les exports d’extraits de textes. Et pourquoi pas, une machine à la fois sérieuse et ludique : recto liseuse à l’encre électronique monochrome, et verso tablette pour le fun et la couleur? Rêvons… Par contre les tablettes et liseuses sont avant tout des objets de consultation. Je n’attends pas qu’elles fassent le boulot d’un pc.
    Merci Eric pour l’excellence de votre blog.

  25. Super blog !
    En Australie, donc incapable de me procurer facilement des journaux papier en langue francaise (En moyenne, les frais de port multiplient par 3 le prix d’un abonnement et les journaux sont reçus en moyenne une semaine plus tard), je cherche vainement moi aussi le produit miracle me permettant de lire confortablement la presse.

  26. une solution de lecture en mobilité ? c’est précisément en la cherchant que je me suis retrouvée ici!
    alors puisqu’Eric nous y invite, je fais ma liste au Père Noël :

    l’idée est de pouvoir
    1. lire au soleil (sur le sujet, tout est dit dans l’article)
    2. lire ET ANNOTER des pdfs: je ne sais pas lire sans un surligneur et un crayon … les outils PC qui permettent d’annoter les pdf font gagner un temps fou dans la gestion de ses notes de lectures. ils commencent à arriver sur les smartphone, en tout cas sous Android, j’espère qu’ils s’y développeront!
    3. accéder au web (lire les versions en ligne de la presse, besoin d’une traduction, d’un complément d’info, de réagir à un billet de blog, de noter quelque chose dans son appli scrapnote favorite)
    4. mettre le truc dans mon sac à main (oui, je suis une fille …) : je ne comprends pas pourquoi les tablettes sont souvent d’un format assez allongé qui oblige à prendre un sac supplémentaire. un format petit cahier (22×16) me semble un bon compromis entre taille écran et encombrement

    concernant le clavier, une solution “swype” sur un écran tactile me conviendrait très bien, parce que de toute façon, le tactile pour tourner les pages, c’est quand même bien plus agréable!…

    donc tout à fait d’accord pour un outil de lecture, cad pas d’email, pas de webcam (on va finir pas être obligé de payé pour ne PAS avoir un appareil photo sur sa cafetière …)

    mais sans le limiter à la presse (de grâââce, épargnez nous les nouveaux formats propriétaire!! la presse a bien assez de difficulté sans avoir à intégrer dans ses coûts des formats numériques et du développement hardware! laissons la faire son boulot: produire du contenu de qualité!)

    pour moi, la place qui est à prendre c’est un objet pour:
    lecture ( presse + ebook + pdf )
    + prise de note (annotation pdf et “scrapnote)
    + accès web.

    bref, une sorte de carnet Moleskine avec les fonctionnalités du numérique (recherche, etc) , plus un kiosque à journaux et tout le web !

    Dire que Mary Poppins n’avait qu’un lampadaire dans son sac …

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