Kenwood raconte l’histoire d’une dispute
Pour promouvoir sa dernière machine à laver, la société japonaise d’électronique grand public Kenwood a imaginé une publicité mettant en scène un groupe d’amis masculins qui s’amusent de l’histoire que leur raconte le personnage principal au sujet d’une dispute avec sa femme.
Ce dernier rit également et fait savoir à ses amis qu’il n’accepte pas l’attitude de sa femme et doit ainsi recourir à “dhulayi”, ce qui signifie normalement “lavage” (Google Translate vous donnera d’ailleurs cette définition) mais est également une expression en argot qui signifie “tabasser”. Si on comprend le type de jeu de mots qu’a souhaité utiliser Kenwood, l’initiative n’en reste pas moins plus que maladroite.
Une publicité pas encore officiellement diffusée et des excuses publiques
Si la publicité n’a pas été mise en ligne officiellement, elle est malgré tout disponible sur un groupe Facebook du nom de “Whatsapp Videos” et c’est peu dire que les réactions et les critiques n’ont pas tardé à arriver dans les commentaires.
Parmi les messages les plus véhéments, on retrouve un message d’une utilisatrice Facebook qui dit qu’il s’agit d’une “publicité ignoble… donnant l’impression qu’un homme devrait se vanter à ses amis de battre sa femme”. Une autre utilisatrice s’est directement plainte auprès de Kenwood. Enfin, le site web Hurmat Riaz de Mangobaaz dont la cible est principalement les millenials pakistanais, a mis en avant le fait que la violence conjugale est un sujet grave qui ne doit pas donner matière à plaisanter : ” La violence conjugale, que la victime soit la femme ou le mari, n’est pas une chose avec laquelle nous pouvons plaisanter. C’est un problème grave et beaucoup de personnes, au Pakistan et ailleurs, en sont victimes. Le fait d’en rire est non seulement un manque de respect pour les victimes, mais cela perpétue également l’idée qu’il est tout à fait normal de plaisanter sur le fait de battre votre conjoint, mais également de le faire pour de vrai.”
Suite à la vague de soulèvement sur les réseaux sociaux, Kenwood s’est excusé pour la vidéo en précisant qu’il s’agissait d’une “erreur de jugement” et a demandé à toutes les pages sur lesquelles la vidéo est disponible que celle-ci soit supprimée car elle n’a été ni approuvée ni diffusée officiellement par l’entreprise.
Si la prise de risque et le second degré peuvent être salutaires en matière de publicité, il n’en reste pas moins qu’il faut savoir faire preuve de vigilance et surtout de respect quand on s’attaque à des thèmes aussi sensibles et graves que la violence conjugale.
📍 Pour ne manquer aucune actualité de Presse-citron, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.