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Reporters Sans Frontières veut lutter contre les fake news

Reporters Sans Frontières a mis en place un dispositif de lutte contre la désinformation avec pour intention de distinguer les médias respectant des critères d’intégrité et de déontologie déterminés dans le cadre d’une concertation internationale.

Un plan de lutte contre les fausses informations

La JTI (Journalism Trust Initiative) est le nouveau programme d’autorégulation des médias lancé le mardi 3 avril par RSF (Reporters Sans Frontières ) en partenariat avec l’AFP (Agence France-Presse), l’UER (Union européenne de Radio-Télévision) ainsi que le Réseau mondial des rédacteurs en chef (Global editors network ou GEN, qui compte plus de 2000 adhérents).

Cet outil a été lancé dans l’optique d’identifier les médias qui suivent les critères d’intégrité ainsi que les règles déontologiques du journalisme. En d’autres termes, c’est un label de fiabilité pour les médias. Cette initiative est une manière efficace pour les journalistes de prouver la véracité de leurs actualités et surtout d’accorder de la valeur à leur métier.

“Dans le nouveau système de l’espace public, les informations fausses circulent plus vite que les vraies” explique Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Ce nouveau dispositif permettrait donc de “renverser la logique en donnant un avantage réel à tous ceux qui produisent des informations fiables, quel que soit leur statut”.

Quels sont donc les avantages de la JTI ?

La Journalism Trust Initiative veut faire bénéficier aux médias certifiés d’avantages concrets, notamment auprès des moteurs de recherche ou des réseaux sociaux qui pourraient par exemple offrir un traitement privilégié à ces médias. Concrètement, les réseaux sociaux (Facebook, Twitter…) et les moteurs de recherche pourraient choisir de mettre en avant les médias certifiés par le JTI via leurs algorithmes par rapport aux autres sources d’actualité. Les médias certifiés auraient ainsi une meilleure visibilité sur le web et donc des recettes publicitaires plus importantes. En ce sens, des contacts ont déjà été pris avec Google et Facebook. On imagine aussi que la JTI pourrait aider à mieux répartir les aides publiques à la presse.

Pour faire une demande de certification, les médias, les syndicats et associations de journalistes, les plateformes numériques, les représentants d’associations de consommateurs, les annonceurs ainsi que les instances d’autorégulation devront cependant patienter jusqu’à fin 2019, le temps que la concertation sur le processus soit achevée.

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