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Quand le fondateur de Napster tente d’Uberiser les salles de cinéma

Screening Room veut permettre au public de regarder les films à la maison dès le jour du lancement.

Sean Parker, le co-fondateur de Napster, a un nouveau projet appelé Screening Room. Et si celui-ci ne le mettra probablement pas en conflit direct avec les ayants droit, il se heurte déjà à l’opposition des salles de cinéma.

Normalement, quand un film sort (sauf si il s’agit d’une création original des Netflix, par exemple), il fait l’objet d’une fenêtre d’exclusivité pour les salles de cinéma, même aux Etats-Unis.

Pendant cette fenêtre, ceux qui sont impatients sont donc obligés d’aller dans les salles pour voir ce film, à moins de trouver des versions « CAM » distribuées illégalement sur les sites de torrents.

Screening Room veut proposer une autre option. Via un box vendu à 150 dollars, il veut donner la possibilité aux personnes qui n’ont pas envie de faire la queue devant les salles de regarder les films en streaming chez eux (une seule fois) dès la sortie, pour 50 dollars par film.

Le projet semble intéresser quelques ayants droit puisque selon Variety, des studios comme Universal, Fox et Sony étudieraient déjà les termes de l’arrangement proposé par l’entreprise de Sean Parker.

Et d’après TorrentFreak, le Screening Room a déjà le soutient de grands noms du cinéma comme Steven Spielberg, Ron Howard, Peter Jackson et J.J. Abrams.

Cependant, un tel service pourrait affecter les salles. De ce fait, comme le rapporte le site TorrentFreak, un groupe de 600 salles de cinéma ont déjà publié une lettre ouverte pour dénoncer cette initiative de Sean Parker.

« L’Art House Convergence, une organisation spécialisée dans le cinéma qui représente 600 salles de cinéma […] s’oppose fortement à Screening Room, une start-up financée par le co-fondateur de Napster Sean Parker et Prem Akkaraju », lit-on au début de la lettre.

Ce que le groupe reproche au projet, c’est le fait que son modèle économique dévalorise l’expérience des salles de cinéma et qu’il peut encourager le piratage puisque les abonnés pourront filmer le contenu chez eux (un dispositif anti-piratage étant supposé empêcher l’enregistrement direct).

Après, il faut savoir que ce n’est pas la première fois que les salles de cinéma américaines défendent aussi fermement leurs fenêtres d’exclusivité. Par exemple, en octobre 2014, celles-ci avaient décidé de boycotter une création originale de Netflix parce qu’elle devait aussi être proposée sur la plateforme de streaming dès le premier jour. La chaîne Regal avait par exemple déclaré : « chez Regal, nous n’allons pas participer à une expérience où vous pouvez voir le même produit sur un écran variant de 3 étages de haut à 3 pouces de large, sur un smartphone ».

(Source)

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