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Qwant est « satisfait » des sanctions de la Commission Européenne contre Google

Qwant, l’anti-Google français, est satisfait de la décision de la Commission Européenne concernant les applications préinstallées sur Android.

Qwant réagit aux sanctions de la Commission Européenne contre Google. Et il ne cache pas sa satisfaction (joie).

« Nous sommes très satisfaits que la Commission européenne ait compris comment Google utilise la position dominante du système d’exploitation Android pour entraver la concurrence sur le marché général de la recherche en ligne. Nous nous attendons maintenant à ce que Google respecte pleinement la décision du Conseil afin que les utilisateurs soient libres de choisir le moteur de recherche et le navigateur qu’ils préfèrent lorsqu’ils achètent un téléphone mobile », déclare Éric Leandri, le patron du concurrent français de Google, dans un communiqué.

Si Qwant est encore loin d’avoir le même le trafic de Google, même en France, l’entreprise (qui se présente comme un protecteur de la vie privée) a récemment connu une hausse de son nombre de requêtes après le scandale Cambridge Analytica.

Après ce scandale, son trafic est passé de 48 millions de visiteurs par mois à 70 millions. Et ses ambitions ne se limitent pas à la recherche. Qwant projette également de concurrencer Google dans d’autres domaines comme la cartographie, l’e-mail et le paiement.

Une décision qui touche le modèle économique d’Android

Mercredi, la Commission Européenne a infligé une amende de 4,34 milliards d’euros pour abus de position dominante. Ce qui est reproché à firme de Mountain View, c’est d’avoir :

  • exigé des fabricants qu’ils préinstallent l’application Google Search et son navigateur (Chrome) comme condition à l’octroi de la licence pour sa boutique d’applications en ligne (Play Store)
  • payé certains grands fabricants et certains grands opérateurs de réseaux mobiles pour qu’ils préinstallent en exclusivité l’application Google Search sur leurs appareils
  • empêché les fabricants souhaitant préinstaller les applications Google de vendre ne serait-ce qu’un seul appareil mobile intelligent fonctionnant sur d’autres versions d’Android non approuvées par Google (les «forks Android»)

Et en plus de l’amende, la Commission Européenne donne 90 jours à Google pour cesser ces pratiques.

De son côté, la firme de Mountain View a déjà annoncé qu’elle fera appel. Et dans un billet de blog, Sundar Pichai a également réagi. Pour sa défense, le patron de Google explique qu’Android « donne plus de choix, mais pas moins », aux gens.

Il rappelle aussi que les constructeurs ne sont pas obligés de préinstaller les applications Google. Amazon par exemple, a décidé d’utiliser un fork d’Android, en utilisant le code open source. Cependant, comme l’a indiqué la Commission Européenne, Google exige l’application Google Search et son navigateur (Chrome) comme condition à l’octroi de la licence pour le Play Store. Mais la firme rappelle également que supprimer une application Google préinstallée et replacer celle-ci par une appli concurrente se fait en quelques secondes, et que Google n’empêche pas les constructeurs de préinstaller d’autres navigateurs ou d’autres moteurs de recherche.

Mais le plus grave pour Google, c’est que cette décision touche son modèle économique. En effet, s’il ne cherche pas de profits avec Android, Google fait des bénéfices quand ses applis sont utilisées. Et Sundar Pichai se dit préoccupé par le fait que « la décision d’aujourd’hui va bouleverser l’équilibre prudent que nous avons trouvé avec Android, et qu’il envoie un signal troublant en faveur des systèmes propriétaires (ndlr, comme iOS) par rapport aux plates-formes ouvertes ».

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