Revolut se tourne vers le crédit en France. Une annonce de taille pour l’établissement anglais, limité sous le terme de “néobanque” sans accès à des produits bancaires plus complets qu’une simple carte bancaire couplée à un compte courant.
Ce jeudi, sa direction l’a annoncé alors que Revolut Bank, son nouvel établissement qui avait obtenu la licence pour offrir du crédit fin 2018, s’ouvre désormais à quinze pays européens dont la France.
Cela ne veut pas dire pour autant que les clients français pourront prétendre à un IBAN français. Leur compte reste basé en Lituanie, mais il passe de l’entité de l’institution de paiement électronique à Revolut Bank, sa “vraie” banque.
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Du crédit chez Revolut en France
L’annonce arrive dans un contexte où les nouvelles fintech du paiement arrivent au bout de leur long chantier pour se faire accréditer en tant qu’établissement de crédit et ainsi devenir de vraies banques.
Bunq, une néobanque néerlandaise, annonçait il y a quelques heures qu’elle deviendrait la première néobanque en 2022 à se lancer dans le prêt immobilier.
Chez Revolut, aucune précision n’a été donnée sur les différents produits qui seront accessibles aux clients français. Mais un communiqué publié ce matin confirme que des offres de crédit arriveront rapidement.
La banque “nous permettra de lancer une multitude de nouveaux produits et services dans un avenir proche”, expliquait Joe Heneghan le nouveau directeur général de Revolut Bank depuis le mois d’août.
Parmi les autres néobanques, son concurrent N26 propose depuis décembre 2017 du crédit. Mais l’établissement allemand passait par un partenariat avec la fintech française Younited Credit en marque blanche.
Revolut ne l’a pas précisé, mais obtenir une licence de crédit pourrait aussi lui permettre de se mettre à développer des solutions d’épargne.
En termes d’investissement, un article du Irish Times, ces dernières 48h, révélait que Revolut avait obtenu une licence pour fournir des services d’investissement dans l’Espace économique européen (EEE). Par conséquent, l’entreprise a laissé tomber ses plans de constituer une entité à Dublin en Irlande sur ce même projet.
Désormais, les produits d’investissement comme le portail de trading redeviendront des services agréés et protégés par une licence européenne alors qu’ils étaient seulement protégés par licence britannique depuis le Brexit. Revolut devrait en faire l’annonce prochainement.
Des dépôts protégés
En intégrant le marché français à sa banque lituanienne, Revolut veut aussi expliquer à ses clients que leurs dépôts seront maintenant protégés par le système de garantie des dépôts classique aux établissement de crédit, qui protègent les fonds à hauteur de 100 000 €.
Attention, cela ne veut pas dire que jusqu’à maintenant les comptes des clients français de Revolut n’étaient pas protégés.
Depuis la crise de 2008, dans l’Espace économique européen, tout établissement doit avoir des garanties de dépôts. Sauf qu’en cas de problème, ce n’était pas le fonds de garantie français (le FGDR) qui aurait indemnisé ses clients, mais le fonds de garantie lituanien.
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La concurrence française
Alors que faire, quand on est client français ? Revolut dit que la procédure ne prendra que quelques minutes à ses clients, qui recevront un mail et une alerte sur leur application, pour leur expliquer dans les grandes lignes ce qu’il est indiqué dans cet article.
En France, Revolut compte 1,5 million de clients selon son dernier recensement. N26 est légèrement plus gros, à 2 millions de clients. Contrairement à d’autres marchés, en France, les clients des nouvelles banques mobiles et des néobanques se tournent davantage vers des solutions françaises telles que le compte Nickel, Lydia (qui vient de lever 100 millions de dollars) et Boursorama Banque.
Pour continuer à les concurrencer, Revolut devra peaufiner sa gamme de produits pour effectivement prétendre à devenir le compte principal de ses clients.
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Pour être une vraie banque en France il faut donner des IBAN en FR ….
Exactement, et ils n’en donnent toujours pas même après la migration.