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Quand les musiciens ne trouvent pas un accord, les mathématiciens viennent à leur secours

Après avoir épuisé des millions de guitaristes perdus en 40 ans de conjectures, le mystère du fameux premier accord de Hard Day’s Night des Beatles semble…

Après avoir épuisé des millions de guitaristes perdus en 40 ans de conjectures, le mystère du fameux premier accord de Hard Day’s Night des Beatles semble enfin percé par un… mathématicien (mais quand même guitariste à ses heures) du nom de Jason Brown.

Tous les musiciens qui ont essayé un jour de reprendre ce titre se sont cassé les dents sur le premier accord, un truc dissonant qui se transforme vite en cauchemar pour les perfectionnistes qui n’envisagent pas une seconde d’interpréter des reprises de titres légendaires sans les jouer au pied de la note. D’où frustration et guitaristes au bord de la crise de nerfs, car l’accord, initialement claqué avec la sublime Rickenbacker 12 cordes de George Harrison est tout simplement… injouable !

Et pour cause, lorsqu’il envoie l’intro, Harrison n’est pas seul au boulot : pendant qu’il joue l’accord, Paul McCartney joue aussi en Ré, John Lennon est là également avec sa six-cordes pour plaquer un Do, mais surtout, et c’est là que réside le clou du mystère, George Martin, aussi appelé le 5ème Beatle (il était leur producteur) joue un autre accord… au piano.

Les guitaristes savent le son riche, lumineux et chatoyant que peut produire une Rickenbacker 12 cordes, un son parfois proche du piano dans certaines harmoniques, et c’est probablement ce son d’une richesse incroyable qui masque aux oreilles les plus pointues le fait qu’un clavier officie derrière.

Jason Brown a publié un PDF où il explique sa méthode, démontrant au passage que la musique n’est pas si éloignée que cela des maths. Oui je sais, c’est un choc.

(source : Noiseaddict)

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5 commentaires
5 commentaires
  1. mathematiques => musique ! [necessaire et suffisant]

    Le bouquin de reference c’est: Gödel , Escher , Bach (de Douglas Hofstadter).

    Merci Eric pour ce tres bon billet.

    A quand des maths sur le citron?
    [dsl qwerty]

  2. Que la musique ne soit pas éloignée des maths, c’est plutôt une évidence pour moi.

    Pourtant j’ai trouvé les maths plus digestes que le solfège.

  3. J’adore ces anecdotes sur les enregistrements des titres mythiques. Aujourd’hui, tous les sons étant possibles avec la technologie qui est mise à la disposition des musiciens, les recettes de cuisine mises au point par les Beatles et consort en sont plus savoureuses.

  4. On y perdrait son oreille ? Si on repère l’accord principal (G), on écoute le reste patiemment jusqu’à distinguer les enrichissements, soit les notes que l’on parvient à discriminer. ET encore, il ne s’agit pas vraiment d’un cluster….
    C’est pourtant vrai que l’oreille entend plus que les notes, notamment les fréquences, harmoniques, propres à chaque instrument.
    Il me semble cependant que pour toute analyse il faut s’en tenir aux notes, car si on peut reproduire un accord, il est plus difficile de reproduire le timbre. Ce qui semble être la problématique ici et toute l’histoire du rock, le timbre plus que les notes!

    Sur wikipedia :

    La chanson se distingue d’emblée par son intro, un accord de sol augmenté d’une quarte et d’une septième, puissamment plaqué par les guitares de John Lennon et George Harrison (12 cordes), accompagnés par un accord de trois notes de piano (ré-sol-ré) joué par George Martin, un ré aigu sorti de la basse Höfner de Paul McCartney et un coup simultané de caisse claire et de cymbale donné par Ringo Starr. George Martin, le producteur, explique : « Nous savions que cette chanson ouvrirait le film et l’album. Il nous fallait donc un démarrage particulièrement fort et efficace. Cet accord strident de guitares constituait le lancement idéal »[4].

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